L’instant Zappette : Empire aura-t-elle droit à son spin-off ?

Posté par wyzman, le 9 août 2016

En sériephiles aguerris que vous êtes, il ne vous aura pas échappé qu'Empire était le phénomène télévisuel le plus important de la saison 2015-2016. Et si par la suite, la hype s'est un peu calmée, la série de Lee Daniels et Danny Strong n'en demeure pas moins ultra populaire outre-Atlantique. Tandis que W9 diffuse actuellement la saison 2 tous les mercredis soirs, il se pourrait bien que les prochains épisodes nous réservent pas mal de surprises.

En effet, lors du panel de la série au TCA Summer Press Tour, la productrice exécutive du show, Ilene Chaiken, a laissé entrevoir que la FOX pourrait étendre l'univers d'Empire. Interrogée sur la question, elle déclare ainsi : "Il y a de bonnes chances pour qu'il y ait un spin-off." Et les rumeurs autour d'un spin-off ne sont pas nouvelles. En effet, l'été dernier, les médias américains évoquaient déjà la possibilité d'une série centrée sur la jeunesse de Cookie, le personnage principal et préféré d'Empire. Et si entre-temps, nous n'avions pas eu de nouvelles du projet, c'est sans doute parce que Lee Daniels était occupé à développer une autre série musical pour FOX : Star.

Diffusée au cours de la saison prochaine, Star devrait confirmer (ou pas) les talents de storyteller du réalisateur du Majordome. Plus encore, avec Queen Latifah, Lenny Kravitz et Benjamin Bratt à son bord, Star pourrait être le phénomène de 2017. Et comme si tout cela ne suffisait pas à assurer la mise en chantier d'un spin-off d'Empire, vous noterez que les jeunes Cookie et Lucious apparaîtront dans la saison 3 pour un arc de plusieurs épisodes. Bref, on n'a pas fini d'entendre parler de Lee Daniels et Taraji P. Henson. Et c'est une bonne chose !

Les snobés des Oscars primés aux NAACP Image Awards 2016

Posté par wyzman, le 6 février 2016

Lorsque l'association nationale pour la promotion des gens de couleur (NAACP) a dévoilé la liste des nommés à l'édition 2016, nous aurions dû nous en douter. En effet, dès ce 8 décembre, nous aurions déceler dans la liste des sélectionnés tous ceux qui allaient être snobés aux Oscars. Car un mois plus tard, lors de l'annonce des nominations aux Oscars 2016, le couperet est tombé.

Une seule nomination pour Creed (l'acteur blanc Sylvester Stallone) tandis que le film était nommé 6 fois aux NAACP Image Awards. Le film de boxe a été récompensé à 5 reprises, glanant au passage le titre de meilleur réalisateur d'un film et meilleur acteur et meilleur artiste en la personne de Michael B. Jordan ! Du côté de Straight Outta Compton : malgré une unique nomination aux Oscars (meilleur scénario original), cela n'a pas empêché le film d'être nommé 5 fois aux Image Awards et de remporter les prix de meilleur film et meilleur acteur dans un second rôle (O'Shea Jackson Jr.). A l'image de l'acteur Idris Elba, nommé pour Beasts of No Nation et Luther, les résultats de Image Awards font davantage écho aux SAG Awards qu'aux Oscars. On notera tout de même le sacre de Beasts Of No Nation, un film produit et diffusé par Netflix, sacré meilleur film indépendant. En voilà une belle victoire !

Côté télévision, les grands gagnants étaient tout trouvés dès l'annonce des nominations ! Présente à 10 reprises, Black-ish a fini la soirée avec 6 trophées dont celui de la meilleure sitcom. Nommée 12 fois, la série Empire est repartie avec 5 prix dont celui du meilleur drama et de la meilleure chanson contemporaine pour "You're So Beautiful". A l'instar des SAG Awards, Queen Latifah a été récompensée pour son rôle dans Bessie. Cérémonie jugée mineure pour de nombreux journalistes américains, il convient de rappeler que tous les membre de la National Association for the Advancement of Colored People peuvent voter lors des Image Awards. En d'autres termes, les résultats sont plus souvent en accord avec les goûts du public de manière globale que vers ceux d'une certaine élite. Pour voir la liste complètement des gagnants, c'est ici.

ARTISTE DE L’ANNÉE

Michael B. Jordan

TÉLÉVISION

Meilleure série comique

Black-ish (ABC)

Meilleur acteur dans une série comique

Anthony Anderson – Black-ish (ABC)

Meilleure actrice dans une série comique

Tracee Ellis Ross – Black-ish (ABC)

Meilleure série dramatique

Empire (FOX)

Meilleur acteur dans une série dramatique

Terrence Howard – Empire (FOX)

Meilleure actrice dans une série dramatique

Taraji P. Henson – Empire (FOX)

CINEMA

Meilleur film

Straight Outta Compton (Universal Pictures)

Meilleur acteur dans un film

Michael B. Jordan – Creed (Warner Bros. Pictures/Metro-Goldwyn-Mayer Pictures)

Meilleure actrice dans un film

Sanaa Lathan – The Perfect Guy (Screen Gems)

Meilleur acteur dans un second rôle de cinéma

O’Shea Jackson, Jr. – Straight Outta Compton (Universal Pictures)

Meilleure actrice dans un second rôle de cinéma

Phylicia Rashad – Creed (Warner Bros. Pictures/Metro-Goldwyn-Mayer Pictures)

Meilleur film indépendant

Beasts of No Nation (Netflix)

Golden Globes 2016: The Revenant et Seul sur Mars, les survivals sortent vainqueurs

Posté par vincy, le 11 janvier 2016

La 73e cérémonie des Golden Globes relance toutes les spéculations pour les Oscars. Ni Carol, ni Spotlight, récompensés par les critiques jusqu'à présent, ne sont récompensés, nulle part, malgré leurs multiples nominations. Les deux vainqueurs sont des "survivals", deux films où la survie est au coeur du récit: The Revenant (meilleur drame, meilleur réalisateur, meilleur acteur) et Seul sur Mars (meilleure comédie, meilleur acteur). Deux films distribués par la 20th Century Fox. Dans un twist surprise, Alejandro G. Iñárritu a reçu le Golden Globe du meilleur réalisateur sur Ridley Scott, donné favori. Iñárritu prend sa revanche sur l'an dernier, où il avait perdu face à Richard Linklater. Mais le cinéaste mexicain avait quand même gagné l'Oscar du meilleur réalisateur (et celui du meilleur film) avec Birdman un mois plus tard.

Deux grosses productions
Ce sont donc deux grosses productions de genre, The Revenant a coûté la bagatelle de 135 M$ et Seul sur Mars 110M$, deux succès au box office, qui ont été choisis. On aurait pu espérer un sacre pour Mad Max Fury Road, mais les journalistes de la presse étrangère n'ont pas pris beaucoup de risques. De Stallone à Kate Winslet, de Jennifer Lawrence à Matt Damon, de Leonardo DiCaprio à Ennio Morricone, de Vice-Versa à Spectre, les Golden Globes ressemblent de plus en plus aux People's Choice Awards...

Des habitués
DiCaprio emporte ainsi son 3e Golden Globe (mais Matt Damon son premier en tant qu'acteur), tout comme Jennifer Lawrence et Ennio Morricone. Kate Winslet repart avec son 4e Golden Globe (dont un pour la télévision certes). Et même Aaron Sorkin (scénario) avait déjà gagné la récompense. Si les GG ont fait preuve d'innovation pour les prix concernant la TV (ça va trop loin parfois: Lady Gaga tout de même, hum), pour le cinéma, hormis Sylvester Stallone et Brie Larson, les votants ont opté pour des habitués. Ce qui ne veut pas dire qu'ils ne le méritaient pas... (on pourra quand même être dubitatifs sur la meilleure chanson pour 007 Spectre)
Reste désormais à savoir si avec The Revenant, Alejandro G. Iñárritu va faire un doublé aux Oscars, un an après Birdman.

Cinéma
Meilleur film - Drame : The Revenant
Meilleur film - comédie: Seul sur Mars
Meilleur réalisateur : Alejandro G. Iñárritu (The Revenant)
Meilleur acteur - drame : Leonardo DiCaprio (The Revenant)
Meilleure acteur - Comédie: Matt Damon (Seul sur Mars)
Meilleure actrice - Drame - Brie Larson (Room)
Meilleure actrice – Comedie: Jennifer Lawrence (Joy)
Meilleur second-rôle masculin: Sylvester Stallone (Creed)
Meilleur second-rôle féminin: Kate Winslet (Steve Jobs)
Meilleur film d'animation: Vice-Versa
Meilleur film en langue étrangère: Le fils de Saul
Best Scénario: Aaron Sorkin (Steve Jobs)
Meilleure musique : Ennio Morricone (Les 8 salopards)
Meilleure chanson originale: "Writing’s on the Wall” (007 Spectre)

Télévision
Meilleure série TV - Drame: Mr. Robot
Meilleure série TV – Comédie: Mozart in the Jungle
Meilleur téléfilm : Wolf Hall
Meilleure actrice dans une série TV - Drame: Taraji P. Henson (Empire)
Meilleur acteur dans une série TV - Drame : Jon Hamm (Mad Men)
Meilleure actrice dans une série TV - Comédie: Rachel Bloom (Crazy Ex Girlfriend)
Meilleur acteur dans une série TV - Comédie: Gael Garcia Bernal (Mozart in the Jungle)
Meilleure actrice dans un téléfilm: Lady Gaga (American Horror Story: Hotel)
Meilleur acteur dans un téléfilm: Oscar Isaac (Show Me a Hero)
Meilleur second-rôle féminin (télévision):Maura Tierney (The Affair)
Meilleur second-rôle masculin: Christian Slater (Mr. Robot)

Golden Globes 2016 : Entre petites certitudes et grands espoirs !

Posté par wyzman, le 10 janvier 2016

C'est ce soir qu'auront lieu les 73ème Golden Globes. Organisée par la Hollywood Foreign Press Association, la cérémonie récompensera comme toujours les professionnels de l'audiovisuel et sera présentée par l'acteur et humoriste Ricky Gervais qui a accepté de reprendre du service pour la quatrième fois. En attendant le 28 février et les Oscars, les Golden Globes servent d'indicateur supplémentaire à la presse et aux spectateurs. Malgré des catégories très nombreuses, les vainqueurs sont parfois tout trouvés !

CINEMA

Meilleur film dramatique

Bien que Carol domine la cérémonie avec 5 nominations, les votants (qui sont des journalistes) pourraient lui préférer Spotlight puisque le film met en avant leurs confrères du Boston Globe. Ceci dit, The Revenant demeure dans les starting-blocks.

Meilleur film musical ou comédie

Si sa présence dans cette catégorie est source de critiques, Seul sur Mars fait clairement office de favori. A moins que le casting quatre étoiles de The Big Short ne crée la surprise !

Meilleur réalisateur

Tom McCarthy (Spotlight) est très apprécié, Mad Max : Fury Road de George Miller a mis tout le monde d'accord, mais ce Golden Globe reviendra très certainement à Ridley Scott dont le Seul sur Mars est sans faille.

Meilleur acteur dans un film dramatique

L'interprétation d'Eddie Redmayne dans The Danish Girl devait créer la surprise mais ce ne fût pas le cas. Et si Michael Fassbender est sensationnel dans Steve Jobs, ce prix ira à Leonardo DiCaprio. Pourquoi ? Parce que son jeu d'acteur dans The Revenant n'a jamais été aussi bon. Et aussi parce que les Oscars approchent à grands pas.

Meilleure actrice dans un film dramatique

Parce qu'elle porte complètement The Danish Girl, Alicia Vikander mériterait une récompense. Mais une double victoire de Cate Blanchett et Rooney Mara (Carol) est plus probable.

Meilleur acteur dans un film musical ou une comédie

Ce sera pour Matt Damon (Seul Sur Mars). D'autres questions ?

Meilleure actrice dans un film musical ou une comédie

Jennifer Lawrence ou Amy Schumer ? Joy ou Crazy Amy ? Telle est la question à laquelle on ne saurait répondre.

Meilleur acteur dans un second rôle

En endossant le rôle de mentor dans Creed, Sylvester Stallone pourrait créer la surprise. Seulement voilà, Paul Dano crevait vraiment l'écran dans Love & Mercy.

Meilleure actrice dans un second rôle

Alicia Vikander (Ex Machina), ce Golden Globe est pour toi.

Meilleur scénario

Aaron Sorkin a fait un excellent boulot sur Steve Jobs, Quentin Tarantino a déjà gagné dans cette catégorie il y a trois ans avec Django Unchained, alors soyons sympas et encourageons Tom McCarthy et Josh Singer pour Spotlight.

Meilleure chanson originale

Le choix se fera entre Brian Wilson ("One Kind of Love" - Love & Mercy) et Wiz Khalifa et Chartlie Puth ("See You Again" - Fast & Furious 7).

Meilleure musique de film

C'est Ennio Morricone qui a composé la musique des Huit salopards. Fin de la discussion.

Meilleur film en langue étrangère

Le Fils de Saul part avec beaucoup d'avance mais Mustang n'est pas loin pour autant. Suspense, suspense…

Meilleur film d'animation

Vice-Versa. Point.

TÉLÉVISION

Meilleure série dramatique

A cause de toutes les polémiques et les rebondissements, Game of Thrones a déjà été sacrée aux Emmy Awards. Du coup, Mr. Robot peut espérer s'en sortir haut la main.

Meilleure série musicale ou comique

Transparent va gagner.

Meilleure mini-série ou téléfilm

A cause de ses retombées politiques, American Crime plaît énormément. Ceci dit, Fargo a tout de la série dont la qualité n'est jamais trop vantée.

Meilleur acteur dans une série dramatique

Histoire de le récompenser une toute dernière fois pour Mad Men, Jon Hamm est en pôle position. Mais Rami Malek de Mr. Robot n'a pas dit son dernier mot.

Meilleure actrice dans une série dramatique

A force de tout faire tourner autour de Viola Davis (How to Get Away with Murder) et Taraji P. Henson (Empire), les votants pourraient bien saluer la performance de Caitriona Balfe dans Outlander. Rien n'est sûr.

Meilleur acteur dans une série musicale ou comique

Certes, nous adorons le jeu d'Aziz Ansari dans Master of None mais la performance de Jeffrey Tambor dans Transparent vaut tout l'or du monde.

Meilleure actrice dans une série musicale ou comique

Gina Rodriguez (Jane The Virgin), ce Golden Globe est (encore) pour toi.

Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm

Idris Elba, we want you and Luther.

Meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm

Après tout le buzz suscité par son arrivée dans American Horror Story, il va sans dire que Lady Gaga devrait être récompensée.

Meilleur acteur dans un second dans une série, mini-série ou téléfilm

Le personnage incarné par Ben Mendelsohn dans Bloodline était excellent mais Tobias Menzies nous a vraiment filé des frissons dans Outlander. Voilà qui est dit.

Meilleure actrice dans un second rôle dans une série, une mini-série ou un téléfilm

Les votants aiment tellement The Affair qu'il ne serait pas étonnant que Maura Tierney soit récompensée.

Résultats ce soir dès 00h50 sur Ciné+ Premier.

L’instant Zappette: Les séries dont il fallait parler en 2015

Posté par wyzman, le 23 décembre 2015

L'année 2015 touche à sa fin et c'est avec une certaine tristesse que l'on jette un coup d'œil à toutes les séries que l'on a savourées pendant les douze derniers mois. Qu'il s'agisse de nouveautés ou de séries sur le retour, l'année 2015 aura été pleine de surprises. Ci-dessous figurent 15 séries qui nous ont marqués. Ce ne sont pas nécessairement les meilleures, les plus récompensées ou les plus regardées mais chacune à sa manière, elles représentent le cru 2015. Pour éviter les jaloux, nous les avons rangées par ordre alphabétique !

Bloodline - saison 1 (Netflix). Mise en ligne le 20 mars dernier, la première saison de cette série a fait l'effet d'une vraie bombe. Créée par les papas de Damages, Bloodline oscille entre drame familial et thriller dopé aux flashforwards. La série est portée par un Kyle Chandler (Friday Night Lights) au sommet qui doit affronter un Ben Mendelsohn (Lost River) vraiment malfaisant. Bonus : la scène finale va vous filer la chair de poule !

Dix Pour Cent - saison 1 (France 2). Qu'on se le dise, les créations françaises ont de quoi plaire. Preuve en est avec la série créée par Fanny Herrero dans laquelle on découvre le quotidien des agents de stars. A la base destinée à Canal+, France 2 a de quoi se frotter les mains puisque 4,1 millions de Français ont assisté aux caméos de Cécile de France, Audrey Fleurot, Julie Gayet et Gilles Lelouche entre autres.

Empire - saisons 1 et 2 (FOX). Le phénomène de l'année, c'est bien ce show aux airs de soap opera trempé dans la culture hip-hop et dans lequel tout le monde chante et danse. Ecrit par Lee Daniels (Precious) et Danny Strong (Le Majordome), Empire a captivé jusqu'à 17 millions d'Américains avant de redescendre autour des 11 millions. Audacieuse et insolente, la série vaut principalement le détour pour le personnage de Cookie, nouveau gourou de la mode aux allures de diva trash.

Flesh and Bone - saison 1 (Starz). Conçue comme un grand film en 8 heures, la série de Moira Walley-Bekectt (Breaking Bad) narre la montée en puissance d'une jeune danseuse de ballet. Entre jalousies, pression, despotisme, argent sale, trafic d'êtres humains et inceste, Flesh and Bone ferait passer Black Swan pour un simple téléfilm. Avec ces titres d'épisode en référence à des tactiques militaires, le show est déconseillé aux âmes sensibles !

Game of Thrones - saison 5 (HBO). Toujours composé de 10 épisodes, le show aura marqué de nombreux esprits. Tout a commencé avec le leak des quatre premiers épisodes, puis sont venues les polémiques (viol de Sansa, barbarie d'Arya, mort de Jon Snow). Mais au-delà de tout ça, cette saison contient d'épiques scènes de combat, un record d'audience pour le season finale (8,1M d'accros) et a remporté 12 Emmy Awards le même soir !

How to Get Away with Murder - saison 2 (ABC). Produite par Shonda Rhimes (Grey's Anatomy, Scandal), celle que les fans appellent HTGAWM use des flashforwards comme personne. Avec son casting ethniquement génial, ses dialogues piquants, ses intrigues complètement WTF? et ses scènes de sexe audacieuses (premier 69 jamais montré sur un grand network), HTGAWM est une merveille que l'on vous recommande.

Looking - saison 2 (HBO). En l'espace de 10 épisodes seulement, la série qui contait les péripéties de jeunes homosexuels à San Francisco est entrée dans notre pop culture. Malgré une annulation brutale mais redoutée, la deuxième saison s'est avérée bien meilleure que la première, mais aussi plus drôle, plus fournie et plus dynamique.  Proches et éloignés à la fois des héros de Queer As Folk, ceux de Looking restent de sacrés modèles - en attendant le film de conclusion !

Sense8 - saison 1 (Netflix). On en rêvait, ils l'ont fait. Après des années d'attente, les Wachowski ont franchi le cap de la série télé, accompagnés de Joseph Michael Straczynski (World War Z). Dans ce drama SF, 8 individus à travers la planète découvrent qu'ils sont connectés entre eux. Sulfureuse et remplie de bonnes intentions, Sense8 dispose d'un casting magnifique et de messages politiques qu'on ne peut que relayer. Une saison 2 est prévue !

The Leftovers - saison 2 (HBO). Malgré des audiences en deçà des attentes, la seconde fournée de la série créée par Damon Lindelof (Lost) et Tom Perrotta est l'une des meilleures de l'année. Toujours aussi profonde et complexe, The Leftovers fait la part belle à des personnages plus torturés les uns que les autres. Bonus : les musiques composées par Max Richter (The Lunchbox) sont de vraies merveilles.

UnREAL - saison 1 (Lifetime). Que se passe-t-il quand les caméras s'arrêtent de tourner dans les coulisses d'une émission télé comme Le Bachelor ? Telle est la question à laquelle UnREAL répond avec une franchise déconcertante voire dérangeante. Le duo Shiri Appleby/Constance Zimmer fonctionnant à merveille, UnREAL est rapidement devenue LA sensation de cet été !

Bien évidemment, il convient d'évoquer les superbes séries que sont Black-ish, Mr. Robot, The 100 et Unbreakable Kimmy Schmidt. La première nous fait toujours autant rire, la seconde aura révélé Rami Malek au grand public, la troisième a brillé lors d'une saison 2 épique et la dernière est d'une fraîcheur inégalable. Enfin, il m'est impossible de ne pas évoquer Narcos, drame policier produit par Netflix et bloqué entre la tension sexuelle des personnages et la cruauté de son protagoniste, Pablo Escobar. On vous l'a dit : ce cru 2015 était particulièrement bon !

Pop et black cultures au menu des NAACP Image Awards 2016

Posté par wyzman, le 9 décembre 2015

Vous ne connaissez pas le NAACP ? C'est compréhensible. L'association nationale pour la promotion des gens de couleur fait la part belle à la diversité américaine depuis 1909 mais n'a jamais trouvé d'équivalent en France - surtout en matière de production audiovisuelle. Alors que les nominations pour la prochaine cérémonie ont été dévoilées hier, l'Amérique d'Obama semble plus que jamais avoir un voire deux coups d'avance sur notre bon vieil Hexagone. Explications.

Récompensant les artistes qui font la télévision, le cinéma (d'animation, de fiction ou documentaire), la musique et la littérature américaine d'aujourd'hui, les NAACP Image Awards s'ancrent une fois de plus dans une culture populaire qui a déjà fait ses preuves. En attestent les multiples nominations de séries et de films remplis d'acteurs de couleur dont nous vous parlons depuis un moment ! Ainsi, le vendredi 5 février 2016, la 47ème cérémonie sera retransmise sur la chaîne câblée TV One qui est fièrement destinée à un public afro-américain.

Côté télévision, de ses nominations, il convient de retenir le (quasi) sacre d'Empire. A la fois soap opera, drama et comédie musicale, la série de Lee Daniels à 90% composée d'acteurs noirs a reçu pas moins de 12 nominations dans des catégories phares de la télévision mais aussi de la musique. Jussie Smollett et son collègue Yazz se trouvent ainsi cités parmi les Meilleurs nouveaux artistes de l'édition 2016. Le show est sans surprise nommé dans la catégorie Meilleure série dramatique, aux côtés de Being Mary Jane (avec Gabrielle Union), Power (produite par le rappeur 50 Cent) et les deux dernières productions de Shonda Rhimes, Scandal et How to Get Away with Murder. C'est d'ailleurs cette dernière qui a remporté le prix lors de l'édition 2015. Parmi les comédies, c'est le Cosby Show version 2015 Black-ish qui tire son épingle du jeu, récoltant 10 nominations. La série remet son titre de Meilleure série comique en jeu et devrait distancer House of Lies, Key & Peele, Orange is the New Black et Survivor's Remorse.

Coté cinéma, Creed fait carton plein avec 6 nominations. Pour rappel, le film raconte comment le fils d'Apollo Creed va s'entraîner auprès de Rocky Balboa et suivre les pas de ses aînés. Rencontre de deux générations, le film a déjà ravi les critiques par son mélange réussi entre renouveau, diversité (Michael B. Jordan est noir) et culture populaire (Rocky étant toujours considéré comme une icône). Adoré par la presse depuis Fruitvale Station, Michael B. Jordan est déjà dans les starting-blocks pour une nomination aux Oscars… En face, les rappeurs de Straight Outta Compton ne sont pas en reste puisque le film est nommé dans 5 catégories dont Meilleur film, Meilleur second rôle et Meilleur scénario.

Néanmoins, s'il y a bien une catégorie qu'il est important de mentionner, c'est celle d'Artiste de l'année. Prix spécial, celui-ci n'est pas décerné automatiquement. Cette année, c'est l'actrice Taraji P. Henson qui a emballé toute la salle avec son interprétation de Cookie Lyon dans Empire. Et en 2016, le choix se fera entre l'acteur Michael B. Jordan, la danseuse classique Misty Copeland, le chanteur Pharrell Williams, la showrunner, scénariste et productrice Shonda Rhimes et son actrice phare Viola Davis.

Vraisemblablement, c'est l'une des deux dernières femmes mentionnées qui devrait remporter la palme. En effet, après avoir mis en place son TGIT (la réunion de Grey's Anatomy, Scandal et How to Get Away with Murder), la femme la plus influente de la télé américaine lancera en mars son nouveau show The Catch, avant de se remettre à bosser sur son projet de série sur des nonnes. Toutefois, détentrice d'un Emmy Award de meilleure actrice dans une série dramatique (le premier jamais délivré à une actrice de couleur), Viola Davis n'a pas dit son dernier mot. Verdict le 5 février !

W9 dégaine son Empire !

Posté par wyzman, le 14 novembre 2015

Les plus sériephiles d'entre nous le savent déjà, Empire est la série qui a marqué cette année 2015. Véritable phénomène aux Etats-Unis, cette série de la chaîne FOX débarque (enfin) sur nos écrans français. Acquise par le groupe M6 au début de l'été, c'est finalement sur W9 qu'Empire sera diffusée. Et ce à partir du mardi 17 novembre à 20h55 !

Pour rappel, la série créée par Lee Daniels suit le quotidien d'une famille possédant un label de musique. Il y a Lucious (Terrence Howard), le père qui apprend qu'il va bientôt mourir et part à la recherche de son successeur parmi ses fils. Cookie (Taraji P. Henson), la mère qui sort tout juste de prison et veut mettre la main sur la moitié de l'entreprise familiale. Viennent ensuite les trois fils : Andre le businessman ambitieux, Jamal l'artiste homosexuel très prometteur et Hakeem le rappeur arrogant. Bref, tout un panel de personnages plus complexes et attachants qu'on ne le pense.

Comme le dit si bien la bande annonce dévoilée par W9, Empire est un show "envoûtant, provoquant, addictif". Outre-Atlantique, la première saison a été suivie par 13 millions d'Américains, avec un pic à 17 millions pour le season finale. En mélangeant les codes du soap opera à ceux de la culture black, le show de FOX a réussi le pari de rassembler des familles autour d'un programme de divertissement sulfureux. Preuve que la diversité a plus que jamais sa place dans les productions américaines, Empire dérange et n'est jamais à l'abri d'une polémique. Pour la petit info, c'est parce qu'ils sont plus que satisfaits par les résultats d'audience que les patrons de FOX envisagent déjà de produire un spin-off. Bref, vous l'aurez compris, Empire est LA série à suivre - et pas juste à cause de ses guest-stars (Naomi Campbell, Snoop Dogg, Mary J. Blige, Courtney Love, etc.) et de ses morceaux déjà devenus des tubes !

A Hollywood et en France, la diversité c’est maintenant ?

Posté par wyzman, le 3 octobre 2015

La diversité. Voilà plusieurs années qu'à Hollywood, c'est le seul mot qu'il convient d'avoir à la bouche pour évoquer les personnages, les acteurs, les scénaristes, les réalisateurs, les producteurs. Bref, toute la chaîne de commandement du septième art ! Qu'il s'agisse de genre, d'orientation sexuelle, de religion ou d'environnement social, l'audiovisuel américain fait son possible pour mettre en avant ses minorités. Et si aujourd'hui le mot nous intéresse plus que jamais, c'est parce ses "effets" se font (enfin) sentir. Si vous suivez l'actualité du box office américain, il ne vous aura pas échappé que durant 5 semaines consécutives, ce sont des films portés par des acteurs de couleur qui en ont pris la tête. Il y a d'abord eu Straight Outta Compton, le biopic basé sur l'histoire du groupe de hip-hop N.W.A. Puis est venu War Room, un drame marital et religieux au succès inespéré. Et une semaine plus tard, c'est le thriller The Perfect Guy qui faisait des merveilles. Comme le fait The Wrap, nous nous demandons si l'intérêt soudain des spectateurs pour ces films va attirer l'attention des grandes pontes d'Hollywood.

Car, qu'on se le dise, cette succession de films comportant une majorité d'acteurs noirs est un cas rare, si ce n'est unique. Va-t-elle se reproduire ? Personne ne peut le prédire. On a déjà débattu de la question de savoir s'il y a trop de noirs à l'écran. Mais en attendant, ce phénomène peut être mis en parallèle avec le succès d'une série telle qu'Empire. Parce que cette dernière compte essentiellement des acteurs noirs (Terrence Howard, Taraji P. Henson, Gabourey Sidibe, etc.), il n'est pas étonnant de voir que les Afro-Américains y soient très réceptifs. Les audiences le prouvent, les taux sur les 18-49 ans (la cible préférée des annonceurs) l'attestent. Malheureusement, il ne faut pas nous emballer. Si la sauce prend aux Etats-Unis, ce n'est malheureusement pas le cas ailleurs.

Dans un pays comme le Royaume-Uni qui ne connaît pourtant pas la barrière de la langue, ils étaient à peine plus de 500.000 curieux à regarder le season premiere. Plus encore, et alors que le DVD de la saison 1 devrait sortir en France le 12 novembre, on ne peut que s'inquiéter de la VF que le Groupe M6 tentera au moment de diffuser la série. Nos oreilles vont saigner - et pas qu'un peu ! L'Amérique semble de plus en plus fière de ses minorités (cf. notre article sur les derniers Emmy Awards) mais préfère les projets portés par des stars déjà bien établies - et supposément bankables. On pense ainsi à Vin Diesel (saga Fast & Furious) chez les Latino-Américains et Denzel Washington (The Equalizer) et Will Smith (saga Men In Black) pour les Afro-Américains. Quant aux Asiatiques, si le nombre d'acteurs engagés est de plus en plus important, aucun d'entre eux n'est à même de faire décoller un blockbuster. Ils restent des seconds-rôles même s'il s'agit de stars en Chine, à Hong Kong ou en Corée du sud. Pour le moment en tout cas.

Quid de la France ? Si le cinéma tend à aborder la diversité avec une décomplexion parfois simulée (souvenez -vous de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu?), le public français n'est pas si réceptif que ça aux œuvres "destinées aux noirs". Samba n'a attiré "que" 3,1 millions de curieux en salles, ce qui semble dérisoire face aux 19,4 millions d'entrées d'Intouchables… En deux semaines, Straight Outta Compton n'a réalisé que 360 000 entrées. Quand How to Get Away with Murder, le thriller produit par Shonda Rhimes et porté par Viola Davis, a attiré 3,3 millions de curieux lors de son lancement, ils n'étaient plus que 399 000 devant le dénouement ! Quant aux œuvres françaises, si elles comptent indéniablement des acteurs de couleur, ce ne sont pas eux qui font décoller les audiences. A titre d'exemple, la série Nos chers voisins ne compte qu'un seul acteur récurrent de couleur (Issa Doumbia). Idem pour Scènes de ménages (Loup-Denis Elion).

Du côté du cinéma français, à l'exception d'Omar Sy, d'une génération déjà bien passée (Roschdy Zem, Sami Bouajilah, Pascal Legitimus) et d'autres humoristes bien identifiables (Jamel Debbouze, Elie Semoun, Gad Elmaleh), ce n'est vraiment pas United Colors of Benetton. Combien de fois une Firmine Richard ou un Isaak de Bankolé se sont plaints d'avoir peu de rôles à jouer... Dans les pays anglo-saxons on est capable de faire jouer Marius des Misérables par un "black". En France, la Comédie Française est désespérément "white". Vous l'aurez compris, en termes de diversité, les Etats-Unis ont un léger coup d'avance et, comparativement, la France semble toujours très blanche... Et plus le temps passe, plus il devient difficile de trouver une explication crédible !

L’instant Zappette: Plus besoin de compter les gays à la télé?

Posté par wyzman, le 5 septembre 2015

Toutes les bonnes choses ont une fin… Voilà sans doute ce que les membres de la GLAAD (Gay & Lesbian Alliance Against Defamation) se sont dits lorsqu'ils ont décidé de ranger leur NRI (Network Reponsibility Index). Depuis près de 10 ans, ce simple outil permet de "recenser" les personnages queer présents et présentés à la télévision américaine. Et si l'on vous en parle aujourd'hui, c'est parce que cet indice de "santé LGBT" a livré son nouveau rapport jeudi dernier, juste avant que Sarah Kate Ellis, la présidente de la GLAAD, n'annonce son retrait. Dit comme ça, cela parait anodin. Mais il n'en est rien !

Les chaînes ABC Family et Fox se sont démarquées cette année par leur "excellente" représentation de la population LGBT grâce à la présence de nombreux personnages à la sexualité autre que hétérosexuelle. Sur ABC Family, The Fosters et Pretty Little Liars ont reçu les honneurs de la GLAAD tandis que sur Fox, Empire a relevé le niveau à elle seule ! Véritable phénomène de la saison passée, cette série dont nous vous parlions déjà au moment de l'annonce des nominations pour les Emmy Awards - et qui a fait de Lee Daniels un homme incontournable du petit écran - traite entre autres de la volonté d'un jeune homme gay de se faire accepter par son père et dans le milieu du hip-hop. Énorme bouffée d'air frais, Empire a captivé jusqu'à 17 millions d'Américains cet hiver. Un record !

Mais alors que la communauté LGBT n'a jamais été aussi bien représentée dans les séries - à la différences des personnages noirs -, il semblerait que le combat se porte désormais ailleurs. Comme le rappelle Sarah Kate Ellis dans les colonnes de Variety, autrefois la communauté LGBT se satisfaisait d'une simple représentation à la télé. Peu importe le temps d'antenne et la personnalité du personnage, un homo à la télé était toujours une victoire. Mais aujourd'hui, cette lutte vient rejoindre celle de la diversité. Un homo c'est bien, mais un homo de couleur c'est mieux. Conscients de ne pas tous être "des hommes blancs, cisgenres et issus de la classe moyenne", les membres de la GLAAD veulent être représentés tels qu'ils sont : divers, variés, multiples, différents.

Il n'existe pas de profil type d'un membre de la communauté LGBT. Et si le NRI a été utile tout au long de ces années, son fonctionnement semble aujourd'hui un peu obsolète. Ce qui n'empêche pas Sarah Kate Ellis de noter la volonté des dirigeants de chaînes (généralistes comme câblées) de mettre en avant des personnages LGBT. Comme toujours, Shonda Rhimes (Grey's Anatomy, Scandal, How to Get Away with Murder) est la reine incontestée tandis que Lee Daniels (Empire) a fait une entrée fracassante dans le grand monde des séries. Enfin, le travail de Jenji Kohan (Orange is the New Black) ne peut pas être ignoré. En attendant, "la GLAAD va continuer à pousser l'industrie du divertissement à faire de la diversité une réalité". Voilà qui est dit !

Et on peut toujours se désoler de voir que la France a quelques décennies de retard sur ces sujets.

L’instant Zappette: le président des Emmy Awards tacle les goûts du public

Posté par wyzman, le 17 juillet 2015

Si vous êtes fan de séries télévisées américaines, vous n'êtes pas sans savoir qu'hier avait lieu l'annonce des nominations aux prochains Emmy Awards. Si l'on a retrouvé les mêmes habitués des cérémonies précédentes (Game of Thrones, Mad Men, House of Cards, Downton Abbey, Veep ou encore Louie), il y a quand même eu quelques surprises notables. Pas de Jim Parsons et de The Big Bang Theory cette année. Idem pour Julianna Marguiles et sa série The Good Wife. Si HBO s'est à nouveau positionnée comme un véritable mastodonte (126 nominations, un record), les services de streaming commencent eux aussi à faire des merveilles. En additionnant les nominations des séries de Netflix (34) et d'Amazon (12), on arrive à un total supérieur à celui des chaînes nationales (séparées). Si Game of Thrones peut se féliciter de dominer ces nominations avec 24 sélections, le plus étonnant nous vient d'Empire. Alors que la série a largement explosé les audiences cet hiver, les votants ont vraisemblablement décidé de bouder la série, ne lui desservant que 3 nominations, dont 2 dans des catégories "inférieures" (les costumes).

Interrogé par le site Deadline sur la question de la diversité et l'absence d'Empire des catégories "supérieures", le président de la cérémonie des Emmy Awards, Bruce Rosenblum, aurait mieux fait de se taire. "Nous n'avons que 7 places et il y a 20.000 membres qui votent. [Better Call Saul, Downton Abbey, Game of Thrones, Homeland, House of Cards, Mad Men et Orange is the New Black] sont les 7 séries avec lesquelles ils sont arrivés. Ici c'est pas les People's Choice Awards ! Nous reconnaissons l'excellence. (…) C'est un vote de vos pairs, des hommes et des femmes qui font la télévision. Et pour eux, c'étaient ça les 7 meilleures séries dramatiques." De là à croire que Rosenblum n'aime pas Empire, il n'y a qu'un pas. Mais il a pensé à assurer ses arrières. "Regardez les 7 séries nommées [dans la catégorie meilleure série dramatique] et dites-moi laquelle vous enlèveriez pour mettre Empire à la place - non pas qu'Empire ne soit pas une série géniale !" De son côté, le producteur des Emmy Awards, Don Mischer, se veut beaucoup plus diplomate : "Je ne sais pas quoi vous dire, si ce n'est que c'est comme ça que votent les membres de l'académie. Ils votent pour ce qui leur semble juste et il arrivera toujours que quelqu'un soit oublié."

Bien que les nominations des Emmy Awards aient apporté leur lot de bonnes surprises, le débat autour de la non-surprésence d'Empire fait écho à un sujet plus sensible. Alors que depuis le début de cette décennie (et même un peu avant), les acteurs de couleur écument sur nos écrans, il est devenu régulier de les voir snobés lors de cérémonies prestigieuses. Plus tôt cette année, le hashtag #OscarsSoWhite dénonçait l'absence totale d'acteurs de couleur parmi les nommés aux prix d'interprétation des Oscars. Et aux Emmy Awards, les votants semblent vraisemblablement être parvenus à ne pas faire s'opposer trois actrices de couleur dans la catégorie Meilleure actrice dans une série dramatique. En effet, pour son rôle de Cookie Lyon dans Empire, Taraji P. Henson était quasiment assurée d'avoir son ticket pour le tapis rouge. Et il en va de même pour Viola Davis, dont la performance dans How to Get Away with Murder a fait sensation cette saison. Présente sur la it-list l'année dernière, c'est Kerry Washington (Scandal) qui a été sacrifiée cette année. Les plus optimistes évoqueront une saison 4 un petit peu en deçà des précédentes. Tandis que les plus stratèges d'entre nous arriveront à la conclusion qu'avec 3 actrices noires (sur 6) dans une même catégorie, ne pas faire gagner l'une d'entre elles pourrait poser problème dans l'Amérique d'Obama. Surtout lorsque l'on sait que jusqu'ici, aucune actrice de couleur n'a remporté la fameuse statuette… La 67ème cérémonie des Emmy Awards se tiendra le 20 septembre à Los Angeles.