Top of the Lake de Jane Campion : une série TV diffusée au cinéma

Posté par vincy, le 21 juin 2014

Trois cinémas de Seine-Saint-Denis - le Cinéma Jacques Tati à Tremblay-en-France, L'Ecran à Saint-Denis et le Trianon à Romainville, vont diffusés durant deux soirs les 6 épisodes de la série télévisée Top of the Lake réalisée par Jane Campion et Garth Davis.

Le samedi 28 juin, la présentation aura lieu au Jacques Tati, qui sera connecté aux deux autres. Le dimanche 29 juin, la présentation et le débat post-projection auront lieu au Trianon, qui sera connecté aux deux autres.

L'expérience se tiendra dans le cadre de l'événement 9-3 Cinés connectés. L'entrée est libre.

Top of the Lake avait été diffusé sur Arte l'automne dernier. L'histoire est celle de Tui, une enfant de 12 ans enceinte qui disparaît près d’un lac aux eaux gelées. Robin Griffin, une enquêtrice spécialisée dans les crimes sur mineurs, revient alors dans sa ville natale sur les traces de son passé pour sauver la jeune fille, avec l’aide de l’inspecteur Al Parker. Cette disparition va faire resurgir dans la vie de Robin son ancien petit ami Johnno et la confronter au père de ce dernier et de Tui : Matt Mitcham, un baron local de la drogue. L’enquête se dirige rapidement vers un campement à « Paradise », où vit une tribu de femmes revenues de tout et délaissées de tous. Leur gourou GJ est une sexagénaire à la longue chevelure argentée qui dégage d’étranges ondes.

La série a reçu plusieurs prix : Meilleur mini-série, meilleure actrice et meilleur acteur au Festival de la télévision de Monte-Carlo, Golden Globes de la meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm, Meilleure mini-série, meilleure photographie et meilleur son aux AACTA Awards (Oscars australiens). Elle a été projetée au Festival de Sundance et en séances spéciales à Berlin et à la Quinzaine des réalisateurs en 2013.

Une convention en hommage à Tim Burton ce samedi à Saint-Ouen

Posté par vincy, le 3 février 2012

Ce samedi 4 février, une convention rendant hommage à Tim Burton se déroulera à Commune Image, à Saint-Ouen en région parisienne.

"L'étrange soirée de Tim Burton" commencera à 15h avec la projection pour le jeune public de L'étrange Noël de M. Jack. A 19h, Sleepy Hollow, (interdit aux moins de 12 ans) sera diffusé.

Et durant toute la soirée, les organisateurs ont prévu trois programmes : deux en VF, Dans la tête de Tim Burton, une série de 6 épisodes nous immergeant dans l'univers fantastique du réalisateur, et La véritable histoire de Tim Burton, chapitre 1er : le coiffeur, un court métrage de Frédéric Durand ; l'autre en VOSR, TiM, un court métrage animé de Ken Turner où un certain Timothy Gray rêve de devenir Tim Burton.

A 18h, le chef d'orchestre de Jean-Philippe Carbonni proposera un concert autours des trames sonores de Danny Elfman, compositeur fidèle du cinéaste.

Des stands sont aussi prévus : Sonatine Editions (qui a publié Entretiens avec Tim Burton de Mark Salisbury), un barbier, des animations par l'équipe du site Tim-Burton.net... Il ne manque plus qu'un chocolatier...

L'entrée est de 15 euros (8 pour les moins de 10 ans). Vous pouvez réserver vos tickets sur Digitick.

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Commune Image
8 rue Godillot, Saint-Ouen
Métro : Mairie de Saint-Ouen (L13)

La comédie du travail au programme des 11è Journées Cinématographiques Dionysiennes

Posté par Claire Fayau, le 25 janvier 2011

Les Journées cinématographiques dionysiennes , "Est-ce ainsi que les hommes vivent ?"  se tiendront au cinéma l'Écran de Saint-Denis du 2 au 8 février 2011.

Le thème et le titre officiel de cette année sera "La comédie du travail" avec Luc Moullet en (saint) patron. Logique, le cinéaste avait réalisé un film en 1987 qui portait ce nom : à l'époque il en parlait ainsi (et rien n'a changé depuis) : "Parfois, pour mieux vivre, les gens s'accrochent à leur "métier" de façon névrotique, donnant une aura exceptionnelle à l'insignifiant. C'est peut-être la forme suprême de l'aliénation. Cette situation, et cette contradiction, tragiques en soi, révèlent aussi, surtout si l'on confronte les modes très variés de réactions face à ce dilemme, une part considérable de comique." Voilà pour la note de service.

Ces 11èmes journées vous embauchent pour (re)découvrir le monde du travail, à  travers  une programmation de films et de rencontres autour d'Aki Kaurismäki, Jean-Claude Brisseau, Benoît Delépine, Yolande Moreau, Rabah Ameur-Zaïmeche, Gérard Mordillat, Nicolas Philibert, Marcel Hanoun, Cécile Decugis, Marcel Trillat, Jean-Pierre Léaud, HPG ( les travailleurs du sexe ne sont pas tous des glandeurs) … N'oubliez pas de pointer !

Cinq rendez-vous à noter sur votre agenda :

  • Hommage à  Aki Kaurismäki
  • Carte blanche  à Luc Moullet ( La comédie du travail, Toujours  moins) en sa présence et les rencontres avec des artistes cités ci- dessus.
  • Tables rondes : "L’écran gréviste" et "les images à la chaîne"
  • ciné-concert Métropolis de Fritz Lang (version longue et inédite) par Murcof
  • Nuit "Japon : quartiers des plaisirs"

Les films  à voir  (sélection) :

Ailleurs, Lixin Bao ; Ariel /Shadows in paradise/La Fille aux allumettes,  A.Kaurismäki ; La Classe ouvrière va au paradis, E.Petri ; Chemin d'humanité, M.Hanoun ; Dionysos, Jean Rouch ; Le Direktor, Lars Von Trier ; La Comédie du travail, Luc Moullet ; Toujours moins, Luc Moullet ; The Molly Maguires, ( VF : Traître sur commande),  Martin Ritt ; Pain et chocolat , Franco Brusati ; La Terre tremble, Luchino Visconti

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Pour en savoir plus, le site officiel : www.estceainsi.fr

« Théâtres au cinéma »

Posté par denis, le 20 mars 2008

Pour sa 19 ème édition, le Festival Théâtres au Cinéma réunis du 28 mars au 13 avril 2008 au Magic Cinéma de Bobigny (Seine-Saint-Denis) deux monstres sacrés du cinéma, Derek Jarman et Jean Cocteau, deux inventeurs fous qui dérangèrent à leur époque et qui encore de nos jours laissent des traces dans l’imaginaire artistique.

L’un est cinéaste, décorateur, poète, jardinier. L’autre est écrivain, peintre, cinéaste. Le premier dérange, le deuxième aussi. Il est anglais, lui est français. Les normes ne les intéressaient pas, ils étaient toujours là où l’on ne les attendait pas.

Porte-parole de l’underground des années 70 et chantre du postpunk, Derek Jarman a créé un univers sombre et poétique, mêlant histoire, problèmes sociaux, religion, sexualité. Ne pouvant se résoudre à l’intolérance et à la violence, il mis en scène des œuvres sulfureuses et oniriques où planaient l’amour pour le corps masculin et les dérives de la société anglaise. Entre voyages étranges et introspections artistiques, ses films sont des odes à la création et à la liberté. Jarman reste l’une des figures marquantes du cinéma anglais.

Aussi peu soucieux des contraintes morales de son époque, Jean Cocteau fut l’un de précurseurs du surréalisme. Poète avant tout, il copine avec les grands de l’époque, Marcel Proust, André Gide, Maurice Barrès, il laissa une œuvre pluri-artistique importante, dont tout le talent se retrouve dans ses classiques cinématographiques.

Deux cinéastes au parcours sans fautes, atypiques et géniaux, à découvrir ou redécouvrir.

Lutte et espérance

Posté par geoffroy, le 19 mars 2008

Première journée de la 7ème édition des Rencontres avec le cinéma d’Amérique Latine au Magic cinéma de Bobigny. En présence des officiels de l’association, deux films documentaires sont présentés. Deux films pour souligner l’importance de la lutte au service de la liberté, la démocratie et la solidarité. Deux éclairages sur un continent qui tangue, vacille mais reste uni dans sa recherche de vérité, d’apaisement et d’égalité.

L’encrage des deux documentaires sur le terrain de ceux qui façonnent par leur travail et leur ténacité une société plus solidaire, n’est pas / plus de l’utopie, mais un constat – sera-t-il durable ? – qui établit un nouveau rapport de force des peuples à prendre en main leur destin. Hartos Evos aquí hay, Les cocaleros du Chapare, raconte comment les paysans du Chapare (département du Cochabamba en Bolivie) ont joué un rôle déterminant dans la victoire historique du premier président Indien Carlos Morales lors de l’élection présidentielle du 18 décembre 2005. Le film de Hector Ulloque et Manuel Ruiz Montealegre n’est pas didactique, les réalisateurs ne traitant pas des enjeux politiques au sens classique du terme. Ils préfèrent axer leur démonstration sur un double symbole – feuille de coca, élection du premier président indien – qu’ils vont étendre comme condition nécessaire à la revendication d’un contre pouvoir abordant une ligne politique et culturelle différente. Documentaire assez fermé dans sa géopolitique, il séduit par son traitement de « terrain », filmé à hauteur d’homme et de femme. La parole libre, instinctive et pensée montre une sociologie par ceux qui font la « révolution ». Ces visages remplacent alors les commentaires des journalistes en revendiquant à voix haute devant la caméra le droit au respect, à la reconnaissance et à la démocratie pour tous.

The Take, documentaire canadien de Naomi Klein, poursuit de façon parallèle la démarche du premier documentaire. Pour elle, il s’agit de donner la parole au peuple, à ceux qui travaillent, qui font marcher l’économie et qui, le plus souvent, sont les premiers touchés par la crise. En suivant pas à pas des ouvriers décidés à ne pas baisser les bras, la réalisatrice met en perspective les conséquences de la situation engendrée par la crise financière en Argentine au cour de l’année 2001. Véritable chaos social, la récession est d’une telle ampleur que les usines doivent arrêter de produire, gelant les salaires et mettant sur la paille des millions de salariés. Pourtant la lutte s’installe et un mouvement sans précédant voit le jour. Il faut occuper, résister et produire ; coûte que coûte. Pour la dignité et l’honneur. Alors des centaines d’ouvriers au chômage investissent les usines. Le mouvement en marche se veut une réponse sociale aux errements des gouvernants, à l’irresponsabilité des banques et à l’inflexibilité du FMI. Les ouvriers sont déterminés et iront jusqu’au bout afin d’obtenir l’expropriation des patrons. Si le commentaire off nuit parfois à la fluidité des témoignages, la simplicité du montage rend compte de la souffrance de ces hommes et de ces femmes trompés par un gouvernement avide de pouvoir. Sur fond d’élection présidentielle, le documentaire ouvre son spectre didactique en multipliant les points de vue, entre patrons, politiques et ouvriers. S’ils sont tous liés, les uns ne demandent que le droit au travail pour produire de l’activité et racheter, en quelque sorte, les erreurs d’une politique inflationniste corrompue d’un pays qu’ils aiment pourtant profondément.

La Cité Ciné de Besson made in 9-3

Posté par geoffroy, le 10 mars 2008

Fidèle à sa réputation, Luc Besson a présenté le 7 février dernier sa future Cité du Cinéma aux riverains de Seine Saint-Denis. Ce n’est que le 29 février, soit trois semaines plus tard, qu’il a montré à une quinzaine de journalistes l’état d’avancement du chantier de cette cité européenne installée sur le site de l’ancienne centrale thermique d’EDF dans le quartier Pleyel à Saint-Denis.

Patrimoine industriel précieux laissé à l’abandon depuis de nombreuses années, la reconversion du site en un vaste projet économique consacré à la fabrication de films, s’il inquiète légitimement les riverains, ne fait que prolonger l’aspect dynamique d’une commune qui investit sur l’avenir. Entièrement réaménagé, les travaux pilotés par l’architecte Philippe Robert qui ont pris du retard pour cause de dépollution du sol, s’attacheront à conserver le patrimoine industriel Art Déco en réhabilitant la centrale de 1933. Situé à quelques minutes de paris, le site offre donc une proximité de tournage très rentable, une valorisation du territoire et des retombées économiques locales substantielles.

Projet ambitieux de 130 millions d’euros, le site s’étend sur 6,5 hectares et doit réunir en un lieu unique tous les intervenants dans la fabrication d’un film, de l’écriture au montage. Neuf plateaux de tournage répartis sur 13 000 m² sont prévus, ainsi que des ateliers de fabrication des décors, de stockage du matériel, des locaux d’activité, 30 000 m² de bureaux, des boutiques et même des restaurants. Complexe entièrement autonome, pratique et technologiquement avancé, il sera financé exclusivement par des investisseurs privés. La Cité du Cinéma qui n’appartiendra pas à EuropaCorp (seulement locataire des bureaux) prendra, « peut être », une participation dans les studios.

Drainant des milliers d’emplois, l’industrie cinématographique française est le premier producteur de films en Europe avec plus de 200 films produits par an. Deuxième investisseur au monde derrière les américains, la France contrairement à la Grande-Bretagne (Pinewood), l’Italie (Cinecittà), l’Allemagne (Babelsberg) et la République Tchèque (Barrandov), ne possède plus de studios depuis les années 60. Le but avoué de Luc Besson est de dynamiser un secteur pour le rendre plus autonome et permettre ainsi une relocalisation de l’activité tout en attirant des productions étrangères.

Le pari est risqué car la concurrence entre les différents grands studios européens fait rage. Signe de cette réalité économique, seuls deux studios en Europe feraient des profits depuis une dizaine d’années (Pinewood en Angleterre et Barrandov à Prague). Comme l’explique Thierry Potok, patron de Vivendi Allemagne, qui dirige également les studios Babelsberg « Il y a 3 à 4 fois trop de plateaux de tournage en Allemagne, et plus généralement en Europe, ce qui conduit à une concurrence sauvage et explique que la quasi-totalité des exploitants de studios génèrent des pertes. Autre fait qui a son importance. Il est toujours plus rentable de tourner à Prague qu’en France, en Grande Bretagne ou en Allemagne, en particulier lorsqu’il s’agit de films épiques. En somme, plus on va à l’est, plus les prix baissent.

Conscient des difficultés à venir, Besson, pourtant peu amène en ce qui concerne les questions de politiques publiques, n’est pas contre l’instauration d’un crédit d’impôt international – mesure fiscale attractive pour les producteurs étrangers – comme il en existe presque partout en Europe. Claironnant que ce « qu’il aime, c’est faire », sa société EuropaCorp tournera vraisemblablement le tout premier film courant 2010 (année d’ouverture si les travaux ne prennent aucun retard)) afin d’y « essuyer les premiers plâtres ».