Steven Spielberg et Peter Jackson relancent Tintin

Posté par vincy, le 10 janvier 2019

Tintin célèbre ses 90 ans (et il est toujours jeune, roux et imberbe). Peter Jackson et Steven Spielberg prépareraient un deuxième film autour de ses aventures selon Benoît Mouchart, directeur éditorial chez Casterman, interrogé ce matin sur Franceinfo. Une option a été signée pour donner (enfin) une suite au film d'animation produit par les deux cinéastes et réalisée par Spielberg, Le secret de la licorne (2011). Le film avait rapporté 375M$ dans le monde.

Comme prévu, cette fois, ce serait Peter Jackson qui réaliserait le 2e opus. "Il y a plusieurs pistes. Ça pourrait être un mélange du Sceptre d’Ottokar et de l’Affaire Tournesol" selon l'éditeur, qui indique aussi qu'un troisième film est envisageable: "Quand il y a une trilogie à Hollywood, le deuxième est un peu plus sombre, donc l’hypothèse d’un épisode syldave est vraisemblable".

Récemment, Peter Jackson confirmait qu'il travaillait sur un scénario, après une tentative d'adaptation du Temple du soleil.

Edito: Ôtez-nous d’un doute…

Posté par redaction, le 7 septembre 2017

Il y a presque un mois, une jeune femme antiraciste a été tuée par un suprémaciste blanc à Charlottesville, en Virginie. La question / division raciale aux Etats-Unis est toujours aussi vivace. Pas seulement aux Etats-Unis d'ailleurs, puisque, désormais, le politiquement correct domine l'ensemble de la communication des uns et des autres (au points d'être choqué ou amusé dès que quelqu'un sort des clous dictés par le code de bonne conduite).

Chaque citoyen occidental pèse un statut ou un tweet pour ne pas subir les trolls opposants. On anéantit le débat, on écrase la réflexion sous un torrent d'insultes, de vannes, de piques, de punch-lines. Le second degré disparaît. L'esprit se meurt. La nuance n'a plus le droit d'exister. La liberté d'expression est "sous contrôle" et "sous pression".

Cela conduit à des situations absurdes, proche d'un révisionnisme historique ou/et cinématographique inquiétant. Une salle de cinéma de Memphis a ainsi annulé la présentation annuelle d'Autant en emporte le vent, projeté depuis 34 ans en août à l'Orpheum Theatre. Brett Batterson, président du cinéma, considère qu'en tant qu’organisation "dont la mission est de divertir, d’éduquer et de mettre en valeur la communauté que nous servons, The Orpheum ne pouvait diffuser un film qui est insensible à une grande partie de la population locale", suite aux nombreux messages sur les réseaux sociaux. Le film le plus vu au cinéma dans l'Histoire du 7e art est qualifié de "potentiellement raciste". Sic.

En 1939, les producteurs savaient que le contenu racial du film pouvait être offensant pour certaines personnes. Pour adapter le roman de Margaret Mitchell, quelques modifications avaient été apportées afin d'atténuer l'esclavagisme ou même les stéréotypes liés aux afro-américains. Malgré cela, la comédienne Hattie McDaniel, qui incarnait une domestique bienveillante, a été la première Afro-Américaine à gagner un Oscar (meilleur second-rôle féminin), près de 25 ans avant la fin de la ségrégation dans les Etats du sud.

Mais oui, en effet, Autant en emporte le vent peut-être vu comme "potentiellement raciste". Ce qui ne retire rien aux qualités du film. Car cet aspect dérangeant est aussi celui qui prévalait (parfois encore plus durement) à l'époque où se déroule les aventures de Scarlett O'Hara. La guerre de Sécession était aussi un combat pour l'abolition de l'esclavage et l'affranchissement des Afro-américains. Les Sudistes, héros du livre comme du film, n'étaient pas dans le bon camp (et d'ailleurs, ils perdent). C'est toujours mieux que d'effacer complètement le sujet comme dans Les Proies de Sofia Coppola.

Censure

Si on en vient à refuser de projeter ce film mythique, quid des Westerns (franchement anti Amérindiens pour la plupart)? Quid des films de guerre où les ennemis étaient régulièrement caricaturés (propagande oblige)? Peu de films seraient finalement "visibles".

De la même manière le raciste Tintin au Congo serait interdit (il l'est parfois dans certaines bibliothèques). Comme on a gommé la pipe de Monsieur Hulot ou le clope de Lucky Luke au nom du dogme "Le tabac c'est mal". On révise l'histoire, on la transforme au gré de nos humeurs, morales, et autres contextes sociétaux. Mais il est évident qu'un film réalisé dans les années 1930 ou 1950 ne peut pas avoir le même point de vue qu'un film contemporain. Ce n'est pas pour rien aussi que les minorités se battent pour être "visibles" ou plaident pour "l'égalité" des salaires. Le combat n'est pas fini. Cependant, on constate que sur les Afro-américains, les Amérindiens, les homosexuels, etc..., le cinéma américain a évolué. Et peut-être que dans 30 ans, les futurs spectateurs seront choqués de voir des acteurs/actrices se fréquenter dans un fast-food ou conduire une voiture (autant de choses qu'on jugera sans doute nocives dans le futur). Pour l'instant, fumer semble moins tolérer que baiser (et souvent c'est sans capotes). Doit-on pour autant juger les films où Bogart allume une cigarette comme "potentiellement dangereux" pour la santé? Et que dire de tous les grands films pourtant très sexistes réalisés au fil des décennies?

Le racisme n'a aucun sens et être raciste est un délit indiscutable et condamnable. On ne reviendra pas là dessus. Mais plutôt que d'interdire à un spectateur de voir ou revoir un grand film sous prétexte qu'il n'est pas politiquement correct "de nos jours", il suffit d'accompagner la projection d'un débat pédagogique pour expliquer son contexte.

Car si on efface l'identité d'une époque, la vérité d'un moment de l'Histoire, l'art illustrant/traduisant cette période, alors on risque de censurer de nombreuses œuvres plastiques, littéraires ou cinématographiques. Autant en emporte le vent, les John Wayne ou les James Bond sont datés. Pas forcément cinématographiquement, mais socialement, politiquement. Mais ils font aussi partie d'un grand récit artistique, de notre mythologie par l'image, de ces fictions qui construisent notre perception du monde et reflètent la vérité de leur époque, donc de notre Histoire. Donc de notre présent.

Le box office des 13 films d’Astérix : quels enjeux pour le Domaine des Dieux?

Posté par vincy, le 25 novembre 2014

asterix le domaine des dieux

Astérix - Le domaine des Dieux est le 13ème film (et le 9ème film animé) adapté des aventures du héros Gaulois imaginées par René Goscinny et Albert Uderzo. 35 albums ont été publiés : il reste de la marge. Le Domaine des Dieux est le 17ème de la série.

Record absolu au box office: le film d'Alain Chabat en 2002, Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, en prises de vues réelles avec 14 559 509 entrées. Il reste le 4ème plus gros succès français et le 11ème toutes nationalités confondues au box office depuis 1945. Les trois autres films en prises de vues réelles suivent : Astérix et Obélix contre César de Claude Zidi (1999) avec 8 948 624 entrées (17ème film français le plus populaire), Astérix aux Jeux Olympiques de Thomas Langmann et Frédéric Forestier (2008) avec 6 817 803 entrées et Astérix et Obélix: Au service de sa Majesté de Laurent Tirard (2012) avec 3 820 404 entrées.

Côté animation, le succès est moindre mais néanmoins impressionnant pour le genre.

Astérix le Gaulois, première adaptation cinématographique en 1967, a séduit 2 415 230 spectateurs. C'est aujourd'hui encore le 5ème film d'animation français le plus populaire. En 1976, Les 12 travaux d'Astérix, qui n'est pas adapté d'un album (cas unique dans la franchise animée), ont attiré 2 202 481 spectateurs, 6ème au classement hexagonal historique. Il n'y a que 9 films d'animations non américains qui ont franchi le cap des 2 millions d'entrées (la trilogie d'Arthur et les Minimoys, Lucky Luke, ces deux Astérix, Pokémon, Tintin et Kirikou).

Juste derrière Astérix et Cléopâtre (1968) avec 1 951 615 entrées et Astérix chez les Bretons (1986) avec 1 724 770 entrées réussissent quand même l'exploit d'être classés das le Top 100 des films d'animation les plus vus depuis 1945.

Astérix et la Surprise de César n'est pas loin avec 1 704 226 entrées. Mais la série décline incontestablement. Ainsi en 1989 Astérix et le coup du menhir (1 442 311 entrées) et en 1994 Astérix et les Indiens (1 059 709 entrées) ont du mal à s'imposer. Ce dernier, le pire résultat pour un Astérix, est à relativiser. Après tout il est dans le Top 25 des films français d'animation. Et, particularité, aucun des 13 films de la série n'a enregistré moins d'un million de tickets vendus.

A partir de ce moment là, les aventures abandonnent l'animation pour l'incarnation par des vrais comédiens dans de "vrais" décors. Il faut attendre 12 ans avant de revoir une version animée, Astérix et les Vikings, un mix de deux albums (les Vikings et les Normands) retrouver de la force avec 1 374 027 entrées.

L'enjeu du nouvel Astérix, pour la première fois en dessin animé 3D (mais pas en relief), est évidemment de dépasser ce score. Face à lui, il a les Pingouins de Madagascar et Paddington (et une myriade de "petits" films animés). Rude concurrence. Hormis les Minimoys et Kirikou, aucun film français animé n'a franchit le cap des 2 millions d'entrées durant les années 2000. Si Toutatis est avec les irréductibles Gaulois, un tel box office conduirait forcément à la production d'un nouvel opus animé, alors que les Astérix en prises de vues réelles, eux, déclinent. La rentabilité est un autre problème: Le Domaine des Dieux a coûté 30 M€.

Paramount en panne d’idées pour sa branche animation

Posté par vincy, le 21 août 2012

Après avoir créé il y a un an Paramount Animation, anticipant ainsi la fin du contrat de distribution qui liait Paramount à DreamWorks Animation (voir actualité du 7 juillet 2011), le studio éprouve quelques difficultés à prendre son autonomie.

Car, dans cette histoire, DreamWorks Animation, c'était Shrek (Shrek le troisième est la 5e plus grosse recette de Paramount), Kung Fu Panda, Madagascar, ... au total, onze films qui ont dépassé les 120 millions de $ rien qu'en Amérique du nord. En 6 ans, DreamWorks Animation a rapporté 700 millions de $ de revenus en distribuant les films dans les salles et en vidéo à Paramount. On comprend mieux l'enjeu, même si le studio peut compter sur des franchises profitables comme Transformers, Iron Man, Mission Impossible, Thor, et quelques Spielberg. Mais côté animation, le studio est affaiblit.

Son plus gros succès animé, hors DreamWorks, fut Rango l'an dernier. 124 millions de $ en Amérique du nord. Même pas classé dans les 50 plus grosses recettes historiques du genre, malgré la récompense d'un Oscar du meilleur film d'animation. Les Razmokets en 1998 avait franchi la barre des 100 millions de $ ; Bob L'éponge en 2004 avait récolté 85 millions de $, à peu près le même score que Jimmy Neutron. Généralement ses films animés rapportent de 50 à 80 millions de $. Peu consensuels (South Park, Beavis & Butt-Head, ...), ils séduisent davantage les ados que les familles.  Le studio a ainsi exploité à fond son deal avec sa filiale TV, Nickelodeon. Surtout, ces films se distinguent aisément de la concurrence et sont appréciés de la critique et des cinéphiles. Il est clair que les deux meilleurs films d'animation en 2011 étaient Rango et Tintin. Le cas Tintin est d'ailleurs intéressant. La franchise lancée en 2011 a surtout cartonné à l'étranger (374 millions de $ dont 80% à l'international). La suite est attendue d'ici trois ans.

Dans un premier temps, Paramount n'a annoncé que deux projets, deux suites : celle de Bob l'Eponge (140 millions de $ dans le monde à l'époque, pas déshonorant) et celle de Rango (245 millions de $ dans le monde, soit la 23e meilleure performance mais seulement la 8e parmi les films animés). Le premier est prévu pour 2014. Le second n'a pas encore de date.

Le studio commence à établir une stratégie : des films orientés davantage vers un public familial, avec un budget inférieur à 100 millions de $ (ce qui a fait le succès des dessins animés de la Fox et de de Universal). Pour développer des projets, il a enrôlé sept scénaristes, selon Variety. Ainsi, pour Rango 2, il a débauché les auteurs de Kung Fu Panda 2. Le catalogue Nickelodeon devrait aussi fournir des idées avec des séries comme Dora l'Exploratrice, Avatar, la légende de Korra, Monkey Quest. Les films pouvant se décliner en produits dérivés seront prioritaires. Une autre piste évoquée serait celle d'engager des cinéastes qui sont contractuellement rattachés au studio pour leur proposer des projets de films d'animation. J.J. Abrams réfléchit sur un scénario de ce genre. Gary Whitta (Le Livre d'Eli) travaille actuellement sur l'adaptation de la BD Penny Arcade, projet confirmé par la Paramount.

Mais pour l'instant, la dynamique n'est pas là et l'agenda est quasiment vide. 9 films sont confirmés en 2013 et 2014. Un seul est un film animé (et la moitié sont des suites). Laborieux développement quand DreamWorks Animation a déjà 10 films en route. 45 ans après la fermeture de Paramount Cartoon Studios, le processus de renaissance prend du temps...

Box office : à quand le prochain film milliardaire ?

Posté par geoffroy, le 2 janvier 2012

Les nouvelles aventures numériques de Tintin sont sorties le 26 octobre dernier en France à grand renfort promotionnel. Le démarrage fut tonitruant. Ainsi, les échappées finales de notre petit reporter devraient avoisiner les 5,7 millions de spectateurs. Ce qui mettrait le film de Steven Spielberg à la quatrième place en 2011, derrière Intouchables, Rien à déclarer et Harry Potter et les reliques de la mort partie 2. Rien de déshonorant, donc, même si l’on pouvait s’attendre à mieux pour un personnage aussi iconique. Mais rappelons que l'objectif du distributeur Sony était de 5 millions d'entrées. Malgré son succès international, et avec un résultat juste correct en Amérique du Nord, il ne sera pas le quatrième film de l’année à prétendre dépasser le milliard de dollars dans le monde, club encore très fermé qu'ont rejoint Harry Potter et les reliques de la mort partie 2 (1,328 milliard de dollars), Transformers 3 (1,123 milliard de dollars) et Pirates des Caraïbes et la fontaine de jouvence (1,044 milliard de dollars).

Ces trois suites ont fait passer en quelques mois le nombre de films milliardaires de 7 à 10. L’universalisation des codes narratifs des films hollywoodiens développés en 3D relief et diffusés sur de nouveaux marchés (la Chine notamment) permet aux studios de miser sur des valeurs sûres susceptibles de franchir un tel cap synonyme de succès planétaire. Tintin, quant à lui, visera les 500 millions de dollars (89 films ont passé cette barrière depuis Star Wars en 1977). A la clé, l’assurance d’une suite filmée par Peter Jackson. Quand celui-ci en aura terminé avec son Bilbo

L'année 2012 commençant, Ecran Noir vous propose une petite prospection en vous livrant une liste de films susceptible d’atteindre le milliard de dollars dans le monde. Nous en avons choisi 10, classés par ordre décroissant, et s’échelonnant jusqu’à fin de l’année 2013. Ils ne réaliseront pas tous cet objectif. Une quasi-certitude demeure : le diptyque de Peter Jackson. Il est notre favori et nous ne voyons pas comment, sauf désastre artistique complet, il ne pourrait pas attirer les foules du monde entier après le triomphe de la trilogie du Seigneur des Anneaux, deuxième film dans l'histoire, après Titanic, à avoir été "milliardaire".

1 & 2 / Bilbo le Hobbit - Sortie en décembre 2012 et décembre 2013

Le diptyque de Peter Jackson nous raconte les aventures de Biblo Baggins (Sacquet en français) 70 ans avant les aventures de son neveu Frodon. L’immense succès de la trilogie du Seigneur des anneaux allié au savoir-faire de Peter Jackson (l’utilisation d’une 3D qu’on dit innovante et cadencée à 48 images/seconde), devrait permettre sans mal aux deux films de dépasser le milliard de dollars dans le monde.

3/ The Dark Knight Rises - Sortie en juillet 2012

Clap de fin pour Nolan et sa « trilogie » autour de Batman. Si le troisième opus est aussi bon que les deux précédents, le milliard se profile (The Dark Knight l'avait réussi). De plus, le réalisateur aurait trouvé en Tom Hardy un acteur capable de rivaliser avec la prestation du regretté Heath Ledger. En tout cas, nous y croyons.

4/ L’Age de glace 4 - Sortie en juillet 2012

Scrat et ses amis sont de retour pour un quatrième épisode. Les résultats internationaux du troisième opus plaident en sa faveur. Si le film réalise un score US conséquent, nous voyons bien L’Age de glace 4 se rapprocher du score du quatrième Pirates des Caraïbes. Et, par la même occasion, dépasser le milliard. Seul film d'animation à être parvenu à ce résultat : Toy Story 3.

5/ Monster University - Sortie en juin 2013

Pixar aurait-il du mal à se renouveler ? Après Toy Story 3 et Cars 2, voici la suite – 12 ans après – de Monsters & Cie. Si cette suite est aussi réussie que Toy Story 3 tout est envisageable. Thème universel par excellence, il peut s’imposer partout et le milliard sera atteint sans l’ombre d’un doute. Sauf si, artistiquement, il ne convainc pas.

6/ Superman (Man of steel) - Sortie en juin 2013

L’homme d’acier est de retour sous la direction de Zack « 300 » Snyder. Produit et scénarisé par Christopher Nolan (avec David S. Goyer), la direction artistiquede ce nouveau Superman sera bien différente de celle de Bryan Singer. Le potentiel est énorme et si Snyder ne s’empêtre pas dans ses tics visuels, le fils de Jor-El pourrait bien faire un carton. D’autant que le casting est alléchant (Henry Cavill, Amy Adams, Russel Crowe, Kevin Costner, Dianel Lane, Michael Shannon...) et la maîtrise technique du cinéaste plus à prouver. Difficile mais pas impossible.

7/ The Avengers - Sortie en mai 2012

Produit par Disney (ouille !!), The Avengers est une équipe de super-héros de l’univers Marvel Comics réunissant, entre autre, Iron-Man, Hulk, Thor ou encore Captain America. L’idée marketing notoire est de reprendre les acteurs des personnages cités plus haut. On aura donc l’occasion de retrouver Chris Evans, Robert Downey Jr., Chris Hemsworth, Scarlett Johansson et Mark Ruffalo (celui-ci interprète Bruce Banner / Hulk en remplacement de Eric Bana et, plus récemment, Edward Norton). L’association peut faire mouche comme accoucher d’une souris. Le milliard est incertain, pas impossible. Disney a quand même placé 4 films parmi les 10 milliardaires à date.

8/ The Amazing Spider-Man - Sortie en juillet 2012

Cinq après la trilogie de Sam Raimi, Sony décide de relancer la franchise avec un reboot rajeuni. Audacieux ! Car les films de Raimi ont marqué de leur empreinte l’univers du super-héros au cinéma malgré un troisième épisode quelque peu brouillon. Réalisé par Marc Webb ((500) jours ensemble), The Amazing Spider-Man ne prendra pas le risque de jouer sur les terres de l’inventif Raimi. Le ton sera différent. L’approche aussi. Le milliard sera très dur à atteindre, d’autant qu’il subira la concurrence du troisième Batman 15 jours après sa sortie.

9 / Twilight, chapitre 4 - Révélation partie 2 - Sortie en novembre 2012

Comme Harry Potter cette année, la saga Twilight prendra fin en 2012. Et comme Harry Potter, le démarrage de cet ultime épisode risque de faire trembler la concurrence. Mais parviendra-t-il à titiller le milliard de dollars ? Toute la question est là. A priori, non. La base de son public étant plus restreint à l’international que pour le magicien de Poudlard, le challenge risque d’être hors de portée. Les trois derniers épisodes ont rapporté en moyenne 700 millions de $. A moins que la curiosité ne l'emporte…

10/ James Bond 23 : Skyfall - Sortie en novembre 2012

Saluons le retour de James Bond pourtant sérieusement compromis après les déboires de la MGM. Daniel Craig rempile au côté d’un grand cinéaste, Sam Mendès (American Beauty, Les Noces rebelles, Away We Go, Les Sentiers de la perdition). Le challenge sera compliqué puisqu’il est en grande partie assujetti aux résultats US. Il faudrait que ce nouveau Bond dépasse les 200 millions de dollars aux Etats-Unis pour espérer taquiner les cimes du BO mondial. Or, aucun James Bond n'a dépassé les 170 millions de $ aux US, et les deux premiers 007 avec Craig ont bloqué à 590 millions de $ dans le monde.

2 outsiders possibles

-          Men In Black 3 (sortie en mai 2012). Encore une suite. De celle que l’on n’attendait pas vraiment, le 2 ayant été un quasi naufrage artistique. Il y aura de la 3D, toujours les mêmes acteurs avec Josh Brolin en bonus. Barry Sonnenfeld n’est pas un manchot, mais de là à signer un hit planétaire comme en 1997…

-          Madagascar 3 (sortie en juin 2012). Le deuxième épisode était bien meilleur que le premier. En sera-t-il de même pour le 3 vis-à-vis du 2 ? En tout cas le film à toutes les chances de bien fonctionner à l’international (il se déroule en Europe). Si le film rebondit bien aux Etats-Unis, il pourrait dépasser le second opus (623 millions d dollars dans le monde) et se rapprocher, un peu, du milliard.

Annie Awards : Une vie de Chat, Chico & Rita et Tintin face à Kung Fu Panda 2

Posté par vincy, le 10 décembre 2011

Trois films animés européens traditionnels - deux espagnols et le français Une vie de chat - se sont glissés au milieu des gros blockbusters américains parmi les meilleurs films d'animation de l'année. Les Annie Awards ont révélé un avant goût des Oscars : DreamWorks emporte le gros lot avec 21 nominations. Rango et Rio parviennent à dominer le Pixar de l'année, Cars 2, talonné par Mission : Noël, pourtant un fiasco au box office.

On notera cependant quelques détails qui révèlent l'absence de favori. Tintin, meilleur film, n'a aucune citation pour Spielberg. Kung Fu Panda 2 n'obtient rien dans la catégorie scénario, tout comme Le chat potté. Rango, à ce titre, cumulant film, scénario, réalisation et montage, pourrait créer la surprise. Autre étonnement, Winnie l'Ourson, l'un des cinq films les plus cités, n'est même pas retenu parmi les meilleurs films, alors qu'il est nommé pour sa réalisation et son scénario.

Les nominations pour le meilleur film animé (et leurs autres nominations)

  • Une vie de chat
  • Arrugas
  • Mission : Noël (6) : performance vocale (Ashley Jensen), performance vocale (Bill Nighy), scénario, dessin des personnages, storyboard
  • Cars 2 (7) : montage, direction artistique, 2 citations pour les effets animés, dessin des personnages, storyboard
  • Chico & Rita
  • Kung Fu Panda 2 (12) : réalisation, performance vocale (Gary Oldman), performance vocale (James Hong), direction artistique, montage, 2 citations pour les effets animés, 2 citations pour l'animation d'un personnage, 2 citations pour le storyboard
  • Le chat potté (9) : réalisation, performance vocale (Zach Galifianakis), montage, effets animés, animation d'un personnage, dessin des personnages, musique, storyboard
  • Rango (9) : réalisation, scénario, montage, 2 citations pour les effets animés, dessin des personnages, 2 citations pour le storyboard
  • Rio (8) : réalisation, performance vocale (Jemaine Clement), direction artistique, 2 citations pour l'animation d'un personnage, dessin des personnages, musique
  • Les aventures de Tintin (5) : scénario, montage, effets animés, musique

Les autres films nommés

Winnie l'Ourson (8) : réalisation, scénario, direction artistique, effets animés, 2 citations pour l'animation d'un personnage, musique, storyboard

Gnomeo & Juliette (4) : réalisation, performance vocale (Jim Cummings), scénario, storyboard

Star Wars : The Clone Wars : effets animés

Pirates des Caraïbes : la fontaine de Jouvence : effets animés dans un film

Transformers : Dark of the Moon : effets animés dans un film

Cowboys & Aliens : 2 citations pour les effets animés dans un film

Hop : animation d'un personnage dans un film

Paul : 2 citations pour l'animation d'un personnage dans un film

La Planète des Singes, les origines : animation d'un personnage dans un film

491 540 spectateurs ont vu le Tintin de Spielberg mercredi

Posté par vincy, le 28 octobre 2011

Les aventures de Tintin - le secret de la Licorne ont attiré, en pleines vacances de la Toussaint, 491 540 spectateurs en France. Distribué sur 850 copies (tout de même), le film s'octroie une moyenne de 578 spectateurs par copie, 4 fois supérieure à tous ses concurrents (2e et 3e, La couleur des sentiments et Les marches du pouvoir se contentent de 37 794 et 36 522 spectateurs respectivement). A Paris et dans sa région, le film a séduit 78 647 spectateurs (soit un spectateur sur trois).

C'est le deuxième meilleur démarrage de l'année derrière Harry Potter et les reliques de la mort 2e partie, mais largement devant Rien à déclarer. Certes ont est loin du record toujours détenu par Spider-Man 3 (804 345 spectateurs).

Le Tintin de Spielberg devrait largement dépasser le record de Tintin et le mystère de la toison d'or (3,64 millions d'entrées en 1961). Rappelons que l'objectif du distributeur est de franchir le cap des 5 millions d'entrées en France, ce qui en ferait l'un des dix films d'animation en 3D les plus vus dans le pays.

Les aventures de Tintin : Spielberg se trouve un nouveau héros

Posté par vincy, le 12 octobre 2011

Un générique qui rappelle Catch me if you can (et une musique aux accents jazzys qui pourraient lui faire écho). Des clins d'oeil à Hitchcock, aux Dents de la mer et même à 1941. Des séquences d'action qui cousinent avec les Indiana Jones. Steven Spielberg, amoureux de Tintin depuis sa plus tendre enfance, n'a pas eu besoin d'aller très loin pour puiser dans les BD d'Hergé tout ce qu'il aime dans le cinéma de divertissement, quitte à démontrer en creux, et cruellement, l'absence de second degré dans l'oeuvre de l'auteur belge.

Les aventures de Tintin - Le secret de la licorne est un divertissement de grande qualité : l'animation est maîtrisée, le motion picture est réussi, les personnages n'ont pas perdu leur personnalité dans la machine formatée d'Hollywood, et ça ne manque pas d'action. Si le premier tiers est porté sur une enquête, si on devine assez bien le scénario,  le film file à toute trombe vers un enchaînement d'action, de poursuites, de confrontations, à défaut de réel suspens.

Cette fantaisie frénétique trouve son summum dans la scène qui commence au Palais de Ben Salaad et qui finit au port. Une fuite en avant qu'il faudra réexaminer en détail : le découpage, typiquement "spielbergien", est une prouesse technologique et renvoie à la fois aux grads films d'actions et aux comédies de l'âge d'or hollywoodien, où on poussait le "gag" toujours plus loin.

Ne serait-ce que pour ces quelques moments, ce Tintin est assez épatant. Même s'il souffre peut-être de sa trop grande fidélité au ton d'Hergé, même si on aurait aimé une lecture plus moderne de ces aventures.

Le guide de la rentrée (3) : 10 sequels et remakes attendus… ou pas

Posté par MpM, le 16 septembre 2011

Après les 15 films venus d'ailleurs et les 15 films français, voici les 10 produits dérivés du cinéma de cette rentrée 2011.

C'est devenu un phénomène banal : une part importante des films sortant chaque semaine sur les écrans se contente de réutiliser une recette ayant fait ses preuves auparavant. C'est le paradis des suites et des remakes, mais aussi des déclinaisons permettant à un personnage ayant eu du succès par ailleurs d'avoir son propre long métrage.

Et après tout, pourquoi pas ? Les meilleures histoires sont atemporelles, et quand un héros est vraiment bon, on a envie de le retrouver, encore et encore. Tout est possible, à partir du moment où l'on s'en donne les moyens. C'est-à-dire si l'on évite de prendre le spectateur pour une vache à lait, et qu'on lui donne une bonne raison de payer à nouveau pour quelque chose qu'il connaît déjà. Il suffit que le nouveau film apporte réellement quelque chose à l'original pour que le pari soit gagné.

Ainsi, parmi ces dix remakes et sequels à venir, certains tiendront incontestablement cette promesse. Quant aux autres... s'ils pouvaient au moins donner à réfléchir à leurs producteurs, ils n'auraient pas complétement été faits en vain.

La guerre des boutons de Yann Samuell / La (nouvelle) guerre des boutons de Christophe Barratier
Sortie le 14 et le 21 septembre
L'événement (grotesque) de la rentrée. Deux remakes pour le prix d'un de la comédie gentillette réalisée par Yves Robert en 1961, et accessoirement nouvelle adaptation du roman de Louis Pergaud qui date de 1912. Sans préjuger de la qualité des deux films, on peut quand même se demander s'il était parfaitement indispensable de proposer deux fois, à une semaine d'intervalle, cette nouvelle guerre enfantine truffée de "bons mots" éculés. Il est quand même à peu près certain que les spectateurs se déplaçant pour voir successivement les deux films seront rares.

Les Trois Mousquetaires de Paul W.S. Anderson
Sortie le 12/10
Hollywood s'attaque une nouvelle fois au roman culte d'Alexandre Dumas, mais en 3D,  troisième millénaire oblige. Ça peut donner de jolis combats au sabre  et quelques scènes d'action savoureuses. Quant à garantir que l'intelligence et surtout l'humour du récit original seront au rendez-vous... Heureusement, le casting réserve quelques jolies surprises. Logan Lerman aura besoin de convaincre en D'Artagnan, de même que ses comparses Luke Evans (Aramis), Ray Stevenson (Porthos) et Matthew MacFadyen (Athos), mais Christoph Waltz devrait une nouvelle fois faire des étincelles en Cardinal de Richelieu manipulateur et cynique.

Paranormal Activity 3 de Henry Joost et Ariel Schulman
Sortie le 19/10
Le premier volet avait fait sensation en 2009 en récoltant des millions de dollars et en séduisant un certain Steven Spielberg. L'aspect malin mais bricolé du film avait en effet son charme : ce qui est invisible est souvent plus effrayant que ce que l'on voit. Deux ans plus tard, on retourne donc aux "origines" de la série, l'enfance de l'héroïne, afin d'expliquer les racines du mal qui la hante.

Johnny English, le retour d'Oliver Parker
Sortie le 19/10
Vous l'aviez oublié ? Malheureusement, pas ses producteurs. Le "meilleur agent du MI7" est donc de retour. Toujours avec ses moyens très "personnels", il doit déjouer un complot international impliquant la Russie, la CIA et même le MI7. Huit ans après la première apparition, le OSS117 britannique a donc une triple mission à remplir :  faire rire, sauver le monde et égaler les 160 millions qu'avait rapporté le film original.

Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne de Steven Spielberg
Sortie le 26/10
On est forcément impatient de découvrir l'une des plus ambitieuses adaptations de l'année ! Avec Steven Spielberg aux manettes, Peter Jackson à la production, et le fantôme d'Hergé qui flotte sur le tout, ce Tintin en motion picture 3D pourrait bien réussir l'exploit d'allier prouesses technologiques, divertissement populaire et cinéma de qualité.

Twilight - Chapitre 4 : Révélation 1e partie de Bill Condon
Sortie le 16/11
Comme Harry Potter quelques mois auparavant, la saga Twillight s'achèvera à l'écran en deux films. Révélation 1e partie devrait faire lentement monter la tension dramatique liée à la décision de Bella de devenir un vampire, tension qui explosera logiquement dans le deuxième volet. Pour cet épisode intermédiaire (centré sur les sensations de la jeune fille), on retrouve bien entendu Robert Pattinson, Kristen Stewart et Taylor Lautner, en osmose devant la caméra de Bill Condon.

Le chat potté de Chris Miller
Sortie le 30/11
L'un des personnages secondaires les plus réussis de la franchise Shrek débarque sur les écrans. Toujours porté par Antonio Banderas (aux côtés de Salma Hayek), le chat Potté nous dévoile ses aventures de jeunesse. Le célèbre félin a du potentiel (surtout en 3 D ?!), mais reste à savoir s'il est capable de tenir la distance avec autant de brio que l'ogre vert en son temps... (voir aussi notre actualité cannoise : le "preview" et le "show").

Happy feet 2 de George Miller
Sortie le 7/12
On a toujours besoin de manchots empereur qui savent chanter et danser, surtout à l'approche des fêtes de Noël. Ces nouvelles aventures de la banquise devraient donc reprendre les ingrédients du premier volet, à savoir animaux trop mignons, humour plutôt gentillet et happy end forcément de circonstance... Sans oublier les morceaux musicaux. 4 ans après le premier épisode, les manchots réchaufferont-ils encore les salles?

Mission : impossible - Protocole fantôme de Brad Bird
Sortie le 14/12
Tom Cruise a besoin de redorer son blason, et pour cela, il n'y avait probablement rien de tel que de ressortir du placard le personnage de Ethan Hunt (5 ans après le dernier épisode, qui avait déçu les producteurs) et son équipe d'agents très spéciaux. Du côté du spectateur, les attentes sont réduites : action, effets spéciaux et rythme effréné devraient faire l'affaire du moment que le scénario tient à peu près la route (au moins Dubai s'offrira une belle pub grand écran). Du côté des producteurs (dont Cruise et J.J. Abrams), l'enjeu se chiffre en millions de dollars. Les deux hommes ont d'ailleurs participé à l'élaboration du scénario pour mettre toutes les chances de leur côté.

Alvin et les Chipmunks 3 de Mike Mitchell
Sortie le 21/12
Les trois écureuils-chanteurs sont de retour. Après avoir connu la gloire, puis sauvé le programme musique de leur école, ils s'engagent dans de curieuses aventures nautiques. La croisière s'amuse, les écureuils chantent et le public en redemande (depuis la création du "groupe" dans les années... 50 !)... Un quatrième volet est potentiellement déjà en route.

Steven Spielberg au Comic-Con : de Tintin à Jurassic Park 4

Posté par vincy, le 25 juillet 2011

C'est la première fois que Steven Spielberg se déplace au Comic-Con de San Diego, grand rendez-vous de la bande dessinée en Amérique du Nord, devenu foire à teasers de blockbusters hollywoodiens.

Spielberg - en compagnie de Peter Jackson - venait présenter des extraits de Tintin : le secret de la licorne, qui fera son avant-première mondiale à Bruxelles en octobre prochain prochain.

6 000 personnes attendaient le réalisateur d'Indiana Jones. Et il ne les a pas déçus en leur annonçant qu'un quatrième Jurassic Park était en chantier, et devrait voir le jour en 2013 ou 2014. Après la mort de l'auteur des best-sellers, Michael Crichton, le projet a longtemps été considéré comme perdu. "On a une histoire, on a un scénariste ..." affirme Spielberg.

Il a aussi évoqué les limites et les potentiels de la 3D. "Ce n'est pas seulement mettre une nouvelle focale sur une caméra et l'oublier. Cela demande beaucoup de précautions. Cela change votre approche, comme savoir où placer votre caméra. En ce sens, la 3D n'est pas pour tout le monde." La place de la caméra est une obsession naturelle chez le cinéaste, puisque pour Tintin, réalisé en motion-capture, il avoue "qu'il a pu mettre la caméra dans des endroits où ça n'aurait pas été possible avec un film en prises de vue réelles."

Et pourtant, on en vient à deviner que Jurassic Park 4 sera en relief...