Avatar selon Ecran Noir : à voir en relief!

Posté par geoffroy, le 11 décembre 2009

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Évènement de cette fin d'année ? Pas seulement parce que le réalisateur de Titanic revient après 12 ans d'absence. Pas seulement pour son budget hors-norme. Pas seulement pour son imposant plan marketing (quoique... nous avons connu pire). Le film en lui-même est un spectacle dans lequel on se laisse facilement embarqué, malgré quelques défauts (l'aspect binaire de certains personnages, quelques situations caricaturales). Le scénario est plutôt captivant même si on est immergé dans une science-fiction on ne peut plus classique (pour ne pas dire un peu prévisible). De Jurassic Park au Seigneur des anneaux, Cameron remixe quelques séquences hautes en couleur de blockbusters du genre. Surtout il s'inspire des mangas, de Ghost in the Shell à Miyazaki, pour la trame, la philosophie et la morale. Le cinéaste, d'ailleurs, a choisi un héros handicapé, en quête d'identité, agent triple qui le conduit au dilemme de trahir sa patrie d'adoption ou sa Nation.

Mais le film vaudra surtout pour sa 3D. Pour la première fois, l'usage du relief s'avère pertinent sur de nombreux plans, et semble justifier sur les deux tiers du film. Les effets spéciaux sont alors mineurs comparés aux effets visuels et à une esthtéique très proche du jeu vidéo.

Que tous les fans de James Cameron se réjouissent, de nombreuses avant-premières d’Avatar vont être proposées partout en France le mardi 15 décembre à 21h, veille de la sortie du film en salles. Pour savoir si votre ville diffusera le film en avant-première, il ne vous reste plus qu’à cliquer sur le lien.

D’autre part, les exploitants, à l’exception notable d’UGC, ont mis les bouchées doubles et pas moins de 250 écrans (sur les 720 prévus à ce jour pour la sortie) sont d’ores et déjà prêts à recevoir le film en 3D.  C'est un record puisque le Drôle de Noël de Scrooge n'en avait obtenu que 147 et L'Age de glace 3 en avait eu 122. Le film de Zemeckis fait 43% de ses entrées en 3D tandis que le dessin animé a fait 26% de sa fréquentation avec ce procédé (soit 2 millions d'entrées : un record à battre).

A noter que l'exploitation d’Avatar au Grand Rex débutera le mardi à partir de 23h30. 2h45 de pur plaisir. Bienvenue sur Pandora.

Le Prix Louis-Delluc pour Un prophète

Posté par vincy, le 11 décembre 2009

Sans surprise ou presque. Jacques Audiard ne semblait pas étonné au premier étage du Fouquet's quand il a reçu son Prix Louis-Delluc du meilleur film français pour Un prophète. Gilles Jacob lui a remis son grand papier, quelques mois après le rouleau du festival de Cannes (Grand prix du jury). Le 67e prix de cette liste prestigieuse. En fait, la surprise provenait du fait qu'Audiard ne l'avait jamais reçu. En 2001, les jurés ont préféré Intimité (Chéreau) à Sur mes lèvres et en 2005, Les amants réguliers (Garrel) à De battre mon coeur s'est arrêté.

Audiard a donc rendu hommage à la critique. "Je suis très touché de recevoir le Delluc, c'est un beau prix, un prix de la critique. Comme produit d'une réflexion, la critique est indispensable au cinéma. Le cinéma est devenu adulte par elle. Aujourd'hui, la critique manque d'espace, elle est remplacée par la communication sur des produits... ça fout les jetons."

"J'ai voyagé avec mes films. Et il y a des endroits au monde où il n'y a pas de critiques ; il n'y a pas de cinéma aussi."

Audiard avait face à lui les films de Xavier Giannoli, Bruno Dimont, Alain Resnais, Alain Cavalier, Claude et Nathan Miller, Christophe Honoré et Philippe Lioret.

Autant dire qu'il y aura peu de suspens cette année aux César.

En revanche, les jurés ont étonné tout le monde avec le prix Louis-Delluc du premier film.  En effet, l'heureuse élue, Léa Fehner, n'était pas dans la liste des quatre finalistes (Adieu Gary, Les beaux gosses, Espion(s), Rien de personnel). Avec Qu'un seul tienne et les autres suivront, qui vient de sortir en salles, le jury espère sans doute réitérer le coup de pouce donné l'an dernier à L'Apprenti, surgit de nulle part et à peine diffusé dans les cinémas français.

Il le faudra. Car si Un prophète a déjà rassemblé 1 220 000 spectateurs, Qu'un seul tienne n'a séduit que 640 parisiens mercredi dernier.