Posté par vincy, le 15 juillet 2010
This must be the place. Paolo Sorrentino (Les conséquences de l'amour, Il Divo, tous deux présentés à Cannes) passe à la dimension supérieure pour son cinquième long métrage. Un casting hollywoodien oscarisé - Sean Penn et Frances McDormand - et un budget de 22 millions d'euros en font l'un des films italiens les plus chers et les plus singuliers de ces dernières années. Il a fallut réunir les fonds auprès de deux groupes, la société de production Medusa et la banque Intesa Sao Paolo, avec différents partenaires (dont le français ARP sélection). C'est la première fois que cette banque investit dans le cinéma (2,5 millions d'euros), profitant ainsi de la récente loi sur les crédits d'impôts externes, qui accorde des facilités fiscales aux entreprises non-cinématographiques investissant dans le cinéma.
L'histoire tourne autour d'une rockstar à la retraite chassant un criminel nazi qui a ordonné la mort de son père dans un camp de concentration. Penn incarne ce traqueur, tandis que McDormand joue sa femme. A noter que la bande originale du film sera composée par David Byrne.
Le tournage débutera à Dublin (Irlande) le 16 août, avant de s'envoler aux Etats-Unis pour sept semaines. Envisageable pour Cannes 2011.
Sorrentino a d'ailleurs rencontré Penn lors du Festival 2008. Sean Penn était Président du jury, Paolo Sorrentino était en compétition pour Il Divo (repartant d'ailleurs avec le prix du jury). L'acteur avait expressément signalé au réalisateur qu'il voulait travailler avec lui. "Contrairement à mes autres films, celui-ci est solaire, ouvert, et tourne autour d'un personnage porteur de joie", annonce le réalisateur. "Le film suivra deux pistes : la comédie échevelée et le portrait intime d'un rapport père-fils à reconstruire sur fond d'holocauste".
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Posté par vincy, le 2 septembre 2009
Ouverture italienne pour la 66e Mostra de Venise qui va offrir 71 premières mondiales parmi les 75 films en sélections officielles. Le film de Giuseppe Tornatore (Cinema Paradiso, Oscar du meilleur film étranger), Baaria, est une fresque historique sur le destin d'une famille sicilienne. Financée par des sociétés de Silvio Berlusconi, elle dure 2 heures 30, avec la musique de Ennio Morricone en bonus. Consensuelle pour certains, indigeste selon beaucoup, divertissante pour d'autres, on y retrouve Michele Placido et Monica Bellucci, ainsi que les jeunes Francesco Scianna et Margareth Madè. Placido présentera par ailleurs Il grande sogno, film traitant de l'Italie soixante-huitarde.
Le cinéma italien n'a remporté que deux Lions d'or après son âge d'or des années 60, dont le dernier remonte à 1998. En 2009, on note la présence de 16 films italiens dans toutes les sélections, dont 4 en compétition.
Pourtant cette ouverture avec une production nationale, mélo et mélancolique, confirme la résurrection du cinéma italien dans les grands festivals internationaux, un an après le doublé Il Divo / Gomorra à Cannes. Il Divo a remporté sept prix David di Donatello (dont meilleur acteur et meilleure photo) en mai dernier, tandis que Gomorra récoltait les prestigieux Donatello du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario et meilleur producteur.
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Posté par MpM, le 29 décembre 2008
Ecran Noir revient, auteur par auteur, à ses coups de coeur de l’année passée… (ici le classement par ordre alphabétique)
Be kind rewind de Michel Gondry. Une déclaration d’amour au cinéma doublée d’un hymne inconditionnel à l’audace, l’action de groupe et la solidarité. A la fois hilarant et terriblement émouvant.
Le bon, la brute, le cinglé de Kim Jee-won. Le meilleur film d’action de l’année serait-il coréen ? En tout cas, voilà le western le plus novateur, déjanté et fascinant depuis Sergio Leone. Avec, en prime, un sens esthétique incontestable.
Entre les murs de Laurent Cantet. Un huis clos passionnant qui cristallise tous les enjeux de société actuel avec naturel, intelligence et sincérité.
Il divo de Paolo Sorrentino. Brillant portrait du politicien Giulio Andreotti magistralement interprété par Toni Servillo. La mise en scène de Paolo Sorrentino est probablement ce que l’on a vu de plus novateur cette année.
Into the wild de Sean Penn. Pour le héros comme pour le spectateur, un voyage initiatique au bout de soi-même qui remet en question tous les postulats sociaux traditionnels pour poser la question de l’engagement absolu.
Bonus : l’hommage à Stanley Kwan lors du Festival des cinémas d’Asie de Vesoul qui a permis de (re)découvrir la majeure partie de l’œuvre de ce cinéaste injustement méconnu en France (dont l’inoubliable Lan Yu).
Le film le plus attendu de 2009 ?
Probablement Inglourious basterds, le nouveau Quentin Tarantino, avec son casting alléchant : Brad Pitt, Mélanie Laurent, Maggie Cheung, Mike Myers, Daniel Brühl, Michael Fassbender…
Copyright dessin de MpM : Coralie Paquelier.
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Posté par vincy, le 11 novembre 2008
Pour sa 19e édition, le Festival international du film d'histoire va rendre hommage à la Guerre et à la Paix. La guerre de 14-18 (voir le dossier d'Ecran Noir) sera au coeur de la programmation et des débats. Le foisonnement d'oeuvres cinématographique autour de cet événement si loin et si proche historiquement légitime complètement cete initiative. Mais, même si Pessac lance le festival 90 ans après l'armistice, le 11 novembre, la sélection s'intitule officiellement 1914-1919.
"Ce devait être “la der des ders”, ce fût la “Première”. La Première Guerre mondiale, la première guerre industrielle. Le premier cataclysme historique du XX° siècle. (...) Le Festival International du Film d’Histoire de Pessac va proposer un exceptionnel concentré de films et de débats pour mieux éclairer, pour mieux comprendre cette fracture historique", déclare François Aymé, le commissaire général du festival.
On notera d'excellents choix cinématographiques ou des plus rares comme Charlot Soldat, La grande illusion, Sergent York, Jules et Jim, Johnny s'en va-t-en guerre, La vie et rien d'autre, Les sentiers de la gloire, Capitaine Conan, La chambre des officiers, Un long dimanche de fiançailles, ... Du génocide arménien aux noirs et aux chinois dans la guerre, Pessac ne se concentre pas sur les tranchées.
Enfin, le prix du film d'histoire côté fiction sera à choisir entre des films déjà appréciés à Cannes ou ailleurs comme Il divo, Katyn, Hunger, Teza, La terre des hommes rouges, Je veux voir...
16 000 spectateurs sont attendus jusqu'au 17 novembre.
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Posté par MpM, le 10 novembre 2008
Jour J, 21h : Le grand moment des délibérations est enfin arrivé. D’abord, on parle de chaque film : le combat des Indiens Guarani-Kaiowa pour retrouver la terre de leurs ancêtres spoliée par de riches propriétaires brésiliens (La terre des hommes rouges) a beaucoup interpellé le jury, frappé par l’injustice fondamentale de la situation, de même que l’amour fou d’un père pour sa fille (Il papa di Giovanna) en a touché certains. Les autres font débat. Caos Calmo est-il une pâle copie de La chambre du fils ou une parabole extrêmement touchante sur le deuil et la tendresse ? Pranzo di Ferragosto est-il une comédie sans prétention, joliment écrite mais non révolutionnaire, ou au contraire un petit bijou d’humour et d’humanisme ? Celui qui divise le plus, c’est Il divo : quelques jurés adorent, quelques jurés détestent. Les autres sont perplexes ou avouent n’avoir pas tout compris. Le choix s’annonce finalement très serré, aucune œuvre ne parvenant à faire l’unanimité. C’est alors l’heure du vote, à bulletins secrets. Le décompte se fait avec une certaine fébrilité, d’autant que tout se joue dans un mouchoir de poche. Alors, le résultat ? Encore un peu de patience, il sera annoncé le 14 novembre lors de la soirée de remise des prix ! Je suis d’ailleurs tenue par le secret de la délibération, aussi tout ce que je peux vous dire, c’est que le lauréat est un film intéressant, même si ce n’était pas mon coup de cœur…
22h30 : Enfin une pause bien méritée ! Après avoir hésité (au moins trois secondes) à regarder notre 6e film de la journée, nous partons dîner. Preuve que le moment de vérité des délibérations n’a pas trop entamé l’ambiance… A table, on discute encore de notre choix qui laisse quelques frustrations, et puis le débat s’élargit sur le cinéma en général, la vie et le reste. Histoire de prolonger encore un peu cette aventure, avant que chacun ne reparte de son côté.
J+1 : Epilogue. Dans le train qui me ramène à Paris, je fais le bilan de cette expérience de jurée : plein de films, quelques échanges animés, des rencontres passionnantes, une ambiance chaleureuse et décontractée… Un vrai régal ! Mon seul regret ? Que cela ait passé si vite…
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Posté par MpM, le 9 novembre 2008
Jour J, 9h : C’est l’heure de la première séance : La terre des hommes rouges de Marco Bechis. Le projectionniste qui a fini tard la veille n’est pas encore arrivé, on profite de ce contretemps pour profiter de la lumière du jour et faire le plein d’air frais. Qui sait quand on aura l’occasion de recommencer !
9h15 : La séance commence, dans des conditions idéales de projection : on a la salle pour nous tous seuls !
11h : Sans transition, on enchaîne sur Il papa di Giovanna de Pupi Avati, cette fois-ci dans une salle comble.
13h : Pause déjeuner. Vite, on en profite pour partager ses impressions sur les deux premiers candidats à l’Amilcar de la presse. C’est l’occasion de sonder les goûts de chacun et d’anticiper la délibération en faisant le compte des alliances possibles. Les réactions sont disparates, mais globalement pas dithyrambiques. Le déjeuner, lui, est englouti à vitesse grand V. C’est qu’Il divo de Paolo Sorrentino nous attend !
14h15 : A nouveau bien calés dans nos fauteuils, nous attendons que le film commence. C’est souvent la séance la plus compliquée, celle où la fatigue se fait le plus sentir. L’envie de piquer du nez est parfois un peu forte, mais Il divo tient en haleine. Et puis ce n’est pas le moment de flancher !
16h25 : Il nous reste cinq minutes pour rejoindre la salle où a lieu la projection suivante. Un peu unilatéralement, nous nous accordons malgré tout une petite pause : après tout, c’est aussi l’avantage de faire partie du jury, la séance ne démarrera pas sans nous…
16h35 : On arrive finalement dans une salle pleine à craquer : il a fallu refuser des spectateurs pour nous garder des places ! Personne ne menace de nous lyncher, c’est déjà ça… Dès qu’on est installé, le film démarre : Caos calmo de Antonio Luigi Grimaldi.
18h30 : Allez, courage, c’est le dernier ! On sort prendre l’air deux minutes… le temps de se rendre compte que la séance suivante a en fait lieu à l’autre bout de la ville, dans une ancienne chapelle reconvertie en salle de spectacles. Zut, on va encore être en retard.
18 h 40 : Une gigantesque file d’attente nous accueille à l’entrée de la chapelle : quel succès pour Pranzo di Ferragosto de Gianni di Gregorio ! Il faut même rajouter quelques chaises ici et là pour accueillir tout le monde.
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Posté par vincy, le 5 octobre 2008
Les "European Film Awards" ont toujours du mal à s'imposer, jamais cités dans les dossiers de presse, rarement mentionnés sur les affiches, valorisés ad minima dans les articles de presse. Si l'échec populaire et médiatique est patent, il faut au moins reconnaître que, cinématographiquement, l'audace est de mise. Ils viennent de révéler les quatre films en course pour le prix de la meilleure première oeuvre et, reconnaissons, qu'il y a une volonté de primer des cinémas singuliers : Hunger, de Steve McQueen (Royaume Uni), Premières neiges, de Aida Begic (Bosnie Herzégovine), Tulpan, de Sergey Dvortsevoy (Kazakhstan), tous trois primés à Cannes, mais aussi Tatil Kitabi, de Seyfi Teoman (Turquie).
Pour les nominations dans les autres catégories, la France a présenté Bienvenue chez les Ch'tis, Un conte de noël, Entre les murs et La graine et le mulet. On note que de nombreux films "cannois" sont dans le "pipeline" comme Moscow, Belgium, Delta, Gomorra, Il Divo, Home, O'Horten, Le silence de Lorna, Valse avec Bashir, Trois singes, Wolke 9...
Parmi les grands cinéastes en lice pour la nomination au prix du meilleur réalisateur, on note la présence de Nikita Mikhalkov, Mike Leigh, Andrzej Wajda, Sergei Bodrov.
On sait déjà que Dame Judi Dench, oscarisée, jamesbondisée, shakespearisée, sera honorée d'un prix spécial pour l'ensemble de sa carrière. De même les fondateurs du Dogme danois, créé en 1995, lancé sur les écrans en 1998 avec Festen et Les Idiots, seront récompensés d'un prix pour leur contribution au cinéma mondial. Thomas Vinterberg, Lars Von Trier, Kristian Levring et Soren Kragh-Jacobsen seront, à coup sûr, les vedettes de cette 21e cérémonie, qui aura lieu cette année, le 6 décembre, à Copenhague.
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Posté par MpM, le 10 septembre 2008
Entre Arte et le cinéma, c’est souvent plus qu’une histoire d’argent. La grande époque de Pierre Chevalier, directeur de l’unité fiction de 1991 à 2003, nous a habitué à voir la petite chaîne culturelle coproduire des œuvres d’auteur, exigeantes et personnelles, qui, souvent, connaissaient en salles (même après une diffusion télé pourtant jugée dangereuse) un joli succès populaire. Le péril jeune de Cédric Klapisch, Lady Chatterley de Pascale Ferran, Ressources humaines de Laurent Cantet, Beau travail de Claire Denis… c’est elle !
En ces temps de rentrée, la chaîne franco-allemande ne déroge pas à la tradition et propose de nouveaux rendez-vous pour cinéphiles avertis ou tout simplement curieux. Vendredi 12 septembre, c’est Christophe Honoré qui s’y colle avec la diffusion de La belle personne, adaptation moderne de La princesse de Clèves, en salles le mercredi suivant. Puis Bamako, la cour, du Malien Abderrahmane Sissako, (version télé de Bamako, Grand prix du public lors de sa présentation au festival Paris cinéma 2006), New wave, inédit de Gaël Morel avec Béatrice Dalle, ou encore Nés en 68 d’Olivier Ducastel et Jacques Marineau, sorti en mai dernier.
A cela s’ajoute une programmation plus classique : un cycle "Star à 20 ans" (les débuts de Romy Schneider, Brigitte Bardot, Catherine Deneuve…), un cycle "nouveau cinéma allemand" (avec l’oscarisé La vie des autres, mais aussi Head-on de Fatih Atkin, ours d’or en 2004, et Good-bye Lenin !), un cycle Depardieu (chez Truffaut, Blier, Pialat…)… et de nombreuses sorties en salles de qualité comme le très beau film de Béla Tarr L’homme de londres (présenté à Cannes en 2007), le film à sketches Tokyo ! qui réunit Michel Gondry, Bong Joon-ho et Leos Carax, Stella de Sylvie Verheyde, coup de cœur du festival de Venise, et Il divo de Paolo Sorrentino (Prix du Jury à Cannes en 2008), tous coproduits par Arte.
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