Luca Guadagnino: « Call Me By Your Name aura plusieurs suites… »

Posté par vincy, le 27 janvier 2018

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Dans un entretien à Ecran Noir, Luca Guadagnino, réalisateur de Call Me By Your Name, quatre fois nommé aux Oscars et récompensé par une quarantaine de prix depuis sa première projection à Sundance il y a un an, a confié que ce n'était pas une suite qu'il préparait mais plusieurs.

"Ce seront des épisodes, comme une chronique familiale" nous explique-t-il. "Call Me By Your Name peut être vu comme le premier chapitre d'une famille où Elio ( Timothée Chalamet, nommé aux Oscars, ndlr) devient un jeune homme. Il va falloir qu'il s'interroge sur sa place dans le monde, sur ce qu'il veut et comment il a encaissé son drame intime" précise le cinéaste.

Le roman d'André Aciman qui a inspiré le scénario de James Ivory, Appelle-moi par ton nom (Grasset le réédite le 7 février), est d'ailleurs écrit comme un flash-back. "C'est un souvenir d'un été dont ressort une certaine nostalgie, que James Ivory a transformé en un passage initiatique à l'âge adulte au présent" raconte le réalisateur.
La fin du livre est en effet assez différente. Elio et Oliver (Armie Hammer) y sont plus âgés. La vie est passée, quinze ans pour être précis. Le dernier chapitre n'a pas été adapté dans le film soit quelques dizaines de pages qui révèlent en creux ce que sont devenus Elio, Oliver, le père (Michael Stuhlbarg). De nombreuses indications sur leurs personnages s'y trouvent. Il y a ainsi cette phrase : "C'est ma barbe qui l'a empêché de me reconnaître". Avouons que Timothée barbu, ça peut avoir de l'allure.

Luca Guadagnino a quelques idées: "Je pense qu'Elio peut devenir un cinéphile" et il nous avoue qu'il veut voir "la mère (Amira Casar, ndlr) prendre plus d'importance."

"Elio sera mon Antoine Doinel" affirme-t-il en faisant référence à la série de films que François Truffaut a réalisé avec Jean-Pierre Léaud. "J'aime l'idée de garder les mêmes acteurs, comme une troupe de théâtre, et d'imaginer comment ils vont grandir..."

Il commence à écrire la suite. Il parle d'au moins cinq films au final.

Un roman français acquis par Weinstein

Posté par cynthia, le 24 avril 2015

les gens heureux lisent et boivent du cafeCoup double pour le premier roman d'Agnès Martin-Lugand, Les gens heureux lisent et boivent du café. The Weinstein Company a acquis les droits américains du livre pour sa filiale Weinstein Books et les droits cinématographiques en vue d'une adaptation.

Le roman sera publié aux Etats-Unis au printemps 2016, sous le titre Happy People Read and Drink Coffee. L'adaptation sera produite par Source Films (Pas très normales activités).

Publié il y a deux ans chez Michel Lafon, le roman s'était vendu à 300000 exemplaires en France. Il raconte l'histoire de Diane, propriétaire d'un café littéraire, qui a perdu brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Égarée dans les limbes du souvenir durant l'année qui suit, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. Son café ne parvient même plus à la protéger de ses tourments. Elle s'exile en Irlande, que son mari avait toujours voulu visiter, pour se reconstruire en espérant voir une lumière au bout du tunnel. Elle y rencontre un homme mystérieux, un peu amer. Sera-t-elle capable d'aimer encore?

Le deuxième roman de l'écrivaine, Entre mes mains le bonheur se faufile, paraît en France la semaine prochaine.

« Le Festival n’aura pas lieu », un roman de Gilles Jacob, en librairie le 29 avril

Posté par redaction, le 16 avril 2015

Pierre Lescure, nouveau président du Festival de Cannes, a introduit sa première conférence de presse en rendant hommage à son prédécesseur en clamant : "Le Festival aura bien lieu". Référence directe au titre du roman de Gilles Jacob, Le Festival n'aura pas lieu, qui sera édité chez Grasset le 29 avril.

Le roman s'inspire sans aucun doute de son propre itinéraire puisqu'il suit un certain Lucien Fabas, nommé secrétaire général du Festival de Cannes en 1954. Avant cela, en 1952, il a été envoyé en reportage sur le tournage au Kenya du film Mogambo. D'ailleurs, la couverture du livre met en scène la blonde glaciale Grace Kelly et la brune torride Ava Gardner, les deux partenaires féminines du film, l'un des chefs d'oeuvre de John Ford (1953, avec également Clark Gable). C'est là qu'il rencontre la soeur d'Ava Gardner, Béatrice, dite "Bappie", avec laquelle se noue une passion, à l'écart des conventions. Les deux ont une vie officielle. les deux s'aimeront jusqu'à la fin.

A Cannes, Lucien Fabas n'a pas une vie simple et il doit aussi composer avec acteurs, cinéastes et journalistes, bref les professionnels de la profession. Une immersion dans la vie du Festival, du boycott des Américains jusqu'au Londres des années 70 où l'on croise Louis Malle, Claude Lelouch, Roman Polanski, Orson Welles, Fritz Lang, Federico Fellini... On chasse dans le monde entier les films et les stars pour nourrir cette immense fabrique à rêves condamnés à se consumer en cendres.  Mais, en mai 1968, le festival est annulé par Truffaut et Godard. Il décide partir se ressourcer en Suisse où il croise le général de Gaulle.

James Franco cherche 500 000$ sur un site de crowdfunding

Posté par vincy, le 20 juin 2013

james franco palo alto storiesJames Franco recherche 500 000 $ par l'intermédiaire du site de "crowdfunding" Indiegogo. La somme récoltée servira à produire Palo Alto Stories, adaptation de son recueil de nouvelles sur sa jeunesse dans cette ville nord-californienne. L'acteur-réalisateur-professeur (et grand exhibitionniste en ligne) a enrôlé les jeunes cinéastes Nina Ljeti et Vladimir Bourdeau de Fontenay (pour Memoria), Bruce Thierry Cheung (pour Killing Animals) et Gabrielle Demeestere (pour Yosemite). Tous les détails sur ces films et les réalisateurs sont sur le site Indiegogo.

Les trois films sont déjà en cours de développement. « Je mets de l'argent dans ces projets parce que je crois en eux, je crois au talent des réalisateurs. Ces histoires sont très importantes pour moi, très personnelles » explique la star dans une vidéo de présentation/justification.
Tous les profits réalisés par ces films seront reversés à une association The Art of Elysium qui offre des rencontres avec des artistes et des ateliers créatifs à des enfants malades. Manière d'anticiper les critiques sur ces méthodes de financement : après tout James Franco est riche (il l'assume) et pourrait financer de façon complètement autonome son projet ; mais il explique aussi que « les gens croient souvent que c'est facile pour [lui] de trouver des investisseurs et des distributeurs pour [ses] films. Malheureusement, les choses ne sont pas si simples. La plupart du temps [il investit son] propre argent pour pouvoir faire [ses] films. Pourtant cette fois c'est différent ; nous avons besoins de plus de fonds.» Et d'ajouter : « Tourner trois films à la suite demande plus d'argent que je ne peux en donner. » Il a déjà réalisé et produit 6 longs métrages ces dernières années.

Les fans ont donc jusqu'au 17 juillet pour verser de l'argent contre une photo carte postale dédicacée (100$), un message de l'acteur sur sa boîte vocale (450$), une projection privée (500$), ou un tableau peint par le touche-à-tout (7000$). Et pour un petit rôle dans un des films, il faut débourser 5000$. Vous misez le double et vous avez le droit à un diner VIP et le titre de producteur exécutif!

Franco a choisi Indiegogo.com, concurrent du plus célèbre Kickstarter.com, car si l'acteur ne parvient à amasser les 500 000$ le 17 juillet, il pourra conserver la somme versée par les internautes. Sur Kickstarter, la campagne s'annule et les internautes retrouvent leurs mises. Pour l'instant, il a récolté 50 000$.

Paru en 2011, Palo Alto est disponible en français chez Michel Lafon. Le livre trace le portrait d'une jeunesse dorée et désorientée à travers plusieurs personnages qui se croisent dans cette petite ville huppée de Californie.

Sa dernière réalisation, As I Lay Dying, a été projetée au dernier festival de Cannes dans la section Un certain regard.

Scarlett Johansson traîne au tribunal l’écrivain Grégoire Delacourt et son éditeur

Posté par vincy, le 7 juin 2013

scarlett johansson la premiere chose qu'on regarde gregoire delacourt

Scarlett Johansson attaque en justice l'éditeur français JC Lattès pour avoir publié le nouveau roman de Grégoire Delacourt (La liste de mes envies, best-seller 2012), La Première chose qu'on regarde. RTL a livré l'information ce matin.

Que reproche la star hollywoodienne? Dans le livre, une certaine Scarlett Johansson se réfugie chez un garagiste de Picardie, grand fan de la star. Le lecteur découvrira plus tard que c'est une jeune française, sosie de la comédienne, dont est tombé amoureux le jeune homme.

Scarlett n'a donc pas apprécié de devenir un personnage de fiction. RTL indique qu'elle demande réparation pour "violation et exploitation frauduleuse des droits de la personnalité."

Grégoire Delacourt est évidemment stupéfait : "On reste sans voix ! Je m'attendais plutôt à ce qu'elle me donne rendez-vous pour prendre un café". Il se vantait même de pouvoir la convaincre d'interpréter le rôle du projet d'adaptation au cinéma. Incompréhension de la part d'un publiciste qui sait qu'une star hollywoodienne, icône de marques de luxe, a les moyens de protéger son identité (à défaut de pouvoir préserver sa vie privée).
Lui estime que son livre est un "hommage à sa beauté, à son intelligence, à sa filmographie".

"C'est un peu flippant de se dire que quand on parle d'un personnage dans un roman, la justice peut s'en mêler, c'est assez triste" confesse-t-il. Un peu amer, Delacourt termine son message par un touchant "I love you" à Scarlett qui en a certainement "rien à cirer" pour paraphraser Clark Gable dans Autant en emporte le vent.

Plus concrètement, l'éditeur JC Lattès a reçu une assignation devant le Tribunal de grande instance de Paris avant-hier. L'actrice réclame que l'éditeur soit condamné à des dommages et intérêts et l'interdiction de céder les droits d'adaptation de l'ouvrage. L'éditeur trouve la plainte aberrante : "Cette affaire est d'autant plus folle que ce roman est un hymne aux actrices, un hommage à leur beauté et à leur intelligence, pour dire justement que c'est la beauté intérieure qui compte. Et, surtout, c'est de la littérature !".

Reste que cela va compromettre sérieusement l'idée d'un film adapté du livre, déjà vendu à plus de 60 000 exemplaires en France.

Jeu concours Shutter Island : des livres audio à gagner

Posté par vincy, le 21 février 2010

couverture shutter island audiolib Shutter Island est le nouveau film de Martin Scorsese avec Leonardo DiCaprio. Il s'agit de l'adaptation du roman de Dennis Lehane. Grâce à Audiolib, éditeur spécialisé dans les audiolivres, Ecran Noir vous offre 5 livres récités de ce polar haletant signé de l'auteur de Mystic River. La voix est celle d'Antoine Tomé, connu pour doubler John Travolta et Dennis Quaid.

Il vous suffit de répondre à la question suivante. La réponse est facile si vous suivez les actualités de notre blog.

Quel prochain cinéaste de renom va adapter un autre roman de Dennis Lehane?

Votre réponse et vos coordonées postales sont à envoyer par courriel.

Berlin : Chabrol,Tavernier, Lioret… les Français en force

Posté par MpM, le 8 février 2009

tarvernier berlinale 2009Après la présentation du nouveau film de François Ozon (Ricky), c’était samedi au tour de Bertrand Tavernier de faire son entrée dans la course à l’Ours d’or avec l’adaptation du roman Dans la brume électrique avec les morts confédérés de James Lee Burke. Le film, qui aura finalement mis plus d’un an à sortir (apparemment suite à des problèmes de production), est un polar poisseux et envoûtant situé en Louisiane. Tommy Lee Jones y incarne un policier enquêtant sur des meurtres sadiques de jeunes femmes marginales tout en essayant de résoudre une autre affaire vieille de plus de quarante ans… L’acteur, absolument formidable en vieux dur à cuire à qui on ne la fait pas, manie avec autant de talent humour et violence rageuse. Il est parfaitement mis en valeur par un Tavernier en pleine forme qui excelle à recréer l’ambiance des polars d’autrefois tout en donnant une résonance actuelle à l’intrigue qui vient nous rappeler qu’aucun combat n’est jamais définitivement gagné, ni perdu.

Deux autres cinéastes français, et non des moindres, étaient également représentés dans les sections parallèles. Claude Chabrol, honoré par le prix "Berlinale caméra", a montré en avant-première son Bellamy, comédie sociale à prétexte policier qui réunit entre autres Gérard Depardieu, Jacques Gamblin, Clovis Cornillac et Marie Bunel (Les Choristes, "La crim'", La fille coupée en deux). Une sorte d’hommage nonchalant et enlevé aux enquêtes policières de Miss Marple ou du Commissaire Maigret (le film est d’ailleurs dédié aux "deux George", Simenon et Brassens) doublé d’une réflexion sur la famille et les apparences qui là, plus que jamais, s’avèrent trompeuses…

Dans un registre plus dramatique, l’impeccable adaptation du roman d’Olivier Adam par le réalisateur de Je vais bien ne t'en fais pas (autre livre d'Olivier Adam), Philippe Lioret. A l’abri de rien en librarie est devenu Welcome pour le cinéma et a fait sensation en section panorama. Comme presque toujours chez le cinéaste, la mise en scène (classique et discrète) est tout entière dévouée à l’intrigue et à la meilleure manière de rendre hommage aux personnages. Comme il s’est saisi d’une histoire en elle-même extrêmement forte (la lutte acharnée d’un jeune Iraquien pour quitter le no man’s land de la zone des réfugiés de Calais et rejoindre l’Angleterre), le résultat est bouleversant. Mais pas de sensationnalisme : les émotions faciles sont pudiquement transformées en une énergie brute de révolte et de colère. Magasins interdits aux réfugiés, harcèlement des bénévoles qui tentent de les secourir, intrusion policière dans la vie privée de ceux qui refusent de s’écraser… le portrait que le film dresse de la France, patrie des Droits de l’Homme, donne tout simplement envie de vomir. Dominent également des sentiments mêlés de honte, de gâchis et d’incommensurable tristesse. Une nouvelle voix, audible et intelligente, dans le chœur de plus en plus nombreux de ceux qui protestent contre ce qui est perpétré sur le territoire français (et en leur nom). Dans une ville au passé historique tel que celui de Berlin, le message résonne avec force et génère d’autant plus d’inquiétude envers l’avenir...

Hackman fait une pause pour écrire

Posté par vincy, le 2 juin 2008

Le grand comédien Gene Hackman (French Connection et Impitoyable, deuxrôles à Oscars, parmi d'autres tout autant mythiques) a décidé de se retirer un peu des tournages. A 78 ans, n'ayant pas tourné de grand rôle depuis 2001 (le fabuleux The Royal Tenenbaums, ode à sa propre gloire), il décide de se mettre à l'écriture.

Une nouvelle carrière qu'il veut prendre au sérieux en écrivant son troisième roman historique, "Escape from Andersonville". Une véritable passion est née. Il avoue même qu'il lit volontiers les critiques de ses livres alors qu'il ne s'est jamais soucié de celles de ses films. Il a déjà publié "Wake of the Perdido Star" en 1999 et "Justice for None" en 2004. Seul le premier a été traduit en France. Paru sous le titre "L'étoile perdue" en 2001, il raconte l'histoire d'un jeune homme animé d'un désir de vengeance après avoir vu ses parents tués dans une embuscade.

007 célèbre le centenaire de son créateur

Posté par vincy, le 30 mai 2008

Quelques mois avant la sortie en salles de Quantum of Solace, les fans de James Bond peuvent se régaler les yeux avec un nouveau roman et une exposition.

Le roman, Le diable l'emporte, écrit par Sebastian Faulks, est paru hier, le 28 mai, chez Flammarion. 50 000 exemplaires rien que pour la France. Et la première des nouvelles aventures depuis 44 ans, date de la mort de Ian Flemming, son auteur. James Bond est né sous sa plume en 1952 (Casino Royal). Pour le centenaire de la naissance de Flemming, c'était une manière de faire revivre le plus célèbre des agents secrets. Pour ses héritiers, il s'agissait surtout d'une occasion de profiter de la notoriété de Flemming pour récolter des paquets de Livres (sterling). D'autant que le cinéma va avoir besoin de grain à moudre pour imaginer quelques nouveaux épisodes, ne pouvant pas se contenter de remixer, remaker, édulcorer les anciens...

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Par ailleurs, à Londres, l'Imperial War Museum accueille l'exposition "Rien que pour vos yeux", pour une durée de presque un an. Le fil conducteur permet de faire le lien entre le personnage James Bond et son créateur, leurs points communs notamment. Manuscrits, objets personnels, traces de tournages auront de quoi ravir les vrais fans.