Posté par vincy, le 18 juillet 2013
Pupi Avati a recruté Sharon Stone pour son prochain film, Il Ragazzo d'Oro (Le garçon en or), en tournage actuellement à Rome et à Florence. Elle incarnera une ancienne actrice, devenue patronne dans l'édition, et qui va s'amouracher d'un jeune publicitaire milanais (le beau Riccardo Scarmarcio). La passion lui fera perdre la tête.
Avati, 75 ans, a été trois fois en compétition à Cannes (Bix, Magnificat, Un coeur ailleurs) et cinq fois à Venise (Une saison italienne, Regalo di natale, Fratelli e sorelle, La seconda notte di nozze, Il papà du Giovanna). Son dernier film, Le grand coeur des femmes, est sorti l'an dernier en France. Avec 45 ans de carrière, ce vétéran du cinéma italien, qui a collaboré au scénario de Salo ou les 120 journées de Sodome pour Pasolini, a déjà une oeuvre prolifique derrière lui.
Après Largo Winch II (2011) et The Mule (2012), Sharon Stone a repris sa carrière en main. On la verra dans Lovelace, en mère puritaine d'une actrice porno célèbre. Elle vient de terminer What About Love, avec Andy Garcia et Gods Behaving Badly, avec Christopher Walken, Fading Gigolo avec Woody Allen et Vanessa Paradis.
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Posté par vincy, le 15 février 2010
En 1998, Berlin ne découvre pas le cinéma latino-américain, mais le prime pour la première fois de son histoire. Walter Salles émeut le jury, et le public, avec Central do Brasil. Il remportera aussi le prix d'interprétation féminine, le prix du jury eucuménique, avant de cartonner dans différents palmarès internationaux. Ce sera aussi le début d'une histoire d'amour entre le cinéma de ce continent et la Berlinale puiqu'en 2008 avec Tropa de Elite (Brésil) et en 2009 avec Fausta (Pérou) recevront la prestigieuse récompense, à chaque fois en surprenant les journalistes.
Pour le documentariste Walter Salles, cela va le propulser immédiatement dans la grande planète du cinéma d'auteur "à festival". Venise le sélectionnera trois ans plus tard avec Avril désespéré et Cannes attendra 2004 pour lui apporter une reconnaissance justifiée, avec Carnets de Voyage. A l'origine, le film retraçant les années de jeunesse du Che devait être l'un des événements du Festival de Berlin. Mais Cannes, comme ce sera de plus en plus souvent le cas dans les années 2000, fait un forcing auprès des producteurs et se le "réserve".
Comme souvent, Berlin ne parvient pas à "fidéliser" ses primés, ce qui l'oblige aussi à aller chercher de nouveaux talents, constamment. Quand Central do Brasil arrive dans la capitale allemande, il est face à des mastodontes : Quentin Tarantino, Gus Van Sant, Pupi Avati, Alain Resnais, les Frères Coen, Jim Sheridan, Neil Jordan, Stanley Kwan, qui signent tous l'un de leur meilleur film cette année-là.
Le jury de Ben Kingley récompense alors un réalisateur en devenir, mais déjà très talentueux. Mais personne n'a pu succomber l'histoire d'une femme d'âge mûr, assez cynique et pas très aimable, confrontée à un garçon de neuf ans cherchant son père dans un Brésil très pauvre et très religieux. Ce voyage au bout de soi-même et l'apprivoisement de l'Autre bouleversent les plus insensibles. Ce sera d'ailleurs l'un des rares Ours couronnant un film qui joue sur le registre du mélo social dans l'histoire d'un palmarès davantage politique. Mais quelques années après la chute du Mur, le Festival s'ouvrait au monde, et allait se transformer avec la construction d'un complexe à Potsdamer Platz qui allait devenir le coeur battant de la manifestation.
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Posté par MpM, le 10 novembre 2008
Jour J, 21h : Le grand moment des délibérations est enfin arrivé. D’abord, on parle de chaque film : le combat des Indiens Guarani-Kaiowa pour retrouver la terre de leurs ancêtres spoliée par de riches propriétaires brésiliens (La terre des hommes rouges) a beaucoup interpellé le jury, frappé par l’injustice fondamentale de la situation, de même que l’amour fou d’un père pour sa fille (Il papa di Giovanna) en a touché certains. Les autres font débat. Caos Calmo est-il une pâle copie de La chambre du fils ou une parabole extrêmement touchante sur le deuil et la tendresse ? Pranzo di Ferragosto est-il une comédie sans prétention, joliment écrite mais non révolutionnaire, ou au contraire un petit bijou d’humour et d’humanisme ? Celui qui divise le plus, c’est Il divo : quelques jurés adorent, quelques jurés détestent. Les autres sont perplexes ou avouent n’avoir pas tout compris. Le choix s’annonce finalement très serré, aucune œuvre ne parvenant à faire l’unanimité. C’est alors l’heure du vote, à bulletins secrets. Le décompte se fait avec une certaine fébrilité, d’autant que tout se joue dans un mouchoir de poche. Alors, le résultat ? Encore un peu de patience, il sera annoncé le 14 novembre lors de la soirée de remise des prix ! Je suis d’ailleurs tenue par le secret de la délibération, aussi tout ce que je peux vous dire, c’est que le lauréat est un film intéressant, même si ce n’était pas mon coup de cœur…
22h30 : Enfin une pause bien méritée ! Après avoir hésité (au moins trois secondes) à regarder notre 6e film de la journée, nous partons dîner. Preuve que le moment de vérité des délibérations n’a pas trop entamé l’ambiance… A table, on discute encore de notre choix qui laisse quelques frustrations, et puis le débat s’élargit sur le cinéma en général, la vie et le reste. Histoire de prolonger encore un peu cette aventure, avant que chacun ne reparte de son côté.
J+1 : Epilogue. Dans le train qui me ramène à Paris, je fais le bilan de cette expérience de jurée : plein de films, quelques échanges animés, des rencontres passionnantes, une ambiance chaleureuse et décontractée… Un vrai régal ! Mon seul regret ? Que cela ait passé si vite…
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Posté par MpM, le 9 novembre 2008
Jour J, 9h : C’est l’heure de la première séance : La terre des hommes rouges de Marco Bechis. Le projectionniste qui a fini tard la veille n’est pas encore arrivé, on profite de ce contretemps pour profiter de la lumière du jour et faire le plein d’air frais. Qui sait quand on aura l’occasion de recommencer !
9h15 : La séance commence, dans des conditions idéales de projection : on a la salle pour nous tous seuls !
11h : Sans transition, on enchaîne sur Il papa di Giovanna de Pupi Avati, cette fois-ci dans une salle comble.
13h : Pause déjeuner. Vite, on en profite pour partager ses impressions sur les deux premiers candidats à l’Amilcar de la presse. C’est l’occasion de sonder les goûts de chacun et d’anticiper la délibération en faisant le compte des alliances possibles. Les réactions sont disparates, mais globalement pas dithyrambiques. Le déjeuner, lui, est englouti à vitesse grand V. C’est qu’Il divo de Paolo Sorrentino nous attend !
14h15 : A nouveau bien calés dans nos fauteuils, nous attendons que le film commence. C’est souvent la séance la plus compliquée, celle où la fatigue se fait le plus sentir. L’envie de piquer du nez est parfois un peu forte, mais Il divo tient en haleine. Et puis ce n’est pas le moment de flancher !
16h25 : Il nous reste cinq minutes pour rejoindre la salle où a lieu la projection suivante. Un peu unilatéralement, nous nous accordons malgré tout une petite pause : après tout, c’est aussi l’avantage de faire partie du jury, la séance ne démarrera pas sans nous…
16h35 : On arrive finalement dans une salle pleine à craquer : il a fallu refuser des spectateurs pour nous garder des places ! Personne ne menace de nous lyncher, c’est déjà ça… Dès qu’on est installé, le film démarre : Caos calmo de Antonio Luigi Grimaldi.
18h30 : Allez, courage, c’est le dernier ! On sort prendre l’air deux minutes… le temps de se rendre compte que la séance suivante a en fait lieu à l’autre bout de la ville, dans une ancienne chapelle reconvertie en salle de spectacles. Zut, on va encore être en retard.
18 h 40 : Une gigantesque file d’attente nous accueille à l’entrée de la chapelle : quel succès pour Pranzo di Ferragosto de Gianni di Gregorio ! Il faut même rajouter quelques chaises ici et là pour accueillir tout le monde.
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Posté par Morgane, le 1 août 2008
Née à Milan le 6 août 1923, Marisa Merlini a tiré sa révérence à Rome le 28 juillet dernier, à l’âge de 84 ans. Coutumière des seconds rôles, l'actrice avait entièrement consacré sa carrière à la comédie à l’italienne avec un nombre impressionnant de films à son actif (plus d’une centaine).
Sa carrière débute dans l'après guerre, dans le film Rome ville ouverte qui lancera le néo-réalisme italien. Dès 1949, après plusieurs apparitions, elle est dirigée par Luigi Comencini dans L’imperatore di Capri, réalisateur qu’elle retrouvera à plusieurs reprises (Pain, Amour et Fantaisie et Pain, Amour et Jalousie). Elle sera également devant la caméra face à Mario Monicelli, Ettore Scola (Drame de la jalousie), Dino Risi et aux côtés de Vittorio De Sica, Gina Lollobrigida, Vittorio Gassman, Marcello Mastroianni et tant d’autres encore.
Son dernier rôle remonte à 2005 dans le film La seconde nuit de noces de Pupi Avati. Avec ce film, elle fut citée pour la première fois aux prix David di Donatello (les César italiens).
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