Dinard 2015: le jury et le public plébiscitent « Couple in a Hole »

Posté par vincy, le 3 octobre 2015

Le deuxième long métrage du belge londonien Tom Geens, Couple in a Hole, a reçu les faveurs du jury du 26e Festival du film britannique de Dinard, présidé par Jean Rochefort, avec le Hitchcock d'or du meilleur film et le Hitchcock du meilleur scénario, ainsi que celles des festivaliers avec le Hitchcock du Public.

Le film, déjà présenté aux festivals de Toronto et Zurich, est l'histoire de deux Britanniques (Paul Higgins, Katie Dickie) qui vivent comme des bêtes sauvages dans un trou creusé à même le sol d’une forêt. Moins d’un an auparavant, ils ont tout perdu dans un terrible incendie. En état de choc depuis le drame, le couple se terre, en rupture totale avec la société… Mais un couple de français (Jérôme Kircher, Corinne Masiero) cherche à les aider.

Même si la fin laisse perplexe, Couple in a Hole est une allégorie de la dépression nerveuse post-traumatique chez un couple. Tragique et naturaliste, le film est une immersion dans le psyché d'un homme et d'une femme endeuillés qui préfèrent se couper du monde plutôt que d'affronter la réalité.

Le jury a décidé de donner deux mentions spéciales à Departure d'Andrew Stegall. l'une pour le film, l'autre pour les trois acteurs principaux, Juliet Stevenson, Alex Lawther et le jeune français Phénix Brossard, qu'on reverra bientôt dans Chocolat avec Omar Sy.

Il y a deux points communs entre ces deux films: ils ont été tournés dans la région Midi-Pyrénées et la nature est un personnage à part entière. Et aucun de ces films n'a de distributeur en France.

Le Hitchcock du meilleur court-métrage est décerné à After the End de Sam Southward. Récompensant un film ayant déjà un distributeur, le Coup de coeur de la Règle du jeu est revenu à 45 Years, d'Andrew Haigh, film de clôture du festival projeté juste après la cérémonie du palmarès. Le film avait déjà été primé à Berlin pour ses deux acteurs, Tom Courtenay et Charlotte Rampling.

Enfin le Hitchcock d'honneur récompense l'écrivain et scénariste Hanif Kureishi, qui faisait sa Masterclass cet après-midi en compagnie de Roger Michell.

Dinard 2015 : le cinéma anglais sort de ses frontières

Posté par kristofy, le 1 octobre 2015

La 26ème édition du Festival du film britannique de Dinard fait venir autour de la plage de l'Ecluse le meilleur du cinéma d’outre-Manche, et souvent le plus inédit. Sur les 46 films présentés en compétition et hors compétition, 9 seulement disposent d'un distributeur en France. Dinard se veut plus que jamais être le lieu où le cinéma britannique est montré pour être découvert, et partagé. Certains des films ayant déjà gagné le Hitchcock d’or ont été nombreux à être plébiscités par le public une fois sortis en salles : The Full Monty de Peter Catan, Billy Elliot de Stephen Daldry, Bloody Sunday de Paul Greengrass, Boy A de John Crowley, Tyranosaur de Paddy Considine, Le Géant égoïste de Clio Bernard…, soit autant d’histoires avec une identité typiquement british.

Cette année la sélection montre un glissement vers un dépassement des frontières, avec des films qui, en majorité, nous racontent des histoires tournées vers l’ailleurs où filmées par un regard extérieur. Hussam Hindi, le directeur artistique, en avait fait la remarque : « ce qui frappe c’est le nombre de films tournés en dehors des frontières du Royaume-Uni (American Hero, Couple in a hole, Departure…) ou qui évoquent l’ailleurs, l’éloignement, le voyage. Des films réalisés par des étrangers (The Lobster par le grec Yorgos Lanthimos, Up & down par le français Pascal Chaumeil) ou qui font appel à des acteurs non-britanniques (Denis Ménochet dans Norfolk, Jérome Kircher dans Couple in a Hole) sont aussi au programme. »

Le festival sera rythmé aussi par un hommage au scénariste Hanif Kureishi et à l’acteur Tom Hollander.

© vincy thomas ecran noir

La composition du jury qui a pour président monsieur petites-blagues Jean Rochefort, habitué des lieux de cette côte d’émeraude, montre aussi une bonne parité français-britanniques : Emma de Caunes (la fille de l'animateur viré de Canal + dixit Rochefort), Mélanie Doutey, Alexandra Lamy (celle dont l'ex-mari a vu sa carrière s'effondrer avec la fin du cinéma muet dixit encore Rochefort), Bernard Lecoq, Pierre Salvadori, le producteur Bertrand Faivre, et Amara Karan, la productrice Helena Mackenzie, Natalie Dormer et Noah Taylor. Le hasard fait que ces deux derniers ont déjà été au générique de la série "Game of Thrones", tout comme l’actrice Kate Dickie présente pour découvrir pour la première fois en même temps que le public le film qu’elle accompagne Couple in a Hole… d’ailleurs en grande partie tourné en France. Virginie Efira, finalement, n'a pas pu rejoindre le jury comme initialement prévu mais l'actrice belge devrait passer le week-end à Dinard.

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26e édition du Festival du film britannique de Dinard
du 30 au 04 octobre 2015
Infos et programmation sur le site de la manifestation Mot-dièse pour les réseaux sociaux: #DinardFilm2015

Dinard 2015 : Mister Jean Rochefort, président du jury

Posté par kristofy, le 6 juillet 2015

jean rochefortLe Festival du film britannique de Dinard prépare sa 26ème édition qui fera venir sur sa côte d’émeraude le meilleur du cinéma d’outre-Manche. Pour la sélection des films en compétition le jury a connu de prestigieux présidents et présidentes : Catherine Deneuve, Eric Cantona, Nathalie Baye, Etienne Chatillez, Jean-Paul Rappeneau, Lambert Wilson, Régis Wargnier, Emily Watson, Jane Birkin, Kristin Scott-Thomas, Charlotte Rampling, Ben Kingsley…

Un choix classe et évident

Pour ce jury 2015, le jury sera présidé par un acteur qui cultive une élégance et un humour presque british : Jean Rochefort, 3 Césars du meilleur acteur et même une nomination au Goya espagnol en 2013 pour L'Artiste et son modèle. On le retrouvera le 12 août dans Floride avec Sandrine Kiberlain, qui ne sera peut-être pas son dernier film, même s'il fait régulièrement ses adieux, puisqu’il a confirmé son souhait de continuer jouer dans des films si on lui propose un rôle qui l’amuse.
Le public du Festival du film britannique de Dinard avait déjà pu découvrir lors de séances spéciales ses films Désaccord parfait où il partage la vedette avec Charlotte Rampling en 2006 et Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté où il faisait une apparition en 2012, deux films français qui avaient l’Angleterre pour décor. Jean Rochefort a aussi participé à quelques films britanniques, il avait joué le rôle d’un serveur à côté du comique préféré des anglais Rowan Atkinson dans le film Les Vacances de Mr Bean et il avait commencé 2000 L'Homme qui tua Don Quichotte (dont le tournage avait dû être stoppé) pour Terry Gilliam.

Hommages à Gary Lewis et Hanif Kureishi

Le Festival de Dinard 2016 va rendre hommage à l’acteur Gary Lewis révélé par Ken Loach dans Ken Loach dans Carla’s song en 1996 et My Name is Joe en 1999, en 2000 c’était lui le père de Billy Elliot de Stephen Daldry, rôle pour lequel il recevra le BAFTA Awards du meilleur acteur dans un second rôle. Sa carrière est internationale, on l’a vu aussi dans Orphans de Peter Mullan, Gangs Of New York de Martin Scorsese, Joyeux Noël de Christian Carion, Le guerrier silencieux de Nicolas Winding Refn.

Hommage aussi à l’écrivain et scénariste Hanif Kureishi, on lui doit les scénarios de My Beautiful Laundrette (nommé aux Oscars pour le prix du meilleur scénario) en 1985 et Sammy et Rosie s’envoient en l’air en 1987 réalisés par Stephen Frears, Mauvaise Passe de Michel Blanc en 1999, The Mother et Un week-end à Paris (le film de clôture de Dinard en 2013) de Roger Michell. Patrice Chéreau avait librement adapté un de ses romans en réalisant Intimité, Ours d’or du meilleur film et l’Ours d’argent de la meilleure actrice pour Kerry Fox (d’ailleurs membre du jury à Dinard en 2007) à Berlin en 2001.

Premiers films choisis

Le Festival du film britannique de Dinard se déroule sur 5 jours du 30 septembre au 4 octobre,  une trentaine de long-métrages seront programmés en avant-première dont Bypass de Duane Hopkins, American Hero de Nick Love, 45 Years d’Andrew Haigh (Ours d’argent pour Tom Courtenay et Charlotte Rampling à Berlin cette année, double prix à Edimbourgh il y a quelques jours), Gold de Niall Heery, Breaking The Bank de Vadim Jean, Just Jim de Craig Roberts, Still de Simon Blake, The Survivalist de Stephen Fingleton, Laps of Honor de Rayna Campbell, Kill Your Friends de Owen Harris, ainsi que les dernières réalisations de Roger Michell, The Lost Honour of Christopher Jefferies et Birthday.

Les films en compétition ayant déjà gagné le Hitchcock d’or ont été nombreux à connaître un succès critique et public en salles : The Full Monty de Peter Catan, Billy Elliot de Stephen Daldry, Bloody Sunday de Paul Greengrass, Boy A de John Crowley, Tyranosaur de Paddy Considine, Le Géant égoïste de Clio Bernard.…
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26e édition du Festival du film britannique de Dinard
du 30 au 04 octobre 2015
Infos et programmation sur le site de la manifestation

Le 26e Festival de Dinard prend date

Posté par vincy, le 12 juin 2015

dinard 2015Le 26e Festival du Film Britannique de Dinard aura lieu du 30 septembre au 4 octobre, ce qui ne le placera plus frontalement en face de ceux de Saint-Jean-de-Luz et de Namur.

En attendant la révélation du jury et des sélections, l'affiche a été dévoilée. Une référence à Magritte et au surréalisme, avec les emblématiques costume et chapeau melon britanniques et un goéland, oiseau familier de la ville bretonne.

Dinard accueille plus de 30000 spectateurs chaque année et a construit son succès sur de nombreux films primés et présentés en avant-premières comme Petits Meurtres entre amis, The Full Monty, Billy Elliot, Bloody Sunday, La Jeune Fille à la perle, Le Géant égoïste, Shadow Dancer ou Tyrannosaur.

L'an dernier 71’, Lilting ou La Délicatesse, The Riot Club, Frank, Calvary, Une belle fin, Le Monde de Nathan et Mr Turner ont été présentés lors du festival.

Dinard 2014: Hitchcock d’or pour The Goob et Prix du public pour ‘71

Posté par kristofy, le 12 octobre 2014

Ce 25ème anniversaire du Festival du film Britannique de Dinard a organisé durant ses 5 jours différentes rencontres avec le public avec une personnalité du cinéma comme les réalisateurs Michael Radford, Kevin Macdonald, Uberto Pasolini, ou le producteur Stephen Woolley.

Pour la section des films en compétition, comme chaque année, ils étaient au nombre de 6 et pour la plupart il s’agissait de premiers longs-métrages. Ils ont été mis en lumière par la présence de Catherine Deneuve dans son rôle de présidente du jury.

Certaines années, des films s’imposent presque à l’unanimité comme Le géant égoïste, Tyrannosaur ou Boy A, et d’autres années les débats sont plus disputés. C’est ce cas pour cette édition, et le jury a demandé à rajouter au palmarès une mention spéciale. D’autres jurys avaient la charge de remettre des prix, ce qui fait qu’au final 5 films de la compétition ont été cités. Le film repartit bredouille et qui aurait mérité le prix du scénario est The Riot Club réalisé par Lone Scherfing et écrit par Laura Wade sera en salles le 31 décembre.

Le film The Goob, qui a donc eu les faveurs du jury pour le Hitchcock d’or, est un modèle de film indépendant: il a été produit avec un très petit budget (qui provient d’un concours de scénarios par la BBC Films, Creative England), et si certains acteurs sont professionnels, beaucoup ont été trouvés après un casting sauvage dans la rue et faisaient ici leurs premiers pas devant la caméra. Le jeune Goob de 16 ans revient chez sa mère là où il a grandit, à la campagne, entre un petit restaurant et un champ de potirons qu’il faut récolter. Le nouveau compagnon de sa mère persécute Goob de son autorité. Durant cet été Goob va grandir de plusieurs façons entre une fille du circuit de stock-car, un cousin gay qui danse et une troublante saisonnière dans le champ…

A noter que le film ‘71 récompensé par le public a obtenu le même soir le prix du meilleur réalisateur pour Yann Demange au Festival de Saint Jean de luz.

Le palmarès :

Hitchcock d’or : The Goob, réalisé par Guy Myhill
Mention spéciale, pour sa direction artistique : Frank, réalisé par Leonard Abramson (sortie juin 2015)
Prix du scénario : Catch me Daddy, réalisé par Daniel Wolfe
Prix de l’Image : Catch me Daddy, réalisé par Daniel Wolfe
Prix du Public : ‘71, réalisé par Yann Demange (sortie le 5 novembre)
Prix coup de cœur-La règle du jeu (association d’une cinquantaine d’exploitants de salles) : Lilting, ou la délicatesse, réalisé par Hong Khaou (sortie le 15 octobre)
Prix du meilleur court-métrage : The bigger picture, réalisé par Daisy Jacobs

Hitchcock d’or d’honneur : le réalisateur Michael Radford

Dinard 2014: Hommage au réalisateur Michael Radford

Posté par kristofy, le 11 octobre 2014

© ecran noirC’est le 30ème anniversaire du film 1984 avec John Hurt et Richard Burton, le célèbre roman de George Orwell adapté au cinéma par Michael Radford. Son nouveau film Elsa et Fred avec en vedette le couple Shirley MacLaine et Christopher Plummer fait le tour des festivals depuis quelques mois. Cela forme un double-motif pour le festival du film britannique de Dinard pour lui rendre hommage avec la projection de ses films en sa présence.

Michael Radford n’a pas une filmographie en ligne droite avec des titres de films qui font de lui un cinéaste incontournable, avec certains films curieux comme Dancing at the Blue Iguana avec Darryl Hannah ou le documentaire Michel Petrucciani Body and Soul. Toutefois pour beaucoup d’acteurs, il a été un metteur en scène majeur : dans Sur la route de Nairobi éclate à l’écran le charisme du tout jeune Hugh Grant (avec aussi John Hurt et Charles Dance), Le Facteur (Il Postino) restera comme un des meilleurs films de Philippe Noiret au crépuscule de sa carrière, avec Le marchant de Venise il y a le face à face entre Al Pacino et Jeremy Irons. Ce nouveau film met en vedette deux autres vétérans d'Hollywwod, Shirley MacLaine et Christopher Plummer, de manière très émouvante.

A Dinard, Michael Radford s'est prêté au jeu de la masterclass:

"Être nominé pour un Oscar [Meilleur réalisateur, meilleur scénariste pour Le facteur] ça change tout, car à partir de ce moment-là, tu es demandé partout dans le monde. On te propose plein de projets, et il faut le dire aussi beaucoup de projets merdiques. Moi je n’aurais pas dû travailler avec Harvey Weinstein, B.Monkey (avec Asia Argento), ça a été une catastrophe. Cependant il peut arriver que, parfois, les films alimentaires soient mieux que les films choisis avec le cœur. Pour ce nouveau film Elsa et Fred, au départ je n’étais pas satisfait du scénario. La seule personne qui pouvait faire des modifications pour le tirer vers le haut c’était Anna Pavignano, ma scénariste sur Le Facteur. À la base c’est un remake d’un film argentin [le film sort le 6 novembre en Argentine]; elle a traduit le scénario espagnol en italien, puis elle a travaillé dessus avant de retraduire le tout en anglais. Je suis toujours très fier de ce film Le Facteur; j’ai retrouvé le compositeur Luis Bacalov pour faire aussi la musique d'Elsa et Fred. On a tourné 27 jours en Louisiane. Cet endroit a été choisi pour une raison extérieure à l’histoire : c’est là où il y avait le plus d’avantages fiscaux pour la production. Raconter une histoire simple de manière efficace, ce n’est pas facile. Au départ je n’attendais pas grand-chose de ce film Elsa et Fred, mais le public l’aime beaucoup. C’est Peter Brook qui disait que ‘il faut absolument plaire au public, mais pas à n’importe quel prix’, c’est ça le cinéma."

Rencontre avec Jodie Whittaker, membre du jury et fidèle du festival de Dinard

Posté par kristofy, le 11 octobre 2014

Le jury présidé par Catherine Denueve va faire connaître son palmarès pour les films en compétition de la 25ème édition du Festival du film Britannique de Dinard. La veille des délibérations, rendez-vous était donné à leur hôtel avec certains membres du jury. Une belle occasion de rencontrer en tête à tête la belle Jodie Whittaker :

Ecran Noir : Les films Good vibrations et Hello Carter qui étaient en compétition ici à Dinard en 2012 et 2013 n’ont pas eu de distribution en France…
Jodie Whittaker : Je ne le savais pas, la distribution c’est parfois long et compliqué. En tant qu’actrice, on est demandée à plusieurs endroits pour faire la promotion des films, mais ensuite on n’est pas forcément tenu au courant de tout ce qui se passe pour les sorties en salle. C’est vraiment dommage parce que l’accueil ici, à ce festival, s'était très bien passé, Good Vibrations avait eu un prix (ndlr : prix du scénario), on espérait que le public français pourrait voir ces films.

EN : Il va pouvoir tes films suivants, déjà Black Sea de Kevin Macdonald avec Jude Law…
Jodie Whittaker : Oui ! Black Sea c'est début décembre dans les cinémas en Angleterre. Dans ce film j’ai un tout petit rôle en fait, c’est surtout un film d’hommes dans un sous-marin. Je joue l’ex-femme de Jude Law, et j’apparais dans des scènes de flashbacks de sa vie, avant ce qui se passe sous l’océan.

EN : …et aussi Get Santa de Christopher Smith lui aussi déjà venu plusieurs fois à Dinard.
Jodie Whittaker : Christopher Smith est un réalisateur très brillant, c’est vraiment quelqu’un adorable, ça a été comme un rêve de travailler avec lui. je crois que la sortie est prévue aussi en décembre sortie, c’est un film de Noël un peu bizarre. C'est Jim Broadbent qui est un père Noël qui se retrouve perdu dans Londres mais il faut qu’il assure sa distribution de cadeaux, alors un petit garçon et son père vont l'aider. Par rapport aux autres films de Christopher Smith avec du sang, on change de registre puisque c’est une comédie.

EN : La série Broadchurch a maintenant son remake américain, qu’est ce que tu en penses ?
Jodie Whittaker : L’histoire est la même et cette version pour les USA s’appelle Gracepoint, le casting des acteurs américains est intéressant avec, par exemple, Nick Nolte. David Tennant reprend son rôle d’inspecteur. Ce remake c’est comme un compliment pour nous. On a fait cette série et des gens l’ont trouvée tellement bien qu’ils ont décidés d’en faire le remake. Notre série a été diffusée avec beaucoup de succès un peu partout dans le monde et aussi chez vous en France. On est plutôt ravis. Il y a une saison 2 de Broadchurch qui se prépare avec les personnages d’origine, mais je ne peux pas en dire plus.

EN : Après avoir été deux fois actrice d’un film en compétition tu es cette année membre du jury, c’est comment de passer de l’autre côté et de juger les films des autres ?
Jodie Whittaker : C’est formidable, je suis excitée  d’être dans ce groupe de jurés qui est un bon mix de différentes personnes créatives, avec actrices et réalisateurs, distributeur, anglais et français. C’est intéressant de discuter avec eux des films de la compétition, on parle de nos goûts et on a des opinions différentes et d’autres qui se rejoignent. On regarde ces films en étant spectateur plus que juge, on ne peut pas vraiment comparer des films. Je peux dire une chose et la majorité du jury dire l’inverse, c’est un débat très intéressant. Ce qui peut arriver de mieux à un film c’est de toute façon trouver du public, que celui-ci soit récompensé ou non.

EN : Le Festival britannique de Dinard fête ses 25 ans, parmi les 25 films qui ont été récompensés du Hitchcock d’or lequel serait ton favori ?
Jodie Whittaker : Il y a plein de bons films dans cette liste, en fait je les ai presque tous vu sauf deux ou trois. Celui que je préfère c’est White Lightnin', je n’arrive pas à croire que ça soit un film britannique d’ailleurs tellement il est différent des autres. C’est un film à petit budget et ce qu’ils ont réussi à faire au niveau de la production et du tournage est extraordinaire. Edward Hogg est un des meilleurs acteurs de sa génération. Il faut voir White Lightnin' !

Dinard 2014: Catherine Deneuve, Queen of the jury

Posté par kristofy, le 9 octobre 2014

© ecran noir

Le Festival du film britannique de Dinard fête cette semaine sa 25ème édition, déjà un quart de siècle que la jolie cité balnéaire de Dinard (qui est aussi un lieu de tournage apprécié de plusieurs films) amène sur sa côte d’émeraude le meilleur du cinéma d’outre-Manche à faire découvrir en France. La liste des titres ayant déjà gagné le Hitchcock d’or se révèle d’ailleurs presque un best-of du cinéma britannique dont le nombre de films et leurs qualités rayonnent de plus en plus à travers le monde : The Full Monty de Peter Catan, Billy Elliot de Stephen Daldry, Bloody Sunday de Paul Greengrass, Dead man’s shoes de Shane Meadows, Boy A de John Crowley, Tyranosaur de Paddy Considine, Le Géant égoïste de Clio Bernard.…

Pour son 25ème anniversaire le jury de la compétition est présidé par la Reine de actrices françaises Catherine Deneuve. Elle a déjà été reine d’Angleterre au cinéma dans Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté et reine fantaisiste dans Palais Royal de Valérie Lemercier (deux films qui furent présentés en avant-première à Dinard). Elle connaît aussi la région pour venir régulièrement en vacances dans les environs de Saint-Briac. DSes liens avec le Royaume-Uni remontent loin : en 1965 à 22 ans elle tourne à Londres Répulsion avec Roman Polanski, et la même année elle épouse le photographe britannique David Bailey (avec Mick Jaeger et Françoise Dorléac en témoin, s'il vous plaît).

Le jury franco-britannique rassemble le réalisateur Kevin Macdonald (Jeux de pouvoir, le remake adapté de la série State of play, How I Live Now l’année dernière à Dinard), le producteur-distributeur Alexandre Mallet-Guy (Memento films qui a distribué la palme d’or Winter Sleep), les actrices Suzanne Clément (en ce moment dans Mommy de Xavier Dolan), Léa Drucker, Sophie Duez, Emilia Fox (Cashback passé à Dinard), la pétillante Jodie Whittaker (déjà venue à Dinard pour Good Vibrations et Hello Carter), et la réalisatrice et metteur en scène d’opéra Penny Woolcock.

Ils ont la mission de remettre la recompense du Hitchcock d’or à l’un des 6 films en compétition: ’71, Catch me Daddy, Franck, Lilting ou la Délicatesse, The Goob, The Riot Club.

Dinard va rendre hommage au réalisateur Michael Radford avec la première de son nouveau film Elsa & Fred (avec Shirley MacLaine et Christopher Plummer). Une carte blanche au producteur Stephen Woolley permettra de (re)découvrir The Crying Game, We Want Sex Equality, Stoned (à propos du rocker Brian Jones) et en avant-première le polar Hyena.

Chaque journée de ces 5 jours de festival Ce 25ème anniversaire sera l’occasion de revoir un classique du cinéma britannique suivi d’une rencontre avec l’un de ses artisans réalisateur ou producteur : 1984 avec Michael Radford, Life in a Day avec Kevin Macdonald, The Crying Game avec Stephen Woolley, The Full Monty avec Uberto Pasolini , The Queen avec Philippe Pilard.

Les films en avant-première au Festival du film britannique de Dinard seront une nouvelle fois très nombreux: la comédie musicale Sunshine on Leigh (avec Peter Mulan) en ouverture et One Chance en clôture : Calvary (avec Brendan Gleeson), God Help the Girl (avec Emily Browning, Hannah Murray), Keeping Rosy, Noble, Panic, Queen and Country, Snow In Paradise, Still Life (avec Eddie Marsan), Tea & Sangria, The Trip to Italy (avec Steve Coogan), X + Y (avec Sally Hawkins)...

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25e édition du Festival du film britannique de Dinard
Du 8 au 12 octobre 2014
Infos et programmation sur le site de la manifestation

Retour sur Dinard 2013 : rencontre avec Jodie Whittaker, Charlie Cox et Anthony Wilcox pour Hello Carter

Posté par kristofy, le 9 octobre 2013

Le dernier Festival britannique de Dinard et son jury présidé par Eric Cantona ont décerné le Hitchcock d’or au film The Selfish Giant, attendu en salles le 18 décembre prochain. Parmi les autres films en compétition, il y avait notamment Hello Carter, un premier long-métrage réalisé par Anthony Wilcox avec Charlie Cox et Jodie Whittaker. Cette dernière était déjà présente à Dinard l’année dernière pour le film Good Vibrations, qui d’ailleurs avait eu le prix du scénario.

Jodie Whittaker est une actrice éclectique que l’on a remarquée dans différents types de projet, aussi bien au cinéma qu'à la télévision. La plupart des films dans lesquels elle apparaît restent pour le moment inédits en France, à l'image de Venus (avec Peter O'Toole et Vanessa Redgrave), Good (avec Viggo Mortensen) et Ashes (avec Ray Winstone et Jim Sturgess), et à l'exception d' Attack the block. Elle continue également de tourner dans des courts-métrages (encore deux l'année dernière), comme Two Minutes (à revoir ici).

C'est actuellement le BFI London Film Festival (jusqu'au 20 octobre). Ce festival compte différentes sélections et différents jurys dont les membres sont entre autres Lone Scherfig, Cillian Murphy, Miranda Richardson , Emilia Fox, Jim Broadbent (dont le film Week-end à Paris était en avant-première à Dinard) ou encore Saoirse Ronan (dans How I live now aussi découvert à Dinard). Un prix honorifique sera également remis à Sir Christopher Lee.

Parmi les films présentés, Hello Carter dont Ecran Noir a rencontré l’équipe venue à Dinard :

hello carterEcran Noir : Anthony, pourquoi avoir choisi Jodie Whittaker et Charlie Cox pour Hello Carter ?
Jodie Whittaker : On va faire semblant de ne pas écouter ;-)
Anthony Wilcox : Ce sont deux acteurs dont j’admire beaucoup le travail. J’ai connu Jodie bien avant Charlie. Il y a plusieurs années, j’ai réalisé un court-métrage avec Jodie qui s’appelait déjà Hello Carter, le même titre, qui a ensuite inspiré ce film dans lequel évidement elle devait être. Pour le rôle masculin, j’ai rencontré Charlie par le biais d’un directeur de casting, et la première fois qu’on s’est vu c’était par internet avec Skype car à ce moment-là il travaillait à New-York. C’était un peu étrange comme première rencontre par écran interposé. C’était d’ailleurs le moment idéal pour nous car Charlie après deux années à New-York (ndr : acteur dans la série Boardwalk Empire) voulait revenir à Londres pour de nouveaux projets et il était disponible.

Ecran Noir : Et vous deux, Jodie et Charlie, comment Anthony vous a convaincu de participer à ce film ?
Jodie Whittaker : On avait donc déjà fait ce court-métrage, alors c’était une décision facile de dire oui. J’avais beaucoup apprécié le tournage du court, signer pour le long métrage, je savais que ça allait être une bonne expérience.
Charlie Cox : J’ai reçu le scénario par mon agent, et j’ai trouvé que c’était une histoire charmante et légère et fraîche. Le script était assez original et unique et c’est le genre d’histoire qui ne peut être réalisée que par la personne qui l’a écrite : comme ça a été le cas avec Anthony, alors ça a été sans hésitation. J’étais ravi d’avoir cette proposition.

Ecran Noir : Le film est en équilibre hello carter entre ‘action’ et ‘romance’, est-ce que c’est quelque chose de voulu dès le début où préfériez-vous un aspect plutôt que l’autre ?
Anthony Wilcox : C’est en fait la chose la plus difficile, ne pas avoir trop d’action sans être trop dans la love-story. A la fois durant l’écriture et durant le tournage, je voulais cet équilibre. Dès l’écriture je voulais faire monter progressivement l’histoire d’amour au fur et à mesure des péripéties, comme ils se retrouvent plusieurs fois ensemble par la force des évènements, ils ne pouvaient que finir ensemble et se séduire. On se rend compte que chaque personnage a des raisons différentes qui les font rester ensemble au fur et à mesure de la nuit, et ces raisons changent peu à peu de manière subtile vers une attirance mutuelle.
Jodie Whittaker : On a souvent tendance à me voir comme une fille fragile ou maltraitée ou sur le point de se mettre à pleurer, et là c’était différent. C’était intéressant de passer outre tout ça et les dialogues jouent sur différents niveaux. C’était intéressant de jouer dans un film comme ça qui est un peu multi-genres.
Charlie Cox : Mon sentiment est qu’à travers toute l’histoire on voit l’évolution du personnage qui passe par différents stades. Il subit la vie qui passe sans la vivre et enfin il va pouvoir agir pour que sa vie soit plus belle. Au début c’est quelqu’un d'un peu passif et avec cette soirée très bizarre où il va se passer plein de choses mouvementées, il va devenir plutôt actif et prendre sa vie en main. D’une manière étrange ces moments où il est pris dans l’action vont lui révéler qu’il peut ouvrir son cœur à quelqu’un d’autre.

hello carterEcran Noir : Quand Hello Carter sortira-t-il en salles en Angleterre ? Et pour la France ?
Anthony Wilcox : Pour la sortie du film, à priori ça devrait être début 2014 en Grande Bretagne, mais je ne sais pas encore pour la France. En fait, le film est terminé depuis à peine deux mois ! Il est sélectionné ici à Dinard et il sera aussi montré au festival de Londres.
Jodie Whittaker : C’est excitant que le film soit découvert d’abord par des Français avant les Anglais, en particulier à Dinard. J’étais déjà venue ici et c’est un festival assez unique parce dans les salles les films sont vus en majorité par des fans de cinéma, et pas que des professionnels comme presse, distributeurs, vendeurs ou acheteurs de films comme dans d’autres festivals. Ici, les salles sont vraiment pleines et les spectateurs, c’est vraiment le public. Dinard c’est un peu comme un petit échauffement pour nous avant de présenter le film à Londres.

Dinard 2013 : Rencontre avec Shane Meadows

Posté par kristofy, le 6 octobre 2013

shane meadowsLe Festival Britannique de Dinard a fait découvrir il y a plus de 10 ans le réalisateur Shane Meadows, dont le film Dead Man Shoes a gagné le Hitchcock d’Or en 2004.

Depuis, il est revenu régulièrement presque chaque année accompagné de son producteur Mark Herbert.

Twentyfour Seven était en compétition en 1998, Once Upon A Time In The Midlands en première en 2002, This Is England et un hommage à son parcours (déjà) en 2007, Somers Town en clôture en 2008, Le Donk & Scor-Zay-Zee en première en 2009...

Cette année, Shane Meadows est venu présenter en avant-première son documentaire The Stones Roses : made of stone :

Ecran Noir : Que représente ce groupe The Stones Roses pour vous ?
Shane Meadows : Il y a eu un grand mouvement musical au début des années 90 qu’on appelle "la scène de Madchester", avec énormément de groupes originaires de Manchester qui étaient composés de jeunes issus de la classe ouvrière sans beaucoup d’éducation. C’étaient une époque où il y avait beaucoup de gens sans travail et sans espoir. Beaucoup de jeunes ont formés leurs groupes en jouant dans des garages puis dans des bars. Ils jouaient avec dévotion pour les gens du coin qui pouvaient se reconnaître en eux. Le groupe The Stone Roses était spécial, un peu plus que d’autres groupes, et quand leur disque est sorti on les a considérés comme le meilleur groupe du monde. A l’époque pour les adolescents comme moi, The Stones Roses ont insufflé une idée comme "même sans éducation, tu peux faire ce que tu veux dans la vie". J’ai été fan de ce groupe étant jeune, quand j’ai reçu ce coup de téléphone pour ce projet j’ai été super heureux, c’était d’ailleurs il y a deux ans justement au moment du festival de Dinard. C’est un documentaire sur la reformation des The Stones Roses et en même temps en quelque sorte ma lettre de fan au groupe.

made of stone EN : Après beaucoup de films très différents les uns des autres, cette fois The Stones Roses : made of stone est un documentaire, et vous avez dit que c’était à la fois votre premier documentaire et probablement le dernier…
ShM : La grande différence est qu'avec un documentaire vous ne contrôlez pas l’histoire qui est racontée. Dans mes films comme par exemple This is England ou Dead Man Shoes, c’est moi qui invente ma version de l’histoire, et quand je tourne des images un jour je sais d’avance quelles images je vais tourner le lendemain. Ici c’est le groupe The Stones Roses qui décide de ce qui se passe, il y a la reformation du groupe et les concerts et tout ce que ça implique autour, et moi je dois capturer ce qui se passe. Ce documentaire c’est filmer la vraie vie, c’est rendre compte ce que représente ce retour de The Stones Roses. C’est assez difficile de savoir sur le moment si ce qui est filmé est bon ou pas, si ça aura sa place dans le montage ou pas. Surtout qu'à un moment le groupe a connu des tensions (ndr : le batteur qui s’en va) et ne voulait plus être filmé ! J’ai réalisé ce film sans savoir ce qu'il allait être vraiment. J’ai accepté de faire ce documentaire surtout parce que The Stone Roses était mon groupe préféré. Une autre difficulté était l’accumulation des séquences filmées, j’avais plus de 300 heures d’images à choisir d’intégrer dans le montage ou à rejeter.

EN : Comment on prépare le dispositif de tournage pour un projet de cette ampleur ?
Shane Meadows : On a commencé avec 2 caméras, puis il y avait 4 caméras pour les répétitions du groupe, puis pour le premier concert 13 caméras, et puis les concerts suivants on avait 36 caméras ! Le tournage a commencé comme un projet personnel et c’est devenu quelque chose de très ambitieux.

EN : Quels films musicaux ont pu vous influencer ?
Shane Meadows : J’avais déjà vu plusieurs documentaires avant ce projet, comme Some Kind of Monster sur Metallica, Anvil qui est génial, Dig est aussi un film formidable. Mais justement je ne voulais pas reprendre une idée de quelqu’un d’autre, j’ai évité de regarder d’autres documentaires sur la musique.

made of stoneEN : A deux moments, il y a une citation à propos du fait qu’un film documentaire doit témoigner et ne pas donner un point de vue alors que vous-même apparaissez à l’image pour livrer différents commentaires sur les évènements. Comment être à la fois le plus neutre possible et en même temps être très impliqué ?
Shane Meadows : C’est quelque chose de très difficile car j’étais en même temps cinéaste et fan. C’était très difficile surtout au moment où le groupe est sur le point de se séparer et que tout risque de s’arrêter. L’existence du groupe était déjà fragile avant leur séparation et ça recommençait de nouveau, j’étais face à une situation où c’était peut-être la fin de tout. Je devais continuer à filmer quelque chose et j’étais triste de cette situation à la fois en tant que fan et que cinéaste. Mon intervention est une réaction honnête à ce qui se passe en étant moi-même au cœur de l’évènement. Je ne suis pas le genre de documentariste journaliste qui doit tout couvrir, j’ai mon point de vue et j’ai choisi à ce moment-là de ne pas filmer ce qui relève de la sphère plutôt privée du groupe. C’est la meilleure chose que j’ai faite, une semaine plus tard ils m’ont invité à revenir en me disant que la raison pour laquelle ils m’avaient choisi pour réaliser ce film étaient qu’ils savaient que je n’allais pas faire ce que n’importe qui d’autre aurait fait comme les coller constamment avec la caméra et chercher du sensationnel à tout prix.

EN : Est-ce que le groupe à voulu contrôler le montage du film ?
Shane Meadows : Ils n’ont jamais interféré avec le film, ce qu’ils auraient pu faire pour certaines scènes que l’on voit. J’ai eu carte blanche pour tout,  le tournage et le final cut pour le montage. Et ça a été quand-même un soulagement pour moi le moment où le groupe a vu le film et qu'ils l'ont vraiment aimé. Ils ont été sur la même longueur d’onde depuis le début du projet : c’était mon film à propos d'eux, The Stone Roses.

made of stoneEN : Pourquoi le premier concert est filmé en noir et blanc et les autres en couleur ?
Shane Meadows : J’aime le noir et blanc, et j’ai d’ailleurs déjà fait quelques films en noir et blanc, comme Sommers Town. Ici, pour ce tout premier concert après tant d’années personne ne savait vraiment ce qui allait se passer. L’idée de passer du monochrome à la couleur pour les concerts était cohérente avec le fait de les découvrir d’abord chez eux dans cette petite salle puis ensuite en tournée ailleurs en Europe comme par exemple Barcelone. Il y a aussi le fait que ce tout premier concert était une surprise (ndr : une annonce à la radio et  internet d’un billet de concert gratuit pour les fans qui viendraient avec un disque ou un tshirt), c’était le début d’une nouvelle histoire et en même temps un moment de légende.

EN : Il y a une scène lors du concert à Lyon où dans les coulisses on voit le groupe avec Eric Cantona qui est cette année le président du jury ici à Dinard…
Shane Meadows : J’ai vu Eric Cantona hier soir et justement je lui ai dit qu’il apparaissait dans mon film. Lui aussi, comme eux, c’est une légende de Manchester, le voir en compagnie de The Stone Roses était un moment magique.

EN : Est-ce que ce film The Stones Roses : made of stone arrivera en France ?
Shane Meadows : Il y a eu une sortie dans les cinémas en Angleterre et le film est maintenant en dvd depuis trois semaines, avec un dvd de bonus. Pour une sortie dans les autres pays, c’est en cours de discussion pour ce qui est d’une sortie cinéma ou plus probablement directement en dvd. Pour la France on parlait justement avec un distributeur hier mais je ne sais pas ce qu’il adviendra.

EN : Vous pouvez parler de votre prochain film ?
Shane Meadows : Il y a déjà les retrouvailles avec Thomas Turgoose et Vicky McClure et les autres pour This is England 90 (ndr : après le film This is England il y a eu la série This is England 86 (4 épisodes) et This is England 88 (3 épisodes) encore inédite en France, la série a gagné le prix Best Mini Series aux BAFTA Television Awards 2012). Il y a aussi un projet de film qui serait un genre de biopic à propos du cycliste anglais Thomas Simpson mort au Mont Ventoux durant Le Tour de France de 1967, le film serait tourné entièrement en France. Je vais devoir finalement apprendre à parler un peu votre langue le français…

Le prochain Festival Britannique de Dinard en 2014 va fêter ses 25 ans. Il se pourrait que Shane Meadows soit une nouvelle fois présent à Dinard avec pour l’occasion une projection de ses 25 courts métrages…