Posté par MpM, le 19 mai 2009
Qu'est ce que cela vous fait de travailler avec Johnnie To une fois de plus ?
C'est merveilleux. A chaque fois, ça l'est. C'est une telle source d'inspiration ! J'aime Johnnie To car ce n'est pas un garçon traditionnel et aussi parce qu'il ne me donne jamais le script avant le tournage... Chaque film est basé sur un nouveau concept. En tant qu'ami de Johnnie To, je suis très fier de lui.
Vous ne saviez vraiment pas quel rôle vous alliez jouer ?
Johnnie To m'a dit quatre mots : "you are the boss" (c'est toi le chef) et pour le reste, il m'a laissé faire. J'ai dû réfléchir par moi-même à ce que cela signifie : donner des ordres, être imprévisible... Si quelqu'un me trahit, le tuer. J'ai aussi pensé que je devais être relativement seul et avoir développé une sorte d'humour très personnel.
Que préférez-vous entre les rôles de héros positif et ceux d'hommes vraiment mauvais ?
Cela m'a égal. On ne sait jamais si quelqu'un est bon ou mauvais. Prenez le personnage interprété par Johnny Halliday : est-il bon ou mauvais ? Après tout, c'est un tueur... Qui sait ?! Il y a beaucoup d'arguments pour et contre. Moi, j'ai suffisament de passion dans mon coeur pour être capable de jouer les deux. Je peux créer n'importe quel personnage. Je peux être policier, gangster, dictateur... C'est pour ça que j'aime jouer : je peux être qui je veux.
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Posté par vincy, le 19 mai 2009
C'est le nombre de cartons d'invitations disparus hier soir (volés?) chez le distributeur Wild Bunch. Ces cartons donnaient accès à la soirée Looking for Eric, organisée sur le plage 3.14, en face du Carlton. Résultat, de nombreux vrais invités n'arrivaient pas à rentrer. Sous le signe du Pastis 51 côté bar, les organisateurs avaient prévu une toile où écrire aphorismes, proverbes et citations à côté de ceux d'Eric Cantona. Des écrans plats diffusaient un best of du Roi de Manchester, avec quelques buts et des interviews de champions ou d'anonymes. Thierry Frémeaux en frémissait. On a pu aussi y croiser Virginie Ledoyen, Stephen Frears, le casting du film, évidemment, mais aussi celui de Precious et les femmes panthères qui hantent la Croisette depuis ... on ne compte plus.
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Posté par vincy, le 19 mai 2009
Lors de sa conférence de presse cannoise, Pedro Almodovar a annoncé trois projets autour de Femmes au bord de la crise de nerfs, le succès qui l'a fait connaître à l'international.
1) Pour les besoins de son nouveau film, Etreintes brisées, le cinéaste espagnol s'est amusé à filmer des scènes inspirées de son propre film. On voit ainsi Penelope Cruz jouer le personnage autrefois incarné par Carmen Maura. Il s'est senti si créatif en les tournant qu'il en a tourné plusieurs. "Vous trouverez toutes les scènes dans les bonus du DVD." Soit quinze minutes de pur bonheur en perspective.
2) La sitcom Women on the verge... pour la Fox est sur les rails. La Fox va le tourner prochaînement. Ecrit par Shonda Rhimes, la scénariste de Grey's Anatomy, il ne reste plus qu'au studio à donner son feu vert pour lancer la production, qui serait alors diffusée à la rentrée 2009.
3) Les films inspirant de plus en plus Broadway (Le journal de Bridget Jones, Attrape-moi si tu peux, Sister Act, entre autres), on avait déjà pu voir une pièce de théâtre adaptée de Tout sur ma mère à Londres, avec l'élégante Diana Rigg (Chapeau melon et bottes de cuir). Le réalisateur a confirmé que le metteur en scène de San Francisco, Bartlett Sher, à qui l'on doit un revival réussi de South Pacific, travaille actuellement sur l'adaptation de Femmes au bord de la crise de nerfs en comédie musicale pour Broadway. le livret semble déjà écrit, après un an de travail.
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Posté par MpM, le 19 mai 2009
Maggie Cheung, qui était annoncée dans le très attendu film de Quentin Tarantino, Inglourious basterds, a finalement disparu du générique tel qu'il apparaît dans le dossier de presse reçu ce matin à Cannes ! Coupée au montage ? On sait que le réalisateur a raccourci le film d'une douzaine de minutes ce week-end... Aurait-il volontairement supprimé les scènes de la magnifique actrice hongkongaise afin de ne pas blesser la présidente du jury Isabelle Huppert, qui avait auparavant refusé le rôle ?
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Posté par MpM, le 19 mai 2009
"Chaque jour, il faut être prêt à mourir"
- L'acteur Anthony Wong, présent sur la croisette pour Vengeance de Johnnie To, lors de l'interview qu'il a accordée à Ecran Noir.
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Posté par vincy, le 19 mai 2009
Dans Etreintes brisées, il est le lien : celui entre le réalisateur aveugle et la vie visible, entre sa mère et le cinéaste, entre le présent qu'il regarde et le passé qu'il n'a pas connu. Il est celui à qui l'on raconte une histoire, celle d'une passion qui brûla ses protagonistes. Tamar Novas a des airs de Banderas quand il était jeune. Pedro Almodovar en a fait le jeune parmi les vieux (Lluis Homar, Blanca Portillo). Il n'a pas encore 23 ans quand il monte les marches du Festival de Cannes pour ce film.
En 1999, il joue un second rôle, un gamin, dans La lengua de las mariposas, prix Goya du meilleur scénario (parmi 13 nominations) et prix du public au festival de Cinespana de Toulouse. Il avait participé à un casting dans sa ville, Saint Jacques de Compostelle, et avait été choisi. Voilà comment il a fait ses premiers pas dans le milieu artistique.
On ne le reverra que cinq ans plus tard. Mais pas n'importe où. Alejandro Amenabar l'engage pour jouer dans Mar Adentro, où il devient le neveu de Javier Bardem. Magie du cinéma. Vue par 4 millions de spectateurs en Espagne, cette oeuvre sur l'euthanasie, où l'émotion vous submerge, a gagné l'Oscar du meilleur film étranger, deux European Film Awards, de multiples récompenses dans les festivals, le Grand prix au festival de Venise, une nomination aux César... et 14 prix Goyas (parmi 15 nominations)! Et Tamar Novas ne repart bredouille puisqu'il gagne un Goya du meilleur nouveau talent.
Avec son allure de top-model, il joue dans quelques courts, un rôle d'apprenti dans Les fantômes de Goya (de Milos Forman), quelques appairtions à la télévision... Il fait ses armes avec 60 épisodes de la série "A Vida por diante" et revient sur grand écran en 2008 avec un comédie d'horreur, ¡Maldito bastardo!. Le film est présenté au festival de Sitgès, mais pas encore diffusé au cinéma. Nul ne doute que le distributeur va profiter de la notoriété de Novas, en couverture d enombreux magazines après la sortie des Etreintes brisées en Espagne. Le film est, pour l'instant, le 2e film espagnol le plus vu dans son pays cette année.
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Posté par vincy, le 19 mai 2009
Ce 19 mai, les frères Dardenne feront leur Leçon de cinéma (voir actualité du 8 mai). Même quand ils ne sont pas en compétition, ils reviennent pour des animations ou des jurys. Pourquoi pas. Double palmés, cette leçon n’est pas usurpée. Cependant, pour ne pas en rajouter dans ce sentiment de « redondance » où l’on entend que « ce sont toujours les mêmes qui reviennent », pourquoi ne pas avoir invité un cinéaste comme Zhang Yimou ou David Fincher, déjà sélectionnés, et plus aptes à attirer un public pas forcément habituel de Cannes. Et même un cinéaste jamais venu comme Danny Boyle, qui avec ses 8 Oscars pour son Slumdog Millionaire, aurait été un joli coup médiatique… et une curiosité cinéphilique.
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Posté par vincy, le 19 mai 2009
La série très populaire créée dans les années 90 par le français Antoon Krings, Drôle de petites bêtes, va être adaptée au cinéma et en jeu vidéo par Onyx Films et MK2, par l'intermédiaire de leur filiale MKO. Kirnge devrait co-réalisé ce projet censé démarrer en janvier 2010 avec un budget impressionnant de 25 millions d'euros. Le film d'animation sera en 3D.
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Posté par vincy, le 19 mai 2009
"La lingerie est un droit de l'Homme fondamental."
L'histoire : Vive et charmante, Becky Bloomwood est une accro du shopping. Passionnée de mode, elle est incapable de résister au plaisir d'acheter tout ce qui est branché, tendance, trendy... Obligée de trouver un job pour financer ses achats impulsifs, elle obtient un poste - ô ironie ! - dans un magazine financier. La voilà expliquant aux lecteurs comment gérer leur argent au quotidien, alors qu'elle passe son temps à dépenser le sien dans les boutiques ! Becky se retrouve vite dans une situation délicate qu'elle cherche à cacher à son patron, un homme très attirant...
Notre avis : Le problème de cette comédie c'est bien le formatage. Si nous n'avions pas déjà vu maintes fois ce type de scénario, peut-être que la comédie aurait été à ranger à côté de ses références : Pretty Woman, Le journal de Bridget Jones et Le Diable s'habille en Prada. Certes, cela manque de cruauté, de crudité même. Nous ne sommes jamais inquiet pour notre héroïne, Isla Fisher, cousine de Amy Adams, parfaite gaffeuse, pas forcément sexy ou charismatique mais charmante et pétillante. Ce n'est pas seulement le script qui est prévisible mais le casting contribue fortement à notre indifférence : le patron est forcément beau et jeune, on se doute alors qu'ils vont tomber amoureux, la copine est forcément moche et loufoque, les parents sont niais donc généreux, etc... Ces stéréotypes n'aident pas à mettre le personnage principal en danger. Seule Kristin Scott-Thomas semble s'amuser avec son accent impossible, en directrice de magazine de mode.
"Si l'économie américaine survit à ses milliards de dettes, tu le peux aussi." Mais ces Confessions ont aussi un aspect intéressant. Propagande anti-endettement, pédagogie sur les méfaits du crédit, le superflu qui rendrait le monde parfait est ici le grand méchant du film. On nous répète ainsi que "le coût et la valeur sont des choses différentes." Face à l'irresponsabilité et la superficialité de cette jeune femme, le message du film de P.J. Hogan (Muriel's Wedding, Le mariage de mon meilleur ami) incite davantage à ne pas consommer inutilement, à recycler, à n'acheter que selon nos besoins réels. Premier film grand public "made in Hollywood" (un gag pour un roman qui est 100% british) à évoquer la décroissance, ou disons la consommation maîtrisée, ce n'est qu'un petit pas pour le cinéma, mais un grand pas dans les mentalités.
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Posté par Morgane, le 19 mai 2009
« - Dieu est mort. C’est un truc réglé depuis Spinoza »
L’Histoire : Sylvain s’est absenté pendant une quinzaine d’années et il revient en France à l’occasion d’une cérémonie familiale. Il renoue avec ses enfants et son ex-femme. Mais les réunions de famille ne se passent jamais comme on le souhaiterait, surtout quand votre arrivée n’est pas souhaitée par tous…
Notre avis : Une grande maison, une famille nombreuse et un baptême pour réunir tous les membres de cette dernière dans un même lieu… Ajoutez à cela toute la complexité d’une famille et des générations qui la composent et vous obtiendrez La différence c’est que c’est pas pareil.
François Berléand est plutôt crédible en père absent et bougon, de retour parmi les siens comme un agneau, mais loin d’être blanc comme neige, lâché au milieu des loups. Chacun a sa part de responsabilités dans les difficultés qui se sont immiscées au sein de la famille durant toutes ces années mais chacun a bien du mal à les reconnaître, classique.
Dans cette énième comédie dramatique sur la famille, Pascal Laëthier (qui réalise ici son premier long métrage) n’invente rien de très nouveau…La famille, ses angoisses, ses disputes, ses déchirements mais aussi l’amour qui l’unit sont tous au rendez-vous. L’effet de surprise n’est donc pas ce qui pourrait caractériser ce film. Cependant, la différence c’est que c’est pas pareil séduit par sa légèreté et sa fraicheur, dégageant un petit charme simple mais plaisant.
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