Harry Potter fera son avant-première française à Tours

Posté par vincy, le 10 novembre 2010

C'est finalement la ville de Tours qui a remporté ce mercredi la finale du concours national Harry Potter face à Rennes, malheureux finaliste, afin de d'accueillr le 22 novembre l'avant-première française du septième film de la saga.

Trois "pottermaniaques" de chaque ville se sont affrontés pendant une heure mercredi en fin de matinée, répondant à des questions sur la saga Harry Potter et sur leur région. Tours s'est finalement imposé par 12 points contre 10.

Deux jours avant la sortie du film dans les salles françaises, quelques dizaines de fans tourangeaux auront ainsi le privilège d'assister à la projection de Harry Potter et les reliques de la mort" (1ère partie) dans leur ville, en présence des acteurs jouant le rôle de Fleur Delacour, des jumeaux Weasley, de leur père, de Neville Londubat, ami de Harry, et du nain incarnant l'un des banquiers de Gringotts et peut-être d'Helena Bonham-Carter, alias Bellatrix Lestrange.

Au total quinze villes du pays avaient participé à cette compétition, unique dans le monde.

L'avant-première mondiale se tiendra à Londres, jeudi 11 novembre, jour de la sortie du film au Royaume Uni. La presse française découvrira le film en début de semaine prochaine.

Jeu concours Benvenuti al sud : des places à gagner

Posté par MpM, le 10 novembre 2010

benvenuti al sudVous avez aimé Bienvenue chez les Chtis ? En attendant de découvrir sa suite, pourquoi ne pas aller voir comment nos voisins transalpins se sont inspirés de ce grand succès populaire français ?

Sur nos écrans le 24 novembre prochain, Benvenuti al sud de Luca Miniero imagine en effet un postier habitant en Lombardie (partie riche du pays) prêt à tout pour partir à Milan. A la place, il se retrouve muté au sud,  dans une région qu’il se représente infestée de mafieux, d’ordures dans les rues et de "bouseux"  fainéants. Bien sûr, comme dans le film original, ses préjugés ne tarderont pas à être démentis...

A l'occasion de la sortie du film, Ecran Noir vous propose de gagner cinq places de cinéma valables pour deux personnes.

Pour participer au tirage au sort, il suffit de répondre à la question suivante :

Dans quelle région d'Italie est muté Alberto, le héros de Benvenuti al sud ?

Besoin d'un indice ? Découvrez la bande annonce du film et trouvez la réponse !


Benvenuti al Sud

Votre réponse et vos coordonnées postales sont à envoyer par courriel avant le 24 novembre 2010.

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Benvenuti al sud de Luca Miniero
sortie le 24 novembre 2010

Le secret de Charlie : l’homme qui ne peut pas vivre sa vie

Posté par Claire Fayau, le 9 novembre 2010

L'histoire : "Charlie St. Cloud est le héros de son lycée, l'idole de sa mère, Claire, et de son petit frère, Sam. Navigateur accompli, il a obtenu une bourse de l'université de Stanford et s'apprête à quitter la bourgade côtière de son enfance. C'est alors qu'un drame remet brutalement en cause son brillant avenir…"

Notre avis : Attention, spoilers. Une fois n'est pas coutume, éventons une partie du secret de Charlie (Zac Efron, le bellâtre de High School Musical): de toute façon,  on comprend tout avec la bande- annonce. Et puis il  y a le livre de Ben Sherwood (The Death  and Life  of Charlie St. Cloud , titre nettement plus réussi que le titre en français ). De plus, l'histoire ne tourne pas seulement autour de ce fameux secret : il voit des morts, et en particulier son petit frère Sam, décédé dans un accident de voiture qui a failli lui coûter la vie. Fantôme ou fantasme dû  à un traumatisme? Chacun y verra une explication.En tout cas, tous les soirs , il joue au baseball avec lui.

Cette histoire d'un amour fraternel a sa limite : le petit frère un brin énervant. Et pourtant Saint Charlie est drôlement sympa avec lui : il  lui apprend  à jouer au baseball, lui promet d'être toujours là, contrairement  à leur père qui les a quittés.

Toute cette culpabilité et ce deuil pèsent sur l'histoire. Sentiment de culpabilité  du survivant (Pourquoi Charlie  a -t-il été sauvé, et pas Sam?), de l'ainé qui a échoué à protéger son cadet. Le désir de ne pas oublier le mort, de ne pas le quitter, l'impossibilité de vivre au-delà de ce cap au  point de renoncer  à son propre avenir, et de ne pas vivre sa vie. Charlie a renoncé à  ses études pour garder le cimetière où  git son frère...

Arrive Tess. Elle est belle, sympa, attirée par Charlie et vice versa. C'est encore mieux. Et cerise sur le gâteau : elle est douée en voile,  le sport de prédilection de Charlie, mais aussi source du trauma. Le dilemme nous laisse de marbre, tout comme leur câlin au milieu des tombes.

Le secret de Charlie est donc un film  changeant: d'abord très mélo américain, puis un brin  de thriller surnaturel  pour boucler la boucle avec un mélo initiatique et l'inévitable happy end formaté autant qu'anticipé.

Dommage qu'il y ait autant de facilités et de pathos. À croire qu'on ne sait pas écrire pour les ados : "il faut vivre sa vie",  "tu n'es pas mort" ... Sans parler des rôles Kim Basinger (la mère)  et  Ray Liotta (l'infirmier qui a sauvé Charlie) qui auraient pu être plus développés et leur talent  mieux exploités.  Le réalisateur semble hésiter entre plusieurs angles, et du coup le spectateur  hésite entre plusieurs réactions.

Et Zac Efron ? Il est comment ... Ce film  va -t-il  lui ouvrir les portes d'un cinéma" adulte"?

Message  important : Zac ne danse  pas ou ne chante pas dans ce film. Cependant les fans vont se régaler  : il est très en beauté avec ses mèches et son torse musclé (il  y a une scène où  il semble faire un concours de t -shirt  mouillé ). Le réalisateur Burr Steers  qui l'avait déjà dirigé dans 17  ans encore l'a bien mis en valeur. Mais avec ses mèches blondes et son côté propre sur lui , on a du mal à croire à un anti-héros torturé et asocial (ou même  "fou" selon certains personnages).

Quant à son jeu, il n'atteint pas la performance de  Jamie Bell dans My name  is Hallam Foe. Certes, My name is Hallam Foe était un film britannique avec un jeune homme très torturé par la mort de sa mère. Mais Le secret de Charlie nous fait penser davantage à un soap de l'après midi . Le scénario à la fois alambiqué et plein de bons sentiments est tout juste sauvé par sa beauté plastique pour réussir son pari : séduire les fans.

Arras 2010 : rencontre avec Fabrice Luchini pour Potiche

Posté par MpM, le 9 novembre 2010

luchini et ozon

Lors de la soirée d'ouverture du festival d'Arras, où était présenté Potiche, Fabrice Luchini avait fait le déplacement avec son réalisateur François Ozon (notre photo) pour parler du film et plus particulièrement du personnage qu'il incarne, l'antipathique Robert Pujol.

EN : Interpréter un personnage comme celui de Robert Pujol dans Potiche, est-ce jubilatoire ?

Fabrice Luchini : Oh non, rentrer dans la peau de Pujol, ce n'est pas jubilatoire car c'est une peau abjecte. Ce qui est jubilatoire, c'est la proposition. Les situations les plus fortes au cinéma, ce sont les partitions qui demandent à ce que l'on n'ait pas peur. Il ne faut pas être tiède. Des fois je joue des films en creux, psychologiques, vraisemblables. Là ça ne va pas, il faut une audace, disons une certaine audace, il ne faut pas non plus exagérer ! Mais il faut une manière d'exécuter concrètement et non pas psychologiquement la situation. La situation doit être exécutée avec urgence. Il ne faut pas forcer le trait, pour que l'outrance ne soit jamais là, et pourtant il faut être dans la démesure.Il faut quand même être dans la vérité même si cela apparaît à certaines personnes comme "trop". C'est un trop qui doit être maîtrisé. On joue la comédie, c'est notre métier ! Un jour on joue des choses très raffinées sur le psychologique, un an après ou six mois plus tard on se "déplace". C'est ce concept de Jean Carmet : se déplacer, c'est la liberté d'un acteur. Un jour tu fais un film très compliqué psychologiquement, après tu fais autre chose...

EN : Le film se passe dans les années 70 mais fait explicitement référence à notre époque, cela vous a amusé ?

FL : Vous savez, moi on me paye pour dire les textes. Je m'en fous, tant que c'est pas des grands classiques du 17e siècle, La Fontaine, Molière, de grands écrivains absolument somptueux, le cinéma pour moi c'est un divertissement. Je suis très heureux qu'Ozon ait voulu travailler avec moi. Mais qu'il y ait des références sur la modernité, je m'en fiche complétement. Evidemment ça fait rire car il y a le fameux "travailler plus", etc. Moi je joue l'ignoble personnage de droite. J'étais en train de me dire que c'est un mélange d'orgueil et de grande humilité d'accepter des rôles comme ça.  Parce que quand même jouer un rôle où tu es enlaidi physiquement, "caractériellement", sexuellement... c'est peut-être de l'orgueil. Mais en tout cas j'y ai pris du plaisir. Vous savez jouer la comédie avec des scènes immensément intenses, c'est mon métier, donc c'est normal.

EN : Même si le personnage est profondément antipathique...

FL : Moi je pense qu'il n'y a rien de pire que les acteurs qui font des choix de carrière pour la "belle gueule", pour les bons héros qui sauvent les pauvres femmes dans les maisons qui brûlent. Pour moi, ça, ce sont les grands ringards. J'ai l'ego un peu démesuré de penser qu'un acteur doit s'enlaidir, jouer les rôles minables.  Il y a des vedettes qui disent "non, ça je ne peux pas jouer, mon public ne me suivra pas". Comme si on avait un public... Personne n'a de public et tout le monde s'en tape !

Le métier d'acteur n'est pas pour jouir personnellement, mais pour faire jouir le public. Donc jouer un assassin ou jouer un prêtre, c'est la même chose. C'est la même intensité. Quand Jouvet dit que les grands personnages ont un ascendant, ça peut être un ascendant dans le mal ou dans le bien. Moi je ne juge jamais un personnage d'un point de vue moral. je le juge d'un point de vue de puissance, d'efficacité de réplique.

EN : Vous qui êtes sensible au rythme et à la musique des mots, comment caractériseriez-vous la langue du film ?

FL : Faut comparer ce qui est comparable. On n'est ni chez Molière, ni chez La Fontaine, on est chez Barillet et Gredy. Mais y'a un avantage dans ces écritures-là c'est qu'elles n'ont aucune obligation psychologique. Elles exigent de la part de l'interprète une précision absolument redoutable. Parce que si tu n'es pas précis tu deviens outré. Pourtant tu dois jouer absolument pas psychologique. Barillet et Gredy ce sont de petits enfants de Feydeau. Je ne dis pas que ça a le génie de Feydeau, parce qu'il n'y a qu'un Feydeay, mais cela a les mêmes exigences que ce théâtre qui nous libère de la psychologie et c'est quand même une qualité.

Ecran Noir : Quelle est la réplique du film que vous préférez ?

FL : "Ton avis ? Quel avis ? Tu as un avis ?" Ca me fait rire... Je me demande s'il en existe encore, des hommes comme ça... Je ne crois pas, mais enfin...

B.O. US 2010 : la dernière ligne droite a commencé ce week-end

Posté par geoffroy, le 8 novembre 2010

Aux Etats-Unis l’année se divise habituellement en deux grandes périodes : la première a lieu en été et s’étale de mai à août, tandis que la deuxième s’inscrit en hiver pendant les mois de novembre et de décembre. On pourrait ajouter à cette période de 6 mois, le mois de mars qui, depuis quelques années maintenant, place un nombre important de films en haut de l’affiche. Beaucoup d’animation (l’Age de glace 2, Horton, Dragons, Monstres contre Aliens…) et quelques contre-programmation comme 300, Wild Hogs ou encore le très bankable Alice au pays des merveilles de Tim Burton.

Après le verdict d’un été plutôt bon en termes de box-office (3 films à plus de 300 millions de dollars et 6 au-delà des 250 millions) ayant vu la victoire par KO de Toy Story 3 (414 millions de dollars), place aux 8 prétendants hivernaux dans notre classement par ordre de succès décroissant.

1- Harry Potter et les reliques de la mort – partie 1 (USA 19 nov / France 24 nov) : 300-320 millions de $

A coup sûr le succès de cette fin d’année. L’échec est inenvisageable pour la Warner qui mise aussi sur le vieillissement des fans avec une histoire plus "adulte", c'est-à-dire plus sombre et plus violente. Il faudra scruter de près les résultats du premier week-end. La barre des 100 millions de $ est obligatoire. Et en plus il n'est pas en 3D... Chouette!

2- Tron l'héritage (USA 17 déc / France 9 février 2011) : 250-270 millions $

L'immense pari Disney à plus de 250 millions de $. A priori révolutionnaire, l’histoire arrivera-t-elle à séduire un large public. Là est toute la question. Mais le studio semble très confiant et les premiers échos sont rassurants.

3- Mon beau-père et nous (USA 22 déc / France 22 déc) : 220-240 millions de $

Troisième épisode d’une saga très rentable aux Etats-Unis. Ben Stiller + comédie = succès. Elémentaire, non avec en ingrédients supplémentaires, Jessica Alba, Laura Dern, Harvey Keitel et toujours De Niro, Hoffman et Streisand. 

4- Megamind (USA 05 nov / France 15 déc) : 180-200 millions de $

Le Dreamworks de fin d’année. Après Dragons et Shrek 4 on peut s’attendre à un beau résultat. Les premiers chiffres du week-end affichent déjà 47 millions de $. Il se place entre Dragons (43 millions) et Moi, moche et méchant (56 millions). Troisième succès de l'année pour Dreamworks. Une sacrée performance.

5- Narnia: L'odyssée du passeur d'aurore (USA 10 déc / France 8 déc) : 160-180 millions $

La production est passée dans les mains de la Fox depuis la déconvenue du 2e épisode. De plus, le film sort juste avant les vacances de Noël. Dans ce cas les 200 millions restent possibles. Mais la concurrence sera rude.

6- Raiponce (USA 24 nov / France 1 déc) : 130-150 millions de $

Retour à la 3D pour Disney depuis Volt.  On reste dans le conte de fées après La princesse et la grenouille mais dans une version mixte entre la Belle et la Bête et Aladdin. Suffisant pour retrouver les cimes du Box-office? Pas sûr, d'où le pronostique à 150 millions.

7- Date Limite (USA 05 nov / France 10 nov) : 115-135 millions de $

Le nouveau Todd Phillips (Very Bad Trip) vient de totaliser 33 millions pour son premier week-end. Les 100 millions sont jouables, les 115 un peu plus difficiles. Tout dépendra de son bouche à oreille…

8- The Tourist (USA 10 déc / France 15 déc): 110-130 millions de $

Johnny Deep + Angelina Jolie + couple glamour + remake + Florian Henckel von Donnersmarck (réalisateur de La Vie des autres) = contre programmation parfaite pour Noël. Un succès à la Sherlock Holmes ?

Des outsiders sont toujours possibles, dépendant davantage de l'efficacité marketing ou des critiques positives. On pense à Gulliver's travel avec Jake Blake, The next three days, de Paul Haggis, avec Russell Crowe, ou Unstoppable de Tony Scott. Moins probable Morning Glory, malgré un casting chic et choc, ou Faster, avec The Rock. D'autres visent plutôt les Oscars comme Love and Other Drugs (Zwick, Gyllenhaal, Hathaway) ou How Do You Know, de James L. Brooks avec Nicholson et Witherspoon. Ce dernier a souvent surpris par ses excellents résultats durant les fêtes et au-delà.

Mais bon, Harry Potter reste bel et bien notre favori. A moins que Tron l'héritage hypnotise le public américain avec sa bande son (Daft Punk) et ses images 3D révolutionnaires.

Arras 2010 : Trois questions à Damjan Kozole pour Slovenian girl

Posté par MpM, le 8 novembre 2010

Damjan KozoleParmi les premières "découvertes européennes" présentées à Arras, Slovenian girl du Slovène Damjan Kozole fait une forte impression. Ce film qui aurait pu être choc, voire choquant, suit avec une grande rigueur stylistique et scénaristique la jeune Sacha, une étudiante qui se prostitue afin d'assouvir ses désirs de consommation.

On est frappé par la justesse de Nina Ivanisin, insondable monolithe que l'on croirait totalement dépourvu d'émotions, et par l'intelligence du scénario qui crée une ambiance anxyogène et délétère sans jamais déraper dans le sordide. Le réalisateur, à qui l'on doit déjà Labour equals freedom et Forever, présente lui-même Slovenian girl comme "un état des lieux de la société de consommation et des méfaits de l'avidité". Rencontre.

Ecran Noir : Vous situez très clairement votre film en 2008, au moment où la Slovénie a présidé l'Union européenne. C'est même un motif qui revient à plusieurs reprises dans l'histoire, et de manière plutôt négative.

Damjan Kozole : Je crois que c'est le point de vue de nombreuses personnes en Europe et c'était en tout cas le regard slovène à cette époque-là : nous avons eu l'illusion que le monde venait en Slovénie, et ensuite, il n'y a plus rien eu. C'était seulement un mouvement éphémère. Mon film n'est pas politique mais j'aime le fait qu'il y ait ce petit aspect politique. Et si cela donne l'impression que la Slovénie a été considérée comme la prostituée de l'Europe... c'est une interprétation possible.

EN : L'actrice Nina Ivanisin est impressionnante, avec son visage constamment fermé, sa froideur...

DK : C'était son premier rôle au cinéma et nous sommes entrés en conflit car elle voulait jouer comme elle l'avait appris. Mais moi je voulais qu'elle soit convaincante tout en étant naturelle. C'est une personne très différente de son personnage. Elle est amusante et extravagante et parfois elle voulait sourire, ou jouer de manière plus extravertie. Nous avons dû nous mettre d'accord pour qu'elle corresponde à la froideur et à l'insensibilité du personnage.

EN : Comment se porte la production de films en Slovénie ?

DK : A ma connaissance, Slovenian girl est le premier film slovène distribué en France [il sort le 2 février prochain]. Notre production nationale est très réduite, avec peut-être 4 ou 5 films par an. Mais ces oeuvres ont souvent beaucoup de succès dans les festivals internationaux. Ce qui est difficile, c'est de trouver ensuite un distributeur... Notre but est de montrer le plus possible nos films dans les festivals importants. Par exemple, Slovenian girl était à Sarajevo, puis à Toronto où Epicentre films l'a vu et a décidé de le sortir en France.

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Crédit photo : MpM

Arras 2010 : rencontre vidéo avec François Ozon pour Potiche

Posté par MpM, le 8 novembre 2010

François Ozon était à Arras vendredi dernier pour présenter son nouveau long métrage Potiche qui faisait l'ouverture du 11e Festival international du film d'Arras.

L'occasion pour lui, alors que le film sort le 10 novembre prochain, de parler de la genèse du projet (l'adaptation d'une pièce de Pierre Barillet et Jean-Pierre Gredy), du choix des interprètes (Catherine Deneuve, Fabrice Luchini, Gérard Depardieu...) mais aussi du fond relativement politique et actuel de l'intrigue.

Propos recueillis par Marie-Pauline Mollaret dans le cadre du 11e festival d'Arras
Réalisation et montage par l'équipe du BTS audiovisuel du Lycée Jean Rostand de Roubaix

Jill Clayburgh, une « gueule » au féminin et une actrice culte (1944-2010)

Posté par vincy, le 7 novembre 2010

jill clayburghJill Clayburgh n'était peut-être pas la plus connue des actrices hollywoodiennes, et pourtant, elle fut l'une des plus respectées. Entertainment Weekly l'avait classée parmi ses 25 plus grandes comédiennes en 1999 ; façon de dire qu'elle avait un immense talent mais qu'elle était sous-exploitée. Voix grave, véritable gueule, sans renier son côté sexy, Jill Clayburgh, comme Gena Rowlands, Kathleen Turner ou Sally Field à la même époque, n'a jamais voulu se compromettre dans des blockbusters insipides, préférant toujours de vrais rôles sur grand écran, avec de bons réalisateurs si possible. Et quand la roue a tourné, le théâtre et surtout le petit écran étaient là.

Son mari, le scénariste David Rabe (La Firme) a annoncé son décès en date du vendredi 5 novembre, à l'âge de 66 ans, d'une leucémie.

Deux fois nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice, à chaque fois pour des personnages de femmes émancipées et indépendantes, elle avait obtenu le prix d'interprétation (ex-aequo avec Isabelle Huppert) au Festival de Cannes 1978 pour An Unmarried Woman (La femme libre), son rôle le plus marquant, le plus irrésistible même.

Née dans un milieu favorisée, ayant fréquenté les meilleures écoles, elle a démarré dans les années 60 sur scène, qu'elle ne quitta jamais jusqu'aux années 2000, jouant dans de nombreuses pièces, dont celles de Neil Simon et surtout des comédies musicales de Bob Fosse (retenons Pippin).

Sa carrière cinématographique fut à son apogée à la fin des années 70, après avoir été la compagne d'Al Pacino.

En 1972, elle trouve son premier grand rôle avec Le complexe de Portnoy, d'Ernest Lehman. Le film, adapté d'un roman de Philip Roth, est assassiné par la critique, mais elle plus que remarquée. On la voit alors dans des seconds rôles de films aussi divers que la comédie The Thief who came to diner (avec Warren Beatty et Jacqueline Bisset), le thriller The Terminal (d'après un livre de Michael Crichton, avec George Segal), un biopic sur Clark Gable et Carolle Lombard, Gable and Lombard, où elle incarne la comédienne face à James Brolin (le père de Josh Brolin) ou encore une comédie policière culte, Silver Streak (Transamerica Express), avec Gene Wilder et Richard Pryor.

Car, étrangement, c'est dans la comédie qu'elle se révèle la plus à l'aise au cinéma. Dans Semi-Tough (Les faux-durs), en 1977,  elle donne la réplique à Burt Reynolds et Kris Kristofferson, avec qui elle forme un triangle amoureux, et le film trouve un bel écho dans les salles.

L'année suivante avec La femme libre, elle reçoit tous les honneurs, de Cannes à Hollywood. Femme plaquée par son mari pur une "jeunette", envahie par la tristesse et la colère, elle se régénère grâce à ses amis et une liberté inattendue. Le rôle de sa vie. Elle entre en état de grâce avec trois films qui lui apporteront une nomination aux Golden Globes et même une seconde nomination aux Oscars, avec Starting Over (Merci d'avoir été ma femme...) en 1978. Alan J. Pakula lui fait retrouver Burt Reynolds et la met face à Candice Bergen. Clayburgh devient la liaison d'un homme récemment séparé.

Dans La Luna, de Bernardo Bertolucci, elle incarne une cantatrice dont le fils adolescent apprend que son père n'est pas son géniteur biologique. Dans First Monday in October, de Ronald Neame, où elle devient une juge de la cour suprême américaine, très conservatrice, et opposé au progressiste joué par Walter Matthau.

À partir de là, Clayburgh va s'éloigner des  plateaux. Les films ne sont pas mauvais mais le public n'est pas au rendez-vous. Elle tourne avec des cinéastes étrangers : Costa-Gavras (Hanna K., avec Jean Yanne et Gabriel Byrne), Andrei Konchalvsky (Shy People, Le bayou en vf, sélectionné à Cannes en 1987), Alexandre Arcady (Le grand pardon II, aux côtés de Christopher Walken). Avant de devenir un second-rôle de prestige dans des films sans valeur.

Son dernier film sera Love and other drugs, d'Edward Zwick, avec Jake Gyllenhaal et Anne Hathaway, qui sort aux USA le 24 novembre.

Les spectateurs l'ont peut-être oubliée, mais il reste le petit écran où elle a brillé  dans des séries comme Nip/Tuck, Ally McBeal (elle était la mère de l'héroïne) et récemment Dirty Sexy Money, en épouse de Donald Sutherland.

L'actrice a également été plusieurs fois nominée aux Emmy Awards.

Arras 2010 : Jacques Gamblin, Le nom des gens et Damjan Kozole dans le quotidien vidéo

Posté par MpM, le 7 novembre 2010

Chaque jour, le festival d'Arras diffuse un magazine vidéo réalisé par l'équipe du BTS audiovisuel du Lycée Jean Rostand de Roubaix en partenariat avec Ecran Noir. Dans cette édition, retrouvez Jacques Gamblin, Michel Leclerc et Baya Kasmi pour Le nom des gens.

A découvrir également : les premières animations du festival, la lithographie exceptionnelle réalisée en l'honneur d'Anna Karina, la comédie musicale Anna de Pierre Koralnik, Damjan Kozole et son film Slovenian girl.

Le salon du livre de Montreuil lance son festival de cinéma, AniMix

Posté par vincy, le 6 novembre 2010

Le salon du livre et de la presse jeunesse à Montreuil (1er-6 décembre prochains), le plus important dans ce genre de littérature en France, lancera AniMix, son premier festival de cinéma d'animation.

Les films, courts, moyens et longs métrages, seront ceux d'illustrateurs ou des adaptations de livres ou BD jeunesse. Le programme sera réalisé en partenariat avec le Festival international du film d'animation d'Annecy, le cinéma Méliès de Montreuil, Arte, et le soutien de la SACD.

Une journée professionnelle se penchera, parallèlement, sur l'adaptation littéraire, avec une rencontre entre producteurs et scénaristes. Trois études de cas seront analysées : Mandarine and Cow (Normaal Animation), Ma maman est en Amérique (LabelAnim) et Tara Duncan (Moonscoop).

Une conférence, De la page à l'écran, sera modérée par Christian Jacquemart, co-responsable des conférences du Festival d'Annecy, évoquera les nouveaux outils et les passerelles entre littérature jeunesse et cinéma d'animation.

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site internet de la manifestation