Rencontres Henri Langlois : florilège de films d’école

Posté par MpM, le 5 décembre 2008

Dvd 30 ans de films d’écoleLes Rencontres internationales Henri Langlois, dont la 31e édition commence ce soir, célébraient leurs 30 ans en 2007. Pour fêter l’événement, la manifestation consacrée aux films de fin d’étude a réalisé un DVD proposant une sélection des films primés depuis le milieu des années 90. L’occasion de (re)découvrir les premières œuvres de cinéastes qui, depuis, ont fait leur chemin. Ainsi Susanne Seidel, animatrice et responsable effets visuels sur le dernier long métrage de Jacques-Rémy Girerd (Mia et le Migou), qui présentait en 2004 les mésaventures amoureuses d’un crapaud tombé amoureux d’une grenouille… en plastique (Pantoffelhelden). Joliment animé, avec un vrai sens du détail et pas mal d’humour. La même année, Vladmir Kott (La mouche) remportait un certain succès avec La porte, une fable burlesque et poétique sur les fardeaux à porter et les portes à ouvrir. Enfin, Joachim Trier et son complice Eskil Vogt (Nouvelle donne) signaient en 2002 un court appelé Procter dans lequel la vie d’un homme bascule brutalement quand il assiste au suicide de son voisin par auto-immolation. Un film très sobre qui distille froidement malaise et inquiétude. A voir aussi, Overtime de Oury Atlan, Thibaud Berland et Damien Ferrié, sur de petites créatures confrontées à la mort de leur créateur, Lili et le loup de Florence Henrard, un détournement malicieux du célèbre Pierre et le loup, Skröltormar de Halfsteinn Gunnar Sigurdsson, une histoire de bottes et de crocodile sur un ton purement islandais… soit un florilège réussi d’œuvres qui méritent le détour ! En attendant la promotion 2008, à suivre sur Ecran Noir dès la semaine prochaine.

La Norvège croit en son cinéma

Posté par vincy, le 10 octobre 2008

nouvelledonne.jpgEcran Noir aime beaucoup le cinéma nordique : on l'a vu récemment avec des films islandais et norvégiens. Evidemment, comparé à nos bravos, leur B.O. en France n'ont pu que nous décevoir. Il est toujours amer pour des critiques de se sentir un peu seuls. A qui parler de la jubilation vécue en voyant Back Soon ou La nouvelle vie de Monsieur Horten ? A qui offrir le livre Jar City après avoir vu le film? Avec qui débattre de Nouvelle Donne ?  Et n'oublions pas Kaurismaki, Von Trier ou encore Anderson parmi les cinéastes venus de là-haut...

En tout cas, il faudra sans doute voir une résurgence du cinéma norvégien dans les prochaines années. Fort de ses succès dans les salles locales et dans les festivals internationaux, les films norvégiens n'ont jamais été aussi nombreux (21 longs métrages en 2006, un record. Les salles n'ont jamais été aussi pleines, approchant les 2 millions d'entrées pour les films nationaux, soit 2 fois plus qu'avant les années 2000. Certains films séduisaient de 200 000 à 300 000 norvégiens, quelque soit le genre ou la cible. Le budget des films avoisine 1,5 millions d'euros et la part de marché augmente (désormais elle atteint 16%).

La semaine dernière, le gouvernement norvègien a annoncé qu'il ajouterait 7 millions d'euros dans un budget totalisant 90 millions d'euros environ d'aides à l'industrie cinématographique. Dorénavant l'objectif est de produire 25 films par an et de vendre 3 millions de tickets, soit une part de marché de 25% pour les films locaux. Qui a parlé de crise?

Nouvelle donne, à l’heure norvégienne

Posté par MpM, le 11 juin 2008

L’équipe de Nouvelle donne

A l'occasion de la sortie de Nouvelle donne, premier long métrage norvégien bourré d'énergie, Ecran Noir a rencontré une partie de la joyeuse équipe du film. Au fond, Joachim Trier (le réalisateur) et Anders Danielsen Lie (qui interprète le personnage de Phillip), au premier plan Eskil Vogt (coscénariste et ami d'enfance de Joachim) et Espen Klouman Hoiner (Erik). Ne manque que la très charmante Viktoria Winge (Kari), arrivée plus tard. A lire, l'entretien accordé par les deux auteurs et le point de vue des acteurs sur le film.
Le soir même Malavida films organisait une avant-premère parisienne au goût de saumon, sur une péniche parisienne. Tout le casting était présent. Joachim Trier évoquait son émotion à l'avant veille de la sortie de son film à Paris. Nouvelle donne, qui date de 2006 dans son pays d'origine, découvert au Festival des films nordiques de Rouen et acquis l'an dernier à Cannes par l'équipe de Malavida, se déroule en partie à Paris et rend explicitement hommage à la Nouvelle Vague. Manière de boucler l'aventure en beauté de ce premier film.

Photo : Claire Fayau.