Venise 2020: Le Lion d’or pour Nomadland de Chloé Zhao

Posté par vincy, le 12 septembre 2020

Cette édition si spéciale du festival de Venise, la 77e, n'aura pas brillé d'un point de vue médiatique. Les Américains étaient relativement absents. Le tapis rouge était cloîtré. Les spectateurs masqués. Ambiance de confinement. Pourtant, de l'avis général, tout s'est bien passé. Si le festival manquait sans doute d'un film dont le good buzz fasse le tour de la planète, il a réussi à exister malgré la covid. Mieux, avec le court métrage de Pedro Almodovar, La voix humaine, unanimement apprécié, il s'est offert un petit gâteau surprise en guise de cadeau.

Côté palmarès, aucun film ne se détache non plus même si Quo Vadis, Aida? de Jasmila Zbanic, Nomadland de Chloé Zhao, Notturno de Gianfranco Rosi et Miss Marx de Susanna Nicchiarell glanent quelques prix mineurs en marge du festival. Nomadland a été couronné par le Lion d'or, qui récompense une réalisatrice singulière dans l'Hollywood d'aujourd'hui, Chloé Zhao. Adulée pour ses films d'auteurs (The Rider, Les Chansons que mes frères m'ont apprises), cette américaine née en Chine a été choisie pour une superproduction Marvel (Eternals, 2021). Avec Nomadland, elle reste dans son territoire. Le film interprété par Frances McDormand et David Strathairn nous renvoie dans le passé et dans les horizons immenses: Après avoir tout perdu pendant la Grande Récession, une sexagénaire se lance dans un voyage à travers l'Ouest américain, vivant comme un nomade des temps modernes. Ironiquement, alors que les Américains sont absent de Venise, c'est une production Fox Searchlight distribuée par Disney qui est sacrée par le deuxième plus grand festival du monde.

Le prix FIPRESCI de la critique a été décerné à The Disciple de l'indien Chaitanya Tamhane pour la compétition (par ailleurs distingué par le jury de Cate Blanchett pour son scénario) et à Dashte Khamoush (The Wasteland) de l'iranien Ahmad Bahrami (Orizzonti) pour les autres sélections. Le film a d'ailleurs été couronné par le jury d'Orizzonti. Le cinéma iranien a aussi été distingué avec le prix Marcello Mastroianni pour le jeune Rouhollah Zamani.

Du côté des Giornate degli autori (Venice Days), le palmarès a couronné The Whaler Boy du russe Philipp Yuryev (meilleur réalisateur), 200 Meters du palestinien Ameen Nayfeh (prix du public), et Oasis du serbe Ivan Ikic (prix Label Europa). Le Grand prix de la Semaine internationale de la Critique a distingué Hayaletler (Ghosts) d'Azra Deniz Okyay (Turquie). Enfin, The World to come de l'américaine Mona Fastvold a remporté le Queer Lion Award.

Côté hommages, deux Lions d'or d'honneur ont été remis à l'actrice écossaise Tilda Swinton et la cinéaste de Hong Kong Ann Hui. Abel Ferrara a reçu le prix Jaeger-LeCoultre Glory to the Filmmaker.

Il restait aux deux jurys principaux de révéler leurs choix: celui de la compétition (Cate Blanchett, présidente, Matt Dillon, Veronika Franz, Joanna Hogg, Nicola Lagioia : écrivain Drapeau de l'Italie Italie, Christian Petzold et Ludivine Sagnier) et celui de la section Orizzonti (Claire Denis, présidente, Oscar Alegria, Francesca Comencini, Katriel Schory et Christine Vachon).

Globalement, l'Europe et l'Asie se sont partagés la pièce montée.

On a déjà parlé du Lion d'or, mais le palmarès est aussi cosmopolite que divers. Le jury de Cate Blanchett n'a pas manqué de donner enfin un prix d'interprétation masculine à Pierfrancesco Favino pour Padrenostro, lui qui l'avait manqué l'an dernier à Cannes pour Le traître (qui lui a valu son premier Donatello du meilleur acteur cette année). De même côté actrice, Vanessa Kirby (The Crown) pouvait difficilement être snobée avec deux films en compétition : The World to Come et celui pour lequel elle a ce prestigieux prix, Pieces of a Woman, premier film anglophone du hongrois Kornél Mundruczó. Kiyoshi Kurosawa reçoit avec le prix du meilleur réalisateur sa plus importante récompense dans sa carrière, faiblement honorée (hormis à Cannes avec un prix en 2015). Initialement choisi par Cannes, le nouveau film du mexicain Michel Franco repart de son côté avec le Grand prix du jury (cinq ans après son prix du scénario à Cannes).

Listen d'Anna Rocha de Sousa est parmi les vainqueurs de la soirée avec un prix spécial du jury Orizzonti et le prix du meilleur premier film toutes sélections confondues. On notera dans la sélection Orizzonti les deux prix d'interprétation pour un acteur tunisien et une actrice marocaine, confirmant année après année la pleine forme du cinéma maghrébin sur le Lido. Quant à Lav Diaz, Lion d'or en 2016, son cinéma si singulier est une nouvelle fois récompensé avec le prix du meilleur réalisateur.

LE PALMARÈS

Compétitition
Lion d'or: Nomadland de Chloé Zhao
Grand prix du jury: Nuevo Orden (New Ordre) de Michel Franco
Lion d'argent du meilleur réalisateur: Kiyoshi Kurosawa pour Les amants sacrifiés
Coupe Volpi de la meilleure actrice: Vanessa Kirby (Pieces of a Woman de Kornél Mundruczó).
Coupe Volpi du meilleur acteur: Pierfrancesco Favino (Padrenostro de Claudio Noce)
Meilleur scénario: The Disciple de Chaitanya Tamhane
Prix spécial du jury: Dear Comrades d'Andreï Konchalovsky

Sélection Orizzonti
Meilleur film: Dashte Khamoush (The Wasteland) d'Ahmad Bahrami
Meilleur réalisateur: Lav Diaz (Genus Pan (Lahi, Hayop))
Prix spécial du jury: Listen d'Anna Rocha de Sousa (Orizzonti)
Meilleure actrice: Khansa Batma (Zanka Contact de Ismaël El Iraki)
Meilleur acteur: Yahya Mahayni (L'Homme qui avait vendu sa peau de Kaouther Ben Hania)
Meilleur scénario: I predatori de Pietro Castellitto
Meilleur court métrage: Entre tu y milagros de Mariana Saffon

Prix Luigi de Laurentiis (premier film): Listen d'Anna Rocha de Sousa (Orizzonti)
Prix Marcello Mastroianni du meilleur espoir: Rouhollah Zamani (Sun Children de Majid Majidi, compétitition)

Venise 2019: le Lion d’or pour le Joker

Posté par redaction, le 7 septembre 2019

Roman Polanski, Lion d'argent (Grand prix du jury) avec J'accuse, Ariane Ascaride, Coupe Volpi (la douzième pour une actrice française), Sami Bouajila, le trio Jessica Palud, Philippe Lioret, Diastème dans la section Orrizonti: le cinéma français a été honoré à la Mostra de Venise cette année. Mais c'est bien le Joker qui rafle le Lion d'or dans un palmarès éclaté... Même les super-héros peuvent gagner un grand prix prestigieux international, en plus de triompher au box office.

Palmarès Compétition
Lion d'or: Joker de Todd Phillips
Grand prix du jury: J'accuse de Roman Polanski
Meilleur réalisateur: Roy Andersson pour About Endlessness
Meilleure actrice: Ariane Ascaride pour Gloria Mundi de Robert Guédiguian
Meilleur acteur: Luca Marinelli pour Martin Eden de Pietro Marcello
Meilleur scénario: Yonfan pour Ji yuan tai qi hao (No. 7 Cherry Lane)
Prix spécial du jury: La mafia non è più quella di una volta de Franco Maresco
Prix Marcello Mastroianni (espoir): Toby Wallace dans Babyteeth

Palmarès Orrizonti
Meilleur film : Atlantis de Valentyn Vasyanovych
Meilleur réalisateur : Théo Court pour Blanco en Blanco
Prix spécial du jury: Verdict de Raymund Ribay Gutierrez
Meilleure actrice: Marta Nieto dans Madre de Rodrigo Sorogoyen
Meilleur acteur: Sami Bouajila dans Bik Eneich (Un Fils) de Mehdi M. Barsaoui
Meilleur scénario : Jessica Palud, Philippe Lioret, Diastème pour Revenir de Jessica Palud
Meilleur court-métrage: Darling de Saim Sadiq

Prix Luigi De Laurentiis du meilleur premier film (toutes sélections confondues)
You Will Die At 20 de Amjad Abu Alala

Réalité virtuelle
Grand prix du jury: The Key de Céline Tricart
Meilleur contenu interactif: A Linha de Ricardo Laganaro
Meilleure histoire: Daughters of Chibok de Joel Kachi Benson

Venezia Classici
Meilleur film restauré: Extase de Gustav Machatý
Meilleur documentaire sur le cinéma: Parou de Barbára Paz

Venice Days
Prix du public: Un divan à Tunis de Manele Labidi
Label Europa Cinemas: Boze Cialo de Jan Komasa
Prix Edipo Re Inclusion: Boze Cialo de Jan Komasa
Prix Venice Different Smile: My Brother Chases Dinosaurs de Stefano Cipani

Venise 2019: Dominik Moll, Fabienne Berthaud, Bartabas et Manele Labidi aux Venice Days

Posté par vincy, le 23 juillet 2019

Les 16e Venice Days - Giornate degli Autori ont dévoilé leur programmation avec quatre films français: Seules les bêtes en ouverture, Les chevaux voyageurs en clôture, le nouveau film de Fabienne Berthaud avec Cécile de France et celui de Manele Labidi avec Golshifteh Farahani.

Compétition :

Seules les bêtes de Dominik Moll - ouverture (lire aussi: Fin de tournage pour Seules les bêtes de Dominik Moll)
La Llorona (The Weeping Woman) de Jayro Bustamante
They Say Nothing Stays the Same de Joe Odagiri
Un monde plus grand de Fabienne Berthaud
5 è il numero perfetto (5 Is The Perfect Number) d’Igort
Lingua Franca d’Isabel Sandoval
Corpus Christi de Jan Kamasa
You Will Die At 20 de Amjad Abu Alala
Un divan à Tunis de Manele Labidi
Beware Of Children de Dag Johan Haugerud
The Long Walk de Mattie Do

Evénements spéciaux :

Les chevaux voyageurs de Bartabas - clôture
Burning Cane de Phillip Youmans
Mondo Sexy de Mario Sesti
Scherza con i Fanti de Gianfranco Pannone
Il Prigioniero de Federico Olivetti
House of Cardin de P. David Ebersole et Todd Hugues
Mio fratello rincorre i dinosauri de Stefano Cipani

Venetian Nights :

Sufficiente de Maddalena Stornaiuolo et Antonio Ruocco - court métrage
Cercando Valentina de Giancarlo Soldi
The Great Green Wall de Jared P. Scott
Emilio Vedova. Dalla parte del naufragio de Tomaso Pessina
La legge degli spazi bianchi de Mauro Caputo

Miu Miu Women’s Tales :

#17 Shako Mako de Hailey Gates

Venise 2018: Deux films français récompensés dans les sélections parallèles

Posté par vincy, le 7 septembre 2018

Claire Burger est la lauréate de la 15e édition des Giornate degli Autori (les Venice Days) de la Mostra de Venise avec son premier long métrage (en solitaire), C'est ça l'amour. La coréalisatrice (avec Marie Amachoukeli et Samuel Theis) de Party Girl (Caméra d'or à Cannes il y a quatre ans) raconte l'histoire d'un père, dont l'épouse est partie, qui doit gérer le foyer et ses deux filles adolescentes.

Le film doit sortir cet automne.

Le jury, présidé par le réalisateur Jonas Carpignano, a souligné qu'il s'agissait d'un "film extrêmement personnel de la réalisatrice, une œuvre très pertinente sur les différentes situations auxquelles nous sommes confrontées dans nos vies, que nous soyons au prise avec une relation décevante, ou que nous ayons le cœur brisé pour la première fois."

Lors de la cérémonie, deux autres prix ont distingué Sudabeh Mortezai pour Joy, qui reçoit le Hearst Film Award (Meilleur film réalisé par une femme) et le Label Europa Cinemas (Meilleur film européen).

Le public a plébiscité quant à lui Ricordi? de Valerio Mieli.

La Semaine internationale de la Critique a de son côté décerné le Verona Film Club Award à un autre film français Bêtes blondes d'Alexia Walther et Maxime Matray. Le film suit une éphémère vedette de sitcom dans les années 1990, Fabien, qui a sombré aujourd'hui dans l'alcoolisme. Jusqu'au jour où il croise la route de Yoni. Même pas surpris de découvrir dans le sac du jeune militaire en larmes, la tête d'un autre jeune homme, beau comme un rêve, comme un souvenir, comme un reproch

Le Sun Film Group Audience Award a distingué Still Recording de Saeed Al Batal et Ghiath Ayoub, qui repart également avec le Mario Serandrei – Hotel Saturnia Award pour la meilleure contribution technique.

Le prix du meilleur réalisateur est revenu à Domenico De Orsi pour Gagarin, Mi Mancherai.

Venise 2018: la sélection des 15e Venice Days (et les trois finalistes du Prix Lux)

Posté par vincy, le 24 juillet 2018

Le programme de Venise s'enrichit avec la révélation de la section parallèle des Venice Days. Claire Burger, Joachim Lafosse, Rithy Panh sont en compétition. La France est présente à travers 7 productions ou coproductions et la francophonie signe une entrée en force dans cette 15e sélection très éclectique.

A ces films s'ajoutent les trois finalistes du Prix Lux du parlement européen: The Other Side of Everything de Benedikt Erlingsson, Styx de Mila Turajlic et Woman at War de Wolfgang Fischer.

Sélection
Pearl d’Elsa Amiel (Suisse), avec Peter Mullan, Julia Föry
C’est ça l’amour de Claire Burger (France), avec Bouli Lanners, Justine Lacroix
Ville neuve de Félix Dufour-Laperrière (Canada) - animation
Mafak (Screwdriver) de Bassam Jarbawi (Palestine), avec Ziad Bakri
Continuer de Joachim Lafosse (Belgique), avec Virginie Efira, Kacey Motter-Klein
José de Li Cheng (Guatemala), avec Enrique Salanic
Domingo de Clara Linhart et Fellipe Barbosa (Brésil), avec Itala Nandi
Riccordi ? De Valerio Mieli (Italie), avec Luca Marinelli, Linda Caridi
Joy de Sudabeh Mortezai (Autriche), avec Joy Anwulika
Les tombeaux sans noms de Rithy Panh (Cambodge) - OUVERTURE - documentaire
Three Adventures Of Brooke de Yuan Qing (Chine), avec Xu Fangyi, Pascal Greggory
Le suicide d’Emma Peteers de Nicole Palo (Belgique) - CLÔTURE (Hors compétition), avec Monia Chokri, Fabrice Adde

Evénements spéciaux
Dead Women Walking de Hagar Ben-Asher (USA)
Goodbye Marilyn de Maria Di Razza (Italie) - animation
Happy Lamento d’Alexander Kluge (Allemagne)
The Ghost Of Peter Sellers de Peter Medak (Chypre) - documentaire
Il bene moi (My Own Good) de Pippo Mezzapesa (Italie)
Why Are We Creative ? de Hermann Vaske (Allemagne) - documentaire
As We Were Tuna de Francesco Zizola (Italie) - documentaire

Women’s Tales
Hello Apartment de Dakota Fanning (Italie, USA), avec Eve Hewson - 15e court de la série
The Wedding Singer’s Daughter de Haifaa Al-Mansour (Italie, USA) - 16e court de la série

Venice Nights
One Ocean d’Anne de Carbuccia (Italie)
I Villani de Danieli De Michele (Italie)
L’Unica Lezione de Peter Marcias (Italie)
Il teatro al lavoro (Theatre At Work) de Massimilano Pacifico (Italie)

Un film scandinave reçoit le Prix Lux 2017

Posté par vincy, le 14 novembre 2017

Des trois finalistes, c'est le scandinave Sámi Blood qui l'a emporté. Cette coproduction scandinave (Suède, Norvège et Danemark), premier film de la réalisatrice suédoise Amanda Kernell succède à Toni Erdmann de Maren Ade.

C'est la première fois en onze éditions que le Prix du Parlement européen récompense un film venu des pays nordiques. Seul Play de Ruben Östlund (Palme d'or cette année avec The Square) avait réussi à finir dans le trio final depuis 2007.

Sámi Blood faisait face à 120 battements par minute et Western.

Le président du parlement européen Antonio Tajani a rappelé à cette occasion que "Le prix Lux est à l'avant-garde de la promotion du cinéma 'made in Europe', de notre industrie créative et de notre diversité culturelle et linguistique."

Sámi Blood (Le sang Sami) suit une jeune fille sami (ou laponne), Elle Marja, 14 ans. Son peuple est éleveur de rennes et victime du racisme des années 30, qui exige notamment des examens physiologiques sur les races dès l'école. Elle se met alors à rêver d’une nouvelle vie, mais elle va devoir changer d’identité et rompre tous les liens avec sa famille et sa culture si elle veut accomplir son objectif. A savoir: les rôles samis ont tous été interprétés par des Samis eux-mêmes.

Le film n'a pas de distributeur en France. Il tourne depuis plus d'un an dans les festivals: Venice Days à Venise où il a fait son avant-première mondiale en 2016, Toronto, Tokyo, Dubai, Sundance, Créteil, Seattle, Edimbourg... Le film a d'ailleurs reçu plusieurs prix : meilleur film et meilleure actrice à Seattle, meilleur film nordique et meilleure photo à Göteborg, meilleur film étranger à Newport Beach, Prix des valeurs humaines à Thessalonique, Meilleur premier film et Label Europa Cinémas aux Venice Days, prix spécial du jury et meilleure actrice à Tokyo...

Venice Days: Kim Nguyen, Sara Forestier, Pen-ek Raranaruang en compétition

Posté par vincy, le 28 juillet 2017

Les Venice Days, l'une des sections parallèles du Festival de Venise avec la Semaine internationale de la critique, a dévoilé la liste de ses films en compétition. La réalisatrice iranienne Samira Makhmalbaf présidera un jury composé de Diego Lerman, Laurent Cantet et Bruce LaBruce.

En plus des films sélectionnés à ces 14èmes Venice Days, la programmation comprendra les trois finalistes du Prix Lux du parlement européen: 120 battements par minute, Sameblod et Western. Par ailleurs, la série de courts-métrages commandée dans le cadre de Miu Miu Women's Tale lancera une nouvelle plateforme déiée sur Instagram.

Du Canada au Maroc, d'Iran à la Thaïlande, de l'Italie à la France, de la Colombie à l'Autriche, les films reflètent une production internationale riche et variée. Sara Forestier fera ses premiers pas de réalisatrices avec M, où elle joue aux côtés de Redouanne Jarjanne. Le canadien Kim Nguyen (révélé avec Rebelle en 2012) présentera Eye on Juliet avec Lina El Arabi, qui fait actuellement sensation à Avignon dans la pièce Mon Ange. Et le thaïlandais Pen-ek Ratanaruang, dont on avait un peu perdu la trace depuis Monrak Transistor, Les vagues invisibles, Ploy et Nang Mai, accompagnera son nouveau film, Samui Song, qui se déroule dans les années 1930.

Notons enfin la projection de Thirst Street, film de Nathan Silver déjà sélectionné au Festival Tribeca, avec au casting américano-français Damien Bonnard, Esther Garrel, Lola Bessis, Françoise Lebrun et Jacques Nolot.

Sélection officielle
Volubilis de Faouzi Bensaïdi
Il contagio de Matteo Botrugno et Daniele Coluccini
M de Sara Forestier
Ga'agua (Longing) de Savi Gabizon
Candelaria de Jhonny Hendrix Hinestroza
Life Guidance de Ruth Mader
L'equilibrio de Vincenzo Marra
Looking for Oum Kulthum de Shirin Neshat
Eye On Juliet de Kim Nguyen
Dove cadono le ombre de Valentina Pedicini
Mi Hua Zhi Wei (The Taste of Rice Flower) de Pengfei
Mai Mee Samui Samrab Ter (Samui Song) de Pen-ek Ratanaruang

Evénements spéciaux
La legge del numero uno de Alessandro D'Alatri
Il risoluto de Giovanni Donfrancesco (documentaire)
Agnelli de Nick Hooker (documentaire)
Getting Naked: A Burlesque Story de James Lester (documentaire)
Il tentato suicidio nell'adolescenza (T.S. Giovanile) de Ermanno Olmi (documentaire)
Thirst Street de Nathan Silver

Miu Miu Women's Tales
#13 Carmen de Chloë Sevigny
#14 (The [End) of History Illusion] de Celia Rowlson-Hall

Séances spéciales
I'm (Endless Like the Space) de Anne-Riitta Ciccone
Raccontare Venezia de Wilma Labate
The Millionairs de Claudio Santamaria

« Ma vie de Courgette » parmi les trois finalistes du Prix Lux 2016

Posté par vincy, le 27 juillet 2016

Lors de la révélation de la sélection des Venice Days, les trois finalistes du 10e Prix Lux du parlement européen ont été dévoilés.

- A peine j’ouvre les yeux de Leyla Bouzid (co-production franco-tunisienne), présenté aux Venice Days 2015 et récompensé par le label Europa Cinemas. Le film avait séduit près de 100000 spectateurs en France lors de sa sortie en décembre. Le film a aussi reçu plusieurs prix aux festivals de Carthage, Dubaï et East End (Royaume Uni) ainsi que deux nominations aux Prix Lumière (Meilleur Espoir Féminin, Meilleur film francophone hors de France).

- Ma vie de Courgette de Claude Barras (co-production suisse-France), devient le premier film d’animation nommé aux Prix Lux. Grand prix et prix du public à Annecy, il avait enthousiasmé les cannois lors de son avant-première à la Quinzaine des réalisateurs. En compétition au Festival du film francophone d'Angoulême, le dessin animé sort en salles le 19 octobre. Le scénario est co-signé par Céline Sciamma, adapté du roman de Gilles Paris.

- Toni Erdmann de Maren Ade (co-production germano-roumaine) était l'un des favoris de la critique parmi les films en compétition au dernier festival de Cannes. Il a d'ailleurs reçu le prix Fipresci.  Trois semaines après sa sortie en Allemagne, il est toujours dans le Top 10 avec déjà 225000 entrées. Il a également reçu trois prix au Festival du film de Bruxelles (Meilleurfilm, Meilleur scénario, et prix de la RTBF). Il sort le 17 août en France.

« Polina » en compétition aux Venice Days 2016

Posté par vincy, le 26 juillet 2016

La 13e édition des Venice Days (31 août-10 septembre), section parallèle du Festival de Venise, a révélé sa sélection. 22 films dont Polina, danser sa vie, adaptation de la bande dessinée de Bastien Vivès, réalisé par Valérie Müller et Angelin Prejlocaj, avec, notamment Juliette Binoche et Niels Schneider au casting. Le film sort le 16 novembre en France. A noter qu'un autre homme de la scène, Pippo Delbono est en sélection en projections spéciales.

Cette "Quinzaine des réalisateurs" vénitienne a choisi sept films de réalisatrices parmi les 19 de son programme. C'est assez rare pour être souligné. Le film d'ouverture a la particularité d'avoir été commencé en 2011 en Syrie, en pleine guerre.

Le jury sera présidé par Bruce La Bruce.

Ouverture (en compétition):

The War Show d’Andreas Dalsgaard et Obadiah Zytoon
Compétition :
Heartstone de Guomundur Arnar Guomundsson
Hounds of Love de Ben Young
Indivisible d’Edoardo De Angelis
Quit Staring at My Plate d’Hana Jusic
Pamilya Ordinaryo d’Eduardo Roy Jr.
Guilty Men d’Ivan D. Gaona
Polina, danser sa vie de Valérie Müller et Angelin Preljocaj
Worldly Girl de Marco Danieli
Sami Blood d’Amanda Kernell
The Road to Mandalay de Midi Z
Women’s Tales Project :
Seed de Naomi Kawase (Italie, Japon)
That One Day de Crystal Moselle (Italie, USA)
Projections spéciales :
Always Shine de Sophia Takal
Coffee de Cristiano Bortone
Il Profumo Del Tempo Delle Favole de Mauro Caputo
Rocco de Thierry Demaiziere et Alban Teurlai
Vangelo de Pippo Delbono

You Never Had It – An Evening with Bukowski de Matteo Borgardt

Prix Lux :
Toni Erdmann de Maren Ade
Ma vie de Courgette de Claude Barras
A peine j'ouvre les yeux de Leyla Bouzid

« Early Winter » et « À peine j’ouvre les yeux » récompensés aux Venice Days

Posté par vincy, le 11 septembre 2015

Le jury des Venice Days, présidé par Laurent Cantet, a récompensé le film australien de Michael Rowe, Early Winter. Le cinéaste, né en 1971, a d'abord été poète et a commencé sa carrière de scénariste alors qu'il avait émigré au Mexique. Son premier film, en langue espagnol, Ano Bisiesto (Année bisextile), avait remporté la Caméra d'or à Cannes en 2010. Early Winter est son premier film en anglais, et son troisième long métrage. Tourné au Québec, il met en scène Paul Doucet et Suzanne Clément (Mummy).

Il s'agit de l'histoire de David,la quarantaine, de son épouse et de leurs deux enfants, qui vivent une existence convenue. Il travaille jour et nuit pour pouvoir offrir les derniers gadgets dont rêve sa femme. Mais un jour, il la suspecte d'avoir une liaison, ce qui lui fait perdre les pédales.

De son côté, le label Europa cinémas a primé le premier film (français) de Leyla Bouzid, À peine j'ouvre les yeux, qui a aussi remporté le prix du public.

Par ailleurs, Lolo, de Julie Delpy a reçu le prix Laguna Sud et Underground Fragrance, coproduction franco-chinoise, premier long métrage de Pengfei a été élu prix Fedeora du meilleur film par les Critiques de cinéma européens et méditérranéens..