Berlin 2012 : une édition tournée vers l’humain

Posté par MpM, le 16 février 2012

On nous avait annoncé une édition 2012 politique, engagée et bien ancrée dans son époque, à l'écoute des sujets de préoccupation et des bouleversements sociaux ou politiques actuels. Dans l'ensemble, on aura senti cette tendance des films présentés à Berlin à offrir des axes de réflexion sur le monde, soit en le filmant tel qu'il est, soit en s'inscrivant dans une atemporalité symbolique. Les cinéastes questionnent notre époque en s'intéressant à ses aspects les plus concrets : les difficultés sociales dans L'enfant d'en haut de Ursula Meier, l'engagement politique dans Indignados de Tony Gatlif, le communautarisme et le racisme dans Just the wind de Bence Flieghauf...

Dans l'ensemble, ce qui domine est une volonté de replacer l'être humain au centre de la société, qu'il s'agisse d'un individu sur le point de mourir (Aujourd'hui d'Alain Gomis), ayant subi un traumatisme indélébile (A moi seule de Frédéric Videau), expérimentant l'éternel dilemme entre spirituel et sensuel (Meteora (photo) de Spiros Stathoulopoulos) ou condamné à la prison à vie (César doit mourir des frères Taviani).

L'Histoire, quand elle s'invite, le fait par le biais d'histoires intimistes et individuelles. C'est au travers d'une rencontre amoureuse  tourmentée que l'on redécouvre le combat entre Lumières et Obscurantisme dans le Danemark du XVIIe siècle (A royal affair de Nikolaj Arcel), mais aussi la guerre en ex-Yougoslavie (Au pays du sang et du miel d'Angelina Jolie) ou la terrible occupation de Nankin par les Japonais en 1937 (Flowers of war de Zhang Yimou). Dans Jayne Mansfield's car de Billy Bob Thornton, c'est une famille dysfonctionnelle qui révèle les traumatismes du passé, de même que ce sont trois familles intimement liées qui subissent les bouleversements de l'Histoire dans la Chine du début du XXe siècle chez Wang Quan'an (White deer plain).

L'isolement et la solitude sont aussi le mal du siècle, qui plongent l'être humain dans une insécurité émotionnelle viscérale. Dans Postcards from the zoo d'Edwin, l'héroïne est plus à l'aise avec les girafes qu'avec ses congénères. Dans Young adult de Jason Reitman, la jeune femme interprétée par Charlize Theron a le sentiment d'être restée, seule, sur le quai de la gare, quand ceux qu'elle aimait montaient dans le train.

Vue comme ça, notre société n'a rien de reluisant, qui parque ses réfugiés dans des campements de fortune (Jaurès de Vincent Dieutre), oblige ses enfants à prendre les armes (Rebelle de Kim Nguyen) et ne propose que la violence comme forme de médiation (Captive de Brillante Mendoza).

Heureusement, le cinéma adore les contrastes, les contradictions et les Happy end. Malgré un constat souvent amer, ce panorama cinématographique délivre au final un message plutôt positif sur la capacité des choses à changer, et de l'être humain à progresser. C'est notamment flagrant pour les acteurs-détenus de César doit mourir, ou les amants secrets de Meteora, mais aussi pour le couple désuni de Gnade de Mathias Glasner, qui puisent dans l'adversité les ressources nécessaires pour se réapproprier son existence. Comme si le prochain stade de l'évolution, au lieu d'être politique ou social, se devait d'être tout simplement humain.

Ciné-Junior 2012 : El premio et Forgiveness of blood récompensés

Posté par MpM, le 16 février 2012

Sans réelle surprise, deux films se sont largement détachés lors de la la 22e édition de Ciné-Junior : El premio de Paula Markovitch et Forgiveness of blood de Joshua Marston, respectivement grand prix et mention spéciale du jury professionnel.

Le premier revient avec une ironie toute tragique sur la dictature militaire des années 70 en Argentine, tandis que l'autre aborde le droit coutumier séculaire du "Kanun", qui, en Albanie, interdit aux membres masculins d’une famille de sortir de chez eux, lorsqu’un de leurs membres est accusé d’un crime de sang. Même si l'on aurait peut-être inversé l'ordre des prix, on ne peut que saluer le choix des jurés menés par Manuel Poirier.

A noter que Forgiveness of blood de Joshua Marston réalise le triplé en recevant également le prix CICAE et le prix Passeurs d’Images-Kyrnea International. Enfin, deux autres longs métrages se partagent les prix parallèles : En el nombre de la hija de Tania Hermida, prix du Festival du grain à démoudre et de plusieurs jurys jeunes, et Silberwald de Christine Répond, également prix du jury jeunes.

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Le palmarès

Grand Prix Ciné Junior
El premio de Paula Markovitch

Mention spéciale du jury professionnel
Forgiveness of blood de Joshua Marston

Prix CICAE
Forgiveness of blood de Joshua Marston

Prix Passeurs d’Images-Kyrnea International
Forgiveness of blood de Joshua Marston

Prix des jurys jeunes des classes de 3e du college Danielle Casanova, 6e du collège Albert Camus de Thiais, 6e du collège Dorval de Orly et 4e du Collège Cherioux de Vitry sur Seine
En el nombre de la hija de Tania Hermida

Prix des jurys jeunes de la classe de 3e du collège Paul Klee de Thiais
Forgiveness of blood de Joshua Marston

Prix des jurys jeunes de la classe de 4e du collège Henri Rol Tanguy de Champigny sur
Marne

Silberwald de Christine Répond

Meryl Streep et Julia Roberts, mère et fille à l’écran

Posté par vincy, le 16 février 2012

Dans le rôle de la mère, l'une des actrices les plus titrées de l'histoire : Meryl Streep. Dans le rôle de la fille, l'actrice la plus bankable depuis 20 ans : Julia Roberts. Oscarisées l'une et l'autre, elles viennent d'accepter de jouer ensemble dans August : Osage County, adaptation d'une pièce de théâtre de Tracy Letts qui avait reçu le prix Pulitzer et quelques Tony Awards.  Le film sera réalisé par John Wells (The Company Men) et produit par les Frères Weinstein. Ça sent l'Oscar 2014.

Cela fait un an que les deux comédiennes sont en discussion pour ce projet qui confronte une mère accro aux pilules et très matriarcale à sa fille compliquée et forte tête. Les deux femmes avaient été interprétées sur scène par Deanne Dunagan et Amy Morton. La pièce, qui se déroule dans le Midwest américain, est une comédie à l'humour noir et a été à l'affiche durant un an et demi sur Broadway.

Le tournage débutera cet automne pour une sortie prévue fin 2013.

Berlin 2012 : avec 10+10, le cinéma taïwanais en pleine forme

Posté par MpM, le 15 février 2012

Traditionnellement, la soirée Taïwan de Berlin est l'occasion de constater le dynamisme et la vitalité de l'une des cinématographies les plus riches du continent asiatique. On y fait le point sur les projets en cours (une grosse vingtaine, sans compter les films déjà en production), les succès au box-office, et l'émergence d'une nouvelle génération de cinéastes.

On y croise également quelques réalisateurs : Hou Hsiao-Hsien (Les fleurs de Shanghai, Millenium mambo...), Chu Yen-ping (Just call me nobody, The funny couple...), Wei Te-sheng (Cape n°7, Seediq Bale), Sylvia Chang (20 : 30 : 40, Tempting heart...)... Le tout dans une ambiance conviviale et même légèrement euphorique.

Il faut dire que la commission du film de Taipei a tout pour se réjouir. Cette année, quatre longs métrages taïwanais sont officiellement sélectionnés par la Berlinale, ce qui leur offre une visibilité significative, renforcée par la présence d'une quinzaine de compagnies taïwanaises au Marché du film.

Sans oublier l'événement de la quinzaine, la présentation en section Panorama du film 10+10 qui réunit vingts cinéastes taïwanais. Cette oeuvre collective sur l'identité du pays aborde les multiples facettes de Taïwan, de sa belle époque à ses problèmes actuels d'immigration ou de violence, en passant par un certain art de vivre et un humour véritablement à part. Comme le souligne Hou Hsiao-Hsien, initiateur du projet, et auteur de l'une des plus belles séquences, "tout le monde a sa propre originalité et ses propres pensées sur Taïwan, ce que le film reflète. Les différents films qui le composent montrent les éléments qui sont à l'origine de la naissance et de la vitalité du pays."

On perçoit notamment l'un des grands défis de Taïwan, la pression exercée par la Chine voisine. "Il y a beaucoup de pression et tout le monde la sent", confirme Wang Shau-di (Fantôme où es-tu ?). "Mais après avoir vu le film, j'étais fier de constater que nous avons réussi à travailler ensemble dans un environnement libre."

L'ombre de la Chine, bien sûr, plane sur le film et sur le cinéma taïwanais en général. Mais Sylvia Chang et Cheng Wen-tang (The passage, Summer's tail...) en tempèrent la portée : "La pression de la Chine est importante et c'est un grand marché. Mais certains réalisateurs s'en moquent et font avant tout ce qu'ils veulent", assure le réalisateur. "Je dirais que l'influence s'exerce dans les deux sens" renchérit l'actrice-réalisatrice.

D'ailleurs, la plupart des segments de 10+10 laissent de côté l'encombrant voisin chinois, préférant vanter la liberté et la créativité du pays, s'inspirer de sources plus anciennes ou au contraire de l'actualité.  Comme souvent dans ce type de projet, tout n'est pas inoubliable, et certaines références sont difficiles à comprendre pour un spectateur occidental non rompu aux subtilités du pays, mais la juxtaposition de ces points de vue variés et complémentaires donne une œuvre hétéroclite et contrastée, riche en détails et en sensations, que l'on imagine à la fois à l'image du pays, et de son cinéma.

Trois trophées du Film Français pour Intouchables

Posté par vincy, le 15 février 2012

Le Film français a remis ses 19e Trophées hier soir. Les prix récompensent chaque année les champions du box office, mais pas seulement : des jurys ont aussi leur mot à dire dans certaines catégories et les lecteurs du magazine désignent la personnalité de l'année.Quant au Trophée du public, il est choisi parmi les 15 plus gros succès français de l'année et élu par les internautes des sites du groupe de la chaîne de télévision.

Innovation pour l'édition 2012 : un Trophée d'honneur et un Trophée Unifrance films, pour le film français ayant attiré le plus de spectateurs à l'étranger.

Résultat des courses : Intouchables emporte logiquement trois Trophées. The Artist a été récompensé pour son duo producteur-réalisateur. Et Maïwenn a été élue par les lecteurs du magazine (c'était notre vote aussi) comme personnalité de l'année!

Trophée d’honneur : Costa-Gavras pour l’ensemble de son œuvre.

Trophée des Trophées (champion du box office) : Intouchables d’Olivier Nakache et Éric Toledano

Trophée de la personnalité de l’année : Maïwenn, élue par les lecteurs du Film français

Trophée du prix du public TF1 : Intouchables d’Olivier Nakache et Éric Toledano

Trophée du Film français (champion du box office) : Intouchables d’Olivier Nakache et Éric Toledano

Trophée de la première œuvre (champion du box office) : Case départ de Thomas Ngijol, Fabrice Éboué et Laurent Steketee

Trophée Unifrance Films : Rien à déclarer de Dany Boon

Trophée du duo révélation (jury) : Alix Delaporte - Hélène Cases (Lionceau Films) pour Angèle et Tony

Trophée du duo cinéma (jury) : Michel Hazanavicius - Thomas Langmann (La Petite Reine) pour The Artist

Trophée de l’exploitant : Richard Derobert – Mégaroyal à Bourgoin-Jallieu (Rhône-Alpes)

Le royaume magique de Landover passe de Universal à Warner

Posté par vincy, le 14 février 2012

Il faut bien trouver un successeur à Harry Potter. Warner Bros a pris une option sur la série de six livres de Terry Brooks, Le royaume magique de Landover. A l'origine, c'était Universal qui en avait acquis les droits en 2005.

Finalement Warner a décidé de se lancer dans l'aventure. Le Royaume magique de Landover est une série fantastique pour la jeunesse de six tomes (1986-2009), publiés en France chez Bragelonne entre 2007 et 2010.

Warner a pour l'instant décidé de n'adapter que le premier volume : Royaume magique à vendre!

L'histoire est celle d'un veuf, Ben Holiday, qui n'a plus goût à rien. Il décide de répondre à une annonce d'un certain Mr. Meeks qui propose d'acquérir un royaume féerique pour un million de dollars. Mais, après l'achat, il s'aperçoit des détails omis par la publicité. Le royaume tombe en ruine, faute d'un roi pour unir les barons, les impôts ne sont plus collectés et un dragon sauvage ravage les campagnes. Il va lui falloir rassembler les citoyens et les notables et surtout détruire cette bête diabolique.

Terry Brooks est aussi l'auteur de la série Shannara.

Berlin 2012 : Brillante Mendoza et Isabelle Huppert captivent à moitié

Posté par MpM, le 13 février 2012

Cela faisait un moment que l'on attendait le nouveau Brillante Mendoza, Captive, qui revient sur une prise d'otages spectaculaire opérée en 2001 par un groupe de terroristes philippins appartenant au mouvement Abu Sayyaf. Chaque nouveau film du cinéaste est en effet devenu un véritable événement cinématographique, surtout lorsqu'il tourne avec une actrice en apparence aussi éloignée de son univers qu'Isabelle Huppert.

Hélas, à la vision du film, présenté ici en compétition du 62e Festival de Berlin, après avoir été pressenti à Cannes puis à Venise, on ne peut s'empêcher d'être un peu déçu. Bien sûr, Brillante Mendoza reste un excellent metteur en scène. Il a le sens du découpage et parvient à donner un réalisme saisissant aux scènes d'action les plus complexes. Certaines séquences (celles du siège de l'hôpital notamment) ont une grande intensité dramatique.

Pourtant, la longueur du film, sa tension inégale, son incapacité à éviter certains écueils scénaristiques l'empêchent d´être le grand film choc que l'on sentait poindre dans la première partie. On comprend la volonté de Brillante Mendoza de réaliser un film qui place le spectateur dans la situation quotidienne des otages, tout en restant à distance, tel un observateur extérieur (d'où le peu de passages spectaculaires et l'alternance répétitive des scènes de fusillade et de marche dans la jungle). Mais au lieu de progresser vers un paroxysme narratif, il donne l'impression, au bout d'un moment, de tourner en rond.

Par ailleurs, le choix d'Isabelle Huppert dans le rôle de l'humanitaire française, s'il peut sembler logique au vu de la filmographie torturée de l'actrice, dessert le film dans la mesure ou l'on ne parvient pas à oublier la star derrière le personnage. Captive est pensé comme un film collectif dans lequel, par sa seule présence, l'actrice donne un relief disproportionné à son personnage.

Reste qu'en réalisant ce film inspiré de faits réels, Brillante Mendoza a voulu prendre ses responsabilités de cinéaste. "En tant que réalisateur, nous sommes d'une certaine manière responsables de ce qui se passe autour de nous", a-t-il déclaré lors de la conférence de presse qui suivait la projection du film. "On ne devrait pas s'attarder sur le fait d'être un artiste ou d'être nous-mêmes et s'en contenter. De nombreuses choses se passent autour de nous et ce sont des histoires qui ont besoin d'être racontées comme elles ont eu lieu."

A ce titre, Captive est pour Brillante Mendoza un formidable moyen de rappeler, sans prendre parti, que non seulement la prise d'otages de 2001 n'a pas fait avancer la cause politique qu'elle était censée défendre, mais surtout que, depuis, le kidnapping lucratif est devenu monnaie courante dans le sud du pays sans que personne ne semble pouvoir y faire grand chose...

Vesoul 2012 : cinq bonnes raisons de participer à la 18e édition du Festival international des cinémas d’Asie

Posté par MpM, le 13 février 2012

La 18e édition du Festival international des cinémas d'Asie (FICA) ouvrira ses portes à Vesoul mardi soir pour une semaine de partages, d'échanges et de découvertes autour du cinéma asiatique.

Depuis plusieurs années, la manifestation est devenue un rendez-vous incontournable pour les passionnés de cinéma et de culture asiatiques en général, mais aussi pour tous les spectateurs cinéphiles ou simplement curieux.

Envie d'aller vérifier par vous-meme ? Ecran Noir a listé au moins cinq bonnes raisons de ne pas louper l' événement.

L’intégrale Kore-Eda, en sa présence, avec la première française de I wish

Le réalisateur japonais (Nobody knows, Still walking, Air doll...), habitué de Cannes, recevra un Cyclo d'or d'honneur lors de la soirée d'ouverture du FICA 2012. Pour l'occasion, il viendra avec son dernier film, le magnifique I wish, présenté en première française, et bénéficiera d’une rétrospective présentant l’ensemble de son œuvre.

90 films à (re)découvrir

A Vesoul, on peut voir des films de 9h le matin à minuit. Le plus difficile est donc de choisir entre les longs métrages de fiction de la compétition internationale, les documentaires, les films proposés dans le cadre de la thématique "Les brûlures de l'histoire", la japananimation, les séances grand-public... Quelques titres au hasard, juste pour donner une idée : Les citronniers d'Eran Riklis, Tonnerres lointains de Satyajit Ray, Return ticket de Teng Yung-shing...

Regard sur le cinéma kazakh : 20 films-clef de cette cinématographie méconnue

Un petit tour d’horizon du cinéma kazakh de 1938 à nos jours, vous n’en retrouvez pas un de sitôt ! L’occasion de découvrir de véritables pépites comme le Léopard d’or 1993, Ma vie sur le bicorne d’Ermek Chinarbaev.

La section francophonie d’Asie consacrée à Tran Anh Hung, en sa présence

Le réalisateur franco-vietnamien Tran Anh Hung (L’odeur de la papaye verte, Cyclo) est au cœur de la désormais traditionnelle section "Francophonies d’Asie" et viendra en personne présenter son travail. A ne pas rater, le superbe A la verticale de l’été, et son adaptation sensible de La balade de l’impossible.

L’ambiance du festival : convivialité, échanges et rencontres avec les invités

C’est une dimension importante du FICA : sa tradition de convivialité et de bonne humeur. Ici, les grands réalisateurs côtoient les jeunes débutants, et tous se mêlent au public lors des repas pris en commun et des soirées ouvertes a tous. Apres quatre ou cinq films dans une journée, quoi de plus agréable que d’échanger avec d’autres passionnés, interroger les organisateurs sur leurs choix de sélection, ou tout simplement aller féliciter un cinéaste dont on a apprécié le travail ? Les cinéphiles du monde entier en rêvaient, Vesoul l’a fait !

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18e édition du Festival international des cinémas d'Asie de Vesoul
Du 14 au 21 février
Informations et programme sur le site de la manifestation

Berlin 2012 : le prix Berlin Today pour Rafael Balulu

Posté par vincy, le 13 février 2012

Avec Batman at the Checkpoint, le cinéaste israélien Rafael Balulu a remporté le prix Berlin Today, l'équivalent de l'Ours d'or de la sélection Berlinale Talent Campus, récompensant un réalisateur en devenir. Balulu vient d'être diplômé en 2010 de la Sam Spiegel Film & Television School of Jerusalem. Il travaille actuellement sur Ghetto Neighborhood, un documentaire, et écrit The Money, son premier long métrage de fiction.

Son court métrage Batman at the Checkpoint raconte l'histoire de deux enfants, l'un israélien, l'autre palestinien, qui se disputent pour une poupée en plastique de Batman alors qu'ils sont bloqués avec leurs familles à un Checkpoint près de Jérusalem.

Le jury était composé de Jasmila Zbanic, cinéaste bosniaque, Judith Kaufman, chef opérateur allemande, et Guy Maddin, réalisateur canadien.

Une mention spéciale a été attribuée à David Lale pour son court métrage documentaire White Lobster.

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D'autres vidéos de Rafael Balulu sur son compte viméo

Saoirse Ronan sera la star de Order of Seven

Posté par vincy, le 13 février 2012

Walt Disney a mis dix ans pour se décider à produire Order of Seven. A l'origine, il s'agissait d'une versions "Kung Fu" de Blanche Neige et les 7 nains. On ne rigole pas. Finalement, après de nombreuses séances d'écriture, et le lancement de deux productions autour de Blanche Neige qui sortent cette année, le film est devenu un simple blockbuster mélangeant aventure et action.

Le studio a choisi la jeune Saoirse Ronan (18 ans cette année) pour jouer la vedette principale. L'actrice est une habituée des films d'action. On l'a notamment remarqué dans l'excellent Hanna, où elle maîtrisait arts martiaux, flingues, et lancer d'armes blanches.  Dans Order of Seven, elle sera Olivia Sinclair, expatriée britannique à Hong Kong, au XIXe siècle. Elle se mettra dans le camps de guerriers déchus de leur titres après la prise de mouvoir d'une ancienne impératrice diabolique.

Disney mise sur les marchés émergents pour rentabiliser cette production. Le studio veut choisir des stars japonaises, russes et chinoises pour attirer les publics asiatiques dans les salles. Le film sera réalisé par Michael Gracey (ce sera son premier long métrage après une carrière dans la publicité et les effets visuels)

Saoirse Ronan a été la vedette de films comme Lovely Bones et Les chemins de la liberté. On la verra prochainement dans un film de vampires, Byzantium, de Neil Jordan, avec Gemma Arterton et Jonny Lee Miller, Justin and the Knights of Valour, avec Mark Strong et Antonio Banderas, et le nouveau Kevin Macdonald, How I Live Now.

Elle sera surtout la star de The Host, l'adaptation du best-seller de Stephenie Meyer (Twilight), réalisée par Andrew Nicol, avec Diane Kruger et William Hurt.