Divergente : le studio Lionsgate s’avoue déficient sur l’avenir de la franchise

Posté par vincy, le 21 juillet 2016

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L'échec au box office du 3e épisode de Divergente en mars dernier (179M$ au box office mondial contre 289M$ pour le premier film et 297M$ pour le deuxième) a conduit le studio Lionsgate à revoir complètement sa stratégie pour l'épisode final, initialement prévu dans les salles en juin 2017.

Divergente 4: Ascendance, qui doit être réalisé par Lee Toland Kriger, pourrait, après négociations, n'être diffusé qu'à la télévision plutôt que d'affronter World War Z 2 et le reboot de la Momie. Le tournage était prévu cet été mais le scénario est actuellement en cours de réécriture afin de relier le final cinématographique au spin-off prévu pour le petit écran. Car à l'incertitude concernant le sort en salles de la franchise s'ajoute l'annonce d'une série spin-off pour la TV.

Même si pour l'instant tout n'est qu'à l'état de projet, le changement de statut du 4e épisode, passant de film à téléfilm, met en péril la saga: rien ne dit que les acteurs principaux accepteront un changement aussi important. Ils ont signé pour une série cinématographique, adaptée des romans de Veronica Roth, pas pour un téléfilm servant à introduire une série.

Lionsgate cherche un moyen de sécuriser son investissement : Divergente 3 n'a pas été rentable. L'invasion de concurrents du même genre (Le Labyrinthe, etc...) avait déjà fait perdre quelques plumes sur l'autrement plus profitable Hunger Games. Peut-être faudrait-il que le studio remette en question son modèle économique: à diviser le dernier tome de ces séries littéraires en deux films, cela conduit mécaniquement à un troisième film plus faible pour que le final soit mémorable (quoique). De Harry Potter à Twilight en passant par Hunger Games, toutes les franchises ont souffert de ce même vice de fabrication. Pour Divergente 3, ce fut pareil, laissant les fans frustrés face à un film assez répétitif et prévisible.

Cependant, avant d'en arriver là: Lionsgate doit trouver un diffuseur télévisé (ce qui n'est pas le cas), signé les nouveaux contrats avec les acteurs principaux (ce qui n'est pas le cas), ou alors abandonner le dernier film et ne lancer que la série spin-off. Et même si le film sort à la télévision aux USA, rien n'empêchera le studio de le sortir sur grand écran ailleurs notamment là où Divergente continue de séduire, comme au Brésil, au Mexique, en Australie ou en France. Avec 2,1 millions d'entrées, le marché français était d'ailleurs le marché international le plus important pour Divergente 3: Au-delà du mur.

Monica Bellucci, Laura Dern, Tim Roth, Amanda Seyfried et Naomi Watts au générique de Twin Peaks

Posté par vincy, le 26 avril 2016

© ecrannoir.fr

C'est sans aucun doute le projet cathodique le plus excitant de ces prochains mois: le retour de David Lynch derrière la caméra pour une suite de sa série culte Twin Peaks. En révélant les 217 acteurs et actrices castés pour cette nouvelle saison, la chaîne Showtime a frappé fort avec deux James Bond Girls et quelques acteurs dont les films ont eu une Palme d'or, sans compter des habitués de l'univers de Lynch.

Kyle MacLachlan (Desperate Housewives, How I Met Your Mother), David Duchovny (X-Files, Californication), Miguel Ferrer (NCIS Los Angeles), Alicia Witt (The Walking Dead), David Patrick Kelly (John Wick, Feed the Beast), Sheryl Lee (Winter's Bone, Dirty Sexy Money) et Harry Dean Stanton (La ligne verte, Inland Empire, Sailor & Lula) sont de retour. Et s'il manque Lara Flynn Boyle (Men in Black II) et Piper Laurie, les nouveaux venus attisent notre curiosité, au minimum.

Monica Bellucci (007 Spectre, Les merveilles), Jim Belushi (The Ghost Writer), Richard Chamberlain (Les oiseaux se cachent pour mourir, Allan Quatermain), Jeremy Davies (Lost, Dogville, Il faut sauver le soldat Ryan), Laura Dern (Sailor & Lula, Jurassic Park, Star Wars : Episode VIII), Sherilyn Fenn (Gilmore Girls, Ray Donovan), Hailey Gates (Ricki and the Flash), Balthazar Getty (Brothers & Sisters), Ernie Hudson (Ghostbusters 2016, Desperate Housewives), Ashley Judd (Divergente, Le collectionneur), David Koechner (American Dad), Matthew Lillard (Scoubidou, The Descendants), Berenice Marlohe (Skyfall), le musicien Trent Reznor, Tim Roth (Pulp Fiction, Chronic, Les huit salopards), John Savage (Voyage au bout de l'enfer, Hair, Salvador) Amanda Seyfried (Mamma Mia, Les Misérables, Ted 2), Tom Sizemore (Il faut sauver le solda Ryan, La chute du faucon noir), Jessica Szohr (Gossip Girl, Les Experts Miami), le parolier Eddie Vedder et Naomi Watts (Mulholland Drive, King Kong, Birdman, Divergente) font désormais partie de l'aventure.

La reprise de Twin Peaks et de ses mystères, interrompus après deux saisons en 1991 et un film en 1992, sera diffusée l'année prochaine. David Lynch a écrit tous les épisodes avec Mark Frost et réalisera l'intégralité de la saison. Il y a un an le cinéaste avait jeté l'éponge, avant de trouver un terrain d'entente avec le diffuseur.

La Directors Guild of America révèle ses nominations et ajoute une catégorie premier film

Posté par vincy, le 14 janvier 2016

laszlo nemesPas de Todd Haynes ni de Steven Spielberg. Les réalisateurs américains ont choisi les cinq cinéastes en course pour le Directors Guild Award, qui annonce d'assez près, généralement, les nominations dans cette catégorie aux Oscars. George Miller (Mad Max: Fury Road), Alejandro G. Inarritu (The Revenant), Tom McCarty (Spotlight), Adam McKay (The Big Short;) et Ridley Scott (Seul sur Mars) sont donc les heureux élus. La DGA a eu une envie de spectacle, assurément. Toutes ces oeuvres sont avant tout liées par un point commun: une mise en scène spectaculaire et un certain sens du découpage où différents récits de croisent.  Inarritu a gagné le prix l'an dernier pour Birdman. Tout comme Scott, c'est sa troisième nomination.

Mais la surprise est venue d'ailleurs. la DGA a décidé de récompenser les réalisateurs d'un premier long métrage. Cela signifie que les cinéastes ne sont pas obligatoirement membres de la Guilde et que les films étrangers sont éligibles dès lors qu'ils ont été distribués à New York ou/et Los Angeles. Les prétendants pour ce nouveau prix sont Fernando Coimba (A Wolf at the Door, Brésil), Joe Edgerton (The Gift, Australie), Alex Garland (Ex Machina, Royaume Uni), Marielle Heller (The Diary of a Teenage Girl, USA) et Laszlo Nemes (Le Fils de Saul, Hongrie).

Les cinq réalisateurs pour un documentaires sont Jimmy Chin et Elizabeth Chai Vasarhelyi (Meru), Liz Garbus (What Happened, Simone?), Alex Gibney (Going Clear: Scientology and the Prison of Belief), Matthew Heineman (Cartel Land) et Asif Kapadia (Amy).

Pour la télévision, les DGA ont retenu Downton Abbey (Michael Engler), Homeland (Lesli Linka Glatter), Game of Thrones (David Nutter), The Knick (Steven Sodrbergh) et Mad Men (Matthew Weiner) en séries dramatiques, Veep (Chris Addison), Louie (Louis C.K.), Silicon Valley (Mike Judge), Modern Family (Gail Mancuso) et Transparent (Jill Soloway) en séries comiques, Whitney (Angela Bassett), The Secret Life of Marilyn Monroe (Laurie Collyer), Show Me a Hero (Paul Haggis), The Wiz Live! (Kenny Leon) et Bessie (Dee Rees) en téléfilms ou mini-séries.

Les récompenses seront remises le 6 février.

Golden Globes 2016 : Du mérite, des surprises et des cookies !

Posté par wyzman, le 12 janvier 2016

Dimanche soir avait lieu la 73ème cérémonie des Golden Globes. Récompensant la crème de la crème de l'audiovisuel américain, celle-ci était à nouveau présentée par Ricky Gervais un peu à la traîne et a été marquée par le sacre de Leonardo DiCaprio et de The Revenant côté cinéma. Du côté des séries, force est de reconnaître que niveau pronostics, il n'y avait pas de quoi fanfaronner !

Si le sacre de Mr. Robot ne nous a pas surpris, ce fût tout de même le cas de celui de Mozart in the Jungle dans la catégorie comédie. Produite par Amazon et Jason Schwartzmann, la série était jusqu'ici restée dans l'ombre de Transparent, la série phare du service. Espérons donc que Mozart in the Jungle et son interprète principal également récompensé (Gael Garcia Bernal) profiteront pleinement de cet énorme coup de projecteur.

Autre fait inattendu, la victoire de mini-série historique Wolf Hall. Produite et diffusée par la BBC, la première narre la montée en puissance de Thomas Cromwell au sein de la cour d'Henri VIII. Bien qu'elle compte Mark Rylance, Damian Lewis et Mathieu Amalric à son bord, la victoire de Fargo semblait déjà acquise, surtout après une deuxième saison régulièrement acclamée par la presse américaine. Dans le cas de Rachel Bloom, son rôle délirant dans Crazy-Ex Girlfriend nous a tous épaté. De là à supplanter Gina Rodriguez de Jane The Virgin ? Nous n'aurions pas mis notre main à couper. Félicitons-la tout de même, elle qui vient d'offrir un second Golden Globe à la CW, la chaîne qui diffuse les deux séries.

Enfin, nous avons gardé le meilleur pour la fin. Taraji P. Henson. Comment dresser un bilan de cette soirée sans évoquer l'actrice qui aura le plus marqué les grands networks cette année. Avec son rôle de Cookie dans le phénomène Empire, celle qui "n'aurait jamais cru que jouer une ex-taularde lui ferait faire le tour du monde" a de quoi être heureuse. D'ailleurs, c'est avec beaucoup d'enthousiasme et d'humour qu'elle a distribué des cookies à toute l'assemblée au moment d'aller chercher son trophée. En attendant les Producers Guild Awards (23 janvier) et les Screen Actors Guild Awards (30 janvier), 2016 commence plus que jamais sur les chapeaux de roues !

L’instant Zappette: Les séries dont il fallait parler en 2015

Posté par wyzman, le 23 décembre 2015

L'année 2015 touche à sa fin et c'est avec une certaine tristesse que l'on jette un coup d'œil à toutes les séries que l'on a savourées pendant les douze derniers mois. Qu'il s'agisse de nouveautés ou de séries sur le retour, l'année 2015 aura été pleine de surprises. Ci-dessous figurent 15 séries qui nous ont marqués. Ce ne sont pas nécessairement les meilleures, les plus récompensées ou les plus regardées mais chacune à sa manière, elles représentent le cru 2015. Pour éviter les jaloux, nous les avons rangées par ordre alphabétique !

Bloodline - saison 1 (Netflix). Mise en ligne le 20 mars dernier, la première saison de cette série a fait l'effet d'une vraie bombe. Créée par les papas de Damages, Bloodline oscille entre drame familial et thriller dopé aux flashforwards. La série est portée par un Kyle Chandler (Friday Night Lights) au sommet qui doit affronter un Ben Mendelsohn (Lost River) vraiment malfaisant. Bonus : la scène finale va vous filer la chair de poule !

Dix Pour Cent - saison 1 (France 2). Qu'on se le dise, les créations françaises ont de quoi plaire. Preuve en est avec la série créée par Fanny Herrero dans laquelle on découvre le quotidien des agents de stars. A la base destinée à Canal+, France 2 a de quoi se frotter les mains puisque 4,1 millions de Français ont assisté aux caméos de Cécile de France, Audrey Fleurot, Julie Gayet et Gilles Lelouche entre autres.

Empire - saisons 1 et 2 (FOX). Le phénomène de l'année, c'est bien ce show aux airs de soap opera trempé dans la culture hip-hop et dans lequel tout le monde chante et danse. Ecrit par Lee Daniels (Precious) et Danny Strong (Le Majordome), Empire a captivé jusqu'à 17 millions d'Américains avant de redescendre autour des 11 millions. Audacieuse et insolente, la série vaut principalement le détour pour le personnage de Cookie, nouveau gourou de la mode aux allures de diva trash.

Flesh and Bone - saison 1 (Starz). Conçue comme un grand film en 8 heures, la série de Moira Walley-Bekectt (Breaking Bad) narre la montée en puissance d'une jeune danseuse de ballet. Entre jalousies, pression, despotisme, argent sale, trafic d'êtres humains et inceste, Flesh and Bone ferait passer Black Swan pour un simple téléfilm. Avec ces titres d'épisode en référence à des tactiques militaires, le show est déconseillé aux âmes sensibles !

Game of Thrones - saison 5 (HBO). Toujours composé de 10 épisodes, le show aura marqué de nombreux esprits. Tout a commencé avec le leak des quatre premiers épisodes, puis sont venues les polémiques (viol de Sansa, barbarie d'Arya, mort de Jon Snow). Mais au-delà de tout ça, cette saison contient d'épiques scènes de combat, un record d'audience pour le season finale (8,1M d'accros) et a remporté 12 Emmy Awards le même soir !

How to Get Away with Murder - saison 2 (ABC). Produite par Shonda Rhimes (Grey's Anatomy, Scandal), celle que les fans appellent HTGAWM use des flashforwards comme personne. Avec son casting ethniquement génial, ses dialogues piquants, ses intrigues complètement WTF? et ses scènes de sexe audacieuses (premier 69 jamais montré sur un grand network), HTGAWM est une merveille que l'on vous recommande.

Looking - saison 2 (HBO). En l'espace de 10 épisodes seulement, la série qui contait les péripéties de jeunes homosexuels à San Francisco est entrée dans notre pop culture. Malgré une annulation brutale mais redoutée, la deuxième saison s'est avérée bien meilleure que la première, mais aussi plus drôle, plus fournie et plus dynamique.  Proches et éloignés à la fois des héros de Queer As Folk, ceux de Looking restent de sacrés modèles - en attendant le film de conclusion !

Sense8 - saison 1 (Netflix). On en rêvait, ils l'ont fait. Après des années d'attente, les Wachowski ont franchi le cap de la série télé, accompagnés de Joseph Michael Straczynski (World War Z). Dans ce drama SF, 8 individus à travers la planète découvrent qu'ils sont connectés entre eux. Sulfureuse et remplie de bonnes intentions, Sense8 dispose d'un casting magnifique et de messages politiques qu'on ne peut que relayer. Une saison 2 est prévue !

The Leftovers - saison 2 (HBO). Malgré des audiences en deçà des attentes, la seconde fournée de la série créée par Damon Lindelof (Lost) et Tom Perrotta est l'une des meilleures de l'année. Toujours aussi profonde et complexe, The Leftovers fait la part belle à des personnages plus torturés les uns que les autres. Bonus : les musiques composées par Max Richter (The Lunchbox) sont de vraies merveilles.

UnREAL - saison 1 (Lifetime). Que se passe-t-il quand les caméras s'arrêtent de tourner dans les coulisses d'une émission télé comme Le Bachelor ? Telle est la question à laquelle UnREAL répond avec une franchise déconcertante voire dérangeante. Le duo Shiri Appleby/Constance Zimmer fonctionnant à merveille, UnREAL est rapidement devenue LA sensation de cet été !

Bien évidemment, il convient d'évoquer les superbes séries que sont Black-ish, Mr. Robot, The 100 et Unbreakable Kimmy Schmidt. La première nous fait toujours autant rire, la seconde aura révélé Rami Malek au grand public, la troisième a brillé lors d'une saison 2 épique et la dernière est d'une fraîcheur inégalable. Enfin, il m'est impossible de ne pas évoquer Narcos, drame policier produit par Netflix et bloqué entre la tension sexuelle des personnages et la cruauté de son protagoniste, Pablo Escobar. On vous l'a dit : ce cru 2015 était particulièrement bon !

L’instant Zappette: Martin Scorsese dégaine Vinyl pour HBO

Posté par wyzman, le 17 octobre 2015

Les cinéphiles le savent déjà : au septième Festival Lumière de Lyon, la star à ne pas manquer c'était Martin Scorsese. Venu recevoir le Prix Lumière, le réalisateur de Gangs of New York et Shutter Island fait actuellement beaucoup parler de lui. En plus d'une énorme exposition à la Cinémathèque française, l'homme derrière Taxi Driver a annoncé qu'il retrouverait Robert De Niro pour son prochain film, The Irishman. Et ce n'est pas fini !

En janvier prochain, le bouquet d'Orange OCS entamera la diffusion de Vinyl, la série en 10 épisodes créée par Martin Scorsese, Mick Jagger et Terence Winter (Boardwalk Empire, Les Sopranos). Diffusée outre-Atlantique sur la chaîne HBO, Vinyl s'intéressera aux coulisses d'un label fictif (American Century Records) dans le New York des années 1970. Richie Finestra, le directeur du label interprété par Bobby Cannavale (Blue Jasmine) part à la recherche de nouveaux talents lorsque son label se retrouve en danger.

Interrogé sur ce projet de série par Thierry Fremaux, Martin Scorsese a rappelé que Mick Jagger et lui bossaient dessus depuis 1998, que la série serait "très rock 'n' roll" et qu'il y aurait "beaucoup de cocaïne et de bonne musique". Après le carton du très osé - mais surtout overdosé - Loup de Wall Street, il va sans dire que HBO, OCS et les téléspectateurs peuvent d'ores et déjà s'attendre à une excellente surprise. Au casting de Vinyl, c'est avec plaisir que nous retrouverons Jack Quaid (Hunger Games), Juno Temple (Maléfique), Olivia Wilde (Her) et J.C. MacKenzie (Les Infiltrés). Notez que le trailer explosif de Vinyl est déjà en ligne !

L’instant zappette: Dear Black people, arrêtez de mourir dans les séries!

Posté par wyzman, le 30 août 2015

*Si vous n'aimez pas les spoilers, ne lisez pas les lignes qui suivent !* L’événement de la semaine passée était sans aucun doute le lancement de Fear The Walking Dead, le spin-off en forme de prequel de la série que l'on ne présente plus : The Walking Dead. Également diffusée sur AMC le dimanche soir, la nouvelle série en chantier a réussi son lancement puisqu'ils étaient pas moins de 10,1 millions d'Américains à suivre ce qui va être une véritable hécatombe. Si aujourd'hui, nous sommes amenés à vous parler de ce pilote, ce n'est pas pour sa qualité (relative) ou pour vous donner de multiples raisons de regarder la série mais pour évoquer l'un de ses désagréments : le traitement des personnages noirs.

Annoncée et teasée depuis des mois, Fear The Walking Dead a la particularité d'être portée par des acteurs d'origines ethniques diverses style United Colors of Benetton. La série suit en effet les péripéties d'une famille recomposée. Nick et Alicia sont les enfants (blancs) de Madison. Celle-ci est en ménage avec Travis, lui-même incarné par l'acteur néo-zélandais et de couleur Cliff Curtis. Travis a déjà eu un enfant, Chris, avec Liza, une hispanique. Le meilleur ami de Nick, Calvin, est un jeune Afro-Américain. Idem pour Matt, le petit copain d'Alicia. De la diversité, en veux-tu en voilà ! Malheureusement, si producteurs et scénaristes tenaient ici le bon bout, ils se sont littéralement vautrés au moment d'écrire les prémisses de ce qui va être un bain de sang. Explications.

Dans ce genre d'exercice (le pilote d'une série d'horreur), il est évident qu'il faut un, voire plusieurs morts. Dans Fear The Walking Dead, Calvin, l'ami de Nick, s'avère être son dealer et donc le responsable de son bad trip de la veille. Et un cliché, un ! Plus encore, après une altercation qui mène à la mort de Calvin, celui-ci se retrouve transformé en zombie. Ne nous demandez pas où est la logique, nous nous posons également la question. Mais peu importe ! Transformé, Calvin s'attaque à la mère de Nick avant d'être écrasé par le pick-up familial à de multiples reprises. Et le pilote s'achève sur Calvin, bien amoché, mais encore prêt pour un autre round. Quant à Matt, le petit copain noir d'Alicia, il lui fait faux bond lors d'un rencard et, Fear The Walking Dead oblige, nous supposons qu'il lui est arrivé quelque chose de grave. Comprenez une attaque de zombie.

Questions : pourquoi toujours commencer par sacrifier le personnage noir ? Est-il plus facilement dispensable qu'un autre personnage ? Sa mort est-elle moins signifiante et plus appropriée au moment de lancer une série ? Nous posons la question. Et visiblement, nous ne sommes pas les seuls. Forbes s'amuse déjà à dire que, dans la mesure où le principal du lycée d'Alicia est également un Afro-Américain, on pouvait s'attendre à ce qu'il soit tué et/ou transformé dès le pilote. En face, HitFix fait le parallèle avec The Walking Dead qui, depuis ses débuts, a pris la mauvaise habitude de donner aux personnages Afro-Américains des "storyline minimes juste avant qu'ils ne soient amenés à mourir". Et là, le doute s'empare de nous. L'action de Fear The Walking Dead se situe à Los Angeles, une ville qui compte 4 millions d'habitants intra-muros dont seulement 10% de Noirs. S'il ne fait aucun doute que la série montrera des personnages noirs succomber (ne nous leurrons pas), les scénaristes ne sont pas pour autant allés piocher dans les 49% d'Hispaniques présents à Los Angeles lors du recensement de 2010.

Si la série veut s'affranchir de The Walking Dead, elle a tout intérêt à faire preuve de plus de réalisme ! Hors de toute volonté de politiser son propos, il s'agit d'un simple conseil. Dans Fear The Walking Dead, il n'est pas question de forêts et de bois ou encore de champs mais d'une métropole connue pour sa diversité et son incroyable tolérance. Après la déception Scream (MTV), l'adaptation télé qui s'est débarrassée dans cet ordre de la rousse, la lesbienne et l'Asiatique - faute d'avoir de personnage noir -, il semble qu'aucune nouveauté de cet été ne soit en mesure de lier tension dramatique et bonne représentation de la diversité. Dans la saga cinématographique, il aura tout de même fallu attendre le second volet pour qu'un personnage Afro-Américain apparaisse clairement à l'écran - et décède.

Même UnREAL (Lifetime), drame phénoménal sur les coulisses d'une émission de télé-réalité, n'a pu s'empêcher de faire passer les hispaniques pour des filles exotiques et faciles et les noires pour des aimants à embrouilles vulgaires. Diffusées sur des chaînes du câble, ces trois séries (Fear The Walking Dead, Scream et UnREAL) ne font que confirmer ce que l'on pensait déjà : la diversité se trouve désormais sur les grands networks, dans les œuvres de Oprah Winfrey, Shonda Rhimes et Lee Daniels ou encore Justin Simien (Dear White People) ! Un comble.

Absolutely Fabulous en tournage cet automne, sweetie? « It’s fabulous darling! »

Posté par vincy, le 31 juillet 2015

C'est Joanna Lumley elle-même qui l'a confirmé: il y aura bien un film adapté de la série Absolutely Fabulous. Le tournage commencera en octobre. Dans l'émission This Morning le 29 juillet, l'actrice de 69 ans, connue pour ses rôles dans Chapeau melon et bottes de cuir et surtout pour avoir incarné Patsy Stone dans la série déjantée surnommée AbFab, a annoncé qu'elle avait le scénario de Jennifer Saunders en main et que le tournage débuterait le 12 octobre en Angleterre puis dans le sud de la France.

Le film sera prêt à temps pour le 20e anniversaire de la fin du feuilleton culte (39 épisodes au compteur, on ne compte plus les bouteilles de champagne). Jennifer Saunders, qui a aussi créé la série, reprendra également son rôle d'Edina (dite Eddy) Monsoon. Rappelons que ces deux londonniennes "quadras" sont grandes consommatrices de substances plus ou moins licites, et de champagne dès le réveil. Patsy a en plus l'inconvénient d'être une fumeuse et une nympho tandis qu'Eddy a une vie beaucoup trop sérieuse à son goût.

Le casting de la série est normalement assuré de retrouver l'univers AbFab.

Gabriel Aghion avait déjà réalisé une adaptation française (Absolument Fabuleux, 2001) avec Josiane Balasko, Nathalie Baye, Marie Gillain, Vincent Elbaz et Claude Gensac, en plus de quelques guests comme Chantal Goya, Stéphane Bern, Catherine Deneuve, Jean-Paul Gaultier, Brigitte Fontaine, Claire Chazal et.... Jennifer Saunders. Le film avait attiré 1,37 million de spectateurs en France.

Joanna Lumley a été aperçue dans Le loup de Wall Street, Broadway Therapy, et sera à l'affiche le 12 août d'Absolutely Anything.

Cate Blanchett passe à la réalisation

Posté par redaction, le 22 juillet 2015

Cate Blanchett Deauville © ecran noirC'est au tour de Cate Blanchett de passer derrière la caméra. Alors qu'on lui connait quelques ambitions dans la production, la voici qui passe à la réalisation. Pour la télévision.

Selon Variety, l'actrice doublement oscarisée, développe et réalisera une série TV australienne, Stateless. Il s'agit de l'histoire tragique et réelle de Cornelia Rau, qui avait défrayé la chronique en 2004. Cette citoyenne australo-allemande s'est évadée d'un hôpital psychiatrique,  diagnostiquée comme bipolaire t même schizophrène, avant de se retrouver piégée dans un imbroglio médical et juridique. Portée disparue, elle fut finalement retrouvée emprisonnée illégalement depuis 10 mois. Sa détention a donné lieu à une enquête concernant 200 personnes illégalement incarcérées par le gouvernement australien. Elle avait été suspectée d'être une immigrante clandestine alors qu'elle refusait de révéler sa véritable identité.

Pour Blanchett, ce sera une manière de s'exercer à ce nouveau métier puisqu'elle souhaite réaliser elle-même l'adaptation du roman d'Herman Koch, Le dîner, dont elle a acquis les droits en 2013. le script est écrit par Oren Moverman. Le dîner a déjà été adapté récemment, en Italie, par Ivano de Matteo, sous le titre Nos enfants.

Avec sa société Dirty Films, l'actrice a déjà produit deux films, dans lesquels elle apparaissait:  Carol, le film de Todd Haynes qui sortira en janvier 2016 en France, et Little Fish de Rowan Woods, sorti en 2005, inédit en France mais lauréat de 5 "Oscars" en Australie.

L’instant Zappette: le président des Emmy Awards tacle les goûts du public

Posté par wyzman, le 17 juillet 2015

Si vous êtes fan de séries télévisées américaines, vous n'êtes pas sans savoir qu'hier avait lieu l'annonce des nominations aux prochains Emmy Awards. Si l'on a retrouvé les mêmes habitués des cérémonies précédentes (Game of Thrones, Mad Men, House of Cards, Downton Abbey, Veep ou encore Louie), il y a quand même eu quelques surprises notables. Pas de Jim Parsons et de The Big Bang Theory cette année. Idem pour Julianna Marguiles et sa série The Good Wife. Si HBO s'est à nouveau positionnée comme un véritable mastodonte (126 nominations, un record), les services de streaming commencent eux aussi à faire des merveilles. En additionnant les nominations des séries de Netflix (34) et d'Amazon (12), on arrive à un total supérieur à celui des chaînes nationales (séparées). Si Game of Thrones peut se féliciter de dominer ces nominations avec 24 sélections, le plus étonnant nous vient d'Empire. Alors que la série a largement explosé les audiences cet hiver, les votants ont vraisemblablement décidé de bouder la série, ne lui desservant que 3 nominations, dont 2 dans des catégories "inférieures" (les costumes).

Interrogé par le site Deadline sur la question de la diversité et l'absence d'Empire des catégories "supérieures", le président de la cérémonie des Emmy Awards, Bruce Rosenblum, aurait mieux fait de se taire. "Nous n'avons que 7 places et il y a 20.000 membres qui votent. [Better Call Saul, Downton Abbey, Game of Thrones, Homeland, House of Cards, Mad Men et Orange is the New Black] sont les 7 séries avec lesquelles ils sont arrivés. Ici c'est pas les People's Choice Awards ! Nous reconnaissons l'excellence. (…) C'est un vote de vos pairs, des hommes et des femmes qui font la télévision. Et pour eux, c'étaient ça les 7 meilleures séries dramatiques." De là à croire que Rosenblum n'aime pas Empire, il n'y a qu'un pas. Mais il a pensé à assurer ses arrières. "Regardez les 7 séries nommées [dans la catégorie meilleure série dramatique] et dites-moi laquelle vous enlèveriez pour mettre Empire à la place - non pas qu'Empire ne soit pas une série géniale !" De son côté, le producteur des Emmy Awards, Don Mischer, se veut beaucoup plus diplomate : "Je ne sais pas quoi vous dire, si ce n'est que c'est comme ça que votent les membres de l'académie. Ils votent pour ce qui leur semble juste et il arrivera toujours que quelqu'un soit oublié."

Bien que les nominations des Emmy Awards aient apporté leur lot de bonnes surprises, le débat autour de la non-surprésence d'Empire fait écho à un sujet plus sensible. Alors que depuis le début de cette décennie (et même un peu avant), les acteurs de couleur écument sur nos écrans, il est devenu régulier de les voir snobés lors de cérémonies prestigieuses. Plus tôt cette année, le hashtag #OscarsSoWhite dénonçait l'absence totale d'acteurs de couleur parmi les nommés aux prix d'interprétation des Oscars. Et aux Emmy Awards, les votants semblent vraisemblablement être parvenus à ne pas faire s'opposer trois actrices de couleur dans la catégorie Meilleure actrice dans une série dramatique. En effet, pour son rôle de Cookie Lyon dans Empire, Taraji P. Henson était quasiment assurée d'avoir son ticket pour le tapis rouge. Et il en va de même pour Viola Davis, dont la performance dans How to Get Away with Murder a fait sensation cette saison. Présente sur la it-list l'année dernière, c'est Kerry Washington (Scandal) qui a été sacrifiée cette année. Les plus optimistes évoqueront une saison 4 un petit peu en deçà des précédentes. Tandis que les plus stratèges d'entre nous arriveront à la conclusion qu'avec 3 actrices noires (sur 6) dans une même catégorie, ne pas faire gagner l'une d'entre elles pourrait poser problème dans l'Amérique d'Obama. Surtout lorsque l'on sait que jusqu'ici, aucune actrice de couleur n'a remporté la fameuse statuette… La 67ème cérémonie des Emmy Awards se tiendra le 20 septembre à Los Angeles.