Oscars 2016: 9 finalistes pour la catégorie du meilleur film en langue étrangère

Posté par vincy, le 18 décembre 2015

Ils étaient 80. Ils ne sont plus que 9. La "short-list" pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère s'est considérablement affinée. Ils ne seront que 5 le 14 janvier lorsque les nominations aux Oscars seront révélées.

Six d'entre eux ont été choisis par les membres de l'académie et les trois autres ajoutés par le comité spécial en charge de cette catégorie. Première constatation : l'Europe domine la sélection. Seuls les films de Jordanie et de Colombie font de la résistance. Deuxième constat: le Festival de Cannes place quatre films, dont trois provenant de la Quinzaine des réalisateurs aux côtés du Grand prix du jury de la compétition. Troisième chose à retenir: ni Ours, ni Palme, ni Leopard ni même Lion d'or dans cette sélection. Quatrième détail important: hormis El Club (Chili), les quatre nominés au Golden Globe du meilleur film en langue étrangère sont dans la liste. Y compris The Fencer, film qui n'a eu aucun prix jusqu'à présent et n'a été dans aucun festival majeur. Enfin, quatre des finalistes sont des nouveaux talents, qui entrent la cour des grands dès leur premier film.

Allemagne: Le labyrinthe des mensonges de Giulio Ricciarelli (Toronto 2014, Prix du Public aux Arcs) - premier long métrage
Belgique: Le tout nouveau testament de Jaco Van Dormael (Quinzaine des réalisateurs 2015)
Colombie: L'étreinte du serpent de Ciro Guerra (Quinzaine des réalisateurs 2015, Prix CICAE Cannes 2015) - en photo
Danemark: Krigen (A War) de Tobias Lindholm (Venise 2015)
Finlande: The Fencer de Klaus Härö
France: Mustang de Deniz Gamze Ergüven (Quinzaine des réalisateurs 2015, 20 prix dans le monde) - premier long métrage
Hongrie: Le fils de Saul de Laszlo Nemes (Cannes 2015, Grand prix du jury) - premier long métrage
Irlande: Viva de Paddy Breathnach (Telluride 2015)
Jordanie: Theeb de Naji Abu Nowar (Venise 2014, Meilleur réalisateur sélection Orrizzonti) - premier long métrage

81 films dans la course pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère

Posté par vincy, le 9 octobre 2015

oscars81 pays (deux de moins que l'an dernier) sont en course pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.
Pour la première fois, le Paraguay présente un film.
La Chine a changé de candidat. Initialement ce devait être Le dernier Loup de Jean-Jacques Annaud.
Peu de grands pays sont absents. Le Nigéria a annoncé qu'il n'avait pas de candidat correspondant aux critères qualitatifs "pour gagner". L'Ukraine a un souci administratif et a demandé un délai pour soumettre leur candidat.

La 88e cérémonie des Oscars aura lieu le 28 février 2016. Les nominations seront annoncées le 14 janvier.

Voici la liste complète fournie par l'Académie.

Afrique

Afrique du sud: Thina Sobabili: The Two of Us, d'Ernest Nkosi (premier film)
Algérie: Crépuscule des ombres, de Mohamed Lakhdar Hamina
Côte d'Ivoire: Run, de Philippe Lacôte (Un certain regard 2014)
Ethiopie: Lamb, d'Yared Zeleke (Un certain regard 2015)
Maroc: Aida, de Driss Mrini

Amériques

Argentine: El Clan, de Pablo Trapero (Ours d'argent de la mise en scène, Venise 2015)
Brésil: Une seconde mère, d'Anna Muylaert (Prix du public section Panorama Berlin 2015, Prix spécial du jury Sundance 2015)
Canada: Félix et Meira, de Maxime Giroux (Toronto 2014, San Sebastian 2014)
Chili: El Club, de Pablo Larraín (Grand prix du jury Berlin 2015)
Colombie: L'étreinte du Serpent, de Ciro Guerra (Prix CICAE, Semaine de la critique 2015)
Costa Rica: Presos (Imprisoned), d'Esteban Ramírez
Guatemala: Ixcanul, de Jayro Bustamante (Prix Alfred Bauer Berlin 2015)
Mexico: 600 Miles, de Gabriel Ripstein (Prix du meilleur premier film Berlin 2015)
Paraguay: El tiempo nublado (Cloudy Times), d'Arami Ullón (documentaire)
Pérou: NN, d'Héctor Gálvez
République Dominicaine: Les dollars des sables, de Laura Amelia Guzmán, Israel Cárdenas
Uruguay: Una noche sin luna (A Moonless Night), de Germán Tejeira (Meilleur film étranger Zurich 2014)
Venezuela: Dauna. Lo que lleva el río (Gone with the River), de Mario Crespo

Asie

Afghanistan: Utopia, d'Hassan Nazer
Bangladesh: Jalal’s Story, d'Abu Shahed Emon (Pusan 2014)
Cambodge: The Last Reel, de Sotho Kulikar (Tokyo 2014)
Chine: Go Away Mr. Tumor, de Han Yan
Corée du sud: Sado (The Throne) de Lee Joon-ik
Hong Kong: Po Feng (To the Fore), de Dante Lam
Inde: Court de Chaitanya Tamhane (Prix Luigi de Laurentis du premier film, Prix Orizzonti du meilleur film, Venise 2014)
Irak: Memories on Stone, de Shawkat Amin Korki (Meilleur film arabe Abu Dhabi 2014)
Iran: Muhammad: The Messenger of God, de Majid Majidi
Israel: Baba Joon, d'Yuval Delshad (5 "Oscars" israéliens, dont meilleur film, Toronto 2015)
Japon: Hyakuen no koi (100 Yen Love), de Masaharu Take (Tokyo 2014)
Jordanie: Theeb, de Naji Abu Nowar (Prix FIPRESCI Abu Dhabi 2014, Meilleur réalisateur Orizzonti Venise 2014)
Kazakhstan: Stranger, d'Ermek Tursunov (Toronto 2015)
Kirghizistan: Sutak (Heavenly Nomadic), de Mirlan Abdykalykov (Karlovy Vary 2015)
Liban: Void, de Naji Bechara, Jad Beyrouthy, Zeina Makki, Tarek Korkomaz, Christelle Ighniades, Maria Abdel Karim, Salim Haber
Malaisie: Men Who Save the World, de Liew Seng Tat (Locarno 2014)
Nepal: Talakjung vs Tulke, de Basnet Nischal
Pakistan: Moor, de Jami (Pusan 2015)
Palestine: Les 18 fugitives, d'Amer Shomali, Paul Cowan (documentaire animé, Meilleur film documentaire arabe Abu Dhabi 2014)
Philippines: Heneral Luna, de Jerrold Tarog
Singapour: 7 Letters, de Royston Tan, Kelvin Tong, Eric Khoo, Jack Neo, Tan Pin Pin, Boo Junfeng, K. Rajagopal (Pusan 2015)
Taiwan: The Assassin, d'Hou Hsiao-hsien (Prix de la mise en scène Cannes 2015)
Thaïlande: How to Win at Checkers (Every Time), de Josh Kim (premier film)
Turquie: Sivas, de Kaan Müjdeci (Prix spécial du jury, Venise 2014)
Vietnam: Jackpot, de Dustin Nguyen

Europe

Albanie: Bota, d'Iris Elezi, Thomas Logoreci (Karlovy Vary 2014)
Allemagne: Le Labyrinthe du silence, de Giulio Ricciarelli (Prix du public Les Arcs 2014)
Autriche: Goodnight Mommy, de Veronika Franz, Severin Fiala (Venise 2014, Grand prix Sitges 2014)
Belgique: Le tout nouveau Testament, de Jaco Van Dormael (Quinzaine des réalisateurs 2015)
Bosnie-Herzegovine: Our Everyday Story, d'Ines Tanovic (Montréal 2015)
Bulgarie: The Judgment, de Stephan Komandarev
Croatie: Soleil de plomb, de Dalibor Matanic (Prix du jury Un certain regard 2015)
Danemark: A War, de Tobias Lindholm (Venise 2015, Zurich 2015)
Espagne: Loreak (Flowers), de Jon Garaño, Jose Mari Goenaga (San Sebastian 2014)
Estonie: 1944, d'Elmo Nüganen (Berlin 2015)
Finlande: The Fencer, de Klaus Härö (Munich 2015)
France: Mustang, de Deniz Gamze Ergüven (lire aussi Pourquoi Mustang est un très bon choix pour les Oscars 2016)
Géorgie: Moira de Levan Tutberidze (San Sebastian 2015)
Grèce: Xenia, de Panos H. Koutras (Un certain regard 2014)
Hongrie: Le fils de Saul, de László Nemes (Grand prix du jury Cannes 2015)
Irlande: Viva, de Paddy Breathnach (Telluride 2015)
Islande: Rams (Béliers), de Grímur Hákonarson (Prix Un certain regard 2015)
Italie: Non essere cattivo (Don’t Be Bad), de Claudio Caligari (7 prix à Venise 2015)
Kosovo: Babai, de Visar Morina (Meilleur réalisateur Karlovy Vary 2015)
Lettonie: Modris, de Juris Kursietis (San Sebastian 2014, Toronto 2014)
Lituanie: Summer, d'Alanté Kavaïté (meilleur réalisation Sundance 2015)
Luxembourg: Baby (A)lone, de Donato Rotunno
Macédoine: Honey Night, d'Ivo Trajkov
Montenegro: You Carry Me, de Ivona Juka (Karlovy Vary 2015)
Norvège: The Wave (La Vague), de Roar Uthaug (Toronto 2015)
Pays-Bas: The Paradise Suite, de Joost van Ginkel (Toronto 2015)
Pologne: 11 Minutes, de Jerzy Skolimowski (Venise 2015)
Portugal: Les 1001 nuits – Volume 2: le désolé, de Miguel Gomes (Quinzaine des réalisateurs 2015, Meilleur film Sydney 2015)
République Tchèque: Home Care, de Slavek Horak (Karlovy Vary 2015)
Royaume Uni: Under Milk Wood, de Kevin Allen (Edimbourg 2015)
Roumanie: Aferim!, de Radu Jude (Meilleur réalisateur Berlin 2015)
Russie: Sunstroke, de Nikita Mikhalkov (Shanghai 2015)
Serbie: Enclave, de Goran Radovanovic (Prix du public Moscou 2015)
Slovaquie: Koza (Goat), d'Ivan Ostrochovský (Berlin 2015)
Slovénie: The Tree, de Sonja Prosenc (Karlovy Vary 2014)
Suède: Un pigeon sur une branche philosophait sur l'existence, de Roy Andersson (Lion d'or Venise 2014)
Suisse: Iraqi Odyssey, de Samir (documentaire, Abu Dhabi 2014, Berlin 2015)

Océanie

Australie: Arrows of the Thunder Dragon, de Greg Sneddon

Timbuktu, Leviathan, Ida et Les nouveaux sauvages en 1/2 finale des Oscars

Posté par vincy, le 19 décembre 2014

9 films sur les 83 présentés ont été retenu en vue des nominations aux Oscars, qui seront révélées le 15 janvier prochain.

La France, la Belgique et le Québec sont déjà éliminés: ni Saint-Laurent, ni Deux jours une nuit, ni Mommy n'ont été retenus. Le Bonello et le Dolan ont été peu vus aux Etats-Unis. Le Dardenne est davantage une suprise sachant que Cotillard est dans les oscarisables.

Autre surprise, Winter Sleep, la Palme d'or n'a pas été sélectionnée non plus. Mais quatre films cannois sont dans la liste, Timbuktu, Leviathan, Les nouveaux sauvages (compétition) et Force majeure (Un certain regard). The Liberator et Ida ont fait leurs avant-premières mondiale à Toronto, Tangerines à Varsovie (Prix du public), Corn Island à Karlovy Vary (où il a récolté le Grand prix) et Accused sort de nulle part.

Autant dire que l'Académie va encore faire l'objet de critiques sur cette catégorie, décidément obsolète et peu représentative de la cinématographie mondiale. Les règles du jeu doivent changer.

Argentine, Les nouveaux sauvages - Damián Szifrón
Estonie, Tangerines - Zaza Urushadze
Géorgie, Corn Island (La terre éphémère) - George Ovashvili
Mauritanie, Timbuktu - Abderrahmane Sissako
Pays-Bas, Accused - Paula van der Oest
Pologne, Ida - Pawel Pawlikowski
Russie, Leviathan - Andrey Zvyagintsev
Suède, Force Majeure (Snow Therapy) - Ruben Östlund
Venezuela, The Liberator - Alberto Arvelo

Amélie Nothomb de retour sur les écrans

Posté par vincy, le 30 octobre 2014

tokyo fiancée pauline etienne taichi inoue amelie nothomb

Amélie Nothomb est une écrivain populaire (chacun de ses livres dépasse les 100000 exemplaires). Son dernier roman, Pétronille, est finaliste dans la sélection du prestigieux Prix Renaudot. Certaines de ses histoires sont transposées au théâtre. Mais plus rarement au cinéma.

23 livres publiés et seulement 2 qui ont été adaptés, médiocrement qui plus est: Hygiène de l'assassin, réalisé par François Ruggieri en 1999, avec Jean Yanne et Barbara Schulz, et Stupeur et tremblements d'Alain Corneau en 2003, avec Sylvie Testud (rôle qui lui a valu le triplé César-Lumière-Etoile d'or de la meilleure actrice et un prix d'interprétation au Festival de Karlovy Vary).

Cette année, un troisième roman de la plus nippone des auteures belges est porté à l'écran. Tokyo Fiancée sera l'adaptation de Ni d’Ève ni d'Adam, prix de Flore (et sans doute son dernier grand roman) en 2007. Le titre cinématographique correspond au titre du livre sur les marchés étrangers.

Le film, entre Amélie Poulain et Lost in Translation, a été projeté aux Festivals de Toronto et de Namur ces dernières semaines.

Eurozoom distribuera Tokyo Fiancée en France le 18 février 2015, pour la Saint-Valentin. Il vient de sortir en Belgique (où il connaît un succès modeste).

Réalisé par Stefan Liberski (Bunker Paradise), et interprété par Pauline Etienne (La religieuse), Tokyo Fiancée retrace l'histoire de la jeunesse japonaise d'Amélie, un peu avant, pendant et après les événements relatés dans Stupeur et Tremblements. Elle y rencontre un jeune japonais, Rinri (Taichi Inoue), et vont tomber éperdument amoureux l'un de l'autre. Mais le destin d'Amélie est-il de rester au Japon ou d'écrire un roman?

Bill Murray et Jessica Chastain en exclusivité sur Netflix

Posté par vincy, le 25 octobre 2014

bill murray st vincent

Netflix va diffuser en exclusivité St. Vincent et The Disappearance of Eleanor Rigby, deux productions The Weinstein Company. De quoi bouleverser nos habitudes de cinéphiles: nul ne sait si un jour ces deux films seront visibles sur le grand écran. Une chose est certaine, désormais, le petit écran est devenu la première fenêtre. Warner Bros va ainsi diffuser Tammy, la dernière comédie avec Melissa McCarthy, exclusivement en vidéo à la demande.
L'encombrement des sorties en salles et la concentration du public autour de quelques succès le mercredi oblige à revoir la stratégie de certains distributeurs ou producteurs.

Ce n'est pas la première fois que cette stratégie est appliquée. Mais Netflix frappe fort avec deux films indépendants américains dotés de castings qui auraient pu permettre une sortie en salles décente.

St. Vincent, troisième prix du public au Festival international du film de Toronto est réalisé par Théodore Melfi. Le film raconte l’histoire d’un vétéran de guerre alcoolique et joueur (Bill Murray) embauché par sa voisine, mère célibataire, Maggie (Melissa McCarthy), pour garder son fils de 12 ans. 

St. Vincent es disponible sur Netflix en France depuis hier, simultanément à sa date de sa sortie dans les salles aux Etats-Unis. Le film n'a aucune date de sortie prévue en salles en France.

Sélectionné à Un Certain Regard au Festival de Cannes en mai dernier, The Disappearance of Eleanor Rigby est une trilogie - Him, Her et Them - écrite et réalisée par Ned Benson. La trilogie est l’histoire d’un couple de jeunes mariés New-Yorkais, Connor Ludlow (James McAvoy) et Eleanor Rigby (Jessica Chastain) qui se retrouvent confrontés à un changement de vie. Him retranscrit cette relation vécue par Connor ; Her présente la vision d’Eleanor et Them propose le regard croisé de ce couple. Ces trois films seront disponibles en France sur Netflix, à partir du 1er novembre. Là encore, aucune date de sortie sur les écrans n'était programmée.

Samba sortira aux Etats-Unis

Posté par vincy, le 18 septembre 2014

Samba, le nouveau film d'Eric Toledano et Olivier Nakache (Intouchables) a séduit le distributeur américain Broad Green Pictures, selon les informations d'Indiewire, confirmées sur le mur Facebook de la société.

Avec Omar Sy, Tahar Rahim et Charlotte Gainsbourg en vedettes, Samba est l'un des films très attendus de cet automne en France où il sort le 15 octobre. Il fera la clôture du Festival de San Sebastian qui débute aujourd'hui.

Broad Green Pictures est un nouveau venu dans la distribution américaine. Ils ont également acquis pour 3 millions de $ 99 Homes de Ramin Bahrani, présenté à Venise, Telluride et Toronto, et Learning to Drive, deuxième prix du public à Toronto.

Samba devrait sortir au premier semestre 2015 aux Etats-Unis. Le film sortira également en Amérique latine, au Canada, en Corée du Sud, en Espagne, en Israël (les contrats ont été confirmés au marché du film de Toronto). A Cannes, il avait été vendu au Japon, en Allemagne, en Suisse, en Grèce, en Rouamnie, en Turquie, en Italie, en Belgique et en Russie.

Le public de Toronto craque pour le biopic The Imitation Game

Posté par vincy, le 14 septembre 2014

the imitation game

Le prix du public du Festival international du film de Toronto a été décerné au biopic de Mortent Tyldum, The Imitation Game. Le film, avec Benedict Cumberbatch et Keira Knightley, sortira en France le 28 janvier 2015. Il s'agit de l'histoire hors-norme d'Alan Turing, mathématicien anglais qui aida à percer le code de l'outil de communication des Allemands durant la Seconde Guerre mondiale, la machine Enigma. Le film succède à Happiness Therapy (2012) et 12 Years a Slave (2013).

Deuxième choix du public, Learning to Drive d'Isabel Coixet, avec Ben Kingsley et Patricia Clarkson, qui devance St. Vincent de Theodore Melfi, avec Bill Murray, Melissa McCarthy et Naomi Watts. Learning to Drive suit une écrivain new yorkaise qui prend des cours de conduite avec un instructeur Sikh. Les deux ont des soucis dans leur couple et vont se rapprocher pour trouver le courage de remettre leur vie à l'endroit. St. Vincent est le récit d'un garçon de 12 ans, dont les parents viennent de divorcer, et qui reste seul toute la journée. Il devient ami avec son voisin, un vétéran décadent, hédoniste et misanthrope dont la vie ne tourne qu'autour de l'alcool, du jeu et des prostitués.

D'autres prix ont été décernés : What We Do in The Shadows, un documentaire-pastiche autour d'un trio de vampires néo-zélandais réalisé par Taika Waititi et Jemaine Clement, a remporté le prix du public "Midnight Madness".

Le prix du public dans la catégorie documentaire a distingué Beats of Anatov, d'Hajooj Kuka, qui film la vie et les combats des fermiers soudanais face aux rebelles de la région de Nuba. David Thorpe avec Do I Sound Gay?, docu façon Super Size Me sur l'identité seuxelle, et Ethan Hawke avec Seymour: An Introduction, portrait du professeur de piano Seymour Bernstein, complètent le podium.

Le prix FIPRESCI de la critique internationale a récompensé dans la catégorie Présentations spéciales Time Out of Mind, de Oren Moverman, avec Jena Malone et Richard Gere, qui incarne un SDF tentant de retisser des liens avec sa fille, et dans la catégorie Découverte Qu'Allah bénisse la France d'Abd Al Malik (d'après sa propre autobiographie).

Enfin, le prix du meilleur film canadien est revenu à Maxime Giroux pour Felix et Meira et le prix du meilleur premier canadien a distingué Bang Bang Baby de Jeffrey St. Jules.

Ce 39e Festival de Toronto a connu une forte hausse de ses accréditations professionnelles (+7%). Selon Variety, le film de Chris Rock, Top Five, avec Rock, Adam Sandler et Rosario Dawson, a battu le record de transaction: Paramount l'a acquis pour 12,5 millions de $. Si quelques grosses acquisitions ont fait la une des journaux professionnels, globalement le montant moyen des contrats de distribution est plutôt à la baisse. Il devient difficile de vendre un film indépendant car il devient compliquer de le rentabiliser en salles. Ironiquement, c'est toujours Weinstein qui mène le marché en ayant acquis The Imitation Game et St. Vincent. Mais, là encore, les chèques sont moins gros et la prise de risque minimale. Une star n'est plus la garantie que le box office suivra. Par conséquent, les studios ne s'intéressent plus à la niche des films dramatiques pour adultes et laissent les producteurs indépendants prendre tous les risques, avant de négocier des droits de distribution avec, en tête, la vidéo à la demande, la diffusion sur le web, la dépendance de plus en plus grande des marchés internationaux... Pour les films européens, par exemple, Totonrot a été profitable pour vendre des films dans de multiples territoires, mais le marché américain est resté très frileux à leur égard.

Cependant, cette année, le problème était surtout ailleurs : malgré une quantité de films (trop selon certains), souvent jugés bons, et qui ont fait l'évènement à Toronto, aucun n'a suscité le buzz habituel qui lance la course aux Oscars. Les films présentés à Sundance (Whiplash), Cannes (Foxcatcher) et Venise/Telluride (Birdman) - en attendant Londres - ont davantage de chance dans la course aux prix, si l'on en croit les premiers retours des "experts".

Toronto en tenue de gala, avec Samba, Une nouvelle amie et Eden

Posté par vincy, le 22 juillet 2014

toronto 2014Le 39e Festival de Toronto a révélé aujourd'hui ses 13 soirées de Galas et ses 46 séances spéciales qui rempliront son programme du 4 au 14 septembre.

37 films seront en avant-première mondiale, ce qui les exclut de facto d'une sélection à Venise. Mais on note deux surprises : ni Egoyan ni Dolan ne sont dans ces listes. Et quid du dernier Arcand?

Black and White de Mike Bender (Kevin Costner), The Equalizer d'Antoine Fuqua (Denzel Washington), Foxcatcher de Bennett Miller (prix de la mise en scène à Cannes), Haemoo de Shim Sung-bo (Kim Yoon-seok), The Judge de Davin Dobkin (Robert Downey Jr.), Maps to the Stars de David Cronenberg (prix d'interprétation féminine à Cannes), Une nouvelle amie de François Ozon (Romain Duris), Pawn Sacrifice d'Ed Zwick (Tobey Maguire), The Riot Club de Lone Scherfig, Samba d'Olivier Nakache et d'Eric Toledano (Omar Sy), This is Where I Leave You de Shawn Levy (Jason Bateman) et Wild de Jean-Marc Vallée (Reese Witherspoon) feront chaque soir le bonheur des paparazzis pour les soirées de Gala. En clôture, on ajoutera A Little Chaos d'Alan Rickman (Kate Winslet).

Parmi les séances spéciales notons le film réalisé par Chris Evans (Before We Go), le nouveau Jennifer Aniston (Cake), le Zhang Yimou présenté à Cannes (Coming Home), le dernier Peter Chan (Dearest), le très attendu film avec Tom Hardy et Noomi Rapace (The Drop), le non moins attendu film de Mia Hansen-Love (Eden), le jouissif film primé à Un certain Regard Force majeure, le film cambodgien de Régis Wargnier (Le temps des aveux), un Philippe Falardeau avec Reese Witherspoon (The Good Lie), le prometteur biopic avec Benedict Cumberbatch dans le rôle d'un génial mathématicien (The Imitation Game), le film d'animation produit par Salma Hayek avec des réalisateurs comme Bill Plympton et Joann Sfar (Le prophète), le dernier film en date d'Isabel Coixet (Learning to Drive), la comédie musicale de Richard LaGravenese (The Last Five Years), le retour d'Al Pacino (Manglehorn), le Jason Reitman annuel, avec Jennifer Garner (Men, Women and Children), un Liv Ullmann pour le prestige, avec Jessica Chastain en prime (Mademoiselle Julie), le Mike Leigh primé à Cannes (Mr. Turner), le film parisien d'Israel Horovitz (My Old Lady), le premier film d'Hal Hartley depuis 3 ans (Ned Rifle), un thriller hollywoodien avec Jake Gyllenhaal (Nightcrawler), un biopic d'Abel Ferrara (Pasolini), le nouveau Christian Petzold-Nina Hoss (Phoenix), un Michael Douglas (The Reach), le chinois Wang Xiaoshuai (Red Amnesia), le Laurent Cantet qui fera son avant-première mondiale aux Venice Days (Retour à Ithaque), le premier long métrage de l'humoriste culte Jon Stewart (Rosewater), une curiosité signée Noah Baumbach avec Ben Stiller et Naomi Watts (While we're young), et enfin la comédie à sketches qui nous a régalé à Cannes (Les nouveaux sauvages).

Fincher et Anderson : le Festival de New York met K.O. Venise et Toronto

Posté par vincy, le 21 juillet 2014

gone girl david fincher ben affleckEn deux annonces, le festival du Film de New York a chamboulé la hiérarchie mondiale, au moins pour cette année. Habituellement, la période août-octobre est dominé par deux festivals : Venise et Toronto. Ils lancent les grands films de la fin d'année et servent de tremplin pour les Oscars. Il faut ajouter un troisième festival, celui de Telluride, qui commence à agacer Toronto en lui prenant quelques avant-premières mondiales (comme l'an dernier 12 Years a Slave).

Mais cette année, c'est d'ailleurs qu'arrive la concurrence. Le Festival du Film de New York (26 septembre-2 octobre) s'offre les avant-premières mondiales de Gone Girl, de David Fincher, et d'Inherent Vice, de Paul Thomas Anderson. Deux films qu'on attendait à Venise et/ou Toronto.

Deux productions américaines majeures qui zappent les deux grands rendez-vous médiatiques et professionnels du second semestre? Depuis que le festival de New York a été le théâtre des avant-premières mondiales de films comme L'Odyssée de Pi, Captain Phillips ou Her, il monte en grade auprès des experts marketing des studios (en plus de réduire les coûts pour les déplacements de journalistes). Plus tardif dans la saison, donc plus "collé" aux sorties en salles et plus proche dans la course aux prix de fin d'année, New York est aussi moins chargé en films, permettant un maximum d 'exposition pour chacune des oeuvres.

Gone Girl fera l'ouverture du Festival. L'adaptation du roman de Gillian Flynn, avec Ben Affleck, Rosamund Pike et Tyler Perry, sortira dans la foulée, le 3 octobre, aux Etats-Unis. Fincher avec déjà fait l'ouverture du Festival avec The Social Network.

Inherent Vice est l'adaptation du livre de Thomas Pynchon, avec Joaquin Phoenix, Josh Brolin, Reese Witherspoon, Owen Wilson et Benicio del Toro. La Warner doit sortir le film aux Etats-Unis le 12 décembre. Anderson a déjà présenté Punch-Drunk Love et Boogie Nights à New York.

Pour Venise et Toronto, il reste quand même quelques morceaux de choix. Venise a déjà annoncé le film d'ouverture, Birdman d'Alejandro G. Inarritu. Et il reste les films de Woody Allen, Tim Burton, Terrence Malicjk, Jeff Nichols, Jean-Marc Vallée et Cameron Crowe.