Hélier Cisterne réunit Vincent Lacoste et Vicky Krieps dans l’adaptation de De nos frères blessés

Posté par wyzman, le 15 juin 2018

Selon les informations de nos confrères du Film français, le réalisateur de 37 ans Hélier Cisterne a trouvé les deux acteurs principaux de son second long métrage : Vincent Lacoste et Vicky Krieps.

Un mélodrame attendu

Après avoir réalisé de multiples épisodes du Bureau des légendes, Hélier Cisterne s'intéressera cette fois au roman De nos frères blessés de Joseph Andras paru chez Actes Sud en 2016 et lauréat du Goncourt du premier roman la même année. Hélier Cisterne aurait d'ailleurs déjà trouvé sa co-scénariste en la personne de Katell Quillévéré, auteure de Suzanne et Réparer les vivants.

L'histoire de De nos frères blessés se déroule en 1956 à Alger. Fernand Iveton (Vincent Lacoste) est arrêté dans son usine après avoir été accusé d'y avoir posé une bombe. C'est à ce moment-là que la vie de sa femme (Vicky Krieps) bascule puisqu'elle est désormais associée à un traître qu'elle refuse d'abandonner dans la tourmente. En parallèle démarre une plongée dans les souvenirs de ce couple.

Produit par Justin Taurand des Film du Bélier, De nos frères blessés sera distribué en France par Diaphana, déjà à l'œuvre sur Girl de Lukas Dhont et Cold War de Pawel Pawlikowski. Vincent Lacoste est actuellement à l'affiche de Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré tandis que Vicky Krieps, la révélation de Phantom Thread de Paul Thomas Anderson, sera prochainement aux côtés de Claire Foy dans Millénium : Ce qui ne me tue pas.

Little Bee : Julia Roberts rejoint le casting de l’adaptation d’Amazon

Posté par wyzman, le 15 juin 2018

Il y a quelques heures seulement, Deadline a révélé que Julia Roberts était sur le point de tenir l'un des deux rôles principaux de Little Bee, l'adaptation cinématographique entreprise par Amazon du roman de Chris Cleave également connu sous le nom de The Other Hand.

Un projet important

Le webzine américain rapporte en outre que l'actrice et scénariste Kathleen Robertson planche déjà sur le script de ce film à venir. Pour information, Little Bee raconte l'histoire complexe entre une demandeuse d'asile nigériane (Little Bee) et une rédactrice de magazine britannique (Sara O'Rourke jouée par Julia Roberts). Elles se rencontrent durant le conflit pétrolier qui toucha le delta du Niger et finissent par être réunies des années plus tard en Angleterre dans des circonstances mystérieuses.

L'interprète de Little Bee n'a pas été annoncée pour l'instant mais selon les informations de Deadline, Julia Roberts produira également le film par le biais de sa société Red Om Films. L'adaptation de 2009 de Little Bee produite par BBC Films et avec Nicole Kidman dans le rôle de Sarah O'Rourke n'ayant jamais vu le jour, Amazon Studios aura tout le plaisir de développer comme il entend cette aventure plus humaine que politique.

Pour rappel, Kathleen Robertson est l'auteure du scénario de The Possibilities, réalisé par Jason Reitman. De son côté, Julia Roberts était récemment à l'affiche de Wonder. Elle sera bientôt aux côtés de Lucas Hedges et Kathryn Newton dans Ben is Back de Peter Hedges.

Prix Jean Vigo 2018 : Yann Gonzalez et Jean-Bernard Marlin lauréats ex æquo

Posté par wyzman, le 15 juin 2018

Créés en 1951, les Prix Jean Vigo ont pour but de récompenser l’indépendance d’esprit, la qualité et l'originalité des cinéastes de court et long métrages. Sans jamais prétendre saluer l’excellence d’un film, le Prix Jean Vigo est régulièrement remis à un auteur d'avenir, un homme ou une femme qui mérite d'être découvert.e à travers sa passion et son don. Les organisateurs le rappellent tous les ans, le "Vigo" n'est pas un prix de consécration mais un prix d'encouragement.

Cette année, le jury était composé de : Marie Desplechin, Leïla Férault, Sophie Fillières, Charlotte Garson, Alain Keit, Jacques Kermabon, Quentin Mével, José María Riba, Nicolas Sand, Marcos Uzal et Gérard Vaugeois. Ils ont eu pour mission de visionner tous les films français datant de juillet 2018 à mai 2018. Annoncés lundi au Centre Pompidou et par Agnès Varda herself, les lauréats étaient on ne peut plus méritants. La surprise venant bien évidemment de Jean-Bernard Marlin et Yann Gonzalez, ex æquo face au Graal.

Le Vigo d'honneur : Jean-François Stévenin

Le Prix Jean Vigo du court-métrage : Guillaume Brac (L'Amie du dimanche)

Le Prix Jean Vigo du long métrage : Jean-Bernard Marlin (Shéhérazade) ex æquo avec Yann Gonzalez (Un couteau dans le cœur)

Cabourg 2018 : des journées plus romantiques que jamais avec André Téchiné en président du jury

Posté par kristofy, le 15 juin 2018

Le 32e Festival du film de Cabourg et ses Journées Romantiques représentent le rendez-vous annuel qui lance l'été sur les plages normandes : après le cinéma en ce moment du 13 au 17 juin, place à la musique du 29 juin au 1er juillet avec 3 jours de concerts dans le cadre de 'Cabourg Mon Amour'. La soirée d'ouverture du festival romantique a d'ailleurs été rythmée par un petit concert de la chanteuse Adrienne Pauly dont le dernier disque est intitulé À vos Amours.

Rendez-vous, c'était justement le film qui a popularisé Juliette Binoche : le président du jury cette année est le réalisateur André Téchiné qui a largement exploré les champs du romantisme avec plus de 25 films en 50 ans d'activité, il tourne d'ailleurs son prochain L'Adieu à la nuit avec Catherine Deneuve qu'il a dirigée déjà de nombreuses fois.

C'est en fait presque tout le bottin du cinéma français (d'ailleurs presque tous venus dans le passé à Cabourg) qu'il a fait tourner : Isabelle Adjani, Gérard Depardieu, Isabelle Huppert, Patrick Dewaere, Sandrine Bonaire, Emmanuelle Béart, Philippe Noiret, Daniel Auteuil, Michel Blanc; et la génération suivante Sami Bouajila, Elodie Bouchez, Gaspard Ulliel, Emilie Dequenne, Guillaume Canet, Adèle Haenel, Kacey Mottet-Klein, Pierre Deladonchamps, Céline Salette... André Téchiné navigue entre films intimistes et succès populaires tout en étant devenu le cinéaste français ayant été le plus sélectionné en compétition à Cannes, où il a justement été primé pour... Rendez-vous.

Si le romantisme, « c'est la raison qui s'efface pour la passion, c'est une quête de liberté permanente, un besoin de casser les codes, de briser les tabous, d'aller vers l'action » (d'après les mots du maire de Cabourg) alors c'est l'oeuvre entière de André Téchiné qui est romantique. Il préside le jury de cette année composé de Elodie Bouchez (qu'il avait contribué à révéler dans Les roseaux sauvages en 1994), Olga Kurylenko (qui après quantité de films d'action en anglais est de retour dans le cinéma français comme Dans la brume avec Romain Duris sorti en avril ou L'Empereur de Paris avec Cassel en décembre) , Géraldine Nakache, Pascale Arbillot, Karine Silla-Perez, Nahuel Perez Biscayart, le chanteur Raphael (qui prépare un film en tant que réalisateur) et le producteur Justin Taurand.

Ce jury assiste aux projections des films en compétitions au milieu du public : Désobéissance de Sebastián Lelio (avec avec Rachel Weisz et Rachel McAdams), Dragonfly eyes de Xu Bing, Rafiki de Wanuri Kahiu, Les faux tatouages de Pascal Plante, Joueurs de Marie Monge (avec Tahar Rahim et Stacy Matin) et Aga de Milko Lazarov.

Cédric Kahn réunit Catherine Deneuve, Vincent Macaigne et Emmanuelle Bercot dans Joyeux anniversaire

Posté par wyzman, le 14 juin 2018

Mardi prochain, Cédric Kahn débutera le tournage de Joyeux anniversaire, son prochain long métrage. C'est en tout cas ce qu'affirme Le film français. Déjà auteur d'Une vie meilleure et de Vie sauvage, Cédric Kahn a réuni Catherine Deneuve, Vincent Macaigne et Emmanuelle Bercot dans cette comédie dramatique filmée en région Nouvelle-Aquitaine.

Co-écrit avec Fanny Burdino et Samuel Doux (également acteur), Joyeux anniversaire débute avec une grande réunion de famille, à l'occasion de l'anniversaire de la matriarche (Catherine Deneuve). Autour d'elle se trouve son mari (Alain Arthur), leurs deux fils, le premier (Cédric Kahn) venu avec sa femme (Laetitia Colombani) et leurs deux garçons tandis que le second fils (Vincent Macaigne) est au bras de sa nouvelle fiancée. Tout devrait dégénérer lorsque la sœur cadette (Emmanuelle Bercot) refait surface après avoir été portée disparue pendant quatre ans.

A l'instar de La Prière, son précédent long métrage, le budget de Joyeux anniversaire s'élève à 5,35 millions d'euros. Le film est produit par les Films du Worso et co-produit par France 2 Cinéma, Scope Pictures et Tropdebonheur Productions, la société de Cédric Kahn. Le distributeur français de Joyeux anniversaire n'est autre que Le Pacte.

Doctor Sleep : Ewan McGregor jouera dans la suite de Shining

Posté par wyzman, le 14 juin 2018

Il y a quelques heures seulement, Variety a révélé qu'Ewan McGregor rejoignait le casting de Doctor Sleep, la suite de Shining. D'après des sources du magazine, Stephen King, dont le livre a été adapté par Stanley Kubrick en 1980 a d'ores et déjà donné sa bénédiction pour qu'une suite en soit tournée, en particulier si Ewan McGregor est de la partie !

Une suite très attendue

Plus que jamais dans les starting blocks, Variety a même dégoté le pitch de Doctor Sleep. Des années plus tard, Torrance (Ewan McGregor) porte le traumatisme de l'Hôtel Overlook. Devenu le reflet de son père meurtrier, il vit avec une rage persistante et un problème avec l'alcool qui calme pourtant sa douleur et ses fameux pouvoirs. Ces derniers reviennent quand il redevient sobre et qu'il utilise son don pour aider les mourants dans un hospice. Il établit par la suite une connexion psychique avec une jeune fille qui partage ses capacités extrêmes et qui est ciblée par un groupe ayant des capacités similaires. Ils constatent alors que leurs pouvoirs grandissent lorsqu'ils inhalent la "vapeur" qui se dégage des autres quand ils souffrent atrocement.

A la réalisation, nous devrions retrouver Mike Flanagan, déjà auteur de Ouija et Gerald's Game (disponible sur Netflix), puisque ses amis de longue date Trevor Macy et Jon Berg produiront le film via leur société Vertigo Entertainment. La nouvelle d'une suite de Shining vient à point nommé puisque depuis plusieurs années, Warner Bros. tente en vain de développer un prequel du film, Overlook Hotel. Suite au succès de It, il semblerait que chaque studio se soit décidé à développer rapidement une suite ou un remake d'un film d'horreur iconique dont ils ont les droits.

Pour rappel, Shining était porté par Jack Nicholson et Shelley Duvall tandis que Danny Lloyd incarnait le jeune Danny Torrance. Ne récoltant "que" 44 millions de dollars pour un budget de 19 millions aux Etats-Unis, Shining était à l'époque perçu comme un échec. Néanmoins, il fait aujourd'hui partie des classiques de l'horreur et s'est même vu parodié dans le récent Ready Player One de Steven Spielberg. De son côté, Ewan McGregor sera prochainement à l'affiche de Zoe, un film romantique mêlé à de la science-fiction avec Léa Seydoux au casting. Et on le retrouvera le 1er août dans Jean-Christophe & Winnie, l'adaptation en live-action de Winnie l'Ourson !

Jessica Palud réunit Niels Schneider et Adèle Exarchopoulos dans Revenir

Posté par wyzman, le 13 juin 2018

Comme annoncé plus tôt par nos confrères de Film français, Niels Schneider et Adèle Exarchopoulos seront bien réunis dans Revenir, le premier long métrage de Jessica Palud. Le film sera produit par Marielle Duigou et Philippe Lioret de Film Août Productions et distribué par Pyramide. Co-écrit avec Diastème et Philippe Lioret, Revenir est l'adaptation libre du roman de Serge Joncour L’amour sans le faire, disponible chez Flammarion.

Voici le pitch : "C’est ma famille et c’est la ferme où je suis né. Mon frère, qui est parti, ma mère, qui est en train de l’imiter et mon père, avec qui rien n’a jamais été possible. J’ai fui tout ça il y a cinq ans. Mais aujourd’hui c’est Alex, mon neveu de six ans, et Mona, sa mère incandescente."

Niels Schneider incarnera le narrateur et personnage principal qui est de retour dans sa ferme natale, tandis qu'Adèle Exarchopoulos sera la mère incandescente. Si l'on en croit Le film français, le tournage devrait débuter cet été.

Pour rappel, Niels Schneider sera prochainement à l'affiche d'Un Peuple et son roi (sortie prévue le 26 septembre). Assistante réalisatrice sur Marie-Antoinette de Sofia Coppola, La Tête de maman de Carine Tardieu ou encore Toutes nos envies de Philippe Lioret, Jessica Palud était nommée aux César derniers pour son court-métrage Marlon.

Annecy 2018 : Un homme est mort d’Olivier Cossu, à découvrir également sur Arte

Posté par MpM, le 13 juin 2018

Avant sa diffusion sur Arte ce mercredi 13 juin à 22h35 (et sur arte.tv du 6 juin au 13 juillet), le festival d'Annecy propose hors compétition le long métrage Un homme est mort d'Olivier Cossu, adapté du roman graphique de Kris et Étienne Davodeau qui raconte le combat des ouvriers du bâtiment brestois pendant les grèves de 1950. Il s'inspire de faits réels, la mort d'un ouvrier lors d'une grande manifestation organisée par la CGT et secrètement interdite par le Préfet. René Vautier, cinéaste engagé (il a déjà réalisé Afrique 50, premier film anticolonialiste français), est invité à venir témoigner de la lutte. Le film qu'il réalisera, Un homme est mort, et qui sera montré dans toute la Bretagne grâce à un cinéma ambulant, sera malheureusement détruit.

C'est donc à un film sur un film disparu que s'est attelé Olivier Cossu, dont c'est le premier long métrage, et qui vient plutôt du domaine des effets visuels. Pour cela, il a dû faire face à un défi de taille, réaliser un long métrage d’animation avec un budget limité (2 millions d'euros, dont 1,6 M€ pour la fabrication) qui l'a poussé à travailler dans une grande économie de moyens. Il a dû notamment renoncer à la fluidité généralement recherchée dans ce type de longs métrages pour privilégier le contenu des scènes et l'émotion qui s'en dégage.

On peut ainsi être décontenancé par l'aspect parfois statique de certaines scènes qui auraient gagné à avoir plus d'ampleur, notamment lors du grand moment de bravoure de la manifestation. Mais Olivier Cossu contourne le problème avec de larges mouvements de caméra sur des décors figés ainsi que de nombreux plans rapprochés qui créent l'illusion du mouvement. Ce n'est finalement pas gênant de voir un seul personnage bouger au milieu d'une foule, parce que cela donne justement l'impression d'une focale portée sur lui en tant que membre d'un tout. Le propos politique et humain n'y perd d'ailleurs rien en force et en puissance, et on ne peut qu'admirer la reconstitution habile du Brest d'après-guerre et des conditions de vie déplorables des ouvriers. Ainsi, l'animation accompagne d'autant mieux le sentiment ambiant de révolte et d'injustice que son minimalisme lui permet de suggérer sans jamais souligner.

Kris et les scénaristes Guillaume Mautalent et Sébastien Oursel ont par ailleurs décidé de changer le point de vue du récit. Dans le livre, c'est René Vautier qui est au centre. Dans le film, la caméra adopte le point de vue de P’tit Zef, un des ouvriers, dont on découvre le quotidien ainsi que la rage mal contenue. Les scénaristes ont aussi souhaité rajouter des personnages féminins, car les femmes ont joué un rôle important dans le mouvement de grève. On peut toutefois déplorer qu'il s'agisse d'une mère (celle de P'tit Zef) et d'une petite amie potentielle (Paulette, après laquelle soupire P'tit Zef). Pour la mise en scène de la conscience politique des femmes de l'époque en tant que telle, on repassera. En revanche, on ne pourra pas faire l'économie de l'incontournable histoire d'amour qui apporte un contrepoint parfois bien inutile et artificiel à l'intrigue sociale.

C'est probablement le principal défaut d'Un homme est mort : répondre un peu trop au calibrage des fictions télé traditionnelles (c'est une commande d'Arte). En plus de l'histoire d'amour, il faut donc un zeste de rivalité masculine et des touches d'humour pas toujours bien amenées. Si l'on est un peu embarrassé de voir René Vautier donner des conseils sentimentaux au personnage principal, le film s'élève dès qu'il revient au cœur de son sujet : le contexte social, les revendications, la solidarité ouvrière, la lutte.

Toute l'histoire liée au film de Vautier ainsi qu'aux projections organisées dans la région est ainsi éminemment évocatrice et touchante. L'avant-dernière séquence, avec Paul Eluard, est même franchement émouvante, nous renvoyant à la conjoncture d'autres luttes, en des temps anciens qui semblent à la fois révolus et tellement proches de nous. C'est ce que semble dire en filigrane la toute fin du film, qui se vérifie aujourd'hui : "il ne faut jurer de rien, ils sont capables de tout, les patrons". D'où la nécessité d'un film comme celui-ci.

Annecy 2018 : création du label Azimut pour favoriser la distribution de films d’animation pour adultes et adolescents

Posté par MpM, le 12 juin 2018

On penserait inutile de le rappeler, et pourtant ce n'est pas encore une évidence pour tout le monde : non, l'animation n'est pas un genre (mineur) réservé aux enfants ! On voit même de plus en plus de longs métrages ambitieux s'adressant à un public d'adultes et d'adolescents, tels que les documentaires Chris the Swiss d'Anja Kofmel et Another day of life de Raúl de la Fuente et Damian Nenow, l'essai politique ironique et irrévérencieux Seder masochisme de Nina Paley ou encore le pastiche de film de genre Chuck Steel : Night of the Trampires de Mike Mort, tous présentés à Annecy cette année.

Pourtant, certains de ces films exigeants peinent à trouver le chemin des salles (on a un doute assez sérieux sur Chuck Steel, par exemple). C'est dans l'idée de favoriser ces sorties jugées "atypiques" que le distributeur Cinéma Public Films et la société de production Autour de Minuit ont décidé de créer le label de distribution Azimut. "Né d’une envie commune de défendre la création et la diffusion d’un format en pleine (re)naissance, Azimut portera dans les salles des projets atypiques d’animation destinés aux adultes et jeunes adultes, des visions d’artistes iconoclastes, des scénarios et des graphismes barrés au service d’histoires et de problématiques profondément actuelles" expliquent-ils dans un communiqué commun.

Cinema Public Films poursuivra dans la voie qui est la sienne, à savoir l'accompagnement des films à travers du matériels spécifique et des ateliers, expositions, ciné- goûters, rencontres ou workshop, tandis qu'Autour de minuit (à qui l'on doit notamment Psiconautas de Alberto Vazquez), fournira le contenu éditorial. Dans un premier temps, Azimut diffusera ainsi des productions ou coproductions issues de la société de production, puis sera appelé à proposer également des oeuvres externes, acquises pour l'occasion.

Deux programmes très attendus sont d'ores et déjà annoncés : Thee Wreckers Tetralogy, qui réunit quatre courts métrages du cinéaste Rosto (No place like home, Lonely bones, Splintertime et Reruns), et est actuellement présenté au Festival d'Annecy, mais aussi Unicorn wars, le très attendu nouveau long métrage d'Alberto Vazquez.

Fonda, Keaton, Linder… le Festival Lumière soufflera ses 10 bougies en bonne compagnie

Posté par Morgane, le 12 juin 2018

11 juin, 11h, conférence de presse à l’Institut Lumière. Thierry Frémaux, directeur de l’institut Lumière, présente la future et 10e édition du Festival Lumière qui se tiendra à Lyon du 13 au 21 octobre 2018.

Bien sûr, il a décidé de faire durer le suspense jusqu’au bout et de garder l’annonce du Prix Lumière pour la fin de la conférence.

Nous ne sommes qu’au mois de juin, la programmation de cette 10e édition n’est donc pas bouclée, mais déjà un grand nombre de choses sont annoncées. Le Festival garde la trame de ses dernières éditions, et on le comprend, car il a réussi, en neuf années, à trouver une belle manière d’allier festival cinéphile et festival populaire!

Concernant le focus fait sur l’histoire du Cinéma français, après Clouzot, Carné, Becker et Duvivier, c’est au tour d'Henri Decoin, dont le fils Didier Decoin, prix Goncourt pour John l’Enfer, sera présent pour l’occasion. Né en 1890, champion de natation, aviateur durant la guerre, il devient journaliste sportif, écrivain puis cinéaste. Il travailla avec, entre autres, Danielle Darrieux, Jean Gabin, Lino Ventura, Louis de Funès...

Pour le focus fait sur l’Histoire permanente des femmes cinéastes, après Alice Guy, Agnès Varda, Germaine Dulac, c’est Muriel Box qui sera mise en lumière. Anglaise, scénariste, cinéaste et productrice, elle reçoit l’oscar du meilleur scénario pour le Septième voile qu’elle écrit avec Sydney Box.

Richard Thorpe, réalisateur aux 284 films, sera également à l’honneur. Rendu célèbre notamment par Ivanohé, certains de ses films, dont La main noire, seront projetés lors du festival en 35mm.

Dans la section Sublimes Moments du Muet, quatre grands noms cette année:

- Max Linder, mort très jeune, suicidé avec sa femme et laissant derrière eux une petite fille à peine âgée de 1 an, Maud, qui a par la suite dévoué sa vie à la mémoire de ses parents. Elle a beaucoup oeuvré à la reconstitution de l’oeuvre de son père et à sa mort, l’automne dernier, elle a tout légué à l’Institut Lumière. Il y aura donc une rétrospective Max Linder, une soirée hommage au cinéaste ainsi que la création d’un Institut Maud et Max Linder.

- Catherine Hessling, muse de Jean Renoir.

- Buster Keaton dont on découvrira aussi la troisième (et peut-être dernière) partie de la rétrospective (on avait pu découvrir les deux premières parties en 2016 et 2017).

- Charlie Chaplin qui, pour ce 10e anniversaire, sera également de la partie.

Tout comme à Cannes cette année, le Festival Lumière célèbrera le 50e anniversaire de 2001, l’Odyssée de l’espace qui sera alors projeté en 70mm.

D’autres rétrospectives auront lieu: Hommage à Liv Ullman présente pour l’occasion ; rétrospective du réalisateur chinois King Hu ; invitation à Peter Bogdanovich...

A noter une nouveauté cette année, un Worshop avec Michel Ciment. Une trentaine de personnes pourront suivre un enseignement chaque matin et un visionnage de films chaque après-midi avec Michel Ciment, maître de conférence et rédacteur dans la revue Positif. Ce sera l’occasion pour eux, durant cinq jours, d’apprendre à regarder un film, critiquer un film, mener un débat, écrire sur le cinéma…

Le cinéma se fait aussi en musique. Bernard Lavilliers sera présent le mardi 16 octobre à L’Institut Lumière pour jouer de la musique, lire des textes de Blaise Cendrars et parler de cinéma. Camelia Jordana, comme c’est le cas depuis plusieurs éditions, sera également là avec un tour de chant des grandes chansons du cinéma français. Enfin, Catherine Frot poussera également la chansonnette plusieurs fois durant ces 9 jours du festival, accompagnée d’un unique piano et ce dans quelques cafés lyonnais. A préciser.

Ce Festival fêtera aussi les 15 ans du film Nos meilleures années qui avait été projeté à sa sortie en présence de toute l’équipe à L’Institut Lumière et Tilda Swinton devrait venir présenter son film de chevet, I know where i’m going de Michael Powell et Emeric Pressburger.

Le Marché International du Film Classique soufflera, lui, ses 7 bougies. Et durant ces neuf jours, les festivaliers pourront également découvrir la nouvelle librairie Lumière qui se trouve dans les anciens ateliers Lumière.

Tout est dit ou presque. Les nombreux remerciements ont été effectués. On sait que les tee-shirts de cette 10e édition ont été designé par Jean-Paul Gaultier et que le programme détaillé arrivera fin août, début septembre, patience.

Désormais, roulements de tambour, le visage du 10e Prix Lumière apparait sur l’écran en grand. Et cette année, pour la deuxième fois, après Catherine Deneuve, c’est une femme, Jane Fonda, qui recevra le Prix Lumière !

Fille d’Henry Fonda, Jane Fonda grandit dans l’ombre de son père. Cours de danse, de théâtre, mannequin, elle intègre l’Actor’s Studio et tournera ensuite avec George Cukor, George Roy Hill puis en France avec René Clément et Roger Vadim. De retour aux Etats-Unis elle tournera avec Sydney Pollack puis Hal Ashby, Arthur Penn, Joseph Losey, Ted Kotcheff, et par la suite Jean-Luc Godard, Paolo Sorrentino et bien d'autres encore…

Jane Fonda, c’est la femme aux deux Oscars, pour ses rôles dans Klute de Alan J. Pakula en 1971 et dans Le Retour de Hal Ashby en 1979.

Jane Fonda n’est pas qu’une Star de cinéma, elle est également une femme très engagée et qui choisit ses rôles en fonction de ses idéologies. Elle se bat pour les droits civiques, contre la guerre du Vietnam, contre le nucléaire, pour les droits des femmes… Les causes sont nombreuses et son engagement certain.

Mais peu à peu elle s’éloigne du 7e Art, se consacre un temps à l’aerobic puis revient au Cinéma dans les années 2000 sous l’angle de la comédie. En 2012 elle passe au petit écran avec la série The Newsroom. L’expérience lui plait et elle réitère avec Grace et Frankie. On la voit également dans Youth de Sorrentino et très récemment aux côtés de Robert Redford dans Nos Âmes la nuit, (création Netflix) où tous deux octogénaires ils livrent une tendre interprétation de la vieillesse et des sentiments qui en découlent…

Le documentaire Jane Fonda in five acts sera alors projeté lors du Festival Lumière et un hommage sera rendu avec elle à son père Henry Fonda.

Et dire qu'il reste encore 4 mois à attendre avant le Clap de départ de cette belle édition !