San Sebastian consacre les cinémas de l’Extrême-Orient et du monde hispanique

Posté par vincy, le 25 septembre 2016

Le 64e Festival du Film de San Sebastian qui se déroulait du 16 au 24 septembre s'est achevée avec la révélation du palmarès. Le jury présidé par Bille August (deux fois palme d'or) était composé de Anahi Berneri, Esther García, Jia Zhang-ke, Bina Daigeler, Matthew Libatique et Nadia Turincev. La compétition du plus grand festival espagnol souffre toujours d'un manque d'avant-première mondiale voire européenne. De nombreux films, et notamment parmi les lauréats, avaient déjà été présentés (et primés) à Toronto.

La Coquille d'or a récompensé le film chinois de Xiaogang Feng, I am not Madame Bovary, déjà primé à Toronto comme meilleur film dans la section Présentations spéciales. Le film reçoit également le prix de la meilleure actrice pour Fang Bingbing (aperçue dans X-Men: Days of Future Past et qui s'offre ainsi son premier grand prix dans un festival occidental).

Le cinéma asiatique n'est pas en reste puisque le vénérable cinéaste sud-coréen Hong Sang-soo, repart avec la Coquille d'argent du meilleur réalisateur pour son dernier film à date, Yourself and Yours.

Les films espagnols et latino-américains se sont partagés les autres récompenses: meilleur acteur pour l'espagnol Eduard Fernandez (déjà deux fois consacré aux Goyas) dans Smoke & Mirrors, prix spécial du jury pour l'Argentin El Invierno (L'hiver) d'Emiliano Torres (ex-aequo avec Jätten (The Giant) du Suédois Johannes Nyholm). El Invierno est aussi distingué pour son image avec le prix de la meilleure photo pour Ramiro Civita. Enfin le prix du scénario est revenu aux espagnols Isabel Pena et Ricardo Sorogoyen pour leur thriller Que Dios nos perdone (Que Dieu nous pardonne).

Notons, hors jury, quelques autres prix: la cinéaste grecque Sofia Exarchou a reçu celui du Nouveau Cinéaste pour Park tandis que le jeune français Morgan Simon héritait d'une mention spéciale pour Compte tes blessures (avec Kevin Azaïs).

Deux prix du public ont plébiscité deux films cannois: la Palme d'or pour commencer puisque Moi, Daniel Blake de Ken Loach a été choisi par les festivaliers. Dans la catégorie du film européen, le public a choisi Ma vie de courgette, le film d'animation de Claude Barras, déjà consacré à Annecy et Angoulême, candidat suisse aux Oscars et coup de cœur de la Quinzaine des réalisateurs en mai.

Le film de Maysaloun Hamoud, Bar Bahr (In Between), déjà honoré à Toronto en tant que meilleur film asiatique, a reçu deux prix: le prix de la jeunesse et le prix TVE d'un autre regard.

Finissons avec les prix honorifiques qui ont sacré Ethan Hawke et Sigourney Weaver. Gael Garcia Bernal a reçu le prix du cinéma latin Jaeger-Lecoultre.

« Ma vie de Courgette » parmi les trois finalistes du Prix Lux 2016

Posté par vincy, le 27 juillet 2016

Lors de la révélation de la sélection des Venice Days, les trois finalistes du 10e Prix Lux du parlement européen ont été dévoilés.

- A peine j’ouvre les yeux de Leyla Bouzid (co-production franco-tunisienne), présenté aux Venice Days 2015 et récompensé par le label Europa Cinemas. Le film avait séduit près de 100000 spectateurs en France lors de sa sortie en décembre. Le film a aussi reçu plusieurs prix aux festivals de Carthage, Dubaï et East End (Royaume Uni) ainsi que deux nominations aux Prix Lumière (Meilleur Espoir Féminin, Meilleur film francophone hors de France).

- Ma vie de Courgette de Claude Barras (co-production suisse-France), devient le premier film d’animation nommé aux Prix Lux. Grand prix et prix du public à Annecy, il avait enthousiasmé les cannois lors de son avant-première à la Quinzaine des réalisateurs. En compétition au Festival du film francophone d'Angoulême, le dessin animé sort en salles le 19 octobre. Le scénario est co-signé par Céline Sciamma, adapté du roman de Gilles Paris.

- Toni Erdmann de Maren Ade (co-production germano-roumaine) était l'un des favoris de la critique parmi les films en compétition au dernier festival de Cannes. Il a d'ailleurs reçu le prix Fipresci.  Trois semaines après sa sortie en Allemagne, il est toujours dans le Top 10 avec déjà 225000 entrées. Il a également reçu trois prix au Festival du film de Bruxelles (Meilleurfilm, Meilleur scénario, et prix de la RTBF). Il sort le 17 août en France.

Ma Vie de Courgette, Folles de Joie et Toni Erdmann dans la première sélection du prix Lux 2016

Posté par vincy, le 5 juillet 2016

Lors du Festival international du film de Karlovy Vary, le prix LUX du parlement européen a dévoilé sa première sélection 2016. Pour sa 10e édition, la commission de la culture et de l'éducation du Parlement européen a choisi dix films, dont 5 coproductions françaises. Trois films français, et parmi eux, pour la première fis, un film d'animation, Ma vie de courgette. Sur les 10 films, notons la présence de deux films de la Quinzaine des réalisateurs et deux films de la Compétition cannoise. Qui succédera à Mustang?

Les trois films finalistes, traduits en 24 langues, voyageront dans les 28 Etats membres entre octobre et décembre 2016.

À peine j'ouvre les yeux de Leyla Bouzid
A Syrian Love Story de Sean McAllister
L'Avenir de Mia Hansen-Løve
Cartas da guerra de Ivo M. Ferreira
Folles de joie de Paolo Virzi
Krigen (A War) de Tobias Lindholm
Ma vie de courgette de Claude Barras
Sieranevada de Cristi Puiu
Suntan d’Argyris Papadimitropoulos
Toni Erdmann de Maren Ade

Depuis 2007, la France et la Belgique ont été primés deux fois chacun. L'Allemagne, L'Autriche, l'Italie et la Pologne ont été récompensés respectivement en 2007, 2010, 2012 et 2014. Avec cette sélection, la Roumanie, la Grèce, le Portugal, le Danemark et le Royaume-Uni pourraient enfin s'inviter au palmarès de ce prix essentiel pour la diffusion du cinéma européen.

Annecy 2016: Ma vie de Courgette emballe le jury et le public

Posté par vincy, le 18 juin 2016

N'était-ce pas logique finalement? Pour son quarantième anniversaire, avec un "focus" dédié à l'animation française, le Festival du film d'Annecy a couronné un bijou de l'animation française. Et pas n'importe lequel: l'excellent Ma vie de Courgette. Le film reçoit ainsi les deux prix les plus importants pour un long métrage, faisant consensus entre public et jury.

Cristal du long métrage et prix du Public, Ma vie de courgette de Claude Barras a donc réussi ce doublé rare. Ce dessin-animé franco-suisse adapté du roman de Gilles Paris, Autobiographie d'une courgette, avait fait son avant-première à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes.

La jeune fille sans mains, premier long métrage de Sébastien Laudenbach présenté à l'ACID à Cannes, a reçu une mention du jury (lire aussi L'animation en vedette au Festival de Cannes).

Le cinéma français a remporté le Cristal du long métrage cinq fois

Un Cristal d’honneur saluant l’ensemble de sa carrière a été remis à Didier Brunner, producteur et patron de Folivari, entre autres des Kirkou, Les Triplettes de Belleville, Brendan et le secret de Kells ou encore Ernest et Célestine.

Le prix André-Martin récompensant un long métrage français produit en 2015 est revenu à Adama.
Enfin le Prix Fondation Gan à la diffusion a été décerné au projet Croc Blanc.

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Cannes 2016 : le cinéma d’animation fait aussi son festival

Posté par MpM, le 12 mai 2016

Pour la deuxième année consécutive, une "journée de l'animation" se tiendra à Cannes le 18 mai. Les professionnels pourront ainsi assister à différentes conférences, rencontres et projections consacrées au cinéma d'animation sous toutes ses formes. Bilal d'Ayman Jamal, premier long métrage d'animation venu de Dubaï, sera notamment projeté en avant-première.

Cette manifestation permet par ailleurs de rappeler que le cinéma d'animation a toute sa place à Cannes, même si ce n'est pas toujours évident au vu des différentes sélections. A ce titre, 2016 semble toutefois une année plutôt faste. Pour s'en convaincre, petit tour d'horizon des quelques occasions de voir de l'animation pendant cette 69e édition cannoise.

Du long...

Côté longs métrages, ils seront quatre :

- La jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach

Très attendu, ce premier long métrage français fait l'ouverture de l'ACID. Il s'agit du voyage initiatique d'une jeune fille ayant échappé au diable, adapté du conte éponyme des frères Grimm. On le doit à Sébastien Laudenbach, réalisateur entre autres de Daphné ou la belle plante (avec Sylvain Derosne) et Les yeux du renard (avec Chiara Malta). Le doublage est notamment assuré par Anaïs Demoustier, Jérémie Elkaïm et Françoise Lebrun.

- Ma vie de courgette de Claude Barras

C'est le premier film de Claude Barras (Au pays des têtes, avec Cédric Louis), adapté d'Autobiographie d'une courgette de Gilles Paris. Le film raconte l'histoire de plusieurs orphelins qui s'entraident pour lutter contre leur peine. Il est en volume et tourné en stop-motion, sur un scénario de Céline Sciamma et une musique de Sophie Hunger. Il est sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs et sortira le 19 octobre 2016.

- La tortue rouge de Michael Dudok de Wit

Il s'agit également d'un premier long métrage, réalisé par Michael Dudok de Wit à qui l'on doit le multi-primé Le poisson et le moine. Coscénarisé par Pascale Ferran et coproduit par les célèbres studios Ghibli, il racontre les grandes étapes de la vie d'un être humain. On le verra en section Un certain Regard avant de le découvrir sur grand écran le 29 juin prochain.

- Momotaro, umi no shinpei de Mitsuyo Seo

Momotaro, le divin soldat de la mer est un film de propagande réalisé au Japon pendant la 2e guerre mondiale. Célèbre pour avoir influencé de nombreux animateurs, il est adapté d'un conte typique et décrit les activités de la Marine impériale en faisant du héros Momotaro et de ses acolytes animaux les équivalents de la marine japonaise. Il sera présenté dans le cadre de Cannes Classics.

... au court

Du côté des courts métrages, on compte 8 films d'animation répartis dans les trois sections.

- Cinéfondation
La sélection de la Cinéfondation, qui réunit des films d'école, propose 4 animés : Ailleurs de Melody Boulissière (France), l'histoire d'un homme qui s'offre un voyage à l'autre bout du monde ; The noise of licking de Nadja Andrasev (Hongrie) qui raconte une étrange histoire d'amour et de voyeurisme entre une jeune femme et le chat de sa voisine ; The Alan dimension de Jac Clinch (Grande-Bretagne) ou comment Alan, doté pouvoir de précognition, utilise son don pour prévoir le destin de l'humanité et enfin Bei Wind und Wetter de Remo Scherrer (Suisse), un documentaire en noir et blanc sur les souvenirs d'enfance de la narratrice confrontée à l'alcoolisme de sa mère.

- Quinzaine des Réalisateurs
Trois courts métrages d'animation sont présentés par la Quinzaine des Réalisateurs : le facétieux Decorado d'Alberto Vazquez (Espagne), une fable loufoque et trash sur l'existence ; Happy end de Jan Saska (République tchèque), comédie noire et joyeuse à la fois sur la mort, et Listening to Beethoven de Garri Bardine (Russie), un film en volume sur le triomphe de la liberté.

- Semaine de la Critique
Un seul court métrage d'animation en course à la Semaine de la Critique : Superbia de Luca Toth (Hongrie), fable onirique et foisonnante qui dynamite avec gourmandise les stéréotypes de genre.

Cannes 2016: 66 minutes pour Ma vie de Courgette, 173 minutes pour Sieranevada

Posté par vincy, le 11 mai 2016

125 minutes. C'est la durée moyenne d'un film en compétition au 69e Festival de Cannes, soit 2 heures et 5 minutes. Une durée particulièrement longue due à quelques films très très longs: Sieranevada (2h53), Toni Erdmann et American Honey (2h42 chacun), Mademoiselle (2h25) et Aquarius (2h20). Au total, sur les 21 films en lice pour la Palme d'or, 12 font plus de deux heures.

Il y a bien sur quelques exceptions: Julieta (1h36), Juste la fin du monde (1h37) et Rester vertical (1h40).

Dans la Sélection officielle, le film le plus long reste le documentaire de Bertrand Tavernier, Voyage à travers le cinéma français (3h10) présenté dans le cadre de Cannes Classics). Notons que quatre films d'Un certain regard durent entre 1h18 et 1h24.

Côté Quinzaine des réalisateurs, Ma vie de Courgette ne dure qu'1h06 et aucun film ne dépasse les 2h11 du film d'ouverture, Fais de beaux rêves, de Marco Bellocchio.

A la Semaine de la Critique, il n'y a aucun film au dessus d'1h52 (Yellow Bird) et le plus court dure 1h29 (Apnée).