2000-2009 : Les 10 films les plus populaires en France

Posté par vincy, le 26 décembre 2009

decennie.jpg

La France n'a pas échappé à trois phénomènes mondiaux : les franchises (y compris locales), Harry Potter et Pixar. On devrait rajouter une donnée spécifique : la nostalgie d'une France fantasmée.

Car du service public de Bienvenue chez les Ch'tis aux cartes postales et polaroïds d'Amélie Poulain, du retour des Bronzés au remake passéiste des Choriste, quatre des plus gros succès de la décennie sont un écho sociologique et psychologique rassurant et hors du temps. Taxi ferait presque exception. Mais grâce à la production Besson, version moderne des Gendarmes à St Tropez, la France capte la majorité des places de ce top 10. Hollywood n'a réussit à séduire qu'avec deux dessins animé de Pixar et les deux premiers épisodes d'Harry Potter. Rien ne vaut finalement une oeuvre transgénérationnelle (enfants/parents ou ados/adultes...). La preuve c'est que le 11e est L'âge de glace 3, à quelques milliers de spectateurs de Ratatouille, et qui empêche l'année 2009 d'être représentée.

Au delà, on peut préciser : un césar du meilleur flm (seulement ou quand même?), deux Gérard Jugnot, deux Kad Merad et deux Jamel Debouzze ...

Reste que la décénnie aura été marquée par quatre films ayant séduit plus de 10 millions de fans, dont l'un aura battu l'historique succès de la Grande Vadrouille, à peu de distance de Titanic. Bienvenue chez les Ch'tis aura au moins eu le mérite de relancer la fréquentation en salles en France. Autrement dit le goût du cinéma dans le pays qui se vante d'être le plus cinéphile de la planète.

1. Bienvenue chez les ch’tis. (2008) - 20 478 523 entrées
2. Astérix Mission Cléopâtre (2002) – 14 559 509 entrées
3. Les bronzés 3 (2006) – 10 355 928 entrées
4. Taxi 2 (2000) - 10 349 454 entrées
5. Harry Potter à l’école des sorciers (2001) - 9 470 090 entrées
6. Le monde de Nemo (2003) – 9 387 283 entrées
7. Harry Potter et la chambre des secrets (2002) – 9 144 701 entrées
8. Les choristes (2004) - 8 669 186 entrées
9. Le fabuleux d’Amélie Poulain (2001) - 8 636 041 entrées
10. Ratatouille (2007) – 7 845 210 entrées

2000-2009 : Les 10 plus grosses recettes mondiales

Posté par vincy, le 25 décembre 2009

decennie.jpg

La décennie où le marché international a dépassé le marché nord américain. malgré le pirtage, la rivalité des autres écrans (jeux vidéos, ordinateurs, téléphones...), le cinéma reste l'un des loisirs les plus consommés du monde. Et désormais les producteurs américains, européens, asiatiques... misent sur les marchés étrangers. Des films comme Tigre et Dragon (en mandarin), La cité de Dieu (en portugais), Le fabuleux destin d'Amélie Poulain (en français) ou Le voyage de Chihiro (en japonais) envahissent les cinémas de toute la planète, doublés ou sous-titré. Le"marché" d'origine n'est plus le seul critère de succès.

Evidemment, Hollywood domine encore le secteur (aucun film venu d'ailleurs n'est classé parmi les 100 plus grosses recettes mondiales) : mélange de savoir-faire et de gros capitaux. Ainsi les franchises sont devenues des poules aux oeufs d'or. Et, hormis Batman The Dark Knight, tous les champions de ce box office mondial ont rapporté davantage à l'étrange (69% même pour Harry Potter et l'Ordre du Phoenix) qu'en Amérique du nord. Les dessins animés restent un genre privilégié, plus bas dans le classement, et Shrek continue de rayonner dans le domaine. Titanic reste au dessus de la mêlée.

1. Le Seigneur des anneaux 3 (1,12 milliard de $) - 2003
2. Pirates des Caraibes 2 (1,07 milliard de $) - 2006
3. Batman The Dark Knight (1 milliard de $) - 2008
4. Harry Potter 1 (975 millions de $) - 2001
5. Pirate des Caraibes 3 (961 millions de $) - 2007
6. Harry Potter 5 (938 millions de $) - 2007
7. Harry Potter 6 (929 millions de $) - 2009
8. Le Seigneur des anneaux 2 (925 millions de $) - 2002
9. Shrek 2 (920 millions de $) - 2004
10. Harry Potter 4 (896 millions de $) - 2005

2000-2009 : Les 10 Oscars du meilleur film

Posté par vincy, le 24 décembre 2009

decennie.jpg

Que nous apprennent les Oscars cette décennie? Qu'ils récompensent des films grand public, à quelques exceptions. Ou de très grands auteurs, avec quelques ratés. Ou encore qu'ils n'ont aucun préjugés sur le genre de films. Les Oscars c'est une foire, un big bang où s'netrechoquent le marketing, le box office, les lobbys de critiques, les agents et puis , comme dans une campagne électorale, une dynamique.  Souvent, le film récompensé profite de la statuette pour booster sa fréquentation en salles. On ne compte que trois échecs au box office français, un triomphe et quatre gros succès. Les échecs d'ailleurs concernent les moins bons films et aussi, des réalisateurs considérés comme de bons faiseurs que comme de grands auteurs.

Quelle décennie : Scorsese (enfin!), Jackson, Eastwood (enfin!), les Coen et Boyle. dans ces dix ans où le box office a été dominé par les sagas, une franchise qui reçoit le prix suprême.  Un péplum, deux drames cyniques sur le déclin de l'Amérique, un western, un film de boxe, un polar, une comédie musicale, de l'héroic fantasy, et même une comédie romantique produite en Inde. Hollywood n'a aucun a priori et distingue un premier film de Sam Mendès comme un ovni en hindi de Danny Boyle. Dans tous les cas, Hollywood a changé. Les Oscars se sont mondialisés avec.

2000 : American Beauty (3 001 000 entrées)
2001 : Gladiator (4 806 000 entrées)
2002 : Un homme d'exception (783 000 entrées)
2003 : Chicago (956 000 entrées)
2004 : Le seigneur des anneaux - Le Retour du roi (7 394 000 entrées)
2005 : Million Dollar Baby (3 085 000 entrées)
2006 : Collision (530 000 entrées)
2007 : Les infiltrés (1 807 000 entrées)
2008 : No Country for Old Men (960 000 entrées)
2009 : Slumdog Millionaire (2 687 000 entrées)

2000-2009 : Les 10 César du meilleur film

Posté par vincy, le 23 décembre 2009

decennie.jpg

La décennie a été coupée en deux. La première moitié a fait la part belle aux films à dimension populaire (et même à des gros succès français de l'année), divertissant ou spectaculaires. Le César du meilleur film n'apporte alors pas grand chose à Jaoui/Bacri, Jeunet, Polanski ou même Arcand, si ce n'est une reconnaissance, un sacre, après, souvent, une récolte fructueuse de prix dans le monde.

Puis, après le couronnement d'une production anglophone et d'un film québécois, les professionnels ont changé de styles. En 2005, L'Esquive surprend tout le monde. Les César vont redécouvrir l'intérêt de primer des films d'art et d'essai. Le box office est moindre, mais souvent les récompenses l'aident à vendre des DVD ou à doper sa fréquentation.

Le palmarès continue de se féminiser mais aussi de s'ouvrir au monde et au métissage. Le drame reste le genre majeur de la catégorie reine. On peut juste remarquer que la moitié des films a une femme comme personnage principal. Mais surtout, on notera qu'un réalisateur a réussi à en obtenir deux César durant ces dix ans : Abdellatif Kechiche. Il rejoint Polanski et Resnais dans les multi-césarisé. En attendant Audiard en 2010?

2000 : Vénus Beauté (Institut) - 1 240 000 entrées
2001 : Le goût des autres - 3 859 000 entrées
2002 : Le fabuleux destin d'Amélie Poulain - 9 290 000 entrées
2003 : Le Pianiste - 1 400 000 entrées
2004 : Les invasions barbares - 1 301 000 entrées
2005 : L'esquive - 477 000 entrées
2006 : De battre mon coeur s'est arrêté - 931 000 entrées
2007 : Lady Chatterley - 420 000 entrées
2008 : La graine et le mulet - 805 000 entrées
2009 : Séraphine - 770 000 entrées

2000-2009 : Les 10 Palmes d’or

Posté par vincy, le 22 décembre 2009

decennie.jpg

L'Europe est la grande puissance dominatrice du palmarès cannois. Seulement deux films venus des Etats-Unis. Les Dardenne ont ajouté une deuxième Palme à leur filmographie. Von Trier, Moretti, Loach et Haneke, grands habitués de la Croisette et vétérans du 7e art d'auteur, ont conquis la récompense suprême, à force de sélections. Une prime à la classe... Finalement seuls le roumain Mungiu et le français Cantet font figure de révélation issue d'une nouveau genre de cinéma, entre documentaire et réalité, ce que représentent aussi très bien les deux Palmes américaines de Van Sant et Moore.

Côté public, il est intéressant de constater la suprématie d'un documentaire devant deux films français (mais un francophone) et une comédie musicale au casting international. Les quatre seuls millionaires. Notons que sans Palme, aucun de ces films n'auraient atteint de tels scores. 300 000 spectateurs pour un film roumain ou les presque 600 000 pour une oeuvre austère en noir et blanc, c'est, dans le contexte de cette fin de décennie, inespéré.

Voici les palmes avec leur box office français entre parenthèses.
2000 : Dancer in the dark (1 120 100)
2001 : La chambre du fils (598 437)
2002 : Le pianiste (1 400 000)
2003 : Elephant (616 771)
2004 : Fahrenheit 9/11 (1 979 186)
2005 : L’enfant (310 720)
2006 : Le vent se lève (876 370)
2007 : 4 jours, 3 semaines et 2 jours (297 558)
2008 : Entre les murs (1 500 677)
2009 : Le ruban blanc (550 000, encore en exploitation)

Treeless mountain : enfance douce-amère

Posté par MpM, le 22 décembre 2009

Treeless mountain

"Elle revient quand, maman ?"

L'histoire : Lorsque leur mère les confie à une tante habitant à la campagne, Jin et sa petite soeur Bin se sentent complètement abandonnées. Commence alors une nouvelle existence où, relativement livrées à elles-mêmes, elles tentent de compenser cette absence par tous les moyens.

Notre avis : Largement autobiographique, Treeless Mountain raconte à hauteur d'enfant une succession d'abandons qui conduisent malgré tout à la sérénité et au renouveau. Une sorte de parcours initiatique fait de dépouillement, au cours duquel il faudrait renoncer à son vœu le plus cher (le retour d'une mère) pour mieux se construire.

A l'écran, tout est très ténu. La réalisatrice Kim So-yong fait avancer le récit par toutes petites touches, avec des scènes ultra-courtes qui ne font qu'esquisser les situations. On saisit au vol des bribes d'explication, une atmosphère, un parfum d'enfance. La tristesse et la mélancolie se mêlent au cocasse et à la fantaisie. Pas de place pour le mélodrame ou la complaisance. D'ailleurs, tout ce qui pourrait plomber l'intrigue est rapidement évacué, à commencer par les adultes, presque inexistants.

Seules comptent les relations entre les deux fillettes et leur inépuisable énergie face à l'existence. Cette naïveté assumée (due en grande partie au fait que le film embrasse le point de vue de Jin) ne rend jamais Treeless mountain mièvre mais au contraire attachant. Toutefois, en contrepartie, elle le prive peut-être de substance plus "dramatique" qui en dynamiserait le cours, et prend le risque de rebuter les spectateurs les moins sensibles à la seule délicatesse du style.

Cracks : pas de quoi craquer…

Posté par MpM, le 22 décembre 2009

Cracks"La chose la plus importante dans la vie, c'est le désir."

L'Histoire : Miss G, professeur d'éducation physique dans un pensionnat pour jeunes filles isolé du monde, est la coqueluche de ses élèves, des adolescentes fantasques qu'elle charme par des récits de voyages exotiques et des propos modernistes. Mais l'arrivée d'une nouvelle étudiante, une aristocrate espagnole en disgrâce, bouleverse la vie de la petite communauté.

Notre avis : Adaptation sans éclat du roman éponyme de Sheila Kohler, Cracks fait penser dans un premier temps à une version féminine du Cercle des poètes disparus, où Miss G tenterait d'élever l'esprit de ses étudiantes et de les libérer du carcan social rigoriste de l'époque. Rapidement, malgré tout, on s'aperçoit que la belle enseignante cherche plus à leur dire ce qu'il faut penser qu'à leur apprendre comment faire. L'intrigue prend alors un autre chemin, largement plus ambigu, mais qui n'en est hélas pas moins prévisible.

Rivalités adolescentes, opposition entre sentiments troubles et noblesse du cœur, potacheries à la limite de la cruauté... les situations et les rebondissements ne parviennent pas vraiment à surprendre. Pire, le manque de rythme et de personnalité de la mise en scène (pour son premier film, Jordan Scott ne semble pas encore avoir hérité du savoir-faire de son père Ridley) rendent certains passages franchement indigestes.

Pourtant, on comprend ce qui a pu séduire Eva Green dans le projet. Avec Miss G, elle aborde un personnage extrêmement ambigu et aux nombreuses zones d'ombre, qui lui permet d'être à la fois dans le domaine de la séduction, de la manipulation et de la folie. Plus torturée que venimeuse, sa composition est au fond à l'unisson de celle des autres actrices : un peu en deçà du potentiel du rôle, mais efficace et sans réelle fausse note. Pas de quoi rendre le film inoubliable, mais suffisant pour l'élever au-delà du téléfilm passe-partout.

Esther espère terrifier son monde

Posté par kristofy, le 22 décembre 2009

esther.jpg"Quelque chose ne va pas chez Esther…"

L’histoire : Après avoir perdu l'enfant qu'elle attendait, la fragile Kate fait le choix, avec son compagnon John, d'adopter un enfant. A l'orphelinat voisin, Kate et John se sentent étrangement attirés par une fillette, Ether.
Mais Kate ne tarde pas à découvrir la face cachée de la douce enfant. Autour d'elle, personne n'a rien remarqué, et nul ne semble partager ses doutes et ses inquiétudes...

Notre avis : Elle a l’allure d’une petite fille modèle avec ses jolies robes et ses rubans mais elle est loin d’être un modèle de petite fille sage. Esther est plutôt une gamine très maligne qui sait se défendre…et surtout attaquer. Rien que son regard montre que c’est une orpheline qui est bizarre, ce que le spectateur ‘sait’ d’avance. Cependant aucun des personnages du film ne remarque quelque chose d’étrange jusqu’à ce que…

Esther est un thriller pas très original mais relativement efficace. Malgré son nom hispanique, Jaume Collet-Serra n’est pas un autre réalisateur du renouveau horrifique venu d’Espagne : il avait déjà mis en boite La Maison de Cire qui était déjà aussi une production Dark Castle. La boîte a déjà produit 13 fantômes, Le vaisseau de l'angoisse, Gothika, Les Châtiments… , soit l’ambition de proposer régulièrement un film d’angoisse original (ou un remake inspiré d’un classique) avec en gros, comme slogan, "ça va vous faire peur". Esther est dans cette droite ligne : un film (assez) divertissant d’épouvante (mais pas trop). C’est le caractère de cette Esther (et son secret) qui provoque un mélange de fascination/répulsion qui tient en halène, car on va la découvrir mettre sa famille adoptive à feu et à sang.

Vera Farmiga (formidable dans In the air, bientôt sur les écrans) et Peter Sarsgaard se vont voler la vedette par la gamine Isabelle Fuhrman qui compose ici une méchante monstrueuse dont on se souviendra. C’est même peut-être la fillette la plus flippante au cinéma depuis Linda Blair dans L’Exorciste. Le thème de l’enfant comme menace mortelle est un classique du genre fantastique bien qu’il soit (mal)traité souvent sous l’angle du risible (Godsend, Joshua, Ils). Il faut reconnaître que Jaume Collet-Serra s’en sort plutôt bien. Si son film n’évite pas quelques clichés téléphonés il réussit à distiller progressivement un certain malaise. Le scénario est composé des différents écueils qui cimentent ou fragilisent une famille comme le deuil, l’adultère, l’alcoolisme, et bien entendu l’adoption d’une orpheline qui s’appelle Esther. Quand on découvrira sa véritable personnalité, brrrr… Oserez-vous (encore) la regarder ?

Un conte finlandais : plus naturaliste que féérique

Posté par MpM, le 21 décembre 2009

photo_02.jpg"Cela vaut-il la peine d’être en contact avec le mal qui existe sur terre ?"

L'histoire : Trois amis d’enfance se rencontrent par hasard le soir de Noël, alors qu’ils ne se sont pas vus depuis des années. Chacun traverse une période difficile mais refuse d’en parler aux autres. Pourtant, au fil de la soirée, ils en viennent à évoquer la manière dont ils ont mené leurs vies respectives pendant toutes ces années.

Notre avis : En guise de conte de Noël, Mika Kaurismäki (frère aîné d’Aki) propose un film ultra-naturaliste où trois hommes d’âge mûr font, le temps d’une soirée, le bilan de leurs existences mouvementées. Pour mettre en scènes ces réflexions pseudo-philosophiques et ces confidences amères, le réalisateur a choisi une méthode relativement simple : réunir les trois personnages autour d’une table et les filmer à tour de rôle. Exactement comme si l’on était à table avec eux, partie prenante de leur conversation à bâtons rompus. Seule fantaisie, pour casser l’effet de répétition, chacun interprète au cours du film une chanson (ils se sont réfugiés dans un bar karaoké) censée résumer son humeur et son état d’esprit.

Une trame narrative pour le moins ténue qui réclamait au minimum, afin de dynamiser le film et surtout lui permettre de tenir la longueur, une brochette d’acteurs hors paire et un dialoguiste de talents. Malheureusement, en plaçant l’improvisation au centre du dispositif, Mika Kaurismäki se prive de ces deux conditions. Non seulement les dialogues sonnent faux et creux, mais les situations sont en plus si artificielles que les acteurs paraissent bien trop mal à l’aise pour faire preuve de finesse. Leurs échanges semblent alors un improbable mélange de pédantisme, de maladresse et d’emphase.

Peut-être s’agit-il d’une méconnaissance culturelle, à moins que le réalisateur ait été tout simplement incapable de cadrer correctement son sujet, mais quoi qu’il en soit, il est au final très difficile de se passionner pour les questions pourtant universelles que se posent les trois héros sur le sens de la vie, l’importance de la filiation, la nécessité de transmettre et la peur de la mort. On reste donc en retrait, un peu comme un invité à un banquet où tous les autres convives, saouls, se sont lancés dans des digressions que l’on comprend mais auxquelles on est incapable de participer.

The Dead Girl : Brittany Murphy (1977-2009)

Posté par vincy, le 20 décembre 2009

brittanymurphy.jpg Destin tragique pour l'une des actrices les plus prometteuses d'Hollywood. Brittany Murphy, née en 1977, a succombé à un arrêt cardiaque, à l'âge de 32 ans, ce dimanche 20 décembre.

Son plus gros succès reste le dessin animé Happy Feet (qui, ironiquement, passait ce soir sur France 2), où elle faisait la voix de Gloria. Mais Brittany Murphy, avec une sensibilité à fleur de peau, capable de se perdre dans des comédies superficielles et de nous fasciner avec des personnages névrosés, fébriles. Le public l'a surtout vu dans 8 mile, le film biographique d'Eminem, Sin City, et le thriller Don't say a word. Perturbée, dysfonctionnelle, tourmentée, elle fait mouche à chaque fois.

Elle a débuté à neuf ans, comme chanteuse. Elle sera d'ailleurs la voix fu groupe Blessed Soul. Fan de Björk, Beck et Cole Porter, sa voix fut sans doute son don le mieux reconnu. elle gagna même quelque sprix pour ses prestatations de doubleuse (notamment pour la série TV King of the hill). Elle sera aussi l'une des multiples interprètes des "Monologues du Vagin", racontant l'histoire de femmes bosniaques violées dans les camps.

Sexy aussi. Ex d'Ashton Kutcher, elle était régulièrement classée parmi les filles au sex-appeal le plus fort aux USA. A son décès elle était mariée au réalisateur-scénariste-producteur Simon Monjack. La première fois que Brittany Murphy crève l'écran c'est dans la comédie Clueless. Dans le mêmegenre, elle sera l'un des Belles à mourir, aux côtés de Kirsten Dunst et Amy Adams. Mais c'est dans Une vie volée (Girl Interrupted), qu'avec Angelina Jolie et Winona Ryder, elle imprime sa marque : la fille dérangée.

Rencontres à New York (d'Edward Burns), Ecarts de conduite, Pour le meilleur et pour le rire, Uptown Girls seront autant de films ralentissant à chaque fois son élan. En 2006, elle se recentre sur la chanson (Faster Kill Pussycat), trouve son mari. Mais interrompt sa carrière cinématographique. Sans doute fatiguée par ses échecs. le plus douloureux restera le biopic sur Janis Joplin. Elle avait battue de nombreuses actrices prestigieuses pour obtenir ce rôle convoité. mais le financement du film ne fut jamais bouclé. Après The Dead Girl, de Karen Moncrieff, avec Toni Colette et James Franco, Grand prix du jury à Deauville, elle s'arrête deux ans.Et lorsqu'elle se remet à tourner, ses films restent en rade dans les marchés du film et sortent directement en DVD, comme le mal nommé Deadline.

 Across the Hall est sorti aux USA il y a deux mois. Il reste en boîte trois films, principalement des thrillers, et notamment The Expendables, de et avec Sylvester Stallone, mais aussi Jet Li et Jason Staham.

 

La mort brutale de Brittany Murphy sera d'autant plus visible qu'elle sera, du coup, absente de Sin City 2.