Cannes 2019: Sylvester Stallone en invité spécial

Posté par vincy, le 8 mai 2019

Une dernière annonce pour la Sélection officielle du 72e Festival de Cannes, annoncée aujourd'hui : Sylvester Stallone, fidèle de la Croisette pour faire son show, revient présenter Rambo V : Last Blood, tourné il y a quelques mois.

Le film sortira le 25 septembre en France. Sylvester Stallone redeviendra John Rambo, onze ans après le dernier film de cette franchise commencée en 1982, et qui, avec Rocky, l'a rendu si célèbre. Le premier Rambo avait attiré plus de 3 millions de spectateurs en France, sa suite en 1985 avait culminé à 5,8 millions de spectateurs, le troisième opus en 1988 avait flirté avec les 2 millions de spectateurs tandis que John Rambo n'avait séduit que 850000 Français.

Décidément très franco-américain, ce 72e Festival de Cannes assume aussi le cinéma de genre. Mais, plus surprenant, l'annonce d'un film de ce genre est plutôt réservée au marché du film, accompagné d'un gros barnum médiatique sur une plage, avec une montée des marches ravissant les paparazzis comme seul événement du Festival.

Cette fois-ci, la Sélection officielle intègre l'événement."Sylvester Stallone sera mis à l’honneur lors d’une séance spéciale dans le Palais des Festivals le vendredi 24 mai à 22h30 où il présentera sur scène – et en exclusivité – des images de Rambo V. Après un montage retraçant son immense carrière, la restauration en DCP 4K de Rambo : First Blood de Ted Kotcheff (1982) sera projetée en première mondiale sur l’écran du Grand Théâtre Lumière" explique le communiqué, "en copie restaurée".

Rambo V : Last Blood est réalisé par Adrian Grunberg et produit par Millennium Media. Paz Vega et Oscar Jaenada sont au générique.

De Stallone à Cavalier, il y a Emanuèle Bernheim

Le film croisera un des films en séance spéciale, Être vivant et le savoir d'Alain Cavalier, autrement dit un cinéaste aux antipodes du cinéma de Stallone. En effet, son héroïne, l'écrivaine Emmanuèle Bernheim, a écrit un livre consacré à l'acteur, Stallone (Gallimard). "De l'autre côté de l'avenue, une colonne Morris tournait lentement, découvrant l'affiche de Rambo. Elle irait le voir. Désormais, elle irait voir tous les films de Stallone. Tous. Elle n'en raterait aucun. Et elle n'attendrait pas qu'ils passent à la télévision. Non. Elle irait les voir en salle, elle paierait sa place. Elle lui devait bien cela. Car c'était grâce à lui que sa vie allait changer."

Elle était intarissable, même sur Rocky: "Pam PamPamPam PamPamPam… Les premières notes de la chanson battent dans ses tempes, dans sa gorge, sa poitrine, elles résonnent dans tous son corps. Stallone nage, Stallone cogne dans un sac de sable. Stallone court. Et il lui semble qu’elle nage, cogne court avec lui. Elle a chaud, elle transpire. Allez, encore un effort… Elle n’en peut plus, sa bouche est sèche, elle a soif. Soif."

Car dans ce livre, il y a son double, Lise: "Mon héroïne, va au cinéma voir Rocky 3 de et avec Sylvester Stallone, l'histoire d'un boxeur qui, une fois devenu champion du monde, se laisse aller, perd son titre, et le regagne après s'être sérieusement repris en main. À la vision de ce film, simple, limpide, sincère et très efficace, Lise prend soudain conscience de la médiocrité de sa vie, et — tout comme Rocky — elle tente de se ressaisir…" expliquait-elle alors. Elle précisait: "Je crois que cela peut nous arriver à tous de tomber sur un film, un livre ou autre chose qui fait écho à ce que nous avons envie d'entendre, ou de comprendre à un moment précis de notre vie. Ça produit comme un déclic, et hop, toute notre existence en est modifiée. Que se serait-il passé sans cela ? Notre vie aurait-elle changé de toute façon ? Peut-être. Peut-être plus tard. Peut-être jamais… Comment le savoir ?"

Sylvester Stallone annonce une suite pour « Creed »

Posté par vincy, le 10 juillet 2017

Sylvester Stallone a peut-être abandonné la franchise Expendables après trois épisodes (en même temps à 71 ans c'est sans doute raisonnable), mis il ne lâche pas Rocky. Après le succès public et critique de Creed: L'héritage de Rocky Balboa (2015), il vient d'annoncer sur Instagram qu'il lançait une suite, Creed 2.

Creed apparaissait jusqu'alors comme un sorte de suite à la saga des Rocky, voire un spin-off. Et s'il s'agissait en fait d'un reboot? Car, dans son montage visuel, Stallone montre à la fois Michael B. Jordan (Adonis Creed, nouvel héros de la série) et l'adversaire de Balboa dans Rocky IV (1985), Ivan Drago (à l'époque interprété par Dolph Lundgren). Rocky IV, outre sa BOF mythique, a été un énorme succès public en salles (5 millions d'entrées en France!).

Ivan Drago symbolisait la méchante URSS (l'ancienne Russie communiste pour les plus jeunes) dans un combat qui illustrait la Guerre froide entre les USA et la puissance soviétique (c'était un peu avant que Ronald Reagan décide de faire ami-ami avec Gorbatchev).

"L'histoire se répète toujours sous une forme ou sous une autre!" explique Stallone sur son Insta, ajoutant cette mystérieuse punchline : "Les péchés du père". Est-ce qu'Adonis devra battre celui qui a tué son père (Drago, plus tout jeune) ou le fils de celui-ci?

Sylvester Stallone vient de terminer le tournage de la suite d'Evasion, prévue dans les salles l'année prochaine.

Pop et black cultures au menu des NAACP Image Awards 2016

Posté par wyzman, le 9 décembre 2015

Vous ne connaissez pas le NAACP ? C'est compréhensible. L'association nationale pour la promotion des gens de couleur fait la part belle à la diversité américaine depuis 1909 mais n'a jamais trouvé d'équivalent en France - surtout en matière de production audiovisuelle. Alors que les nominations pour la prochaine cérémonie ont été dévoilées hier, l'Amérique d'Obama semble plus que jamais avoir un voire deux coups d'avance sur notre bon vieil Hexagone. Explications.

Récompensant les artistes qui font la télévision, le cinéma (d'animation, de fiction ou documentaire), la musique et la littérature américaine d'aujourd'hui, les NAACP Image Awards s'ancrent une fois de plus dans une culture populaire qui a déjà fait ses preuves. En attestent les multiples nominations de séries et de films remplis d'acteurs de couleur dont nous vous parlons depuis un moment ! Ainsi, le vendredi 5 février 2016, la 47ème cérémonie sera retransmise sur la chaîne câblée TV One qui est fièrement destinée à un public afro-américain.

Côté télévision, de ses nominations, il convient de retenir le (quasi) sacre d'Empire. A la fois soap opera, drama et comédie musicale, la série de Lee Daniels à 90% composée d'acteurs noirs a reçu pas moins de 12 nominations dans des catégories phares de la télévision mais aussi de la musique. Jussie Smollett et son collègue Yazz se trouvent ainsi cités parmi les Meilleurs nouveaux artistes de l'édition 2016. Le show est sans surprise nommé dans la catégorie Meilleure série dramatique, aux côtés de Being Mary Jane (avec Gabrielle Union), Power (produite par le rappeur 50 Cent) et les deux dernières productions de Shonda Rhimes, Scandal et How to Get Away with Murder. C'est d'ailleurs cette dernière qui a remporté le prix lors de l'édition 2015. Parmi les comédies, c'est le Cosby Show version 2015 Black-ish qui tire son épingle du jeu, récoltant 10 nominations. La série remet son titre de Meilleure série comique en jeu et devrait distancer House of Lies, Key & Peele, Orange is the New Black et Survivor's Remorse.

Coté cinéma, Creed fait carton plein avec 6 nominations. Pour rappel, le film raconte comment le fils d'Apollo Creed va s'entraîner auprès de Rocky Balboa et suivre les pas de ses aînés. Rencontre de deux générations, le film a déjà ravi les critiques par son mélange réussi entre renouveau, diversité (Michael B. Jordan est noir) et culture populaire (Rocky étant toujours considéré comme une icône). Adoré par la presse depuis Fruitvale Station, Michael B. Jordan est déjà dans les starting-blocks pour une nomination aux Oscars… En face, les rappeurs de Straight Outta Compton ne sont pas en reste puisque le film est nommé dans 5 catégories dont Meilleur film, Meilleur second rôle et Meilleur scénario.

Néanmoins, s'il y a bien une catégorie qu'il est important de mentionner, c'est celle d'Artiste de l'année. Prix spécial, celui-ci n'est pas décerné automatiquement. Cette année, c'est l'actrice Taraji P. Henson qui a emballé toute la salle avec son interprétation de Cookie Lyon dans Empire. Et en 2016, le choix se fera entre l'acteur Michael B. Jordan, la danseuse classique Misty Copeland, le chanteur Pharrell Williams, la showrunner, scénariste et productrice Shonda Rhimes et son actrice phare Viola Davis.

Vraisemblablement, c'est l'une des deux dernières femmes mentionnées qui devrait remporter la palme. En effet, après avoir mis en place son TGIT (la réunion de Grey's Anatomy, Scandal et How to Get Away with Murder), la femme la plus influente de la télé américaine lancera en mars son nouveau show The Catch, avant de se remettre à bosser sur son projet de série sur des nonnes. Toutefois, détentrice d'un Emmy Award de meilleure actrice dans une série dramatique (le premier jamais délivré à une actrice de couleur), Viola Davis n'a pas dit son dernier mot. Verdict le 5 février !

AFI (7). Sports : Scorsese met K.O. Rocky

Posté par vincy, le 2 juillet 2008

ragingbull.jpgScorsese, battu côté gangsters, s’octroie la médaille d’or dans le film sportif. Raging Bull reste donc le grand classique du cinéaste. Le genre n’est pas nouveau mais apparemment ses bons films sont récents. Seuls trois films datent d’avant 1975. On voit bien des oublis majeurs (des Chariots de feu à Pat and Mike) mais il faut croire que l’AFI a voulu faire ses jeux olympiques avec du golf, du billard, du vélo, du cheval, du basketball. Pas de tennis, pas de foot (ni européen ni américain)… Mais trois films sur le baseball. Pourtant le sport qui fait fureur reste la boxe. Rocky (2e) et Raging Bull (1e) ne laissent pas de place à Gary Cooper (The Pride of the Yankees), Kevin Costner (Bill Durham), Paul Newman (L'arnaque) ou Tom Cruise (Jerry Maguire)...

Notre avis : là encore, le champion n’est pas contestable, tant Raging Bull incarne le drame sportif dans toute sa splendeur et sa souffrance. Le reste de la liste est trop fantaisiste pour être pris au sérieux.

Prochain épisode : pas de suspens sans Hitchcock