Cannes : l’affiche…

Posté par vincy, le 22 avril 2009

En tout cas, voici l'image qui désormais couvre tous les supports du festival de Cannes. Une blonde Hitchcockienne qui ouvre une porte sur un paysage africain... Et vous, qu'en pensez-vous?

cannes09.jpg

"Inspirée d’un photogramme de l’Avventura (1960), chef d’œuvre intemporel d’un maître du cinéma, Michelangelo Antonioni, cette mystérieuse silhouette féminine, comme arrêtée dans son mouvement, semble ouvrir une fenêtre sur la magie du cinéma et invite au rêve… L’affiche a été créée par Annick Durban. Elle a développé une scénographie complète, des publications jusqu’aux décorations du Palais, qui vous sera dévoilée dans les semaines à venir." selon un communiqué du festival.

Après Tati, Coco avant Chanel et Anges et Démons censurés par Métrobus…

Posté par vincy, le 22 avril 2009

coco_censuree.jpg"Révisionnisme insupportable", "droit d'auteur baffoué", "infraction au code de la propriété intellectuelle"... La polémique a enflé autour du gommage de la pipe de Jacques Tati sur les affiches collées dans le métro parisien (voir actualité du 17 avril 2009). La Cinémathèque Française a dû publier un communiqué réclamant un amendement à la Loi Evin, en faisant cun compromis entre l'oeuvre artistique et la stricte application de la Loi, la rendant ainsi ridicule. Le moulin à vent, comme preuve de l'absurdité, a été choisi par les ayant-droits pour répondre à l'interdiction de la régie publicitaire : Métrobus, filiale de Publicis. Cette dernière a a récidivé deux fois.

D'abord avec Coco avant Chanel. Il n'a échappé à personne que les affiches dans le métro n'étaient pas les mêmes que dans la rue. Sous terre, Tautou passe des bras de Poelvoorde (placar de gauche) à ceux de Nivola (placard de droite)./ Métrobus a refusé celle où Tautou/Chanel regarde droit devant, la clope, dans une main.  Mais surtout, Warner a diminué la part de l'affichage dans les transports urbains dans son budget de communication. anges_censuree.jpg

Ensuite, Métrobus recale la deuxième campagne d'affichage d'Anges & Démons. Là Métrobus ne contrarie aucune loi. L'accroche interpellait le passant avec un "Que nous cache le Vatican?  Pas des capotes en tout cas, sûrement quelques témoignages honteux de l'inquisition et des manuscrits secrets qui ébranleraient l'église, malgré la prescription. Terrible slogan, n'est-ce pas? Selon Télérama, Métrobus considère que cela contrevient à sa convention avec la RATP et la SNCF car le Vatican est un Etat et il est interdit de diffuser un message à caractère politique ou religieux. Sony a donc changé l'accroche... Le Vatican evient la cible et nons plus la menace. "Depuis 500 ans, une vengeance se prépare contre le Vatican."

Métrobus, champion du politiquement correct? En tout cas, cela donne un coup de pub supplémentaire aux films et anéantira définitivement toute ambition créativce dans l'affichage promotionnel. L'obscurantisme gagne du terrain...

Festival du film fantastique de Bruxelles 2009 : palmarès

Posté par denis, le 22 avril 2009

Le Festival du film fantastique de Bruxelles a rendu son verdict. Le jury - Patrick Tatopoulos, Katsuhito Ishii, Lucky McKee et Pieter Van Hees  - a attribué Le corbeau d'or à Morse (Let The Right One In) de Tomas Alfredson. Le film scandinave a déjà tout raflé : prix du jury (Austin Fantastic fest, Fantasia Montréal), meilleur film étranger (Critiques de Boston, Festival du film de Calgary, Critiques de Chicago, Critiques de Floride, Critiques de Toronto) .. et même le Grand prix et le prix de la critique à Gérardmer, le Grand Prix à Neuchâtel et à Sitgès... Aucun festival spécialisé n'a résisté.

Un prix spécial du jury a été remis à Sauna de Antti-Jussi Annila. Un Corbeau d'argent pour le meilleur réalisateur a été décerné à Dennis Iliadis (The Last House on the Left, qui vient de sortir en France). Mention spéciale pour Jean Mach et Nicolas Alberny, grâce à leur audace visuelle et aux idées véhiculées dans 8th Wonderland.

Un jury thriller - Nadine Monfils, Angel Sala, Tumoas Riskala et Lars Diurlin - a récompensé The Chaser (Meilleur thriller) et Brian Cox (Mention spéciale pour son rôle dans Red). 

Un jury européen - Martien Uyttendaele, Véronique Pacco, Hicame Alaouis, Philippe Beck, Jean Boreux, Yann Guyonic, Dominique Standaert et Vincent Tavier - a donné un autre prix, le Méliès d'argent, à Sauna.

Enfin, le prix du public du 27e BIFFF a été gagné par Sexy Killer, de Miguel Marti.

Un palmarès assez prévisible mais, pour de nombreuses oeuvres, mérité.

Le cinéma s’invite dans l’année de la France au Brésil

Posté par vincy, le 21 avril 2009

mostraspaulo.jpgDepuis ce mardi 21 avril, Rio devient ville lumière et le Brésil se drappe des couleurs de la culture française, jusqu'à fin novembre. Arts de la scène, littérature, expositions... cet événement pluridisciplinaire se répand dans tout le pays.

Côté cinéma, les brésiliens, ou plutôt l'élite qui aura accès aux différentes manifestations , seront gâtés. A Sao Paulo une rétrospective des films avec Isabelle Huppert, accompagnée d'une exposition de photos, sera incontournable.

De manière variée, on notera un atelier "Produire au Sud" à Récife, afin de faire émerger des projets de films au potentiel international, un festival itinérant de documentaires sociaux, des courts métrages français qui seront honorés au Festival International du film très court de Brasilia, Anima Mundi qui se tiendra dans les deux plus grandes métropoles du pays (Sao Paulo et Rio de Janeiro) ou encore une Semaine du cinéma français à Maceio. Ailleurs, on (re)découvrira Jean Eustache, Straub et Huillet, Rouch, Marker,  et la France se révélera diverse ethniquement ou sexuellement dans des manifestations spécifiques.

De nombreux festivals de films se tiendront ailleurs : à San Francesco de Sul, à Rio de Janeiro (qui invite le Festival de films de Femmes de Créteil), à Florianapolis (films pour enfants), une rétrospective Godard à Salvador di Bahia, ) Sao Paulo (du cinéma muet, des courts métrages, des films de l'INA)... Rio et Sao Paulo accueilleront aussi un Panorama du cinéma français autour de productions récemment acquises par des distributeurs locaux.

La plus bel hommage au cinéma français restera incontestablement l'hommage à la France dans le plus grand festival de cinéma du pays, celui de Sao Paulo, avec en bonus un cycle dédié à Claude Chabrol. C'est d'ailleurs dans cette ville que sedéroulera l'essentiel de la programmation cinéphilique : carte blanche à la Cinémathèque Française, Cinéma au clair de lune, Rétrospective Emile Cohl, Exposition Méliès, ...

Enfin, un Cinébus itinérant fera le tour de villes moins importantes pour proposer des films français.

Décès de J.G. Ballard, le père de Crash (1930-2009)

Posté par geoffroy, le 21 avril 2009

jgballard.jpgL’écrivain anglais J.G. Ballard est décédé dimanche dernier des suites d’un cancer de la prostate. Il avait 78 ans.

Auteur d’une science-fiction post-apocalyptique novatrice pour la littérature anglo-saxonne de l’époque, celui-ci devient culte en explorant dès 1969 les psychoses sexuelles et mentales dans des romans d’anticipation sociale tels que la Foire aux atrocités, Crash ou encore l’île de béton.

Né à Shanghai le 15 novembre 1930 où son père dirigeait une entreprise de textile, il sera fait prisonnier dans un camp de détention en 1942 suite à l’invasion japonaise en Chine. Cette épreuve traumatisante fera l’objet d’un livre célèbre, L’Empire du Soleil (1984), magnifiquement rendu par le film éponyme de Steven Spielberg (1987).

De retour en Angleterre dès 1946, JG Ballard renonce, quelques années plus tard, à devenir psychiatre et s’entête alors avec talent à décortiquer par sa plume aiguisée les obsessions d’un monde violent, confiné et de plus en plus technologique. De cette vision sortira son premier grand succès, Crash (1973). En 1996, David Cronenberg adaptera cette imbrication du corps et de la machine dans un film tout aussi brillant.

Son oeuvre, tournée vers la codification de rapports sociaux factices et décadents à bien des égards, a toujours été d'une lucidité tranquille et pénétrante.

Spielberg et Cronenberg l'avaient bien compris. Les droits de son roman, High Rise, viennent d'être acquis pour une adaptation cinématographique.

Cannes : Rien de personnel et Adieu Gary sélectionnés à la Semaine de la Critique

Posté par vincy, le 20 avril 2009

Trois jours avant la révélation de la Sélection officielle du Festival de Cannes et quatre jours avant celle de la Semaine de la critique, cette dernière a déjà révélé ses deux longs métrages français.

Le premier est Rien de personnel, premier film de Mathias Gokalp, remarqué pour son court-métrage Mi-temps en 2002. Il réunit Jean-Pierre Darroussin, déjà vedette de la Semaine 208 avec Les grandes personnes, Denis Podalydès, Zabou Breitman, Pascal Gréggory, Mélanie Doutey et Bouli Lanners. Concourrant pour la Caméra d'or, il fera l’ouverture de la 48e édition de la Semaine de la Critique.

Adieu Gary de Nassim Amaouche sera également candidat à la Caméra d’Or. C e film interprété par Jean-Pierre Bacri, Dominique Reymond, Yasmine Belmadi, Sabrina Ouazani et Mahmed Arezki, sera projeté en compétition pour le Grand Prix de la Semaine de la Critique.

Des images volées de Vengeance, le nouveau Johnnie To

Posté par MpM, le 20 avril 2009

Décidément, le nouveau thriller de Johnnie To, Vengeance, n'en finit plus de faire parler de lui. Après la publication du trailer, puis des photos et du site officiels, voilà que circulent depuis plusieurs jours de mystérieuses vidéos du tournage, prises en caméra cachée. On n'y voit certes pas grand chose (Johnny Hallyday dans la rue, une fusillade, le réalisateur en mode furtif...) mais cela suffit pour relancer le buzz autour du film et piquer une nouvelle fois la curiosité des fans. A regarder, donc, sur Youtube, en trois morceaux de moins d'une minute, avant d'enfin découvrir l'objet de tant de convoitise : (si tout va bien) à Cannes, puis en salles, dès le 20 mai. Une seule inconnue au tableau : le temps qu'il faudra aux réseaux de peer-to-peer habituels pour proposer le film dans son intégralité...

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Extrait n°1
Extrait n°2
Extrait n°3

Le secret de Lily Owens : un conte qui laisse sous le charme

Posté par MpM, le 20 avril 2009

liliowens1.jpg"J’ai tué ma mère quand j’avais quatre ans, c’est tout ce que je sais de moi"

L’histoire : La jeune Lily Owens garde très peu de souvenirs de sa mère, morte alors qu’elle était toute petite. Mais son père, un homme violent et renfermé, refuse de lui en parler. Aussi, lorsqu’il prétend qu’en réalité, sa mère l’avait abandonnée, Lily décide de quitter la maison et de découvrir elle-même la vérité. Avec sa nourrice Rosaleen, elle trouve un havre de paix apparent dans la demeure de trois sœurs apicultrices…

Notre avis : Voilà un joli récit familial (inspiré du best-seller Le secret des abeilles de Sue Monk Kidd) qui assume flots d’émotion et accents mélodramatiques sans en faire des tonnes. Certes, l’histoire de la jeune héroïne est franchement plombante (entre sa mère morte, son père violent et cruel et sa gouvernante molestée par des voisins racistes…), mais le film ne s’appesantit jamais sur les événements dramatiques, préférant systématiquement rebondir sur un élément plus joyeux, ou porteur d’espoir. A l’image de Lily (interprétée par la toujours parfaite Dakota Fanning), chaque personnage trouve en lui les ressources de dépasser son chagrin, sa douleur ou son angoisse. Non pas artificiellement, mais avec une fraîcheur et une justesse qui laissent la place aux tâtonnements, aux erreurs et aux maladresses.

Le contexte difficile de la lutte pour les droits civiques est également rendu sans angélisme, transformant le monde extérieur en une jungle hostile où tous les dangers sont à craindre. Le domaine des sœurs Boatwright n’en semble alors que plus apaisant, comme coupé de la réalité (bien que parfois rattrapé par elle) et foisonnant d’une énergie à la fois réconfortante et stimulante. Cela tient pour une grande part à la personnalité des trois sœurs qui, entre méfiance et bonne humeur,  ultra-sensibilité et joie de vivre, dessinent un portrait nuancé de femmes de caractère. Les actrices ne sont bien sûr pas en reste, de Queen Latifah en reine-mère bienveillante et déterminée à Alicia Keys, épatante en musicienne militante, en passant par Jennifer Hudson.

Se jouant de tous les obstacles et même de la mièvrerie assumée de certaines scènes, la réalisatrice Gina Prince-Bythewood réalise ainsi un vrai beau conte de fées contemporain qui nous laisse tout simplement sous le charme.

Slumdog, de l’usage d’être un bon millionnaire ou pas.

Posté par vincy, le 19 avril 2009

rubiana ali oscarsSlumdog Millionaire a rassemblé un pactole de 330 millions de $ dans les salles de cinéma du monde entier. Outre les Etats-Unis, le film a trouvé son public le plus important au Royaume-Uni, en France, en Australie et en Espagne.

Cela a entraîné des profits monstrueux pour les producteurs. Ils ont donc décidé de reverser 570 000 euros en faveur d'enfants démunis des bidonvilles de Mumbay. Cela permettra la mise en place d'un programme quinquennal humanitaire, basé sur la santé et l'éducation.

En Inde, le père de Rubiana Ali, qui jouait la jeune Latika, a profité du phénomène autrement. Il a cherché à vendre sa fille pour 310 000 euros. De quoi devenir millionnaire sans faire de jeux télévisés. Il se justifie en cherchant à garantir l'avenir de sa fille. Le père s'est fait piégé par un reporter de News of the World qui s'est fait passer pour une famille adoptante. Ironie du sort, le tabloïd News of the World est une propriété de News Corp (de Rupert Murdoch), qui possède aussi la 20th Century Fox, distributeur de Slumdog Millionaire. Le père a tenté de démentir malgré les preuves de la négociation filmée en vidéo.

Il était dans "le nez" des médias depuis qu'il s'était plaint de n'avoir pas pu bénéficier financièrement du succès de sa fille, alors que la production a versé des fonds à un trust pour assurer l'éducation de la petite fille et son logement.

Carell, Fey, Franco et Wahlberg ont rendez-vous dans Date Night

Posté par vincy, le 19 avril 2009

Shawn Levy n'attendra pas le résultat de la suite d'Une nuit au musée (avec Alain Chabat en Napoléon) pour se lancer dans son prochain film. Pour lui, il s'agit de capitaliser sur sa réputation de faiseur de hits. Sa première Nuit au musée a rapporté 575 millions de $ dans le monde, le remake de La Panthère Rose, malgré sa nullité, a récolté 160 millions de $ et Treize à la douzaine a cumulé 190 millions de $ (dont les deux tiers aux Etats-Unis).

Il a donc mis en route deux productions et annoncé deux autres projets. Le plus avancé de tous est Date Night, scénarisé par Josh Klausner, à qui l'on doit les scripts de Shrek le Troisième et Shrek 4. Il a finalisé son casting. Autour de Steve Carell (Max la menace, Little Miss Sunshine) et Tina Fey (irrésistible comique télévisée, connue pour ses parodies de Sarah Palin), il a rassemblé James Franco (Spider-Man, Harvey Milk), Taraji P. Henson (la mère adoptive de Benjamin Button) et surtout Mark Wahlberg, jusqu'à présent assez à l'écart des comédies.

Levy a aussi en projet The Hardy Men, avec, une fois de plus Ben Stiller. Mais Stiller et Levy vont d'abord devoir faire la promotion d'Une nuit au Musée 2 (Bataille au Smithonian), qui sort mondialement entre le 20 et le 23 mai prochain.