Mélanie Laurent enquête sur Jennifer Connelly chez Claudia Llosa

Posté par vincy, le 8 novembre 2012

Depuis son Ours d'or à Berlin en 2009 et sa nomination à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère pour Fausta (La teta asustada), la cinéaste péruvienne Claudia Llosa n'avait réalisé aucun long métrage. Après quelques détours par la télévision et un court métrage, Loxoro, couronné par un Teddy Award du meilleur court à Berlin en début d'année, Llosa va enfin lancer son deuxième long.

Cry/Fly sera tourné en anglais et aura un casting international : Mélanie Laurent, Jennifer Connelly et Cillian Murphy. L'histoire démarre avec un événement dramatique qui contraint une mère de famille (Connelly) à abandonner son foyer, alors que sa fille est malade. 20 ans plus tard, le fils (Murphy) est embarqué par une journaliste (Laurent) pour rechercher la mère indigne.

Le film se déroule dans le Minnesota et le nord canadien. Variety indique que le tournage démarrera en février.

Berlin 2010 : Central do Brasil, premier Ours latino-américain

Posté par vincy, le 15 février 2010

En 1998, Berlin ne découvre pas le cinéma latino-américain, mais le prime pour la première fois de son histoire. Walter Salles émeut le jury, et le public, avec Central do Brasil. Il remportera aussi le prix d'interprétation féminine, le prix du jury eucuménique, avant de cartonner dans différents palmarès internationaux. Ce sera aussi le début d'une histoire d'amour entre le cinéma de ce continent et la Berlinale puiqu'en 2008 avec Tropa de Elite (Brésil) et en 2009 avec Fausta (Pérou) recevront la prestigieuse récompense, à chaque fois en surprenant les journalistes.

Pour le documentariste Walter Salles, cela va le propulser immédiatement dans la grande planète du cinéma d'auteur "à festival". Venise le sélectionnera trois ans plus tard avec Avril désespéré et Cannes attendra 2004 pour lui apporter une reconnaissance justifiée, avec Carnets de Voyage. A l'origine, le film retraçant les années de jeunesse du Che devait être l'un des événements du Festival de Berlin. Mais Cannes, comme ce sera de plus en plus souvent le cas dans les années 2000, fait un forcing auprès des producteurs et se le "réserve".

Comme souvent, Berlin ne parvient pas à "fidéliser" ses primés, ce qui l'oblige aussi à aller chercher de nouveaux talents, constamment. Quand Central do Brasil arrive dans la capitale allemande, il est face à des mastodontes : Quentin Tarantino, Gus Van Sant, Pupi Avati, Alain Resnais, les Frères Coen, Jim Sheridan, Neil Jordan, Stanley Kwan, qui signent tous l'un de leur meilleur film cette année-là.

Le jury de Ben Kingley récompense alors un réalisateur en devenir, mais déjà très talentueux. Mais personne n'a pu succomber l'histoire d'une femme d'âge mûr, assez cynique et pas très aimable, confrontée à un garçon de neuf ans cherchant son père dans un Brésil très pauvre et très religieux. Ce voyage au bout de soi-même et l'apprivoisement de l'Autre bouleversent les plus insensibles. Ce sera d'ailleurs l'un des rares Ours couronnant un film qui joue sur le registre du mélo social dans l'histoire d'un palmarès davantage politique. Mais quelques années après la chute du Mur, le Festival s'ouvrait au monde, et allait se transformer avec la construction d'un complexe à Potsdamer Platz qui allait devenir le coeur battant de la manifestation.

Berlin 2010 : Un Herzog heureux qui se souvient…

Posté par vincy, le 11 février 2010

Lors de la conférence de presse du 60e Festival de Berlin, le président du jury et cinéaste allemand a préféré partager son bonheur et son enthousiasme en tant que vétéran impatient de passer le relais à une nouvelle génération. Berlin est une "importante plateforme pour les films des jeunes cinéastes". Il a mentionné l'Ours d'or de l'an dernier, Fausta, qui vient d'être nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. "C'était important pour elle mais aussi pour son pays, où cela a eu un énorme retentissement",parlant ainsi d'un cinéma émergent, celui du Pérou.
Venu pour la première fois il y a 42 ans, à l'âge de 25 ans, quand le cinéma est-eruropéen était encore interdit dans ce Festival créé par les anglais et les américains, et vu comme une tête de pont de la propagande occidentale, il se souvient de la rigidité et de l'élitisme de la manifestation à l'époque. "J'avais loué une salle en ville pour montrer des films aux Berlinois et aujourd'hui le festival fait exactement la même chose !". Depuis il a été sélectionné deux fois avec Signes de vie (prix spécial pour une première oeuvre) et Nosferatu.
"Je suis heureux de revenir." Son jury et lui devront choisir le meilleur des 26 films qui leur seront présentés.  "Qu'est-ce qu'un bon film ? Cela restera toujours un secret, comme pour la grande poésie: vous ne savez pas ce qui fait sa profondeur".

Langage du monde

Posté par vincy, le 19 juin 2009

Fausta a reçu le prestigieux Ours d’or au dernier Festival de Berlin, une consécration inédite pour un film péruvien. Peu importe si l’on est séduit par la sensibilité de l’œuvre ou si l’auteurisme un peu appuyé de la mise en scène peut agacer, le film a deux qualités qui méritent à elles-seules le détour. L’une d’elle est très bien décrite par Francisco Miro Quesada, avec son article paru dans El Comercio, le 17 juin dernier. Il s’agit de la description de ce Pérou précaire, cette pauvreté palpable dans chacun des plans. Une « réalité sociale » qui, grâce au cinéma, nous est révélée à des milliers de kilomètres de là.

La seconde vertu se situe dans l’arrière-plan de cette histoire où la langue et les traditions Quechuas hantent cinématographiquement ce film en pleine compassion avec cette minorité. Ce Pérou méconnu, où les fantômes du Sentier Lumineux ne sont jamais loin, nous ait dévoilés à travers le regard d’une jeune femme introvertie, sauvage, peureuse, mutique, prisonnière de son héritage culturel. On observe un village fermé sur ses rites et ses codes mais aussi une villa cossue cloisonnée au cœur de la ville. Passant de l’un à l’autre, elle va s’émanciper. Cet épanouissement va la libérer de ses angoisses vécues ou transmises. Et, plus encore que la misère de ce pays, ce qui nous touche c’est bien cet affranchissement du passé et des douleurs.

Un hymne à l’ouverture qui contraste tant avec les craintes actuelles qui conduisent à une forme d’ethnocentrisme. C’est sans doute cela qui a été apprécié par le jury cosmopolite de Berlin.

Films dépaysants pour Paysages de cinéastes

Posté par Claire Fayau, le 12 juin 2009

Espérons que les beaux  jours soient de retour car le festival du film de Châtenay - Malabry  "Paysage de cinéastes" propose des projections en  plein air. Du 12 au 21 juin, sous le parrainage de Claude Miller, une sélection de 8 longs métrages et de 15 courts métrages en compétition, ainsi que 20 films hors compétition, feront le bonheur des festivaliers.

En temps fort, l'avant première  du film  Amerrika (Quinzaine des Réalisateurs, Cannes 2009) avec une rencontre avec la réalisatrice Cherien Dabis. Il y a aussi l'avant- première de Fausta de Claudia Llosa (Ours d’Or, Berlin 2009) lors de la journée “Femmes et Cinéma”.

Autres rendez-vous : le parcours de lumière dans le parc de la Maison de Chateaubriand et la projection en plein air samedi 13 juin de Madagascar 2 dans la Cité-Jardins de la Butte Rouge. Comme chaque année, le festival met un pays à l’honneur. Charles Tesson a sélectionné des films sur l'Inde.

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Pour plus d'informations contacter le cinéma organisateur Le REX : 364, avenue de la Division-Leclerc, Châtenay-Malabry, France