Pas de Blue Jasmine en Inde

Posté par vincy, le 8 octobre 2013

Woody Allen a refusé de changer son film Blue Jasmine pour complaire aux lois de l'Inde.

Le réalisateur a ainsi usé de son droit de contrôle artistique sur son film. En Inde, une loi oblige à l'incrustation d'un avertissement anti-tabac sous forme de pop-up en bas de l'écran dès qu'on allume une cigarette à l'image. Or Cate Blanchett fume beaucoup dans Blue Jasmine (que dire de Deneuve dans Elle s'en va?).

Le cinéaste pense que "lorsque le message anti-tabac commence à défiler sur l'écran, l'attention du spectateur va vers lui plutôt que vers la scène." Allen veut que son film soit montré tel qu'il l'a fait, sans aucun autre ajout ou modification.

Bleu Jasmine
devait sortir en Inde le week-end dernier.

Mira Nair remplace Stephen Frears pour Bengali Detective

Posté par vincy, le 16 août 2013

Il y a deux ans, le réalisateur britannique Stephen Frears prévoyait de s'atteler à l'adaptation du documentaire The Bengali detective (lire notre actualité). Finalement, ce sera la cinéaste Mira Nair qui réalisera le film produit par la société de Ridley Scott, Scott Free.

Scénarisé par Sabrina Dhawan, avec qui Nair avait collaboré pour Le mariage des moussons, Bengali Detective est l'histoire d'un détective privé, souffrant d'un peu de surpoids, qui explore les bas fonds malfamés de Calcutta tout en rêvant de danser à la télévision indienne.

Le documentaire de Philip Cox avait été présenté à Sundance en 2011. Fox Searchlight en avait acquis les droits pour un remake.

Le dernier film de Mira Nair, The Reluctant Fundamentalist, toujours inédit en France, avait fait l'ouverture du Festival de Venise l'an dernier. Mira Nair avait remporté une Caméra d'or à Cannes pour Salaam Bombay! en 1988.

Cannes 2013 : premiers succès dans leurs pays pour Bombay Talkies, La Grande Bellezza et Shield of Straw

Posté par vincy, le 2 juin 2013

Saqib Saleem Randeep Hooda Bombay Talkies

La deuxième vie des films cannois a déjà commencé : quelques films de la sélection officielle sont déjà dans les salles de leurs pays respectifs.

En Inde, Bombay Talkies (hors-compétition), a davantage fait parler de lui pour son baiser homosexuel que pour sa sélection cannoise. A peine une dizaine de films bollywoodiens l'ont osé jusqu'à présent. Souvent les gays y sont stéréotypés, efféminés. L'homosexualité, considérée comme un crime juridiquement jusqu'en 2009, reste un sujet tabou en Inde. Dans Bombay Talkies, un jeune homme (Randeep Hooda, sex symbol local, en photo) embrasse le mari de sa meilleure amie. Selon les observateurs, le public, qui aime commenter avec véhémence, a applaudit la scène. Au box office, Bombay Talkies connaît une jolie carrière pour un film d'auteur : 4e lors de sa première semaine d'exploitation il y a un mois, il est toujours dans le top 15 national et cumule 8,5 millions de roupies.

Au Japon, c'est le Takashi Miike qui est sorti en mai. Shield of Straw a déjà cumulé 13 millions de $ au box office national en 4 semaines. Il est toujours dans le Top 10 malgré ce résultat a priori modeste. Sa constance (il perd peu d'entrées d'une semaine à l'autre) en fait le 14e succès de l'année toutes nationalités confondues (et le 8e pour un film nippon).

En Italie, La Grande Bellezza a pu compter sur l'effet Cannes pour se placer 2e du box office local dès son premier week-end la semaine dernière, malgré la concurrence de Fast & Furious 6. Le film a déjà récolté 2,26 millions d'euros, ce qui le place en quatre jours à la 6e place des films italiens de l'année.

En France, Le passé, Only Gods forgive et La grande bellezza connaissent des parcours divers. Le film d'Asghar Farhadi a passé le cap des 500 000 entrées (ce qui reste exceptionnel pour un film asiatique et le plus gros succès iranien après Une séparation du même Farhadi) ; le polar de Nicolas Winding Refn a séduit plus de 300 000 spectateurs (il ne rééditera pas le carton de Drive, mais ce n'est pas déshonorant non plus) ; enfin le Sorrentino, plus long et moins bien distribué, a déjà dépassé les 70 000 curieux. Le film devrait finir sa carrière avec un résultat proche des deux précédentes oeuvres du réalisateur, This must be the place et Il divo, entre 130 000 et 160 000 spectateurs.

Mais pour l'instant, c'est bien Gatsby le magnifique qui triomphe mondialement. Le film d'ouverture du 66e Festival de Cannes a amassé 210 millions de $ dans le monde!

Cannes 2013 / Un film, une ville : Mumbay (ou Bombay)

Posté par vincy, le 17 mai 2013

Bombay Talkies

L'Inde fête ses cent ans de cinéma cette année. Le Festival de Cannes lui rend hommage de multiples façons : une star dans le jury, plusieurs films dans diverses sélections, une légion d'honneur à Anurag Kashyap (Gangs of Wasseypur), ... Terre de cinéma par excellence, l'Inde a toujours fasciné le cinéma, de Calcutta à Pondichery, du Bengale au Rajasthan, de Goa à l'Himalaya. Renoir, Wes Anderson, David Lean, et même la franchise Jason Bourne ont profité des paysages exotiques du subcontinent.

Le cinéma indien est né à Bombay (devenue Mumbay officiellement). Bollywood a même donné son nom à un genre du 7e art. C'est ici qu'on trouve Film City, les R.K. Studios, et la plupart des maisons de productions en hindi, ourdou et marâthî. Paradoxalement, la capitale cinématographique du pays a peu attiré de cinéastes étrangers et a rarement été le décor de films. Satyajit Ray préférait ainsi Calcutta. Mira Nair aime Delhi. Et Skyfall a préféré finalement faire son ouverture à istanbul, trouvant le tournage trop compliqué dans la métropole indienne.

Hors-compétition, on pourra voir la ville dans Bombay Talkies (photo), assemblage de quatre films courts ; et à la Quinzaine, on a pu déambuler dans ses quartiers misérables ou populaires dans Ugly, le thriller jouissif d'Anurag Kashyap. Bombay était une étape du road-trip de Ethan Hunt dans Mission : Impossible IV. Le coeur de Salaam Bombay de Mira Nair. Le point de départ du voyage d'Anglade dans Nocturne Indien, d'Alain Corneau. Mais c'est la caméra de Danny Boyle dans Slumdog Millionaire qui a saisi le mieux tous les contrastes et tous les aspects de ce chaos urbain, entre bidonvilles et tours modernes : Bombay était (enfin) une star de cinéma dans un film au succès phénoménal.

Toutes les cinéphilies asiatiques mènent à Vesoul

Posté par kristofy, le 6 février 2013

Vesoul, la préfecture de la Haute-Saone, devient une nouvelle fois une capitale du continent asiatique. La 19e édition du Festival International des Cinémas d'Asie (FICA) de Vesoul se déroule jusqu'au 12 février, soit une semaine de rencontres et de découvertes autour de 90 films. Les films se partagent entre huit sections, dont bien entendu des longs-métrages inédits (17) en compétition pour remporter le Cyclo d’or du jury.

On y attend des réalisateurs de tout horizon comme Reis Celik (turc), Nia Dinata (indonésienne), Mani Haghighi (iranien), Kobayashi Masahiro (japonais), Riri Riza (indonésien), Emily Tang (chinoise), Prasanna Vithanage (sri lankais)…

Le réalisateur coréen O Muel sera présent pour son film Jiseul sélectionné en compétition : celui-ci vient d’ailleurs tout juste d’être primé d’un grand prix du jury au festival américain de Sundance (la première fois qu’un film coréen remporte cette récompense). Jiseul sera vu à Vesoul avant sa sortie en salles de Corée du Sud prévue fin mars.

Le jury est présidé par le réalisateur indonésien Garin Nugroho, qui s'est vu remettre un Cyclo d'or d'honneur lors de la soirée d'ouverture hier soir.

Le FICA de Vesoul c’est aussi des films de Japanimation, une sélection de documentaires en compétition, des débats avec le public après les films... C'est le plus ancien et le premier Festival de cinéma asiatique, 30 000 spectateurs sont venus aux projections l’année dernière. Rendez-vous incontournable des passionnés de cinéma et de curieux des cultures asiatiques en général, Vesoul cette année encore propose un programme très riche :

Regard sur le cinéma indonésien : 1954 – 2013

Ce sont 22 films qui seront présentés dont 20 sont inédits, dont des films en présence de leurs auteurs Garin Nugrobo, Kamila Andini, Riri Riza, Nia Dinata, Sammaria Simanjuntak.

Cent ans de cinéma en Inde : 1913 - 2013

Le cinéma indien fête officiellement ses 100 ans d’existence, une célébration qui sera ensuite aussi reprise durant le prochain Festival de Cannes. A Vesoul c’est avec une dizaine de films et presque autant de langages : marathi, hindi, tamoul, manipuri, bengali, oriya, malayalam, kannada, assamais !

Francophonie d’Asie : L’Arménie et les studios Armenfilm

Depuis quelques mois, en octobre 2012, l’Arménie est désormais membre de l’Organisation Internationale de la Francophonie (avec le Cambodge, le Laos, le Liban et le Vietnam). Vesoul propose donc une introduction à ce cinéma avec 7 films phares des studios Armenfilm avec en particulier les années 60-70…

Thématique : Sur les routes d’Asie

18 films qui ont comme thématique celle du voyage

Hommage à Leslie Cheung (1956 – 2003) (photo)

Dix ans après la mort de l’acteur Leslie Cheung, le Fica lui rend hommage à travers 10 films emblématiques de sa carrière qui sont en même temps devenu pour la plupart des classiques à voir et à revoir : ils sont signés notamment par John Woo, Wong Kar-Wai, et Tsui Hark !

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19 édition du Festival international des cinémas d'Asie de Vesoul
Du 5 au12 février
Informations et programme sur le site de la manifestation

Silence infini pour Ravi Shankar (1920-2012)

Posté par vincy, le 12 décembre 2012

ravi shankarMaître du sitar,  "Parrain des musiques du monde", "Trésor national indien", Ravi Shankar est mort cette nuit à l'âge de 92 ans. Si on lui doit la notoriété des sonorités indiennes en Occident, il a surtout été connu pour s'être confronté à la pop, au jazz, au classique, au flamenco et au rock, en collaborant avec des artistes aussi réputés que George Harrison, Brian Jones, Phillip Glass ou Yehudi Menuhin. Ce dernier le comparait, par son génie et son humanité, à Mozart.

Shankar fut naturellement appelé à travailler avec le cinéma, de Mumbay à Hollywood. Il composa la musique de la trilogie d'Apu de Satyajit Ray (1955-1959). Il fut aussi à l'origine de la partition du film du cinéaste indien, La pierre philosophale. Mais la consécration viendra en 1983 avec l'Oscar de la meilleure bande originale de film, qu'il partagea avec George Fenton, pour Gandhi, de Richard Attenborough.

Les studios n'hésitèrent pas à utiliser ses créations pour illustrer musicalement des films aussi divers que Hôtel Woodstock (il participa au Festival), A bord du Darjeeling Limited, Cinglée, Le come-back ou encore Tueurs nés.

Père de Norah Jones, ancien parlementaire indien, il avait créer une fondation pour transmettre son amour de la musique. Le campus est situé à New Delhi.

Ravi Shankar était né le 7 avril 1920 dans la ville sacrée de Bénarès d'une famille de brahmanes bengalis, la plus haute caste dans la hiérarchie sociale traditionnelle hindoue.

Yvan Attal veuf de Charlotte Gainsbourg

Posté par vincy, le 20 novembre 2012

charlotte gainsbourg yvan attal césarsParmi les nombreux projets qui ont été mis sur le marché à l'American Film Market fin octobre/début novembre, un a retenu notre attention : Son épouse.

Le nouveau film de Michel Spinosa réunit en effet Charlotte Gainsbourg et son compagnon Yvan Attal. Ce sera la septième fois qu'ils joueront ensemble depuis Aux yeux du monde en 1991. Il y a deux mois Gainsbourg était à l'affiche du film d'Attal, Do not disturb.

Le tournage débute ces jours-ci si l'on en croit Screen International. La sortie, dont Diaphana aura la charge, est déjà prévue au printemps 2014, à temps pour viser Berlin ou Cannes 2014.

L'histoire est celle d'un veuf (Attal) en route pour l'Inde afin de rencontrer une jeune fille indienne qui semble possédée par l'esprit de sa défunte épouse (Gainsbourg).

Michel Spinosa coécrit les scénarii de Gilles Bourdos et a réalisé La parenthèse enchantée en 2000 et Anna M. en 2007.

Bilan 2011 : Tour du monde des champions du box office

Posté par vincy, le 23 janvier 2012

Les box office annuels des différents marchés cinématographiques se suivent, mais ne se ressemblent pas. Il y a les pays complètement inféodés à Hollywood, ceux qui offrent un cinéma si puissant qu'ils résistent très bien aux studios américains. Ainsi les champions de l'année ne sont pas forcément ceux que l'on croit. Etat des lieux, et tour du monde.

MONDE
1er : Harry Potter et les Reliques de la mort, 2e partie avec 947,1 millions de $ dans le monde (hors Amérique du nord).
1er film non anglosaxon (et 21e au global) : Intouchables avec 174,6 millions de $.
1er film asiatique (et 31e au global) : Hankyu densha (Hankyu Railways - A 15-minute Miracle) avec 118,8 millions de $.
Deux autres films non anglosaxons se classent dans le Top 50 international : Rien à déclarer (44e) et The Inbetweeners Movie (48e). Au total 22 films non hollywoodiens s'invitent dans le Top 100.

AFRIQUE DU SUD

Seul pays où Twilight 4, 1ere partie arrive en tête avec 3,899 millions de $ dans un pays où Hollywood domine le Top 30.

ALLEMAGNE

Harry Potter et les Reliques de la mort, 2e partie a rapporté la somme de 78,043 millions de $. Mais le cinéma allemand se défend bien avec une comédie, Kokowääh en troisième place (42,932 millions de $).

ARGENTINE

Cars 2 en tête avec 11,996 millions de $ au box office. Le premier film "local" est Un cuento chino (12e du classement avec 4,417 millions de $). Les deux sont distribués par Disney.

AUSTRALIE

Harry Potter et les Reliques de la mort, 2e partie, triomphe, logiquement dans ce pays du Commonwealth envahit par Hollywood, avec 51,329 millions de $ aux box office.

BELGIQUE

Harry Potter et les Reliques de la mort, 2e partie s'impose avec 9,983 millions de $ mais de justesse puisque le deuxième, le presque belge Tintin de Spielberg, a cumulé 9,890 millions de $. En troisième place, on retrouve le film franco-belge Rien à déclarer (8,990 millions de $). Le premier film 100% belge est Bullhead, 8e du classement, avec 4,335 millions de $ de recettes.

BRÉSIL

Presque chauvins ces brésiliens. Le film en tête est pourtant américain puisqu'il s'agit du dessin animé de la Fox, Rio. Du nom de la ville brésilienne qui sert de cadre aux aventures des volatiles exotiques. Le film a rapporté 42,946 millions de $, loin devant le premier film brésilien, Cilada.com, 14e du classement avec 17,113 millions de $.

CHINE (HORS HONG KONG)

Un peu plus ouvert aux productions américaines, le marché chinois résiste avec une inflation de gros budgets chinois. Ainsi Transformers 3 : Dark of the Moon a gagné le titre de champion de l'année avec 172,86 millions de $, loi devant ses deux premiers poursuivants. In extremis, c'est un film chinois qui obtient la médaille d'argent : The Flowers of War, de Zhang Yimou, avec Christian Bale (photo), doté de moyens hollywoodiens, a dépassé les 97 millions de $  de Kung-fu Panda 2. The Flowers of War est sorti à la fin de l'année et devrait encore voir sa fréquentation augmenter avec les congés du nouvel an. En ayant franchi la barre des 2 milliards de $, le marché cinématographique chinois est devenu le troisième plus important au monde derrière les USA et le Japon.

CORÉE DU SUD

Transformers 3 n'a pas eu de rivaux à sa hauteur puisque le film y a rapporté 69,068 millions de $. Mais en 2e et 3e films les plus populaires sont coréens, comme les 2/3 du Top 20. Preuve de la vitalité locale. En 2e place on retrouve Sseo-ni (Sunny) avec 50,765 millions de $, et en 3e position, Choi-jong-byeong-gi Hwal (War of the Arrows) avec 50,295 millions de $. Les trois films ont dépassé les 7 millions de spectateurs.

ESPAGNE

Cette fois-ci, le héros local Torrente (pour Torrente 4) s'impose loin devant ses rivaux toutes nationalités confondues avec 29,031 millions de $. Torrente 3 en 2005 n'était arrivé que 4e, Torrente 2, malgré un triomphe incontestable était 2e en 2001 (derrière un autre film espagnol, les autres) ; seul le premier Torrente était leader en 1998.

INDE

C'est le film bollywoodien Bodyguard qui a supplanté tous les films mêmes les plus attendus ou importants. Le film, avec la star Salman Khan, avait réalisé la meilleure première semaine dans l'histoire du cinéma indien. Au total, il a ramassé plus de 43,7 millions de $ au box office.

ITALIE

Le cinéma italien est en vedette cette année puisque le film le plus populaire est une production nationale. Che bella giornata a récolté 59,370 millions de $.

JAPON

Harry Potter et les Reliques de la mort, 2e partie au Japon ce n'est rien de moins que la 2e plus grosse recette mondiale du film, derrière les Etats-Unis. 124,332 millions de $ pour le magicien. Et c'est un autre magicien, japonais ce coup-ci, qui signe le plus gros succès local de l'année : les Studios Ghibli avec La colline aux coquelicots est 4e du B.O. 2011 avec 56,029 millions de $.

MEXIQUE

Harry Potter et les Reliques de la mort, 2e partie leader incontestable dans un pays où le cinéma national a disparu du box office. Le dernier épisode de la saga a rapporté 34,164 millions de $.

PAYS BAS

Adaptation d'une série TV ultra-populaire, Gooische vrouwen (Jardins secrets) est devenu le plus gros hit de l'année chez nos amis les bataves avec 21,517 millions de $.

POLOGNE

Là aussi c'est un film local qui prend la tête du box office annuel : Listy do M. (Lettres au Père Noël) a cumulé 12,605 millions de $ de recettes.

ROYAUME-UNI

C'est le seul pays où les trois premiers films sont "nationaux" même si le premier d'entre eux a largement bénéficié de moyens hollywoodiens et le deuxième d'une part importante de financement américain. Harry Potter et les Reliques de la mort, 2e partie s'est enrichi de 117,228 millions de $. Le discours d'un roi, Oscar du meilleur film, a empoché 74,878 millions de $. Quant à The Inbetweeners Movie a surpris les blockbusters hollywoodiens en enregistrant 71,1789 millions de $ dans ses caisses.

RUSSIE

C'est Pirates des Caraïbes 4 (La fontaine de Jouvence) qui a séduit le plus de russes dans les salles. Le film a encaissé 63,662 millions de $ de recettes. Le premier film russe est 8e du classement, lui aussi distribué par Disney : Vysotskiy. Spasibo, chto zhivoy (Vysotsky: Thank God I'm Alive), pourtant sorti en fin d'année, a déjà encaissé 27,79 millions de $.

TURQUIE

C'est une suite à un gros succès local qui a séduit les Turcs. Eyyvah eyvah 2 a ramassé 20,506 millions de $. Il est sorti dans l'indifférence en France.

Stephen Frears à la poursuite du Bengali Detective

Posté par vincy, le 19 novembre 2011

A l'origine, il s'agit d'un documentaire, The Bengali Detective. Avec l'aide du scénariste D.V. DeVincentis, Stephen Frears l'adapte en long métrage de fiction. Le film de Frears sera produit par Ridley et Tony Scott. Il faudra cependant attendre 2014 pour le voir en salles.

Frears réalise actuellement Lay the favorite, une comédie biographique dans l'enfer du jeu de Vegas, d'après les mémoires de Beth Raymer, qui sera incarnée par Rebecca Hall. Bruce Willis, Vince Vaughn et Catherine Zeta-Jones complètent le casting. Là aussi, DeVincentis signe le scénario. Il avait déjà collaboré en 2000 avec Frears en écrivant le script d'High Fidelity.

The Bengali Detective, documentaire réalisé par Philip Cox, suivait l'intrépide détective privé, souffrant d'un peu de surpoids, Rajesh Ji explorant les bas fonds malfamés de Calcutta tout en rêvant de danser à la télévision indienne. C'est un regard sur l'Inde moderne, entre les empoisonnements, infidélités, fraudes, violences conjugales et meurtres et les mirages du show-biz. Le docu avait été présenté en avant-première au dernier festival de Sundance, puis à Berlin.

Cannes 2011 : Le cinéma de Bollywood en sélection officielle

Posté par vincy, le 22 avril 2011

"On essaie de s'ouvrir à tous les formats, à tous les budgets et à tous les styles, sauf Bollywood qui ne m'intéresse pas" avait déclaré Frédéric Boyer, directeur artistique de la Quinzaine des Réalisateurs, lors de la conférence de presse de la présentation de sa sélection, mardi dernier.

Cette hérésie cinéphilique (comment peut-on mépriser un genre de cinéma ?) a trouvé sa réponse : le Festival de Cannes a décidé d'honorer Bollywood en sélection officielle, hors-compétition.

Bollywood, The greatest love story ever told (Bollywood, la plus belle histoire
d’amour jamais contée)
, film produit par Shekhar Kapur (Elizabeth, membre du jury l'an dernier) sera projeté en exclusivité sur la Croisette. Car Bollywood, c'est plus qu'un style, c'est une influence sur tout le cinéma d'Asie du Sud-Est, c'est aussi l'une des grandes industries du 7e art, ce sont des stars qui aujourd'hui apparaissent dans les films hollywoodiens. On se souvent de la projection de Devdas (photo) en 2001 ou encore de l'hommage à Raj Kapoor en 2002 ou même de la sublime présence d'Aishwarya Rai au jury en 2003.

"A l’origine, une discussion avec Shekhar Kapur, membre du Jury de Cannes en 2010 : pourquoi ne pas réaliser un film réunissant les moments les plus beaux, les plus forts, les plus dansants de l’histoire du cinéma musical indien ?" Shekhar Kapoor et les réalisateurs Rakeysh Omprakash Mehra et Jeff Zimbalist rendent ainsi hommage à ce cinéma si spécifique. "Qu’on l’adore ou qu’on le déteste, écrit Shekhar Kapoor dans le communiqué reçu aujourd'hui, qu’on l’identifie à quelque chose d’arrière-garde ou de définitivement moderne, on ne peut s’en passer. Mais avec lui, on se sent plus vivant que jamais. On dit chez nous que c’est la seule culture capable de rassembler tous les indiens. Depuis plusieurs décennies, c’est une fièvre qui a terrassé toutes les générations. C’est Bollywood !"

Cela durera 81 mn qu'on espère colorées, dansantes, enchanteresses.