121 films célèbreront les 30 ans de Sundance

Posté par vincy, le 15 janvier 2014

sundance 2014Le festival du cinéma indépendant de Sundance célèbre sa 30e édition à partir du jeudi 16 janvier et jusqu'au 26 janvier. Sundance est devenu le synonyme de cinéma indépendant et de lancement de saison.

Premier grand festival majeur de l'année, les films sélectionnés parcourent ensuite les autres festivals dans des sélections souvent parallèles, que ce soit Berlin ou Cannes.

Créé par Robert Redford, Sundance a pour but de montrer la diversité du cinéma mais aussi d'offrir une respiration dans un système dominé par les grands studios hollywoodiens. C'est aussi dans ces montagnes de l'Utah que des cinéastes comme Jim Jarmusch, les frères Coen, Steven Soderbergh, Kevin Smith, David O. Russell, Robert Rodriguez, Todd Solondz, Robe Epstein et Jeffrey Friedman, Neil LaBute, Paul Thomas Anderson, Darren Aronofsky, John Cameron Mitchell, Christopher Nolan, entre autres, ont été révélés et même primés pour la première fois. Des films comme Fruitvale Station, Les bêtes du sud sauvage, Little Miss Sunshine, Take Shelter, Winter's bone ont tous commencé leur carrière à Sundance avant d'être sacrés sur la Croisette en France ou aux Oscars à Los Angeles.

Cette année 121 longs métrages (dont 100 avant-premières mondiales) venus de 37 pays (le cinéma français est toujours faiblement représenté) seront projetés. Une sélection drastique puisque 12 218 films, courts et longs, ont été soumis au comité de sélection.

La compétition USA est composée de 16 films:
Camp X-Ray (Peter Sattler) — Cold in July ( Jim Mickle) — Dear White People (Justin Simien) — Fishing Without Nets (Cutter Hodierne) — God's Pocket (John Slattery) — Happy Christmas (Joe Swanberg) — Hellion (Kat Candler) — Infinitely Polar Bear (Maya Forbes) — Jamie Marks is Dead (Carter Smith) — Kumiko, the Treasure Hunter (David Zellner) — Life After Beth (Jeff Baena) — Low Down (Jeff Preiss) — The Skeleton Twins (Craig Johnson) — The Sleepwalker (Mona Fastvold) — Song One (Kate Barker-Froyland) — Whiplash (Damien Chazelle)

La compétition internationale comporte 12 films:
52 Tuesdays / Australie (Sophie Hyde) — Blind / Norvège (Eskil Vogt) — Difret / Ethiopie (Zeresenay Berhane Mehari) — The Disobedient / Serbie (Mina Djukic) — God Help the Girl / Royaume uni (Stuart Murdoch) — Liar's Dice / Inde (Geetu Mohandas) — Lilting / Royaume uni (Hong Khaou) — Lock Charmer (El cerrajero)/ Argentine (Natalia Smirnoff) — To Kill a Man / Chili (Alejandro Fernández Almendras) — Viktoria / Bulgarie (Maya Vitkova) — Wetlands / Allemagne (David Wnendt) — White Shadow / Italie (Noaz Deshe)

Tous les styles sont représentés. La technologie n'est plus le monopole des grosses productions, ouvrant ainsi le cinéma indépendant à des formes de narration jusque là intouchables faute de moyens. Le cinéma de genre arrive donc en force chez les auteurs.

Sundance réussit surtout à rivaliser avec les grands festivals grâce à la présence de stars. Les comédiens ne manquent jamais à l'appel. Ils défendent même souvent avec ardeur leur choix de jouer hors des sentiers battus. Cette année, les festivaliers croiseront Kristen Stewart, Anne Hathaway, Michael Shannon, Phillip Seymour Hoffman, Aaron Paul, Mark Ruffalo, Kristen Wiig, Ethan Hawke, Kelly Reilly, Chloë Grace Moretz, Michael Fassbender, Michael Pitt, Marisa Tomei, Keira Knightley, Willem Dafoe, Steve Coogan, Selena Gomez, Felicity Huffman, Eva Green, William H. Macy, Billy Crudup, Rachel McAdams, Ben Whishaw, Robin Wright, Gemma Arterton, Anna Kendrick et Ryan Reynolds.

Sundance 2013 : une orgie de cinéma avec 119 films

Posté par vincy, le 16 janvier 2013

Du 17 au 27 janvier, le Festival de Sundance, le premier événement majeur de l'année cinéphile,  s'installe pour la 29e fois dans la petite ville de l'Utah, chez les Mormons.

Le Festival créé par Robert Redford présentera 119 longs métrages, quasiment tous en avant-première mondiale, en provenance de 32 pays. On y verra 51 premiers films.

Nadine Labaki au jury

Joseph Gordon-Levitt animera la cérémonie de clôture, alors qu'il y présentera un film dont il est réalisateur, scénariste et interprète. Les jurys regroupent Liz Garbus, Davis Guggenheim, Gary Huswit, Brett Morgen et Diane Weyermann pour les documentaires américains ; Ed Burns, Wesley Morris, Rodrigo Prieto, Tom Rothman et Clare Stewart pour les fictions américaines ; Sean Farnel, Robert Hawk, Enat Sidi pour les documentaires étrangers ; Anurag Kashyap, Nadine Labaki et Joana Vicente pour les fictions étrangères.

Du sexe!

La foisonnante programmation fait la part belle aux questions sexuelles, de l'adolescence à la classe vermeille. John Cooper, directeur du Festival, reconnaît qu'"il est indéniable que la sélection de cette année se penche largement sur les questions sexuelles". "Les cinéastes s'intéressent au sexe comme pouvoir, et comme désir et besoin humain basique, d'un point de vue aussi bien masculin que féminin". "J'attribue cela au fait que les cinéastes indépendants ont toujours été les premiers à s'intéresser aux nouvelles idées et interrogations, même sur des sujets tabous", dit-il.

Des stars!

Cependant, Sundance propose un spectre très large dans la fiction comme dans le documentaire. De l'expérimental au grand public, les genres sont toujours aussi variés. Voici quelques films très attendus, par leur casting ou leur réalisateur.

Allemagne
- Houston de Bastian Günther avec Ulrich tukur

Australie
- Two Mothers d'Anne Fontaine, avec Naomi Watts, Robin Wright (voir aussi notre actualité du 11 novembre 2011)

Chili
- Magic Magic de Sebastian Silva, avec Juno Temple, Catalina Sandino Moreno, Emily Browning et Michael Cera
- Crystal Fairy de Sebastian Silva, avec Michael Cera

Corée du Sud
- Jiseul de Muel O, avec Min-chul Sung, Jung-won Yang

Italie
- The Will Come a Day de Girogio Diritti, avec Jasmine Trinca, Anne Alvaro

Nouvelle-Zélande
- Top of the Lake de Jane Campion et Garth Davis, avec Elisabeth Moss, Holly Hunter, Peter Mullan

Royaume Uni
- The Look of Love de Michael Winterbottom, avec Steve Coogan

USA
- Afternoon delight de Jill Soloway, avec Kathryn Hahn, Juno Temple
- Ain't Them Bodies Saints de David Lowery, avec Rooney Mara, Casey Affleck, Ben Foster
- Before Midnight! de Richard Linklater, avec Ethan Hawke, Julie Delpy
- Big Sur de Michael Polish, avec Jean-Marc Barr, Kate Bosworth, Josh Lucas, Radha Mitchell
- Breathe In de Drake Doremus, avec Guy Pearce, Amy Ryan
- Don Jon's Addiction de et avec Joseph Gordon-Levitt, avec aussi Scarlett Johansson, Julianne Moore
- Interior. Leather Bar de et avec Travis Mathews et James Franco, avec aussi Val Lauren (voir aussi notre actualité du 26 août 2012)
- jOBS de Joshua Michael Stern, avec Ashton Kutcher, Dermot Mulroney, Lukas Haas (film de clôture, voir aussi notre actualité du 2 avril 2012)
- Kill Your Darlings de John Krokidas, avec Daniel Radcliffe, Ben Foster, Michael C. Hall, Elizabeth Olsen
- Lovelace de Rob Epstein et Jeffrey Friedman, avec Amanda Seyfried, Peter Sarsgaard, James Franco, Sharon Stone
- Stoker de Park Chan-Wook, avec Mia Wasikowska, Matthew Goode, Dermot Mulroney, Jacki Weaver, Nicole Kidman (voir aussinotre actualité du 29 décembre 2012)
- The Necessary Death of Charlie Countryman de Fredrik Bond, avec Shia LaBeouf, Evan Rachel Wood, Mads Mikkelsen, Rupert Grint
- The Way, Way Back de Nat Faxon et Jim Rash, avec Steve Carell, Toni Collette, Sam Rockwell
- Wrong Cops de Quentin Dupieux, avec Markj Burnham, Marilyn Manson

Des icônes!

Steve Jobs, les Pussy Riot, Dick Cheney, The Eagles, Julian Assange et Wikileaks, Tim Hetherington, Anita Hill, les Hemingway, Occupy Wall Street, Linda Lovelace... autant de héros de documentaires ou de fictions qui font de ce festival un véritable Who's who du gotha contemporain. Les documentaires se pencheront d'ailleurs sur l'Etat du monde, des activistes modernes aux trafics en tous genres, de la religion à Google, mais feront aussi quelques leçons d'histoire pour mieux comprendre les racines du mal... Le moment fort sera certainement Manhunt, de Greg Barker, ou dix ans de traque d'Oussama Ben laden, qui sera comparé à Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow sur le même sujet.

Plébiscité à Deauville, Les Bêtes du Sud Sauvage aligne l’un des plus beaux palmarès de l’année

Posté par vincy, le 9 septembre 2012

L'un de nos coups de coeur de l'année est l'un des films les plus primés depuis janvier. Les bêtes du Sud Sauvage a reçu hier le Grand prix du 38e Festival du cinéma américain de Deauville. Ce premier film de Benh Zeitlin a également reçu le prix de la révélation Cartier. Les deux jurys ont donc récompensé, logiquement, la meilleure oeuvre de la sélection d'un Festival médiatiquement affaiblit mais artistiquement toujours intéressant pour ceux qui ne peuvent pas aller dans les festivals majeurs..

Dès sa présentation à Sundance au début de l'année, le film frappe fort. Grand prix du jury et prix de la meilleure image.  Aux Etats Unis, il a remporté le prix du public au Festival de Los Angeles et le prix de la mise en scène à celui de Seattle (l'un des festivals les plus intéressants à suivre pour le cinéma mondial).

C'est évidemment à Cannes qu'il s'installera définitivement comme un prétendant pour les futures nominations aux Oscars. Prix de la critique internationale FIPRESCI dans la sélection Un certain regard, prix Regards Jeune, mention spéciale du jury œcuménique et surtout Caméra d'or du meilleur premier film toutes sélections confondues.

En attendant sa sortie en France le 12 décembre prochain, le film poursuit une belle carrière au box office américain. En 11 semaines, le film a dépassé les 10 millions de $ de recettes alors qu'il n'a jamais été diffusé dans plus de 320 salles. Il a donc déjà rapporté cinq fois son budget.

Et ceux qui l'auront vu comprendront qu'il fait déjà parti de ces films qui nous hantent longtemps...

Sundance 2012 : Beasts of the Southern Wild grand prix de la ficton américaine

Posté par vincy, le 29 janvier 2012

Sundance 2012 s'est achevé avec sa remise de prix. Un conte fantastique (et animalier) a triomphé dans la catégorie fiction tandis que qu'un portrait de la guerre contre la drogue a vaincu ses concurrents dans la catégorie documentaire. Dans le reste du palmarès, les musiciens ont tenu la vedette.

Grand prix de la fiction américaine, Beasts of the Southern Wild, de Benh Zeitlin, applaudit par les critiques, est un conte fantastique se déroulant dans les bayous de Louisiane, adapté d'une pièce de Lucy Alibar, "Juicy and Delicious". L'histoire suit une enfant qui entreprend un voyage initiatique dans un monde peuplé d'animaux imaginaires. La dimension apocalyptique n'a échappé à personne, avec une région dévastée par le cyclone Kathrina. Le film a aussi remporté le prix de la meilleure image. Il s'agit d'un premier long métrage. Fox Searchlight a acquis les droits de distribution, après une rude bataille entre studios.

Grand prix du documentaire américain, The House I Live In, d'Eugene Jarecki, retrace  40 ans de "guerre contre la drogue" par les Etats-Unis (depuis la déclaration de Nixon), envoyant du même coup des millions de personnes en prison, principalement des afro-américains, et dépensant plus d'un trilliard de dollars dans ce combat.

Le reste du palmarès comprend le Grand prix de la fiction internationale à Violeta se fue a los cielos (Violeta s'en est allée au ciel) du Chilien Andrés Wood, un "biopic" sur la chanteuse Violeta Parra, icône de la musique chilienne qui s'est suicidée en 1967, et un prix spécial du jury, en plus du prix du public, pour Seaching for Sugarman, de Malik Bendjelloul, qui ressuscite un musicien américain qui a fait fortune en Afrique du sud (voir notre actualité).

Par ailleurs, le Grand Prix du Jury du documentaire international a été décerné à The Law in these parts de l'Israélien Ra'anan Alexandrowicz qui fait témoigner des magistrats questionnés sur le bien-fondé des lois d'exception créées en 1967 par Israël pour les territoires palestiniens occupés.

Coup de coeur dès le début du festival (voir notre actualité), The Surrogate a reçu le prix du public dans la catégorie fiction américaine, en plus d'un prix spécial du jury pour l'ensemble du casting.

58 films, sur 120, étaient en compétition cette année. La soirée de remise des prix a rendu hommage au producteur Bingham Ray (Secrets et mensonges, Lost Highway, Breaking The Waves) décédé lundi, alors qu'il était au festival.

Le palmarès

Grand Prix du Jury - Fiction américaine : Beasts of the Southern Wild, de Benh Zeitlin

Grand Prix du Jury - Documentaire américain : The House I Live In, de Eugene Jarecki

Grand Prix du Jury - Fiction internationale : Violeta se fue a los cielos, de Andrés Wood

Grand Prix du Jury - Documentaire international : The Law In These Parts, de Ra'anan Alexandrowicz

Prix Spécial du Jury - Documentaire américain, ex-aequo: Love Free Or Die, de Macky Alston et Ai Weiwei: Never Sorry, de Alison Klayman

Prix spécial du Jury - Fiction internationale : Can, de Rasit Celikezer

Prix Spécial du Jury - Documentaire international : Searching For Sugarman, de Malik Bendjelloul

Prix spéciaux du jury : Jonathan Schwartz et Andrea Sperling pour Smashed et Nobody Walks et l'ensemble des comédiens de The Surrogate

Prix du public - fiction américaine : The Surrogate

Prix du public - documentaire américain : The Invisible War

Prix du public - fiction internationale : Valley of Saints

Prix du public - documentaire international : Seaching for Sugarman

Meilleure réalisateur - fiction américaine : Ava DuVernay pour Middle of Nowhere

Meilleur réalisateur - documentaire américain : Lauren Greenfield pour The Queen of Versailles

Meilleur réalisateur - fiction internationale : Mads Matthiese pour Teddy Bear

Meilleur réalisateur - documentaire international : Emad Burnat et Guy Davidi pour 5 Broken Cameras

Prix du meilleur scénario américain : Derek Connolly pour Safety Not Guaranteed

Prix du meilleur scénario international : Marialy Rivas, Camila Gutierrez, Pedro Periano et Sebastian Sepulveda pour Young & Wild

Prix de la meilleure image - fiction américaine : Ben Richardson pour Beasts of the Southern Wild

Prix de la meilleure image - documentaire américain : Jeff Orlowski pour Chasing Ice

Prix de la meilleure image - fiction internationale : David Raedeker pour My Brother the Devil

Prix de la meilleure image - documentaire international : Lars Skree pour Putin's Kiss

Prix du meilleur montage - documentaire américain : Enat Sidi pour Detropia

Prix du meilleur montage - documentaire international : Lisanne Pajot et James Swirsky pour Indie Game: The Movie

Prix du public - sélection Next : Sleepwalk with Me

Prix Alfred P. Sloan (récompensant un film lié à la Science et aux Technologies), ex-aequo : Robot & Frank et Valley of Saints

Sundance 2012 : quelques gros contrats dans un marché apaisé

Posté par vincy, le 28 janvier 2012

Pas de surenchère. Le marché du film de Sundance a été raisonnable. Selon Variety, cinq films ont été acquis pour des montants supérieurs à 2 millions de $: The Surrogate (6 millions de $), Red Lights (4 millions de $), Robot & Frank (photo), Arbitrage et For a Good Time Call (2 millions de $ chacun). Respectivement, les chèques ont été signés par Fox Searchlight, Millennium Entertainment, Sony Pictures, Focus Features et Lionsgate.

Selon les experts, aucun film n'a été surévalué. La crise est passé par là. Et la prudence (comme la patience) semble être de rigueur, contrairement à l'an dernier, où certains contrats avaient été surestimés, et conduits à des surenchères irrationnelles.

La crise n'est pas là pour tout expliquer. Les distributeurs ont conscience que la salle de cinéma n'est plus le seul sésame pour les films indépendants. La Vidéo à la demande et les supports numériques ont changé la donne et les modèles économiques. La salle de cinéma est devenue une option parmi d'autres pour la distribution. Les réactions du public (et dans une certaine mesure des critiques) sont ainsi auscultées de près par les décideurs hollywoodiens avant de s'aventurer dans une sortie en salles.

Les studios ont aussi apprécié qu'il y ait plusieurs bons films. Les festivaliers ont été séduits et les professionnels ont eu le choix sans avoir à se faire la guerre entre eux. Rien de pire qu'une édition où deux trois films écrasent les autres dans l'esprit du public. Le palmarès devrait conduire à quelques autres contrats juteux pour les producteurs.

La vie des films va surtout continuer avec leur sélection à Berlin et Cannes, où l'exposition internationale déterminera la suite et notamment les sorties en salles dans le monde.

Sundance 2012 : premier gros deal avec un documentaire suédois

Posté par vincy, le 21 janvier 2012

seaching for sugar manLe premier gros contrat de Sundance a été signé par Sony Pictures Classics, qui a acquis les droits de distribution nord-américains du premier film de Malik Bendjelloul, réalisateur suédois du documentaire Searching for Sugar Man.

Dès le premier jour, Sony s'est emballé pour ce documentaire, véritable exploration archéologique d'une musique oubliée, sélectionné en compétition internationale. Le film retrace l'histoire de Rodriguez, chanteur de Detroit de la fin des années 60 qui n'a pas réussi à percer commercialement et qui a mystérieusement disparu avant qu'on ne le retrouve en Afrique du sud où il est devenu un phénomène musical. Sixto Diaz Rodriguez, alias The Sugar Man, qui aura 70 ans cette années, était comparé à Bob Dylan.

Le film a bouleversé le public tout en lui faisant taper des pieds lors des séquences musicales. Il apparait déjà comme un bon compétiteur pour le prix du public dans sa catégorie.

Malik Bendjelloul avait déjà réalisé de nombreux documentaires en formats courts sur des artistes tels que Björk, Kraftwerk, Sting, Elton John, Rod Stewart et Madonna.

Sundance 2012 : des vedettes hollywoodiennes au menu du Festival

Posté par vincy, le 20 janvier 2012

Si la plupart des films présentés à Sundance, et généralement ceux qui se retrouvent au palmarès, sont signés pas des jeunes cinéastes et sont dépourvus de stars à leur générique, quelques uns sont là pour séduire les médias, les photographes et donner un peu de glamour à la saison hivernale américaine.

A trois semaines du Festival de Berlin, Sundance lance l'année cinématographique alors qu'Hollywood en est encore à voter pour le prochains Oscars des films de l'année précédente.

Cette année, Park City et ses environs accueillent son lot de vedettes, certaines montantes, d'autres sur le retour.

Dans la compétition, Mark Webber (qui en tant qu'acteur est aussi à l'affiche de deux autres films à Sundance) réunit Shannyn Sossamon, Michael Cera, Jason Ritter et Amanda Seyfried dans The End of Love.

Youssef Delara et Michael D. Olmos font renaître au cinéma Lou Diamond Phillips (La Bamba) dans Filly Brown.

Paul Dano et Jena Malone sont les deux stars de For Ellen, de So Yong Kim.

Dennis Haysbert ("24 heures", Loin du Paradis) et Danny Glover se cotoient dans Luv, de Sheldon Candis. Enfin,

The Surrogate, de Ben Lewin, célébrera le grand retour de l'oscarisée Helen Hunt, qui sera face à William H. Macy.

Côté international, on croisera Said Taghmaoui (My Brother the Devil, de Sally El Hosaini).

C'est évidemment dans les soirées de gala que les stars seront présentes. Pour ne pas dire omniprésentes.

Arbitrage, de Nicholas Jarecki, met en scène Richard Gere, Susan Sarandon et Tim Roth.

Sarandon est aussi du casting de Robot and Frank, qui comprend Frank Langella, James Marsden et Liv Tyler, un film de Jake Schreier, qui sera diffusé lors d'une soirée de gala spéciale.

Kirsten Dunst est la vedette de Bachelorette, de Leslye Headland.

Elijah Wood et Emma Roberts ont des seconds-rôles dans Celeste and Jesse Forever, de Lee Toland Krieger.

GOATS de Christopher Neil forme un duo inédit avec David Duchovny et Vera Farmiga. La partenaire dans X-Files de Duchovny, Gillian Anderson, aux côtés de Clive Owen, sera présente avec Shadow Dancer, de James Marsh.

Sundance accueille aussi le nouveau film de Stephen Frears, Lay the Favorite, avec Bruce Willis, Catherine Zeta-Jones et Rebecca Hall.

Parker Posey, qui animera la cérémonie d'ouverture du Festival, est la vedette de Price Check, de Michael Walker.

Cillian Murphy, Sigourney Weaver et Robert de Niro ont été recrutés par Rodrigo Cortés dans Red Lights.

Le film de clôture, The Words, de Brian Klugman et Lee Sternthal, n'est pas avare en rgos cachets : Bradley Cooper, Jeremy Irons, Olivia Wilde et Zoe Saldana.

Joseph Gordon-Levitt animera Hit RECord at the Movies, une exploration interactive entre le public et les productions de hitRECord.

Dans les autres sélections, on notera la venue de Emily Blunt (Your Sister's Sister, de Lynn Shelton), de Jesse Eisenberg et Melissa Leo (Predisposed, de Philip Dorling et Ron Nyswaner) et de Sean Penn et Frances McDormand (This Must Be The Place, de Paolo Sorrentino).

Sundance 2012 : une France en 3D avec Delpy, Donzelli et Dupieux

Posté par vincy, le 19 janvier 2012

Sur les 117 films présentés cette année au Festival de Sundance, qui débute ce soir, trois sont français. Un seul est en compétition, ce qui est en soi exceptionnel. Le Festival a en effet sélectionné WRONG, le nouveau film de Quentin Dupieux (alias Mr. Ozio), à qui l'on doit déjà Steak et Rubber. WRONG est l'histoire de Dolph, qui recherche son chien perdu et fait des rencontres hasardeuses où il risque de perdre son esprit et son identité. Le film met en vedette Jack Plotnick, Eric Judor, Alexis Dziena et William Fichtner. C'est une avant-première mondiale.

Autre avant-première mais nord-américaine, celle de La guerre est déclarée. Le film de Valérie Donzelli, qui était en lice pour les Oscars mais a été recalé, a déjà remporté plusieurs prix depuis sa longue ovation en ouverture de la Semaine de la critique à Cannes : Meilleur film, actrice et acteur au Festival de Gijon, Grand prix à celui de Cabourg, prix du jury, prix du public et prix des blogueurs à Paris Cinéma.

Enfin, l'un des événements prestigieux du Festival sera l'avant)première mondiale de 2 Days in New York, la suite de 2 Days in Paris. Quelques mois après Le Skylab, la réalisatrice-scénariste-actrice Julie Delpy prolonge ses angoisses existentielles, familiales et amoureuses en changeant de partenaire masculin. Adam Goldberg est remplacé par Chris Rock. Une comédie annoncée comme explosive où les tempéraments sont mis à rude épreuve. Le premier film avait remporté un joli succès aux USA, en Australie et dans plusieurs pays européens.

Le premier Prix Saint-Germain pour Bruno Dumont et Debra Granik

Posté par vincy, le 18 janvier 2012

Deux films a la tonalité différente, mais peu joyeuse, ont reçu le premier Prix Saint-Germain, initié par Bernard Henri-Levy et sa revue La Règle du jeu.

Hors Satan de Bruno Dumont a été couronné comme meilleur film français tandis que Winter's Bone de Debra Granyk a emporté le prix du meilleur film étranger.Les deux cinéastes ont reçu, chacun, 3 000 euros.

Le jury était composé uniquement d'écrivains : présidé par Yann Moix, il était composé de Bernard-Henri Lévy, Catherine Millet, Régis Jauffret, Marc Weitzmann, Bruno de Stabenrath, Jean-Paul Enthoven, Fernando Arrabal, Nicolas d'Estienne d'Orves et Christine Angot.

Hors Satan avait été présenté en avant première mondiale à Un certain regard, à Cannes, en mai dernier. Winter's Bone a été quatre fois nommé aux Oscars, et avait reçu le Grand prix du jury à Sundance en 2010.

L'an prochain le jury sera présidé par Christine Angot.

Reese Witherspoon rencontre le Diable chez Atom Egoyan

Posté par vincy, le 17 décembre 2011

Malgré quelques gros succès au début des années 2000 et un Oscar de la meilleure actrice début 2007, la carrière de Reese Witherspoon - qui tourne depuis 20 ans - semble patiner. Après de relatifs échecs comme Tous en famille et Détention secrète, Comment savoir a été un des plus gros flops de l'hiver, De l'eau pour les eléphants n'a connu qu'un succès d'estime (elle y était pourtant très bien), ... elle a donc décidé de reprendre les choses en main. This Means War, qui sort en février aux USA, est une comédie d'action de McG (Drôles de dames 1 et 2), avec Tom Hardy et Chris Pine. On la verra aussi dans le film de l'acteur Jeff Nichols avec Matthew McConaughey et Michael Shannon, Mud.

Mais elle vient surtout de signer un "coup d'éclat" dans le cinéma d'auteur puisqu'elle sera la star du prochain film du canadien Atom Agoyan, Devil's Knot. Le cinéaste, cinq fois sélectionné à Cannes, Grand prix du jury sur la Croisette pour De Beaux Lendemains, n'a pas convaincu avec son remake de Nathalie, le film d'Anne Fontaine, Chloé, en 2009. Autant dire qu'il est, lui également, attendu au tournant. Cela fait bientôt dix ans que ses films reçoivent un accueil mitigé, après un début de carrière flamboyant.

Devil's Knot est l'adaptation du roman de Mara Leveritt, Devil's Knot: The True Story of the West Memphis Three, la chronique de trois adolescents condamnés à 18 ans de prison (ils viennent juste d'être libérés) pour avoir brutalement tuer trois enfants de 8 ans dans une forêt des environs de Memphis (Tennessee). On les soupçonnait notamment d'avoir tuer dans le cadre d'un rituel satanique.

Witherspoon interprétera la mère de l'une des trois victimes, Pam Hobbs, qui était à l'origine persuadée que les trois hommes étaient bien les coupables avant qu'elle ne doute de plus en plus de leur responsabilité dans cet odieux crime.

Cela fait cinq ans que Scott Derrickson et Paul Boardman (ils ont écrit ensemble L'exorcisme d'Emily Rose) travaillent sur le scénario. Même si les droits d'adaptation, selon Variety, ne sont pas signés, ils ont travaillé à partir des faits réels en signant des accords avec les personnes réellement impliquées dans ce procès très controversé et très médiatisé.

Peter Jackson a d'ailleurs produit un documentaire sur le sujet. West Memphis, d'Amy Berg sera présenté au prochain Festival de Sundance.

Le tournage du film d'Egoyan devrait commencer cet été.