Décès de la star indienne Shashi Kapoor (1938-2017)

Posté par vincy, le 4 décembre 2017

Acteur indien légendaire, Shashi Kapoor est mort à l'âge de 79 ans le 4 décembre à Mumbai. Le plus jeune des fils du comédien Prithviraj Kapoor, frère de Raj Kapoor (une légende), a été une immense star dans son pays dès les années 1960, quand il a obtenu son premier grand rôle dans Dharmputra en 1961. Sa carrière fut prolifique jusqu'à la fin des années 1980.

S'il a été la star de nombreux hits bollywoodiens en langue Hindi, c'est sa longue collaboration avec le duo James Ivory / Ismail Merchant qui l'a fait connaître à l'étranger: The Householder (1963), Shakespeare-Wallah (1965), Bombay Talkie (1970), Chaleur et poussière (1983), qui fut en compétition à Cannes, et In Custody. On l'a aussi vu dans le rôle principal de Sammy et Rosie s'envoie en l'air de Stephen Frears (1987), et en second-rôle dans Les Imposteurs de Nicholas Meyer (1988) et Side Streets de Tony Gerber (1998).

Les fans de Bollywood se souviennent aussi de son duo avec une autre superstar, Amitabh Bachchan. Ensemble ils ont été tête d'affiche de blockbusters locaux comme Deewar, Trishul, et Namal Halaal.

A la fin des années 1970, il s'est lancé dans la production de films d'art et essai, et a même réalisé, en 1991, un long métrage, Ajooba. Avec son épouse, l'actrice britannique Jennifer Kendal, ils ont créé le plus grand théâtre du pays, à Mumbai, le Prithvi Theatre.

Au total, il a tourné dans 160 films. Le Festival de Bombay lui avait remis un prix pour l'ensemble de sa carrière en 2009.

Et de trois pour Stephen Frears et Judi Dench

Posté par vincy, le 12 août 2016

Stephen Frears retrouve son actrice de Mme Henderson présente et de Philomena, l'oscarisée Judi Dench, pour un troisième film, Victoria and Abdul.

Le réalisateur de The Queen et des Liaisons dangereuses va renouer avec la royauté et ses courtisans puisqu'il s'agira de la véritable histoire d'amitié entre la Reine Victoria (1837-1901) et le jeune Abdul Karim. Les trois derniers films du cinéastes étaient déjà inspirés d'histoires vraies (Philomena, The Program, Florence Foster Jenkins). Il mettra en scène le scénario de Lee Hall (Billy Elliot, Cheval de guerre), adapté du livre Victoria & Abdul: The True Story of the Queen’s Closest Confidant de Shrabani Basu (inédit en France).

En 1887, l'Empire britannique célébra le jubilé d'or de Victoria. Si on en croit le résumé de wikipédia, le 23 juin, la Reine recruta deux Indiens musulmans comme domestiques. L'un d'eux, Mohammed Abdul Karim devint Munshi (« secrétaire ») et enseigna l'hindoustani à la reine. Sa famille et les autres domestiques furent choqués et accusèrent Abdul Karim d'espionner pour la Muslim Patriotic League et de monter la reine contre les hindous. On découvrit qu'Abdul Karim avait menti au sujet de ses origines. Mais Victoria ignora toutes les plaintes, qu'elle qualifia de racistes. Abdul Karim resta à son service jusqu'à la mort de la souveraine en 1901 et il rentra alors en Inde avec une pension.

Abdul Karim sera interprété par Ali Fazal (Furious 7, Bang Baaja Baaraat). Judi Dench a déjà incarné Victoria dans La dame de Windsor de John Madden (1997), film qui relate, durant les années 1860, la relation scandaleuse, ambivalente et mystérieuse de la Reine, veuve depuis peu , avec un domestique écossais, John Brown. Elle avait reçu un Golden Globe et une nomination aux Oscars. A leurs côtés, Eddie Izzard sera le Prince de Galles.

Le film est prévu dans les salles l'an prochain.

La petite reine au cinéma: 40 films qui glorifient le vélo

Posté par vincy, le 26 juillet 2015

Le Tour de France s'achève. La plus grande compétition cycliste du monde a inspiré de nombreuses chansons mais finalement pas tant de films de cinéma. Depuis Le Roi de la pédale (1925), film muet de Maurice Champreux, avec le comique Biscot, ils sont peu à s'être frottés au Tour: Jean Stelli (Pour le maillot jaune, 1939 puis Cinq tulipes rouges, 1949), Louis Malle (Vive le Tour !, 1962, documentaire), Claude Lelouch (Pour un maillot jaune, 1965, documentaire). En 2003, Sylvain Chomet faisait une échappée animée avec Les Triplettes de Belleville, où le héros pédale beaucoup sur les routes de France. Et dix ans plus tard, Laurent Tuel emmenait Clovis Cornillac dans La grande boucle. Mais le Tour de France, course populaire par excellence, n'a pas intéressé réellement le 7e art. Pour preuve ce magnifique dialogue dans Pour rire de Lucas Belvaux où Ornella Mutti, assise sur son canapé, regarde une étape, suscitant l'inquiétude de Jean-Pierre Léaud:
"- Tu regardes le vélo?
- Ça ou autre chose.
- Tu es malade?"

still the waterMais après tout le vélo ce n'est pas que de la compétition au cinéma: un outil de travail, un symbole d'émancipation, un moyen de transport pour les ados... Deux roues peuvent servir à poursuivre ou promener sa bien-aimée (40 ans toujours puceau, Still the Water), faire peur (surtout chez Carpenter) ou faire rire (Le grand blond avec une chaussure noire, Bienvenue chez les Ch'tis).

On pourrait ainsi citer quelques dizaines de films où le vélo nous a embarquer dans son mouvement si cinématographique, ce sentiment de liberté. Belmondo dans L'Homme de Rio qui tente de rejoindre un bateau avec un deux-roues qui grince. Les gamins des Goonies ou Ralph Macchio dans Karate Kid pour aller au lycée ou à la chasse au trésor. Jean-Claude Brialy qui pédale autour d'une table dans Une femme est une femme de Jean-Luc Godard: une variation du vélo de salon. Bill Murray qui écrase consciencieusement le vélo de Jason Schwartzmann dans Rushmore de Wes Anderson. Anne Hathaway qui terminera sa course tragiquement dans Un jour. Vincent Pérez qui fait une obsession sur la petite reine, délaissant sa princesse Sophie Marceau dans Je reste. Joseph Gordon-Levitt, coursier compétitif, qui trace à travers Manhattan dans Premium Rush. A des années lumières de la passion franchouillarde dans Rue des Prairies de Denys de la Patellière où Claude Brasseur, fils de Gabin, devient cycliste professionnel. Ridley Scott qui filme son frère Toni, seul avec son vélo, dans un film d'étude, Boy & Bicycle en 1965 (et en noir et blanc). Ou cette séquence presque onirique dans Pee Wee's Big Adventure de Tim Burton, où le personnage principal, à qui on a volé sa bicyclette, se retrouve cerné par des vélos. Sans oublier tous les films venus du Japon, de Chine, de Taiwan, où le vélo est un transport commun.

Tour de piste

Le vélo a marqué nos esprits cinéphiles dans plusieurs films. On en a retenu 17 parmi les 40 cités dans cet article, sans ordre de préférence, par ordre chronologique.

le voleur de bicycletteLe voleur de bicyclette (1948). Le film de Vittorio De Sica est un chef d'oeuvre du néoréalisme italien. Le vélo est ici un objet de travail précieux dans un contexte de crise sociale et économique.

Jour de fête (1949). Premier long métrage de Jacques Tati, le vélo est celui d'un postier qui nous plonge dans une balade fantaisiste d'une France rurale de l'après-guerre.

Les cracks (1968). Alex Joffé imagine une improbable aventure où Bourvil conçoit une bicyclette plus efficace que celles de ses contemporains et se lance dans la course Paris-San Remo poursuivi par un huissier.

Butch Cassidy et le Kid (1969). Le vélo n'est pas au coeur de ce grand film de George Roy Hill. Mais la scène où Paul Newman emmène Katharine Ross pour une balade romantique en bicyclette, sur un air légendaire de Burt Bacharach, reste l'une des plus belles du 7e art dans le genre.

La bande des quatre (1980). Ce film oublié de Peter Yates, avec Dennis Quaid jeune, Oscar du meilleur scénario et Golden Globe du meilleur film / comédie, est un mélange entre le film de sport et le teen-movie avec des ados qui se prennent de passion pour des cyclistes italiens.

e.t. l'extra terrestreE.T. (1982). Steven Spielberg a sans doute réaliser la scène et l'affiche emblématique du cinéma avec un vélo. La scène: quand les gamins, coincés par un barrage de police, s'envolent avec leurs deux-roues sur fond de soleil couchant. Le vélo qui vole est aussi le symbole du film le plus populaire du réalisateur, avec la pleine lune en arrière plan.

Le prix de l'exploit (1985). American Flyers est un des premiers films avec Kevin Costner, moustachu pour l'occasion. John Badham filme pour l'occasion la course cycliste du Colorado dite L'Enfer de l'Ouest, à travers les montagnes Rocheuses. Un film d'action et de sensation qui aurait pu s'appeler Fast & Furious.

2 secondes (1998). Ce film qubécois de Manon Briand est peut-être le moins connu mais l'un des meilleurs dans le genre. D'un championnat de descente en vélo qu'elle perd, Laurie (Charlotte Laurier) va remettre en question toute sa vie, avec la vitesse dans le sang et le vélo comme idée fixe.

Le vélo de Ghislain Lambert (2001). Quand Philippe Harrel laisse libre cours au génie comique de Benoît Poelvoorde, cela donne cette comédie déjantée où un coureur cycliste belge né le même jour qu'Eddy Merckx et rêvant d'être champion, intègre une grande équipe comme porteur d'eau. Avec un peu de dopage, le rêve n'est pas inaccessible...

Beijing Bicycle (2001). Wang Xiaoshuai signe un conte de la Chine moderne avec ce récit inspiré du Voleur de bicyclette. Un jeune rural est embauché comme coursier à Pékin. Travailleur, il gagne suffisamment d'argent pour s'acheter son propre vélo. Mais un jour, on lui vole son outil de travail...

Laissez-passer (2002). Bertrand Tavernier réalise un film sur l'Occupation et la Résistance, du cinéma durant la guerre, à travers le parcours d'un assistant-réalisateur communiste féru de vélo, incarné par Jacques Gamblin (prix d'interprétation à Berlin). La traversée de la France aurait aussi pu être le titre de ce film.

Be Happy (2008). Sally Hawkins a reçu un prix d'interprétation à Berlin elle aussi pour cet Happy-Go-Lucky doux et léger de Mike Leigh. En institutrice fantaisiste et déterminée, cette bobo un peu baba doit apprendre à conduire, puisque son vélo a disparu... sans qu'elle ait pu lui dire au revoir.

J'ai oublié de te dire (2010). Ce film est listé parce qu'il s'agit de la dernière apparition du regretté Omar Sharif récemment disparu. Sharif incarne un vieil homme, ancien champion cycliste devenu artiste peintre.

le gamin au veloLe gamin au vélo (2011). Grand prix du jury à Cannes, ce film des frères Dardenne, avec Cécile de France, est là encore une forme d'hommage au néoréalisme italien. Un gamin qui cumule les coups durs, un vélo perdu puis volé, une coiffeuse au grand coeur... Tous les ingrédients y sont et les balades à vélo propices à l'évasion loin de la dure réalité.

Wadjda (2012). Trois fois primé à venise, ce film saoudien d'Haifaa Al-Mansour confronte une jeune fille de douze ans aux règles étouffantes de son pays. Une femme n'a pas le droit de faire de vélo et pourtant Wadjda ne rêve que d’une chose : acheter un vélo pour faire la course avec son copain Abdallah.

Near Death Experience (2014). En plein burn-out, Michel Houellebecq décide de prendre son vélo et de grimper dans la montagne, seul, en tenue de coureur. Benoît Delépine et Gustave Kervern l'envoie dans un périple quasi mystique, aux frontières de la mort.

The Program (2015). Stephen Frears s'attaque au Tour de France, au maillot jaune, au dopage et à un champion déchu, Lance Armstrong. Rien que ça. Dans ce biopic sur le cycliste américain, interprété par Ben Foster, le cinéaste britannique franchit la ligne rouge, enfin: drogue et sport, scandale et médias. Le film sort le 16 septembre en France.

Arras 2014 : 5 bonnes raisons de ne pas rater la 15e édition

Posté par MpM, le 8 novembre 2014

Jusqu'au 16 novembre, Arras vit au rythme du cinéma français et international. Invités, débats, découvertes, avants-premières, afters musicaux... Les raisons de participer à cette 15e édition du Festival ne manquent pas, on vous en liste cinq forcément un peu subjectives.

* La compétition européenne. Chaque année, c'est l'événement phare du festival. On a envie d'écrire : quels que soient les films. Qu'ils soient bons ou mauvais, ils donnent en effet un aperçu précieux de l'offre cinématographique européenne de l'année. Et souvent, ils permettent de véritables surprises, voire des coups de cœur, à l'image de The girl from the wardrobe de Bodo Kox en 2013, Teddy bear de Mads Matthiesen en 2012, A trip de Nejc Gazvoda en 2011, etc.

* La présence de Stephen Frears et Asia Argento, qui animeront tous deux des leçons de cinéma, et à qui des rétrospectives sont consacrées. Quel bonheur de revoir sur écran Prick up your ears, Les arnaqueurs, My beautiful laundrette... ! Et belle surprise également que de découvrir avant tout lemonde L'incomprise, étonnant film (que l'on devine autobiographique) de la réalisatrice italienne, qui sort en salles le 26 novembre.

* Deux sections thématiques qui font la part belle au films du patrimoine. Pour "la grande guerre", Abel Gance, Bertrand Tavernier,  Stanley Kubrick, Joseph Losey... sont convoqués. Côté "ItalianAmerican", les festivaliers pourront de régaler avec Le parrain, La fièvre du samedi soir ou encore Mean streets et Les affranchis.

* Un focus sur l'Europe de l'Est. L'occasion de découvrir qu'à l'est, il ne cesse d'y avoir du nouveau, avec des films venus de Slovénie, Géorgie, Bulgarie, République tchèque... dont on se souviendra un jour qu'on les avait découverts à Arras.

* La mise en lumière du prix Lux. Pour la première année, le festival propose au public de découvrir les trois films qui concourent pour le prix décerné chaque année par le Parlement européen. Au programme, Ida de Pavel Pawlikowski, Bande de filles de Celine Sciamma et L'ennemi de la classe de Rok Bicek. Les spectateurs sont même amenés à participer au vote.

Sans oublier qu'à toutes ces excellentes raisons s'ajoute un argument de poids : l'Arras Film Festival propose des rencontres et des échanges dans une ambiance à la fois conviviale, détendue et joyeuse. Parce qu'il n'est pas nécessaire de prendre un ton docte pour parler de cinéma d'auteur et qu'il n'y a rien non plus de honteux à proposer un cinéma populaire, toutes les visions du cinéma se complètent et se réconcilient à Arras le temps d'une communion générale autour des films. Le tout grâce à la magie toujours renouvelée du grand écran.

Deux biopics sur la Castafiore: Meryl Streep contre Catherine Frot

Posté par vincy, le 23 octobre 2014

Un nouveau biopic dans les tuyaux. Stephen Frears, déjà adepte du genre (The Queen, Philomena et celui à venir sur Lance Armstrong), va réaliser Florence, l'histoire de la soprano Florence Foster Jenkins. La chanteuse d'opéra sera interprétée par Meryl Streep, qui aura face à elle Hugh Grant, qui incarnera St Clair Bayfield, son compagnon (et manager). Un casting inédit.

Et en France aussi, le personnage intrigue. Depuis un mois, Xavier Giannoli réalise un film en République Tchèque très librement inspiré de la vie de Florence Foster Jenkins, Marguerite. Catherine Frot s'est glissée dans le rôle de la chanteuse. Le film devrait être prêt au printemps.

Le projet de Frears vient juste d'être mis sur le marché, en phase de pré-développement. Le scénario a été écrit par Nicholas Marin ("Inspecteur Barnaby").

Florence Foster Jenkins, riche héritière de la haute société new yorkaise, s'est lancée, sans formation réelle, dans une carrière de soprano des années 1920 à 1940. Seul souci: elle ne chantait pas très juste et n'avait pas le sens du rythme. Elle persista malgré les critiques très moqueuses à son encontre.

Née le 19 juillet 1868 et morte le 26 novembre 1944, elle avait toujours voulu être chanteuse et étudié la musique. Elle a financé un club de musique, avant de prendre des cours de chant et de donner des récitals dès 1912. A la mort de sa mère en 1928, elle s'émancipe et, certaine de son talent musical (massacrant Mozart, Verdi & co), se lance dans une carrière triomphale. Jusqu'à se produire au Carnegie Hall, sous la pression populaire, en octobre 44, un mois avant sa mort. Le public l'adore, souvent parce qu'elle les amuse et tourne l'opéra en ridicule.

Certains tintinophiles suggèrent qu'elle a inspiré le personnage de Bianca Castaphiore à Hergé. Elle a également été le personnages de nombreuses pièces de théâtre et chansons (notamment celle de Juliette "Casseroles & Faussets").

Venise 2013 : Stephen Frears récolte plusieurs prix avant le palmarès de la compétition

Posté par vincy, le 7 septembre 2013

stephen frears judy dench steve coogan philomena venise 2013Anna Odell, Amos Gitai, Alexandros Avranas, Alessandro Rak, Uberto Pasolini, Matteo Oleotto, Frederick Wiseman, Emma Dante et Jean Denizot repartiront du 70e Festival de Venise avec plusieurs prix, remis avant ceux de la compétition officielle ce samedi soir. Xavier Dolan reviendra au Canada avec un seul, mais le plus prestigieux des prix parallèle : celui de la critique internationale. Les Français sont relativement absent de cette foison de prix vénitiens. En revanche, Stephen Frears réalise une razzia impressionnante avec 7 distinctions de jurys différents. Film préféré des critiques comme du public, Philomena aura été le grand coup de coeur des festivaliers cette année.

FIPRESCI Award
Meilleur film (compétition) : Tom à la ferme de Xavier Dolan
Meilleur film (sélections parallèle) : The Reunion (Återträffen) de Anna Odell

SIGNIS Award
Philomena de Stephen Frears
Mention spéciale: Ana Arabia by Amos Gitai

Leoncino d'Oro Agiscuola per il Cinema Award
Sacro GRA de Gianfranco Rosi
Cinéma pour UNICEF mention à Philomena de Stephen Frears

Francesco Pasinetti Awards
Meilleur film : Still Life de Uberto Pasolini
Meilleurs acteurs : Elena Cotta, Alba Rohrwacher, Antonio Albanese
Mention spéciale : Maria Rosaria Omaggio dans Walesa. Man of Hope
Mention spéciale : Il terzo tempo de Enrico Maria Artale

Brian Award
Philomena de Stephen Frears

Queer Lion Award

Philomena de Stephen Frears

Arca CinemaGiovani Award
Meilleur film : Miss Violence de Alexandros Avranas
Meilleur film italien : L'Arte della Felicità de Alessandro Rak

CICT - UNESCO “Enrico Fulchignoni” Award
At Berkeley de Frederick Wiseman

Christopher D. Smithers Foundation Award
Joe de David Gordon Green

CICAE - Cinema d’Arte e d’Essai Award
Still Life de Uberto Pasolini

FEDIC Award
Zoran, il mio nipote scemo de Matteo Oleotto
Mention spéciale : L’arte della felicità de Alessandro Rak

Fondazione Mimmo Rotella Award
L’intrepido de Gianni Amelio

Future Film Festival Digital Award
Gravity de Alfonso Cuarón
Mention spéciale : The Zero Theorem de Terry Gilliam

P. Nazareno Taddei Award
Philomena de Stephen Frears

Lanterna Magica (CGS) Award
L’intrepido de Gianni Amelio

Open Award
Serena Nono (Venezia salva)

Lina Mangiacapre Award
Via Castellana Bandiera de Emma Dante
Mention spéciale : Traitors de Sean Gullette et aux activistes Femen pour Ukraina Ne Bordel de Kitty Green<

Mouse d'Oro Award
Meilleur film (compétition) : Philomena de Stephen Frears
Meilleur film (hors compétition) : At Berkeley de Frederick Wiseman
Mention spéciale : Jiaoyou (Stray Dogs) de Tsai Ming-liang
Mention spéciale : Die andere heimat – Cronik einer sehnsucht de Edgar Reitz.

UK-ITALY Creative Industries Award – Best Innovative Budget
Il terzo tempo de Enrico Maria Artale
Medeas de Andrea Pallaoro
Kush de Shubhashish Bhutiani

Gillo Pontecorvo Award – Arcobaleno Latino
Meilleur film :Con il fiato sospeso de Costanza Quatriglio
Gillo Pontecorvo Award – Arte e Industria : Walter Veltroni

Young Jury Members of the Vittorio Veneto Film Festival
Philomena de Stephen Frears
Mention spéciale pour un premier film : Via Castellana Bandiera de Emma Dante

“Civitas Vitae prossima” Award
Still Life de Uberto Pasolini

Green Drop Award
Ana Arabia de Amos Gitai

Soundtrack Stars Award
Best Soundtrack Award : Via Castellana Bandiera de Emma Dante
Mention spéciale : Ryuchi Sakamoto (Le vent se lève)

Schermi di Qualità Award
Zoran, il mio nipote scemo de Matteo Oleotto

Ambiente WWF Award
Amazonia de Thierry Ragobert

RaroVideo – International Critics’ Week Award
Zoran, il mio nipote scemo de Matteo Oleotto

Europa Cinemas Label Award

La belle vie de Jean Denizot
Mention spéciale : Alienation de Milko Lazarov

Fedeora Awards
Giornate degli Autori – Venice Days
Meilleur film : Bethlehem de Yuval Adler
Meilleur nouveau réalisateur : Milko Lazarov (Alienation)
Mention spéciale : La belle vie de Jean Denizot

Settimana Internazionale della Critica – Venice International Film Critics Week
Meilleur film : Class Enemy de Rok Bicek
Meilleure image : Inti Briones pour Las Niñas Quispe de Sebastián Sepúlveda
Mention spéciale : Giuseppe Battiston, acteur de Zoran, il mio nipote scemo de Matteo Oleotto
Mention spéciale : Anna Odell pour son travail complet (The Reunion)

Award for Best Euro-Mediterranean film

Miss Violence de Alexandros Avranas

Bianchi Award
Enzo d’Aló

INTERFILM Award for Promoting Interreligious Dialogue
Philomena de Stephen Frears

Mira Nair remplace Stephen Frears pour Bengali Detective

Posté par vincy, le 16 août 2013

Il y a deux ans, le réalisateur britannique Stephen Frears prévoyait de s'atteler à l'adaptation du documentaire The Bengali detective (lire notre actualité). Finalement, ce sera la cinéaste Mira Nair qui réalisera le film produit par la société de Ridley Scott, Scott Free.

Scénarisé par Sabrina Dhawan, avec qui Nair avait collaboré pour Le mariage des moussons, Bengali Detective est l'histoire d'un détective privé, souffrant d'un peu de surpoids, qui explore les bas fonds malfamés de Calcutta tout en rêvant de danser à la télévision indienne.

Le documentaire de Philip Cox avait été présenté à Sundance en 2011. Fox Searchlight en avait acquis les droits pour un remake.

Le dernier film de Mira Nair, The Reluctant Fundamentalist, toujours inédit en France, avait fait l'ouverture du Festival de Venise l'an dernier. Mira Nair avait remporté une Caméra d'or à Cannes pour Salaam Bombay! en 1988.

Venise 2013 : Vive la crise!

Posté par vincy, le 26 juillet 2013

70e festival de venise 2013

Les sélections :
Venise 2013 : Dolan, Franco, Miyazaki, Gilliam, Frears et Garrel en compétition
Venise 2013 : Albator, Gravity, Kim Ki-Duk et Amazonie hors-compétition
Venise 2013 : une sélection Orizzonti qui mise sur la découverte
Venise 2013 : les Venice Days accueillent Hiam Abbass, Daniel Radcliffe et Bruce LaBruce
Venise 2013 : La Semaine de la Critique dévoile sa sélection

La Mostra de Venise va célébrer sa 70e édition (28 août - 7 septembre) avec des films sombres, miroir de la réalité contemporaine.

"Le cinéma reflète les crises que nous traversons, économique, sociale, familiale, il est le miroir d'une réalité souvent tragique", a commenté devant la presse le directeur du Festival Alberto Barbera. Aussi les films dépeignent des "abus sexuels, violences sur les femmes, dissolution des liens familiaux, parents défaillants, crise des valeurs... Les cinéastes ne donnent pas de signal d'optimisme ou de voie d'issue".

Et pour en rajouter une couche, Barbera invite deux documentaires dans la compétition et un docu-fiction en clôture.

Malgré le casting alléchant de cette Mostra, Venise, qui a de plus en plus de mal à rivaliser avec Toronto, ne sera pas aussi glamour qu'attendu. "Notre travail n'est pas d'amener les acteurs sur le tapis rouge" justifie Alberto Barbera. Certes il y a "des motifs économiques". "Aujourd'hui ça coûte énormément d'argent d'amener les stars et leur staff imposant sur le Lido", concède-t-il. Mais, comme pour augmenter l'aspect dépressif, il n'y aura pas non plus matière à rire : "les comédies semblent être ce qui est le plus difficile à faire". De là à présenter des films de 2 à 4 heures...

Aussi Venise risque de désintéresser beaucoup de médias : la vie y est plus chère qu'à Cannes, l'absence de grand marché isole les festivaliers, et la plupart des oeuvres événementielles sont à Toronto. De quoi décourager les journalistes américains. Quant aux journalistes chinois ou coréens, qui déferlent à Cannes, ils n'auront pas assez de films asiatiques pour justifier leur déplacement.

scarlett johansson under the skinPourtant, cette 70e Mostra intrigue : des jeunes cinéastes comme James Franco (déjà sélectionné cette année à Cannes) qui adapte Cormac McCarthy ou Xavier Dolan avec une histoire très singulière, un film violent de Kim Ki-duk et une expérience spatiale signée Alfonso Cuaron, le nouveau Kelly Reichardt qui s'aventure dans le cinéma écolo-terroriste, Scarlett Johansson en extra-terrestre chez le réalisateur de Birth (photo), un film qui reconstitue l'assassinat de Kennedy, le nouveau Miyazaki, un Frears dont on murmure qu'il est à la hauteur de The Queen, et un Gilliam énigmatique avec l'acteur culte du moment, Christoph Waltz. Sans oublier le premier film d'Agnès B, un tour de périphérique romain, un Albator version cinéma...Venise continue de tracer un chemin singulier : pas forcément pointu, ni vraiment prestigieux. Juste l'envie de "patchworker" tous les cinémas quand l'uniformisation écrase toute tentative d'originalité.

Si toutes les crises pouvaient stimuler autant la créativité, alors, en effet, vive la crise!

Stephen Frears tourne un téléfilm sur Mohammed Ali

Posté par vincy, le 10 août 2012

Depuis quelques années, Stephen Frears nous gratifie de comédies plus ou moins réussies et légères. Dernière en date, Lady Vegas, sur nos écrans depuis mercredi, qui a séduit à peine 3 000 spectateurs français le jour de son lancement. Il semblerait que le cinéaste opère un virage vers les biopics. Les producteurs du film biographique sur Freddie Mercury, le leader du groupe Queen, l'ont mis en tête de liste pour le réaliser. Le scénario est en phase de finalisation, écrit par Christopher Wilkinson et Stephen J. Rivele (Ali, Nixon). Sacha Baron Cohen devrait interpréter l'icône gay du rock anglais.

En attendant son accord définitif, Frears tourne actuellement  Muhammad Ali's Greatest Fight pour la chaîne de télévision HBO (ce qui n'empêchera pas le film de sortir éventuellement dans les salles à l'étranger ou d'être présenté dans un grand festival. Le film se concentre sur le combat de Mohammed Ali contre le gouvernement américain, dans le cadre de la guerre du Vietnam. Scénarisé par Shawn Slovo, le film est interprété par Danny Glover (dans le rôle du premier juge suprême afro-américain, Thurgood Marshall), le réalisateur Barry Levinson (dans le rôle du juge suprême Potter Stewart), Christopher Plummer, Frank Langella, Benjamin Walker.

Le récit se concentre essentiellement sur deux années de sa vie. Mohammed Ali, qui fut ovationné lors de la cérémonie des J.O. de Londres il y a deux semaines, avait refusé, en 1966, de servir dans l'armée américaine et devint objecteur de conscience. En avril 1967, il refuse l'incorporation et le 8 mai il est jugé. Le 20 juin, il est condamné à 5 ans d'emprisonnement, perdant du même coup sa licence de boxe et son titre. Grâce à son appel, il ne sera pas incarcéré mais son affaire ne sera résolue que par la Cour Suprême en 1971. Il devra attendre 1974 pour récupérer son titre de champion du monde poids lourds.

Frears a deux autres projets en ligne de mire : le remake américain de son propre film, The Hit (1984) et l'adaptation du documentaire The Bengali Detective (voir actualité du 19 novembre 2011).

Sundance 2012 : des vedettes hollywoodiennes au menu du Festival

Posté par vincy, le 20 janvier 2012

Si la plupart des films présentés à Sundance, et généralement ceux qui se retrouvent au palmarès, sont signés pas des jeunes cinéastes et sont dépourvus de stars à leur générique, quelques uns sont là pour séduire les médias, les photographes et donner un peu de glamour à la saison hivernale américaine.

A trois semaines du Festival de Berlin, Sundance lance l'année cinématographique alors qu'Hollywood en est encore à voter pour le prochains Oscars des films de l'année précédente.

Cette année, Park City et ses environs accueillent son lot de vedettes, certaines montantes, d'autres sur le retour.

Dans la compétition, Mark Webber (qui en tant qu'acteur est aussi à l'affiche de deux autres films à Sundance) réunit Shannyn Sossamon, Michael Cera, Jason Ritter et Amanda Seyfried dans The End of Love.

Youssef Delara et Michael D. Olmos font renaître au cinéma Lou Diamond Phillips (La Bamba) dans Filly Brown.

Paul Dano et Jena Malone sont les deux stars de For Ellen, de So Yong Kim.

Dennis Haysbert ("24 heures", Loin du Paradis) et Danny Glover se cotoient dans Luv, de Sheldon Candis. Enfin,

The Surrogate, de Ben Lewin, célébrera le grand retour de l'oscarisée Helen Hunt, qui sera face à William H. Macy.

Côté international, on croisera Said Taghmaoui (My Brother the Devil, de Sally El Hosaini).

C'est évidemment dans les soirées de gala que les stars seront présentes. Pour ne pas dire omniprésentes.

Arbitrage, de Nicholas Jarecki, met en scène Richard Gere, Susan Sarandon et Tim Roth.

Sarandon est aussi du casting de Robot and Frank, qui comprend Frank Langella, James Marsden et Liv Tyler, un film de Jake Schreier, qui sera diffusé lors d'une soirée de gala spéciale.

Kirsten Dunst est la vedette de Bachelorette, de Leslye Headland.

Elijah Wood et Emma Roberts ont des seconds-rôles dans Celeste and Jesse Forever, de Lee Toland Krieger.

GOATS de Christopher Neil forme un duo inédit avec David Duchovny et Vera Farmiga. La partenaire dans X-Files de Duchovny, Gillian Anderson, aux côtés de Clive Owen, sera présente avec Shadow Dancer, de James Marsh.

Sundance accueille aussi le nouveau film de Stephen Frears, Lay the Favorite, avec Bruce Willis, Catherine Zeta-Jones et Rebecca Hall.

Parker Posey, qui animera la cérémonie d'ouverture du Festival, est la vedette de Price Check, de Michael Walker.

Cillian Murphy, Sigourney Weaver et Robert de Niro ont été recrutés par Rodrigo Cortés dans Red Lights.

Le film de clôture, The Words, de Brian Klugman et Lee Sternthal, n'est pas avare en rgos cachets : Bradley Cooper, Jeremy Irons, Olivia Wilde et Zoe Saldana.

Joseph Gordon-Levitt animera Hit RECord at the Movies, une exploration interactive entre le public et les productions de hitRECord.

Dans les autres sélections, on notera la venue de Emily Blunt (Your Sister's Sister, de Lynn Shelton), de Jesse Eisenberg et Melissa Leo (Predisposed, de Philip Dorling et Ron Nyswaner) et de Sean Penn et Frances McDormand (This Must Be The Place, de Paolo Sorrentino).