Mon premier festival : Jacques-Rémy Girerd et Bernadette Lafont parlent d’Une vie de chat

Posté par MpM, le 29 octobre 2010

La nouvelle production du studio Folimage, Une vie de chat de Jean-Loup Felicioli et Alain Gagnol, a fait l’ouverture mercredi 27 octobre de l'édition 2010 de Mon premier festival. Avant de le découvrir lors de sa 2e projection le 30 octobre prochain au Studio des Ursulines ou dès le 15 décembre en salles, rencontre avec Jacques-Rémy Girerd (La prophétie des grenouilles, Mia et le Migou), le producteur du film, et Bernadette Lafont, qui a prêté sa voix à l’un des personnages, la mystérieuse Claudine.

Ecran Noir : Parlez-nous du film…

Jacques-Rémy Girerd : Il s’agit d’un polar où le personnage principal est un chat qui partage sa vie entre la maison d’une petite fille dont la mère est commissaire de police, et les toits de Paris où il accompagne un "monte-en l’air" dans ses expéditions. Ces deux mondes vont se rencontrer et faire des étincelles.

EN : A qui s’adresse-t-il ?

JRG : Ce serait une erreur de croire qu’il s’agit seulement d’un film pour les enfants. Les adultes eux-aussi peuvent y prendre plaisir. Le film est bourré de clins d’œil ! Son histoire emporte tout le monde et l’esthétique est de tous les âges.

EN : Quelle technique a été utilisée ?

JRG : Il s’agit tout simplement d'un dessin animé. Mais la particularité est que les dessins ont été faits à la craie grasse, ce qui donne un velouté esthétique original. C’est une technique unique et à ma connaissance, c’est la première fois que c’est utilisé dans un long métrage. Par ailleurs, le film part des voix. Nous avons enregistré les dialogues il y a environ 4 ans et ensuite les dessins ont été créés et animés en fonction des voix. Il ne s’agit pas de doublage comme d’habitude, où l’on plaque des mots sur des dessins, mais d’une véritable création de la voix et du personnage.

EN : Est-ce que les acteurs ont ainsi une influence sur leur personnage ?

JRG : Oui, d’autant qu’on filme les acteurs à travers la vitre pendant qu’ils enregistrent, donc on peut s’inspirer de ces images pour les dessins et l’animation. Même physiquement. Par exemple, dans La prophétie des grenouilles, Michel Galabru interprétait un éléphant coincé dans une fenêtre. On ne voyait que ses yeux et sa trompe. L’animateur a observé Galabru et au final, le personnage lui ressemble ! Avec trois fois rien, on peut capter l’âme d’un personnage. C’est la magie du dessin animé… Et parfois du hasard. Dans le scénario, le "méchant" - Vincent Costa - était directement inspiré de l'acteur Joe Pesci. Au moment d'enregistrer les textes, on a demandé à Jean Benguigui d'incarner le personnage. Or lui-même a doublé Joe Pesci dans Les affranchis de Scorsese...

EN : Bernadette Lafont, vous interprétez le personnage de la nounou. Comment avez-vous vécu cette expérience ?

Bernadette Lafont : Ce n’est ni du doublage ni de la synchronisation. On part d’une histoire, d’un texte, un peu de l’univers graphique, et c’est tout. C’est comme enregistrer un texte pour un livre audio. Ensuite, c’est formidable de voir la voix incarnée. C’est très joyeux. Là ce n’est pas fini car il y a encore le plaisir de la découverte.

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Une vie de chat de de Jean-Loup Felicioli et Alain Gagnol
en salles le 15 décembre
avant-première dans le cadre de Mon premier festival le 30 octobre à 14 h 15 au Studio des Ursulines
Informations sur le site de la manifestation

Une vie de chat pour Noël

Posté par Morgane, le 26 juin 2010

affiche une vie de chatLe studio d’animation valentinois Folimage prépare la sortie de son troisième long-métrage, Une vie de chat (voir la bande annonce). Après La prophétie des grenouilles et Mia et le Migou, c’est au tour de Jean-Loup Felicioli et d’Alain Gaguol (qui ont déjà réalisé ensemble une dizaine de courts métrages) de prendre les rênes de ce nouveau film d’animation, avec un scénario d'Alain Gaguol et des dialogues de Jacques-Rémy Girerd.

Ce polar jazzy, pour petits et grands, raconte la double vie d’un chat qui passe ses journées en compagnie de Zoé, la fille d’une commissaire de police, et ses nuits avec un voleur sur les toits de Paris. Mais tandis que la mère de Zoé enquête sur les cambriolages nocturnes, des truands kidnappent la fillette... Dominique Blanc, Jean Benguigui, Bruno Salomone et Bernadette Laffont en seront les voix principales.

Pour connaître le fin mot de l’histoire, il faudra attendre jusqu’au 15 décembre 2010, jour de sa sortie en salles. D'ici là, vous pouvez découvrir ou redécouvrir l’univers des deux réalisateurs avec le DVD Pris de Court, sorti en mai 2009 et édité par Folimage (disponible sur leur site internet). Cette compilation de 14 courts-métrages du duo rassemble leur quinze ans de travail en commun. Folimage sortira Ma petite planète chérie, 9 histoires originales issues de la série réalisée par Jacques-Rémy Girerd, le 20 octobre 2010. Le studio vient d'annoncer la mise en production du prochain Girerd, Tante Hilda, dont la sortie est prévue pour 2013. L'histoire d'une tante excentrique, généreuse et écolo...

Jacques-Rémy Girerd, BAC Films et Les Armateurs nommés aux Cartoons Tributes

Posté par Morgane, le 18 février 2009

brendan et le secret des kellsL’association européenne du film d’animation vient d’annoncer le nom des nominés pour les Cartoon Tributes 2009. Trois Prix, créés en 2001, seront donc remis à l'occasion du Cartoon Movie. Brendan et le secret de Kells, qui vient de sortir discrètement en France, production franco-belge, réalisée par un Irlandais est citée deux fois.
Thorbjørn Christoffersen, Craig Frank et Kresten Vestbjerg Andersen pour Journey to Saturn (Danemark), Jacques-Rémy Girerd pour Mia et le Migou (France) et Tom Moore pour Brendan et le secret de Kells (Irlande) concourrent pour le prix du meilleur réalisateur.

Pour le Prix du Meilleur Producteur européen de l’année, ils sont un peu plus nombreux à se disputer le Prix :

- Anima Vitae, Cinemaker (Finlande), Ulysses (Allemagne), A. Film (Danemark) et Magma Films (Irlande) pour Niko, le petit renne. Ce film a séduit 600 000 spectateurs en France, un véritable exploit quand on connaît la faiblesse des moyens marketing dont il disposait.

- Crone Film (Danemark) et Sola Media (Allemagne) pour Sunshine Barry and the Disco Worms. Le film est inédit en France et avait été présenté en avant-première mondiale au Festival de Toronto.

- Kandor Graphics, Perro Verde Films et Green Moon (Espagne) pour The Missing Lynx.

- Cartoon Saloon (Irlande), Les Armateurs (France) et Vivi Film (Belgique) pour Brendan et le secret de Kells.

Enfin, côté Distributeur, trois indépendants seront en lice pour ce Prix : BAC Films (France), qui est notamment à l'origine du succès de Niko, le petit renne en France, Intersonic (Slovaquie) et Lusomundo (Portugal).

Cartoon Movie, où se retrouvent chaque année plus de 500 professionnels, producteurs, distributeurs et investisseurs de l’animation européenne s’ouvrira cette année, le 4 mars à Lyon, avec la projection du film danois en compétition pour le Prix du Meilleur Réalisateur, Journey to Saturn. Rendez-vous le 7 mars prochain pour connaître le nom des lauréats !

Rencontres Henri Langlois : florilège de films d’école

Posté par MpM, le 5 décembre 2008

Dvd 30 ans de films d’écoleLes Rencontres internationales Henri Langlois, dont la 31e édition commence ce soir, célébraient leurs 30 ans en 2007. Pour fêter l’événement, la manifestation consacrée aux films de fin d’étude a réalisé un DVD proposant une sélection des films primés depuis le milieu des années 90. L’occasion de (re)découvrir les premières œuvres de cinéastes qui, depuis, ont fait leur chemin. Ainsi Susanne Seidel, animatrice et responsable effets visuels sur le dernier long métrage de Jacques-Rémy Girerd (Mia et le Migou), qui présentait en 2004 les mésaventures amoureuses d’un crapaud tombé amoureux d’une grenouille… en plastique (Pantoffelhelden). Joliment animé, avec un vrai sens du détail et pas mal d’humour. La même année, Vladmir Kott (La mouche) remportait un certain succès avec La porte, une fable burlesque et poétique sur les fardeaux à porter et les portes à ouvrir. Enfin, Joachim Trier et son complice Eskil Vogt (Nouvelle donne) signaient en 2002 un court appelé Procter dans lequel la vie d’un homme bascule brutalement quand il assiste au suicide de son voisin par auto-immolation. Un film très sobre qui distille froidement malaise et inquiétude. A voir aussi, Overtime de Oury Atlan, Thibaud Berland et Damien Ferrié, sur de petites créatures confrontées à la mort de leur créateur, Lili et le loup de Florence Henrard, un détournement malicieux du célèbre Pierre et le loup, Skröltormar de Halfsteinn Gunnar Sigurdsson, une histoire de bottes et de crocodile sur un ton purement islandais… soit un florilège réussi d’œuvres qui méritent le détour ! En attendant la promotion 2008, à suivre sur Ecran Noir dès la semaine prochaine.

Mon premier festival fête son premier jour

Posté par Morgane, le 29 octobre 2008

blog_mia.jpgAujourd’hui, mercredi 29 octobre, Mon premier festival (29 octobre au 4 novembre) a débuté, et en fanfare.

La séance d’ouverture a eu lieu à 15h au Cinéma des Cinéastes et pour l’occasion les petits plats ont été mis dans les grands. Les enfants étaient en effet les rois de la fête, normal me direz-vous puisque Mon Premier Festival s’adresse en priorité à ces petits bouts de chou. Séance de maquillage avant la projection, goûter à la sortie, remise de cadeaux étaient donc au rendez-vous ainsi que Karin Viard, marraine de l’événement et Jacques-Rémy Girerd, réalisateur de Mia et le Migou projeté pour l’occasion. Tous les enfants présents, ainsi que les quelques adultes également, ont alors pu découvrir en avant-première la dernière œuvre, en salles le 10 décembre, de monsieur Girerd, réalisateur également de L’enfant au grelot et La prophétie des grenouilles.

Film haut en couleurs, Mia et le Migou raconte l’histoire d’une fillette partie à la recherche de son père. Pour cela, elle doit traverser tout le pays et notamment une forêt que l’on dit remplie de Migous…Une histoire pleine de sensibilité dans laquelle la Nature et la nature Humaine tiennent les rôles principaux. Mia et le Migou fait appel à une nature luxuriante pour laquelle le décorateur aurait puisé ses influences chez Raoul Dufy. Mettant en avant le rapport de l’Homme à la Nature, thème très en vogue aujourd’hui et qui n’est pas sans nous rappeler certains films d’Hayao Miyazaki (notamment Nausicaä de la vallée du vent et Princesse Mononoké), Jacques-Rémy Girerd mêle habilement tendresse et envie destructrice de l’homme. Ainsi la morale est certes facile mais elle n’en est que plus belle et plus forte.

A la suite de cette ouverture, les spectateurs, petits et grands, pourront découvrir tout au long de cette semaine de festival un grand nombre de films divers et variés. Beaucoup d’avant-premières mais aussi un cycle « contes et légendes », le coup de cœur à Jacques Perrin, des ciné-concerts, un panorama de l’animation belge, des ateliers et la carte blanche à Karin Viard qui, en tant que marraine, a sélectionné quatre films à voir (L’enfant au grelot de Jacques-Rémy Girerd, Mon voisin Totoro d’Hayao Miyazaki, Ma vie de chien de Lasse Hallström et Grease de Randal Kleiser). De quoi bien s’occuper durant les vacances scolaires !

Ciné-jeune de l’Aisne, entre fables et tour du monde…

Posté par Morgane, le 16 octobre 2008

Le festival Ciné-jeune de l’Aisne a ouvert sa 26ème édition à Saint-Quentin jeudi 16 octobre. Avec pour parrain Jacques Rémy Girerd (réalisateur de <i>la prophétie des grenouilles</i> et <i>l’enfant au grelot</i>), la soirée d’ouverture a donc présenté, en avant-première, son dernier film, <i>Mia et le Migou</i> (en salles le 10 décembre). Petite fable, <i>Mia et le Migou</i> retrace les aventures d’une petite fille qui, un jour, quitte son village afin d’aller retrouver son père à l’autre bout du pays. Pour s’y rendre, Mia doit traverser une forêt enchantée peuplée de Migous, petits êtres qui effraient ou bien fascinent.

Le festival, qui se terminera le 24 octobre, présentera de nombreux films (longs et courts métrages) à destination des enfants et des adolescents.

Au total, une cinquantaine de films seront projetés durant ces huit jours de festival ponctués d’ateliers, de rencontres, de thématiques dont celle d’ « Objectif Terre », d’un panorama de films récents, inédits ou en avant-première à découvrir ou redécouvrir dès 3 ans et de programmes spéciaux (spéciale « Afrique », « Courts en région », « Les enfants font leur cinéma…d’animation », « Coup de projecteur à Jacques Rémy Girerd » et « Carte blanche à l’école la Poudrière »).

En compétition :

Christmas Story -Finlande -

Noodle -Israël -

La casquette de Martin -Allemagne -

Rosso come il cielo -Italie -

Beautiful bitch -Allemagne -

Ils mourront tous sauf moi -Russie -

Pièces détachées -France, Espagne, Mexique -

Sita chante le blues -Etats-Unis -

Dharm -Inde -

Hormis la compétition internationale de longs métrages, il y aura également une compétition de courts métrages pour ados ainsi qu’une compétition de courts métrages d’animation.

A l’issue du festival, plusieurs prix seront remis : le Grand Prix sera décerné par le Jury jeune international tandis que le Jury de la ville de Saint Quentin remettra le Prix de la Ville, le Jury option ciné celui du court métrage et les Jurys scolaires celui du court métrage d’animation.

Alors, rendez-vous le 24 pour le palmarès !!!