Posté par MpM, le 30 avril 2014
Il avait annoncé en 2012 qu'il mettait un terme à sa carrière après avoir appris qu'il souffrait de la maladie de Parkinson. Il avait seulement 69 ans, dont 40 passés devant les caméras de cinéma.
C'est en effet en 1972 que le comédien britannique avait fait ses débuts dans Up the Front de Bob Kellett, enchaînant ensuite les rôles jusqu'à trouver en 1988 celui qui lui colla à la peau tout le reste de sa vie : le détective Eddie Valiant de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? Cet énorme succès (il aurait rapporté 305 millions de $ au prix du billet actuel), lui a donné des partenaires uniques comme Mickey, Donald, Bugs Bunny, Roger Rabbit et la pulpeuse Jessica Rabbit, mais l'a surtout propulsé dans le cœur du grand public.
Un an plus tôt, il avait déjà convaincu les professionnels qui lui offraient une nomination aux Oscar pour son rôle bouleversant dans le film noir Mona Lisa de Neil Jordan, ainsi que le British Award du meilleur acteur et le prix d'interprétation à Cannes.
Pendant toute sa carrière, Bob Hoskins a tourné et donné la mesure de son immense talent avec les plus grands cinéastes : Terry Gilliam (Brazil), Alan Parker (Pink Floyd The Wall), Jean-Jacques Annaud (Stalingrad), John Mackenzie (Racket), Richard LaGravanese (segment Pigalle dans Paris je t'aime, avec Fanny Ardant), Oliver Stone (Nixon), Stephen Frears (Madame Henderson présente), Atom Egoyan (Le voyage de Félicia), Francis Ford Coppola (Cotton Club), Robert Zemeckis (Le dernier Noël de Scrooge), Steven Spielberg (Hook ou la revanche du Capitaine Crochet) ... mais aussi dans des films populaires comme Danny the Dog, Spice World ou Super Mario Bros. Son dernier rôle appartenait d'ailleurs à cette dernière catégorie, puisqu'il était l'un des sept nains - Muyr - de Blanche-Neige et le chasseur.
Avec lui, c'est une facette bien particulière du cinéma britannique, grandiose et souvent géniale, qui s'efface.
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Posté par vincy, le 13 février 2012
Walt Disney a mis dix ans pour se décider à produire Order of Seven. A l'origine, il s'agissait d'une versions "Kung Fu" de Blanche Neige et les 7 nains. On ne rigole pas. Finalement, après de nombreuses séances d'écriture, et le lancement de deux productions autour de Blanche Neige qui sortent cette année, le film est devenu un simple blockbuster mélangeant aventure et action.
Le studio a choisi la jeune Saoirse Ronan (18 ans cette année) pour jouer la vedette principale. L'actrice est une habituée des films d'action. On l'a notamment remarqué dans l'excellent Hanna, où elle maîtrisait arts martiaux, flingues, et lancer d'armes blanches. Dans Order of Seven, elle sera Olivia Sinclair, expatriée britannique à Hong Kong, au XIXe siècle. Elle se mettra dans le camps de guerriers déchus de leur titres après la prise de mouvoir d'une ancienne impératrice diabolique.
Disney mise sur les marchés émergents pour rentabiliser cette production. Le studio veut choisir des stars japonaises, russes et chinoises pour attirer les publics asiatiques dans les salles. Le film sera réalisé par Michael Gracey (ce sera son premier long métrage après une carrière dans la publicité et les effets visuels)
Saoirse Ronan a été la vedette de films comme Lovely Bones et Les chemins de la liberté. On la verra prochainement dans un film de vampires, Byzantium, de Neil Jordan, avec Gemma Arterton et Jonny Lee Miller, Justin and the Knights of Valour, avec Mark Strong et Antonio Banderas, et le nouveau Kevin Macdonald, How I Live Now.
Elle sera surtout la star de The Host, l'adaptation du best-seller de Stephenie Meyer (Twilight), réalisée par Andrew Nicol, avec Diane Kruger et William Hurt.
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Posté par vincy, le 15 février 2010
En 1998, Berlin ne découvre pas le cinéma latino-américain, mais le prime pour la première fois de son histoire. Walter Salles émeut le jury, et le public, avec Central do Brasil. Il remportera aussi le prix d'interprétation féminine, le prix du jury eucuménique, avant de cartonner dans différents palmarès internationaux. Ce sera aussi le début d'une histoire d'amour entre le cinéma de ce continent et la Berlinale puiqu'en 2008 avec Tropa de Elite (Brésil) et en 2009 avec Fausta (Pérou) recevront la prestigieuse récompense, à chaque fois en surprenant les journalistes.
Pour le documentariste Walter Salles, cela va le propulser immédiatement dans la grande planète du cinéma d'auteur "à festival". Venise le sélectionnera trois ans plus tard avec Avril désespéré et Cannes attendra 2004 pour lui apporter une reconnaissance justifiée, avec Carnets de Voyage. A l'origine, le film retraçant les années de jeunesse du Che devait être l'un des événements du Festival de Berlin. Mais Cannes, comme ce sera de plus en plus souvent le cas dans les années 2000, fait un forcing auprès des producteurs et se le "réserve".
Comme souvent, Berlin ne parvient pas à "fidéliser" ses primés, ce qui l'oblige aussi à aller chercher de nouveaux talents, constamment. Quand Central do Brasil arrive dans la capitale allemande, il est face à des mastodontes : Quentin Tarantino, Gus Van Sant, Pupi Avati, Alain Resnais, les Frères Coen, Jim Sheridan, Neil Jordan, Stanley Kwan, qui signent tous l'un de leur meilleur film cette année-là.
Le jury de Ben Kingley récompense alors un réalisateur en devenir, mais déjà très talentueux. Mais personne n'a pu succomber l'histoire d'une femme d'âge mûr, assez cynique et pas très aimable, confrontée à un garçon de neuf ans cherchant son père dans un Brésil très pauvre et très religieux. Ce voyage au bout de soi-même et l'apprivoisement de l'Autre bouleversent les plus insensibles. Ce sera d'ailleurs l'un des rares Ours couronnant un film qui joue sur le registre du mélo social dans l'histoire d'un palmarès davantage politique. Mais quelques années après la chute du Mur, le Festival s'ouvrait au monde, et allait se transformer avec la construction d'un complexe à Potsdamer Platz qui allait devenir le coeur battant de la manifestation.
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Posté par MpM, le 28 février 2009
Dès lors qu'il s'agit de cinéma américain, pour un festival, il s'agit de garder une juste mesure entre glamour et cinéphilie. A Cannes, les Etats-Unis ne sont jamais ni absents, ni anecdotiques, représentant à peu de choses près 20% de la compétition officielle et presque la moitié des séances de prestige, sans pourtant donner l'impression d'être la seule voie possible. Après les chocs cinématographiques du Che et de Two lovers, on compte largement sur Thierry Frémaux et son équipe pour dénicher les équivalents 2009 parmi la pléthore de longs métrages d'ores et déjà pressentis (et espérés) sur la Croisette.
Indéniable favori numéro 1, Quentin Tarantino, l’enfant chéri du Festival, qui avec son projet ambitieux (Inglourious basterds) et son casting de folie (Brad Pitt, Samuel L. Jackson, Maggie Cheung, Mélanie Laurent, Diane Kruger...) semble avoir une place d'ores et déjà réservée en Sélection officielle. A l'heure actuelle, la vraie question ne serait d'ailleurs pas : "le film sera-t-il à Cannes ?" mais "sera-t-il en compétition ou en séance de minuit ?". Plus compliqué qu'on ne le croit, la présidente du jury cannois, Isabelle Huppert, ayant été pressentie pour jouer dans le film avant de finalement refuser pour des raisons peu claires... On la voit mal devoir maintenant juger de la qualité finale.
D'autres habitués de la compétition cannoise pourraient être de nouveau de la partie, à commencer par les frères Coen (A serious man), Jim Jarmusch (The limits of control), Steven Soderbergh (qui a même deux films à proposer : The girlfriend experience et The informant avec Matt Damon) et Michael Moore. Mais ils devront faire face à la concurrence de cinéastes moins fréquemment sélectionnés et qui présentent peut-être l'avantage de donner une impression de changement, à défaut de renouveau. On pense ainsi à Francis Ford Coppola (Tetro) qui n'est pas venu à Cannes depuis des années ou encore à Terry Gilliam (The imaginarium of Dr Parnassus, le dernier rôle d’Heath Ledger) dont chaque nouveau film est une promesse excitante. Sans oublier Todd Solondz (Forgiveness), Neil Jordan (Ondine), Richard Kelly (The box) et George A. Romero (Island of the dead) qui font office d'alternative séduisante et non négligeable. On pense aussi à à Ang Lee (Taking woodstock, sur le concert mythique) qui a toujours préféré Venise, mais qui vient d'être nommé Président du jury à la Mostra italienne. Il est impossible qu'un président de jury présente en plus son film en compétition.
Parmi les étrangers travaillant à Hollywood, on peut enfin espérer la venue d'Alejandro Amenabar (Agora) qui met en scène Rachel Weisz dans le rôle de la philosophe antique Hypatie et de Jane Campion (la seule réalisatrice à détenir une Palme d'or) avec Bright star, un film sur le poète britannique John Keats.
Et quid des grosses machines présentées à Cannes en avant-première pour le divertissement des festivaliers ? Après Indiana Jones IV et Kung-fu panda, la barre est placée un cran plus haut que d'habitude, mais Terminator renaissance (de McG) avec Christian Bale apparait comme un choix logique. Quant à Harry Potter et le Prince de sang mêlé, ce serait indéniablement un sacré coup médiatique. En tout cas plus plausible que GI Joe, le réveil du cobra ou Transformers la revanche, les deux autres blockbusters de l'été...
On peut aussi rêver : Up de Pixar?
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A suivre : les autres continents en course pour la Palme d'or
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Posté par MpM, le 27 février 2009
Berlin terminé, les Oscars décernés… pour s’occuper, la profession n’a plus qu’à lorgner du côté de Cannes et des films qui, s’ils étaient prêts à temps, pourraient faire sensation sur le tapis rouge. La liste est longue et parfois fantasque, mais certains noms reviennent avec une vraie constance. Sûrement de quoi amuser Thierry Frémaux qui, comme chaque année, va au cours des deux mois qui viennent découvrir au fil des articles de journaux ce qu’il est censé aimer ou détester.
Aux réalisateurs français déjà cités (voir notre article du 18 janvier), se sont peu à peu ajoutés l’incontournable Bruno Dumont (Hadewijch), Marina de Van (Ne te retourne pas, déjà pressenti en 2008) et Gaspar Noe (Soudain le vide), trois réalisateurs susceptibles de susciter une vraie bonne polémique comme la Croisette en est friande. Dans un genre très différent, certains parlent du documentaire de Nicolas Hulot, The titanic Syndrome tandis qu'en outsiders, on voit bien Stéphane Brizé (Mademoiselle Chambon, adapté d'un roman de Eric Holder) ainsi qu' Albert Pereira Lazaro et son complice Emmanuel Klotz pour le film d'animation Les lascars.
Déjà venus, Tony Gatlif (Liberté), Alain Resnais (Les herbes folles) et Cédric Kahn (Les regrets) pourraient enfin faire également partie des prétendants présentés aux sélectionneurs du Festival. On l'a compris, le choix final risque d'être particulièrement complexe... d'autant que, traditionnellement, seuls trois ou quatre films français figurent en compétition. Même avec la possibilité d'un "repêchage" en "séance spéciale" ou dans le cadre de la section "Un certain regard", la majorité des longs métrages envisagés ne fera pas le voyage, et cela indépendamment de toute considération artistique.
Almodovar, Loach, Von Trier, Mungiu...
Il ne faut pas croire que la sélection s'annonce plus facile dans le reste de l'Europe. Même parmi les "fidèles", voire les déjà palmés, un tri drastique va s'imposer. De Pedro Almodovar (Los abrazios rotos, avec Peneloppe Cruz) dont on ne compte plus les tentatives de remporter la Palme à Ken Loach (Looking for Eric, sur et avec Eric Cantonna) qui l'a reçue en 2006, ils sont tous prêts : Lars von Trier (Antichrist avec Willem Dafoe et Charlotte Gainsbourg), Fatih Atkin (Soul kitchen, une comédie avec Morritz Bleibtreu), Michael Haneke (Le ruban blanc), Cristian Mungiu (Palme d’or 2007 pour 4 mois, 3 semaines, 2 jours qui revient avec Tales from the golden age, sur la Roumanie communiste), Marco Belloccio (Vincere), Bela Tarr (The Turin horse), Andreas Arnold (Fish tank), Danis Tanovic (Triage)...
Toutefois, la surprise pourrait aussi venir de ceux qui n'ont jamais connu les honneurs de la compétition ou même du Festival : l'Italien Michele Placido (Il grande sogno), l'Autrichienne Jessica Hausner (Lourdes), l'Islandais Dagur Kari (The good heart), l'Allemand Matthias Glasner (This is love, sur la prostitution enfantine en Thaïlande) ou encore le film d'animation nordique, Metropia, dirigé par Tarik Saleh.
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A suivre : les films nord-américains attendus sur la Croisette
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