Posté par vincy, le 22 septembre 2018
On l'attendait sur le biopic de la chanteuse Peggy Lee, c'est finalement avec une autre histoire vraie que Todd Haynes a décidé de revenir à la réalisation, un an après la sortie du Musée des merveilles.
Le réalisateur de Carol filmera Dry Run, une coproduction Mark Ruffalo / Participant Media (oscarisé pour Spotlight), dont l'histoire est adaptée d'un article de Nathaniel Rich du New York Times Magazine, The Lawyer Who Became DuPont’s Worst Nightmare, paru en 2016. Il s'agit d'une enquête sur l'avocat d'affaires Robert Bilott qui s'est attaqué au géant de la chimie DuPont, 2e pollueur privé de la planète, en endossant une cause environnementale. La bataille judiciaire a duré 19 ans, engagé des dizaine d'experts, produit une étude scientifique considérée comme fondamentale désormais, le tout au nom de 70000 clients contaminés en buvant de l'eau et en prouvant que les produits chimiques de l'entreprise avaient un sérieux impact sur la santé de ces citoyens.
Mark Ruffalo pourrait incarner l'avocat.
C'est le premier film ouvertement engagé et politique du cinéaste, qui plus est un projet de commande et non pas un film dont il a eu l'initiative. Le point commun entre tous ses films est sans aucun doute de faire le portrait d'un résistant aux dominants, comme l'était Carol Aird, Bob Dylan, Cathy Whitaker ou Curt Wild.
A noter enfin que la famille DuPont a déjà fait l'objet d'un film récemment, Foxcatcher (en compétition à Cannes), réalisé par Bennett Miller, avec Steve Carell et Vanessa Redgrave dans les rôles de John et Jean DuPont, mais aussi Channing Tatum et... Mark Ruffalo.
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Posté par vincy, le 22 février 2015
Les "Oscars" du cinéma indépendants (qui ne concernent que les films ayant coûté moins de 20 millions de $) ont choisi de partager les prix entre les deux favoris de la saison, Birdman et Boyhood. Le premier, faux plan séquence vertigineux de près de 2 heures, a reçu la récompense suprême du meilleur film, mais aussi les prix du meilleur acteur et de la meilleure photo. Le second, tourné sur douze ans avec le même casting, a été distingué du prix du meilleur réalisateur et du meilleur second-rôle féminin.
Deux autres films ont été remarqués par les votants: Whiplash (meilleur second-rôle masculin, meilleur montage) et sur Nightcall (aka Nightcrawler) qui repart avec le prix du meilleur premier film et le prix du meilleur scénario. Julianne Moore, grande favorite pour l'Oscar, a été élue meilleure actrice, 12 ans après Far Fron Heaven qui lui avait valu le même prix:: c'est la première fois qu'une actrice remporte deux fois le titre de meilleure actrice dans l'histoire des Spirit Awards.
Le palmarès
Meilleur film : Birdman d'Alejandro Gonzalez Inarritu
Meilleur réalisateur : Richard Linklater (Boyhood)
Meilleur scénario : Dan Gilroy (Nightcrawler)
Meilleur premier film : Nightcrawler de Dan Gilroy
Meilleur premier scénario : Justin Simien (Dear White People)
Prix John Cassavetes : Land Oh! de Aaron Katz & Martha Stephens
Meilleure actrice : Julianne Moore (Still Alice)
Meilleur acteur : Michael Keaton (Birdman)
Meilleur second rôle féminin : Patricia Arquette (Boyhood)
Meilleur second rôle masculin : J.K. Simmons (Whiplash)
Meilleure image : Emmanuel Lubezki (Birdman)
Meilleur montage : Tom Cross (Whiplash)
Meilleur documentaire : CitizenFour de Laura Poitras
Meilleur film étranger : Ida de Pawel Pawlikowski
Prix Robert Altman : Inherent Vice de Paul Thomas Anderson
Prix spécial : Foxcatcher de Bennett Miller
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Posté par vincy, le 9 décembre 2014
Pour la première fois, l'American Film Institute a choisit 11 films, et non 10, dans son palmarès de l'année. Rappelons que l'an dernier, 7 des 10 films élus par l'AFI, s'étaient retrouvés dans la catégorie meilleur film des Oscars.
- American Sniper de Clint Eastwood
- Birdman d'Alejandro Gonzalez Inarritu
- Boyhood de Richard Linklater
- Foxcatcher de Bennett Miller
- The Imitation game de Morten Tyldum
- Interstellar de Christopher Nolan
- Into the Woods de Rob Marshall
- Nightcrawler (Night Call) de Dan Gilroy
- Selma de Ava DuVernay
- Unbroken (Invincible) d'Angelina Jolie
- Whiplash de Damien Chazelle
On notera les absences de Gone Girl, The Grand Budapest Hotel, A Most Violent Year, Fury ou encore d'Inherent Vice.
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Posté par vincy, le 26 novembre 2014
Birdman d'Alejandro Inarritu domine les nominations des Independent Spirit Awards, première sélection majeure de la saison des palmarès aux Etats Unis. Le film, qui avait fait l'ouverture du dernier Festival de Venise (mais qui a été snobé par le jury) est en lice pour six nominations. Les autres sérieux concurrents sont Boyhood (5 nominations), Love is Strange, Whiplash et A Most Violent year.
Notons la nomination de Marion Cotillard pour The Immigrant dans la catégorie meilleure actrice. Aucun film français n'a été retenu pour le prix du meilleur film étranger. Mais Mommy de Xavier Dolan représentera la francophonie.
Meilleur film : Birdman (or The Unexpected Virtue of Ignorance) ; Boyhood ; Love Is Strange ; Selma ; Whiplash
Meilleur réalisateur: Damien Chazelle (Whiplash) ; Ava DuVernay (Selma) ; Alejandro G. Iñárritu (Birdman (or The Unexpected Virtue of Ignorance) ; Richard Linklater (Boyhood) ; David Zellner (Kumiko, the Treasure Hunter)
Meilleur scénario : Big Eyes ; A Most Violent Year ; Nightcrawler (Nightcall) ; Only Lovers Left Alive ; Love Is Strange
Meilleur premier film: A Girl Walks Home Alone at Night ; Dear White People ; Nightcrawler (Nightcall) ; Obvious Child ; She’s Lost Control
Meilleur premier scénario: Appropriate Behavior ; Little Accidents ; The One I Love ; She’s Lost Control ; Dear White People
Prix John Cassavetes (film budgété à moins de 500000$) : Blue Ruin ; It Felt Like Love ; Land Ho! ; Man From Reno ; Test
Meilleure actrice: Marion Cotillard (The Immigrant) ; Rinko Kikuchi (Kumiko, the Treasure Hunter) ; Julianne Moore (Still Alice) ; Jenny Slate (Obvious Child) ; Tilda Swinton (Only Lovers Left Alive)
Meilleur acteur : André Benjamin (Jimi: All Is by My Side) ; Jake Gyllenhaal (Nightcrawler) ; Michael Keaton (Birdman) ; John Lithgow (Love Is Strange) ; David Oyelowo (Selma)
Meilleur second rôle féminin : Patricia Arquette (Boyhood) ; Jessica Chastain (A Most Violent Year) ; Carmen Ejogo (Selma) ; Andrea Suarez Paz (Stand Clear of the Closing Doors) ; Emma Stone (Birdman)
Meilleur second rôle masculin : Riz Ahmed (Nightcrawler) ; Ethan Hawke (Boyhood) ; Alfred Molina (Love Is Strange) ; Edward Norton (Birdman) ; J.K. Simmons (Whiplash)
Meilleure photo : The Immigrant ; Birdman ; It Felt Like Love ; A Girl Walks Home Alone at Night ; Selma
Meilleur montage : Boyhood ; Whiplash ; Nigthcrawler (Nightcall) ; A Most Violent year ; The Guest
Meilleur documentaire : 20000 Days on Earth ; CitizenFour ; Stray Dog ; The Salt of the Earth ; Virunga
Meilleur film étranger : Snow Therapy (Force mejeure) ; Ida ; Leviathan ; Mommy ; Norte, the End of History ; Under the Skin
Prix Robert Altman (réalisateur, casting et directeur de casting) : Inherent Vice
Prix spécial : Foxcatcher
Prix Piaget du meilleur producteur : Chad Burris : Elisabeth Holm ; Chris Ohlson
Prix Kiehl du nouveau talent : A Girl Walks Home Alone at Night ; H. ; The Retrieval
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Posté par vincy, le 22 juillet 2014
Le 39e Festival de Toronto a révélé aujourd'hui ses 13 soirées de Galas et ses 46 séances spéciales qui rempliront son programme du 4 au 14 septembre.
37 films seront en avant-première mondiale, ce qui les exclut de facto d'une sélection à Venise. Mais on note deux surprises : ni Egoyan ni Dolan ne sont dans ces listes. Et quid du dernier Arcand?
Black and White de Mike Bender (Kevin Costner), The Equalizer d'Antoine Fuqua (Denzel Washington), Foxcatcher de Bennett Miller (prix de la mise en scène à Cannes), Haemoo de Shim Sung-bo (Kim Yoon-seok), The Judge de Davin Dobkin (Robert Downey Jr.), Maps to the Stars de David Cronenberg (prix d'interprétation féminine à Cannes), Une nouvelle amie de François Ozon (Romain Duris), Pawn Sacrifice d'Ed Zwick (Tobey Maguire), The Riot Club de Lone Scherfig, Samba d'Olivier Nakache et d'Eric Toledano (Omar Sy), This is Where I Leave You de Shawn Levy (Jason Bateman) et Wild de Jean-Marc Vallée (Reese Witherspoon) feront chaque soir le bonheur des paparazzis pour les soirées de Gala. En clôture, on ajoutera A Little Chaos d'Alan Rickman (Kate Winslet).
Parmi les séances spéciales notons le film réalisé par Chris Evans (Before We Go), le nouveau Jennifer Aniston (Cake), le Zhang Yimou présenté à Cannes (Coming Home), le dernier Peter Chan (Dearest), le très attendu film avec Tom Hardy et Noomi Rapace (The Drop), le non moins attendu film de Mia Hansen-Love (Eden), le jouissif film primé à Un certain Regard Force majeure, le film cambodgien de Régis Wargnier (Le temps des aveux), un Philippe Falardeau avec Reese Witherspoon (The Good Lie), le prometteur biopic avec Benedict Cumberbatch dans le rôle d'un génial mathématicien (The Imitation Game), le film d'animation produit par Salma Hayek avec des réalisateurs comme Bill Plympton et Joann Sfar (Le prophète), le dernier film en date d'Isabel Coixet (Learning to Drive), la comédie musicale de Richard LaGravenese (The Last Five Years), le retour d'Al Pacino (Manglehorn), le Jason Reitman annuel, avec Jennifer Garner (Men, Women and Children), un Liv Ullmann pour le prestige, avec Jessica Chastain en prime (Mademoiselle Julie), le Mike Leigh primé à Cannes (Mr. Turner), le film parisien d'Israel Horovitz (My Old Lady), le premier film d'Hal Hartley depuis 3 ans (Ned Rifle), un thriller hollywoodien avec Jake Gyllenhaal (Nightcrawler), un biopic d'Abel Ferrara (Pasolini), le nouveau Christian Petzold-Nina Hoss (Phoenix), un Michael Douglas (The Reach), le chinois Wang Xiaoshuai (Red Amnesia), le Laurent Cantet qui fera son avant-première mondiale aux Venice Days (Retour à Ithaque), le premier long métrage de l'humoriste culte Jon Stewart (Rosewater), une curiosité signée Noah Baumbach avec Ben Stiller et Naomi Watts (While we're young), et enfin la comédie à sketches qui nous a régalé à Cannes (Les nouveaux sauvages).
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Posté par vincy, le 24 mai 2014
Très peu de sexe (un plan à trois chez Cronenberg, un couple qui fornique dans la cave suggéré par Zvyagintsev, une rapide petite affaire dans Mr. Turner, deux hommes nus prêts à baiser dans Saint Laurent) cette année dans la compétition de ce pudique festival de Cannes. Les films préféraient le scato (Adieu au langage, Les merveilles, Maps to the Stars) ou la perversité de relations non-assumées par les personnages ou l'image (Foxcatcher, Saint Laurent, Mommy, ...).
Non cette année, à Cannes on avait la nausée. Les comédiens ont sorti leurs tripes. Jusqu'à la cuvette des wc. Ça gerbait de partout. Symptomatique d'une société malade? On vomit empoisonné chez Damian Szifron, parce qu'on s'est gavé de bouffe chez Bennett Miller, parce qu'on ingurgite n'importe quoi chez David Cronenberg, parce qu'on ingurgite trop de Vodka, de Xanax, etc... Et il n'y a pas qu'en compétition que le vomi c'est invité : dans Loin de mon père, à Un certain regard, une boulimique se met les doigts dans la bouche pour se vider les boyaux.
Avant, c'était plutôt le spectateur qui avait l'envie d'aller aux wc à force de voir des travellings en caméra à l'épaule suivre un personnage de dos (grande tendance ces dernières années). Maintenant ce sont les comédiens qui acceptent de se montrer sur le trône ou la tête dedans.
Faut-il y voir une signification particulière? Est-ce un hommage aux Festivaliers, qui généralement finissent la nuit pliés en deux, la main sur un mur, la bouche dégueulant des litres d'alcools mélangés (c'est gratuit, pourquoi se priver)? On est juste heureux qu'avec toutes ces séquences de tubes se dévidant, l'odorama ne se soit pas généralisé.
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