Les aventures de Tintin : Spielberg se trouve un nouveau héros
Un générique qui rappelle Catch me if you can (et une musique aux accents jazzys qui pourraient lui faire écho). Des clins d'oeil à Hitchcock, aux Dents de la mer et même à 1941. Des séquences d'action qui cousinent avec les Indiana Jones. Steven Spielberg, amoureux de Tintin depuis sa plus tendre enfance, n'a pas eu besoin d'aller très loin pour puiser dans les BD d'Hergé tout ce qu'il aime dans le cinéma de divertissement, quitte à démontrer en creux, et cruellement, l'absence de second degré dans l'oeuvre de l'auteur belge.
Les aventures de Tintin - Le secret de la licorne est un divertissement de grande qualité : l'animation est maîtrisée, le motion picture est réussi, les personnages n'ont pas perdu leur personnalité dans la machine formatée d'Hollywood, et ça ne manque pas d'action. Si le premier tiers est porté sur une enquête, si on devine assez bien le scénario, le film file à toute trombe vers un enchaînement d'action, de poursuites, de confrontations, à défaut de réel suspens.
Cette fantaisie frénétique trouve son summum dans la scène qui commence au Palais de Ben Salaad et qui finit au port. Une fuite en avant qu'il faudra réexaminer en détail : le découpage, typiquement "spielbergien", est une prouesse technologique et renvoie à la fois aux grads films d'actions et aux comédies de l'âge d'or hollywoodien, où on poussait le "gag" toujours plus loin.
Ne serait-ce que pour ces quelques moments, ce Tintin est assez épatant. Même s'il souffre peut-être de sa trop grande fidélité au ton d'Hergé, même si on aurait aimé une lecture plus moderne de ces aventures.
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