Cannes 2017 : Cristian Mungiu présidera le jury des courts métrages et de la Cinéfondation

Posté par MpM, le 22 mars 2017

C'est le réalisateur, scénariste et producteur roumain Cristian Mungiu qui présidera le Jury de la Cinéfondation et des Courts Métrages en mai prochain à Cannes.

Son histoire était déjà intimement liée à celle du Festival puisqu'il y a remporté une Palme d'or (en 2007, avec son deuxième long métrage 4 mois, 3 semaines, 2 jours), un Prix du scénario et de l’interprétation féminine (Au-delà des collines en 2012) et un Prix de mise en scène (l'an passé, pour Baccalauréat). Il a également fait partie du jury de Steven Spielberg en 2013.

Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, le représentant de la Nouvelle vague roumaine (qui succède à Naomi Kawase) devra décerner la Palme d'or du court métrage ainsi que les prix de la CInéfondation.

Selon le communiqué du Festival de Cannes, le futur président a déclaré : "Reconnaître la valeur, l’originalité, dans le cinéma n’a jamais été facile. Reconnaître la valeur de très jeunes cinéastes, c’est encore plus difficile. Mais la Cinéfondation est connue pour avoir réussi à le faire avec grande efficacité. La Cinéfondation a toujours donné aux jeunes cinéastes l’aide et la reconnaissance dont ils avaient besoin en tout début de carrière afin qu’ils s’expriment avec courage et qu’ils puissent trouver leur voix. Je souhaite que ça continue pendant longtemps avec la même efficacité et je suis fier d’être associé à cette démarche."

De son côté, Gilles Jacob, président de la Cinéfondation, lui a rendu un hommage vibrant : "Cristian Mungiu fait glorieusement partie de cette école roumaine que Thierry Frémaux a mise en valeur dès les années 2000. Il suffit de voir l’intelligence et les ramifications interactives d’un scénario comme Baccalauréat pour reconnaître que Cristian est l’examinateur rêvé pour faire passer le bac du Festival, c’est-à-dire la Cinéfondation et les courts métrages. Comme titrait le grand Dreyer dans un de ses courts, en 48 : Ils attrapèrent le bac… Bonne chance aux candidats !"

15 projets sélectionnés à l’Atelier de la Cinéfondation 2017

Posté par vincy, le 3 mars 2017

L’Atelier de la Cinéfondation du Festival de Cannes lance sa treizième édition avec 16 réalisateurs "dont les projets de film ont été jugés particulièrement prometteurs."

Créé en 2005 pour encourager le cinéma de création et favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de cinéastes dans le monde, L’Atelier a suivi en onze ans le développement de 186 projets, dont 145 sont terminés et 14 sont actuellement en pré-production. Pour cette 13ème édition, 15 projets venus de 14 pays (le Vietnam a deux projets en lice) ont été retenus, du réalisateur à ses débuts au cinéaste confirmé. La cartographie se compose ainsi : six projets d'Asie de l'Est, trois du Proche Orient et trois d'Europe, deux d'Amérique centrale et un d'Afrique.

Sew the winter to my skin de Jahmil X.T. Qubeka (Afrique du Sud)
Day after tomorrow de Kamar Ahmad Simon (Bangladesh)
Ningdu de Lei Lei (Chine)
Teenage Jesus de Marie Grahto Sorensen (Danemark)
Decompression de Yona Rozenkier (Israël)
Go youth de Carlos Armella (Mexique)
Bedridden de Byamba Sakhya (Mongolie)
Alam de Firas Khoury (Palestine)
Candy town de Yannillys Perez (République Dominicaine)
Otto the barbarian de Ruxandra Ghitescu (Roumanie)
Summer E5 de Emily Young (Royaume-Uni)
City of small blessings de Chen-Hsi Wong (Singapour)
The translator de Rana Kazkaz & Anas Khalaf (Syrie)
Cu Li nevers cries de Phan Ngoc Lan (Vietnam) - en photo
Taste de Le Bao (Vietnam)

Du 19 au 25 mai, des rendez-vous seront organisés avec les réalisateurs, accompagnés de leurs producteurs, pour rencontrer les professionnels intéressés par leurs projets.  Le Livre des Projets et les fiches d’inscription aux rendez-vous seront disponibles début avril suer le site de la Cinéfondation.

Cannes 2016: le palmarès de la Cinéfondation

Posté par vincy, le 20 mai 2016

Le Jury de la Cinéfondation et des courts métrages - cette année présidé par Naomi Kawase, entouré de Marie-Josée Croze, Jean-Marie Larrieu, Radu Muntean et Santiago Loza - a décerné les prix de la Cinéfondation, lors d’une cérémonie salle Buñuel, suivie de la projection des films primés.

Le Premier Prix récompense le film israélien de Or Sinai (The Sam Spiegel Film & TV School), Anna. Il est doté de 15000€ et reçoit un ticket pour un prochain festival de Cannes dès son premier long métrage.
Le Deuxième Prix est remis au britannique Hamid Ahmadi (The London Film School), In The Hills. Il est doté de 11250€.
Le Troisième Prix est ex aequo entre le film hongrois de Nadja Andrasev (Moholy-Nagy University of Art and Design), A Nyalitas Nesze, et le vénézuélien Michael Labarca (Universidad de Los Andes), La Culpa, probablemente. Ils reçoivent 7500€.

La Cinéfondation accorde aux trois lauréats la même dotation – 15 000 € pour le premier, 11 250 € pour le deuxième et 7 500 € pour les troisièmes – sur présentation d’un traitement de long métrage dans les 2 ans qui suivent ce palmarès.

Cannes 2016: trois réalisatrices distinguées par le prix Jeunes Talents Women in Motion

Posté par vincy, le 15 mai 2016

Geena Davis et Susan Sarandon ont décerné le prix Jeunes Talents Women in Motion aux réalisatrices Leyla Bouzid, Gaya Jiji et Ida Panahandeh. Le prix sera remis lors du Dîner de la Présidence ce soir.

Les trois réalisatrices ont été choisies par les actrices américaines Geena Davis et Susan Surandon. Elles bénéficieront chacune d'un soutien financier pour un projet cinématographique en cours.

La tunisienne Leyla Bouzid, 32 ans, a réalisé Soubresauts en tant que film de fin d'étude, avant de tourner le court métrage Zakaria . L'an dernier, elle a filmé son premier long métrage, A peine j'ouvre les yeux, présenté aux Venice Days du dernier Festival de Venise.

La syrienne Gaya Jiji, 37 ans, a réalisé trois courts-métrages, dont le plus récent, Matin, midi, soir... et matin a été sélectionné dans de nombreux festivals à travers le monde dont le Short Shorts Film Festival & Asia à Tokyo, le Doha Tribeca Film festival ou encore le Festival du film Arabe de Rotterdam. Elle travaille actuellement sur son premier long-métrage, Mon tissu préféré, qui est en sélection à l'atelier de la Cinéfondation cette année.

Enfin, l'iranienne Ida Panahandeh a déjà sorti plusieurs courts métrages - The Train Station, Taxonomy, Those Hands - et un téléfilm, The Lost Honor of Mr. Sadeghi. L'an dernier, elle a reçu le Prix de l’Avenir au Festival de Cannes (Un Certain Regard) avec son premier long, Nahid.

Cannes 2016 : le court métrage en cinq rendez-vous incontournables

Posté par MpM, le 11 mai 2016

Bonne figure

Même si les stars, les paillettes et les films attendus ont tendance à monopoliser le devant de la scène, le Festival de Cannes n’en est pas moins un carrefour important pour le court métrage. Que ce soit pour découvrir de jeunes auteurs qui débutent, prendre des nouvelles de réalisateurs confirmés, ou tout simplement parce que l’on aime ce format qui, quoi qu’on en dise, existe pour lui-même, il serait dommage de faire l’impasse sur les temps forts qui lui sont consacrés au cours de la Quinzaine.

Short Film Corner : le paradis du format court

C’est évidemment le lieu le plus évident pour voir des courts métrages sur la croisette. En 2015, près de 2500 étaient inscrits, venus de 105 pays, et accessibles au visionnage sur l’un des 56 postes de consultation. Cette année, ce véritable marché du film court prendra place du 16 au 22 mai et devrait proposer un panorama plus que complet de la production mondiale.

Compétition officielle : la course à la Palme d’or

Qui succédera à Waves'98 de Ely Dagher ? Les concurrents sont au nombre de dix, et certains d’entre eux sont précédés d’une certaine notoriété : Simon Mesa Soto (Colombie) a déjà remporté cette distinction prestigieuse en 2014 avec Leidi et revient avec Madre, un film sur la pédo-pornographie ; João Paulo Miranda Maria (Brésil) était en compétition à la Semaine de la Critique en 2015 avec Command Action et propose A moça que dançou com o diablo ; le metteur en scène Lofti Achour présente La laine sur le dos… Quant à l’acteur Felix Moati, il montera les marches avec Après Suzanne qui réunit notamment Vincent Lacoste, Antoine de Barry et François Morel.

La Cinéfondation : étudiants sur tapis rouge

Ils sont encore à l’école, et leurs films (parfois le tout premier) auront les honneurs d’une sélection officielle dans l’un des plus prestigieux festivals du monde. De quoi présager du meilleur pour 14 réalisateurs sélectionnés cette année, et qui marchent dans les traces de Nadav Lapid et Deniz Gamze Ergüven (sélectionnés en 2006) ou de Claire Burger, présente en 2008. A priori, on a envie de tout voir, mais on suivra avec une attention particulière les films qui représentent deux pays sélectionnés pour la première fois : la Bosnie-Herzégovine (Dobro de Marta Hernaiz Pidal) et le Venezuela (La culpa, probablemente de Michael Labarca) ; ainsi que le documentaire d’animation Bei Wind und Wetter de Remo Scherrer (Suisse).

La Quinzaine des Réalisateurs : un grand maître, des débutants et de jeunes talents à suivre

Sélection gourmande pour la 48e Quinzaine des réalisateurs qui réunit de tout jeunes talents et un cinéaste réputé, pour un panorama éclectique et passionnant du court métrage contemporain. Ainsi, on retrouvera avec beaucoup de plaisir le nouveau film du réalisateur russe Gari Bardine, grand maître de l’animation de retour avec Listening to Beethoven. A ses côtés, les débuts derrière la caméra de Romane Gueret, qui coréalise Chasse royale avec Lise Akoka, la première fiction de Damien Ounouri (Fidaï en 2012) et même un film de fin d’étude, Happy end de Jan Saska. On surveillera également Léthé, le nouveau film de Dea Kulumbegashvili qui concourait pour la Palme d’or du court métrage en 2014 avec Invisible spaces, Hitchhiker de Jero Yun, réalisateur sélectionné à la résidence de la CInéfondation en 2012 et participant de la Taipei Factory en 2013, et Decorado de Alberto Vásquez, cinéaste espagnol qui vient de terminer son premier long métrage, Psiconautas.

La Semaine de la Critique : des courts à tous les étages

A la Semaine de la Critique, le court fait quasiment jeu égal avec le long, et s’octroie pas moins de quatre séances. Pour prendre des nouvelles de la jeune création, on privilégiera la compétition et ses dix films qui proposent un petit tour du monde de la fiction contemporaine (Europe, Asie, Amériques). Côté français, il faudra suivre Le soldat vierge, nouveau film d’Erwan Le Duc déjà découvert aux festivals de Vendôme et Angers, et L’enfance d’un chef, une comédie signée Antoine de Barry avec Vincent Lacoste et Felix Moati. On surveillera également l’intrigant dynamisme du cinéma portugais qui a lui-aussi deux films en course : Ascensão de Pedro Peralta et Campo de víboras de Cristèle Alves Meira. A noter que les 10 films de la selection seront disponibles gratuitement sur le site FestivalScope du 20 au 27 mai.

Plus people, mais tout aussi intrigante, la clôture réunit le premier court métrage de trois actrices passées pour la première fois derrière la caméra : Sandrine Kiberlain (Bonne figure, avec Chiara Mastroiani, notre photo), Chloé Sevigny (Kitty) et Laetitia Casta (En Moi avec Yvan Attal). Quant à la séance spéciale 50 + 5, elle donne des nouvelles de deux cinéastes révélés par la Semaine : Nadav Lapid (Myomano shel tzalam hatonot) et César Augusto Acevedo (Los pasos del agua).

Cannes 2016: les jurys d’Un certain regard, des Courts-métrages et de la Cinéfondation et de la Caméra d’or

Posté par vincy, le 28 avril 2016

marthe keller amnesia

Des femmes au pouvoir au 69e Festival de Cannes. Les trois jurys d'Un Certain regard, de la sélection des Courts-métrages et de la Cinéfondation et de la Caméra d'or (qui concerne les premiers films de toutes les sélections) seront présidés par Marthe Keller, Naomi Kawase (lire notre actualité du 15 mars dernier et Catherine Corsini.

Un Certain Regard
Présidente Marthe KELLER, actrice (Suisse)
Céline SALLETTE, actrice (France)
Ruben ÖSTLUND, réalisateur (Suède)
Diego LUNA, acteur, réalisateur, producteur (Mexique)

Le Jury Un Certain Regard décernera ses prix parmi les 18 films en compétition lors de la cérémonie de Clôture le samedi 21 mai.

Courts métrages et Cinéfondation
Présidente Naomi KAWASE, réalisatrice & écrivain (Japon)
Marie-Josée CROZE, actrice (Canada, France)
Jean-Marie LARRIEU, réalisateur & scénariste (France)
Radu MUNTEAN, réalisateur & scénariste (Roumanie)
Santiago LOZA, réalisateur & auteur dramatique & écrivain (Argentine)

Le Jury aura à décerner trois prix parmi les 18 films d’étudiants d’écoles de cinéma présentés dans la Sélection Cinéfondation. Les Prix de la Cinéfondation seront annoncés par le Jury, vendredi 20 mai, lors d’une cérémonie Salle Buñuel qui sera suivie de la projection des films primés. Ce même jury devra également désigner la Palme d’or du Court métrage parmi les 10 films sélectionnés en Compétition. La Palme du Court sera remise lors de la cérémonie de Clôture du Festival de Cannes le dimanche 22 mai.

Caméra d’or
PrésidenteCatherine CORSINI (réalisatrice, Société des Réalisateurs de Films - SRF)
Jean-Christophe BERJON (Syndicat Français de la Critique de Cinéma - SFCC)
Alexander RODNYANSKY (personnalité invitée – Producteur, Russie)
Isabelle FRILLEY (Fédération des Industries du Cinéma, de l’Audiovisuel et du Multimédia - FICAM)
Jean-Marie DREUJOU (Association Française des directeurs de la photographie Cinématographique - AFC)

La Caméra d’or rassemble les premiers films issus de la Sélection officielle, de la Semaine de la Critique et de la Quinzaine des réalisateurs. Elle sera remise lors de la soirée de Clôture du Festival de Cannes le dimanche 22 mai.

Cannes 2016 : 10 courts métrages et 18 films d’école en compétition

Posté par MpM, le 13 avril 2016

cinefondation et courts métrages 2016

Courts métrages

Comme chaque année, c'est la compétition officielle de courts métrages qui lance la grande semaine d'annonce des sélections cannoises. Tandis que l'on attend la conférence de presse qui dévoilera ce jeudi les noms des concurrents 2016 pour la Palme d'or et les films sélectionnés en section Un certain regard, avant l'annonce de la Semaine de la Critique lundi 18 et celle de la Quinzaine des Réalisateurs mardi 19, on connaît désormais les dix films qui concourront pour la palme d'or du court métrage.

Choisis parmi les 5008 œuvres reçues par le comité de sélection (ce qui représente 458 films de plus qu'en 2015), ceux-ci viennent majoritairement d’Europe et d'Amérique centrale et du Sud, avec un représentant pour l’Asie et un pour l’Afrique. C'est la réalisatrice japonaise Naomi Kawase qui présidera le jury chargé de les départager. On connaîtra le 22 mai prochain le nom de celui qui succédera à Waves'98 de Ely Dagher.

La laine sur le dos de Lofti Achour (Tunisie)
Dreamlands de Sara Dunlop (Royaume-Uni)
Timecode de Juanjo Gimenez (Espagne)
Imago de Raymund Gutierrez (Philippines)
Madre de Simon Mesa Soto (Colombie)
A moça que dançou com o diablo de João Paulo Miranda Maria (Brésil)
Après Suzanne de Félix Moati (France)
4:15 P.M. Sfarsitul Lumii de Catalin Rotaru et Gabi Virginia Sarga (Roumanie)
Il silenzio de Farnoosh Samadi Frooshan et Ali Asgari (Italie)
Fight on a swedish beach de Simon Vahlne (Suède)

Cinéfondation

La Cinéfondation a de son côté retenu dix-huit films (14 fictions et 4 animations) parmi les 2300 proposés par les écoles de cinéma. Quinze pays venus de trois continents y sont représentés, et sept films sont issus d’écoles qui participent pour la toute première fois. C'est également la première fois que des écoles de Bosnie-Herzégovine et du Venezuela voient l'un de leurs films retenu en Sélection. A noter par ailleurs que dix parmi les 18 ont été réalisés par des femmes.

Les trois Prix de la Cinéfondation seront remis par le jury présidé par Naomi Kawase lors d'une cérémonie précédant la projection des films primés le vendredi 20 mai.

In the hills de Hamid Ahmadi (Royaume-Uni)
Submarine de Mounia Akl (États-Unis)
A nyalintas nesze de Nadja Andrasev (Hongrie)
Toate Fluviile curg în mare d'Alexandru Badea (Roumanie)
Ailleurs de Mélody Boulissière (France)
Gabber lover d'Anna Cazenave Cambet (France)
The Alan dimension de Jac Clinch (Royaume-Uni)
Poubelle d'Alexandre Gilmet (Belgique)
Dobro de Marta Hernaiz Pidal (Bosnie-Herzégovine)
La culpa, probablemente de Michael Labarca (Venezuela)
Las razones del mundo d'Ernesto Martinez Bucio (Mexique)
1 kilogram de Park Young-ju (Corée du Sud)
Aram de Fereshteh Parnian (France)
Gudh de Saurav Rai (Inde)
La santa che dorme de Laura Samani (Italie)
Bei Wind und Wetter de Remo Scherrer (Suisse)
Anna de Or Sinai (Israël)
Business de Malena Vain (Argentine)

Cannes 2016: Naomi Kawase, Présidente du jury de la Cinéfondation et des Courts métrages

Posté par vincy, le 15 mars 2016

naomi kawase

La cinéaste japonaise Naomi Kawase, habituée de la Croisette, présidera cette année le jury de la Cinéfondation et des Courts métrages de la 69e édition du Festival de Cannes.

Naomi Kawase a été révélée à Cannes en 1997, à l'âge de 27 ans, en devenant la plus jeune lauréate à recevoir la Caméra d’or pour son film Suzaku (Moe No Suzaku). Shara (Sharasojyu) en 2003, La Forêt de Mogari (Mogari no Mori) en 2007 (Grand prix du jury), Hanezu l’esprit des montagnes (Hanezu no tsuki) en 2011 et le superbe Still the Water (Futatsume no mado) en 2014 ont tous été en compétition. L'an dernier, Les délice de Tokyo (AN) a été sélectionné à Un Certain Regard. Sorti en France en janvier sous la bannière Haut et Court, le film est devenu son plus grand succès en France avec 270 000 entrées. En 2013, elle avait aussi été membre du Jury des longs métrages que Naomi Kawase. En 2009, la SRF lui avait décerné un Carrosse d'or à la Quinzaine des réalisateurs.

La réalisatrice a également fondé en 2010 le Festival International du Film de Nara, dédié à la promotion de la jeune création cinématographique.

Selon le communiqué du Festival de Cannes, Naomi Kawase a déclaré : "Les films enrichissent la vie, leurs univers ouvrent des perspectives. Voilà un peu plus de 100 ans que le cinéma existe et son potentiel ne cesse de grandir. C’est un média exceptionnel pour incarner la diversité culturelle du monde et chaque histoire est une vie parallèle qui enchante le public. Les courts métrages sont des exercices particulièrement difficiles car comment transmettre une histoire en si peu de temps ? En même temps, ils offrent une myriade de possibilités inédites. Parmi les films d’étudiants que nous verrons, il y aura la découverte de pépites, et c’est ce qui me rend impatiente de prendre part à ce jury. Cela va être une belle aventure."

De son côté, Gilles Jacob, président de la Cinéfondation, a rappelé : "De ses racines nippones, Naomi Kawase a tiré son extrême délicatesse, sa courtoisie raffinée, une élégance morale. Son talent pointilliste a su diffuser une intelligence du cinéma, un art subtil fait de mystérieuse poésie et d'une grâce de la simplicité au travers des grandes émotions de la vie et des petits gestes du quotidien. Elle rejoint cette année les grands présidents du jury de la Cinéfondation et des courts, les Martin Scorsese, Abbas Kiarostami, Jane Campion, Hou Hsiao Hsien, John Boorman ou les Dardenne…"

15 projets pour l’Atelier de la Cinéfondation 2016

Posté par vincy, le 8 mars 2016

Le 12e Atelier de la Cinéfondation du Festival de Cannes accueillera cette année 16 réalisateurs "dont les projets de film ont été jugés particulièrement prometteurs". Accompagnés de leur producteur, ces cinéastes "pourront rencontrer des partenaires potentiels, indispensables pour finaliser leur projet et passer à la réalisation de leur film."

On compte notamment cinq films du proche et moyen orient cette année.

Abou Aleila, d'Amin Sidi-Boumediène (Algérie)
La Cordillera, de Santiago Mitre (Argentine)
Tantas Alma, de Nicolás Rincón Gille (Colombie)
Ni dieux ni maîtres, d'Eric Cherrière (France)
Memories and my Mother, d'Aditya Vikram Sengupta (Inde)
Marlina the murderer in four acts, de Mouly Surya (Indonésie)
Daoud’s winter, de Koutaiba Al Janabi (Irak)
Death in Bed, de David Volach (Israël)
Sow The Wind, de Danilo Caputo (Italie)
Femme fatale, de Kyoko Miyake (Japon)
The Whole-timers, de Bibhusan Basnet & Pooja Gurung (Népal)
Animas, de José Ortuño (Espagne)
My favorite fabric, de Gaya Jiji (Syrie)
Iguana Tokyo, de Kaan Müjdeci (Turquie)
The Boarding school, de Rezan Yesilbas (Turquie)

Créé en 2005 pour encourager le cinéma de création et favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de cinéastes dans le monde, L’Atelier a suivi en onze ans le développement de 171 projets, dont 126 sont sortis sur les écrans et 18 sont actuellement en pré-production. Parmi les sélectionnés à l'Atelier, notons Ville-Marie de Guy Édoin, Ce sentiment de l'été de Mikhaël Hers, Compte tes blessures de Morgan Simon, ou Lamb de Yared Zeleke.

Le Livre des Projets et les fiches d’inscription aux rendez-vous seront disponibles début avril sur www.cinefondation.com.

Cannes 2015: Carol, Queer Palm distinguée

Posté par vincy, le 24 mai 2015

La Queer Palm 2015 a été décernée au Silencio samedi 23 mai, dans une salle bondée (open bar en bonus).

Le jury de la Queer Palm présidé par l’actrice et réalisatrice américaine Desiree Akhavan a récompensé Carol, de Todd Haynes, film de la compétition dans le cadre de la Sélection officielle. C'est la première fois qu'un film en lice pour la Palme d'or emporte la Queer Palm. Carol a reçu le prix "pour ses performances à fendre le cœur, pour sa mise en scène soignée et distinguée, pour sa maîtrise impressionnante de l’art cinématographique."

Une mention spéciale a été attribuée à un autre film de la compétition, The Lobster de Yorgos Lanthimos, "un film qui ne contient aucun élément “gay”, mais qui se démarque par la manière dont il se moque des normes sociales absurdes et des conventions sur les relations sexuelles. Une allégorie parfaite, qui fait écho à un manque de représentation ouvertement gay à Cannes."

Enfin, la Queer Palm du court-métrage est revenue au film chilien Locas Perdidas (Lost Queens) d’Ignacio Juricic Merillan, qui a aussi reçu le 2e prix de la Cinéfondation.

Après deux heures de cérémonie, les fidèles de la Queer Palm ont terminé le Festival au Vertigo, avec la légendaire Miss Koka.