Annecy 2016: Ma vie de Courgette emballe le jury et le public

Posté par vincy, le 18 juin 2016

N'était-ce pas logique finalement? Pour son quarantième anniversaire, avec un "focus" dédié à l'animation française, le Festival du film d'Annecy a couronné un bijou de l'animation française. Et pas n'importe lequel: l'excellent Ma vie de Courgette. Le film reçoit ainsi les deux prix les plus importants pour un long métrage, faisant consensus entre public et jury.

Cristal du long métrage et prix du Public, Ma vie de courgette de Claude Barras a donc réussi ce doublé rare. Ce dessin-animé franco-suisse adapté du roman de Gilles Paris, Autobiographie d'une courgette, avait fait son avant-première à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes.

La jeune fille sans mains, premier long métrage de Sébastien Laudenbach présenté à l'ACID à Cannes, a reçu une mention du jury (lire aussi L'animation en vedette au Festival de Cannes).

Le cinéma français a remporté le Cristal du long métrage cinq fois

Un Cristal d’honneur saluant l’ensemble de sa carrière a été remis à Didier Brunner, producteur et patron de Folivari, entre autres des Kirkou, Les Triplettes de Belleville, Brendan et le secret de Kells ou encore Ernest et Célestine.

Le prix André-Martin récompensant un long métrage français produit en 2015 est revenu à Adama.
Enfin le Prix Fondation Gan à la diffusion a été décerné au projet Croc Blanc.

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Festival International du Film Culte : l’originalité finit par payer

Posté par wyzman, le 18 juin 2016

En matière de films culte, l'erreur la plus commune est de croire que c'est le film en lui-même qui est culte. Ici, il n'en est rien ! Le Festival international du film culte n'a pas pour vocation de présenter des films que l'on juge comme cultes (bien qu'il y en ait dans la programmation), mais de faire découvrir des films qui (on l'espère) susciteront un véritable intérêt. Et la deuxième journée du festival a parfaitement illustré cela.

A 10 heures, les plus courageux, ou du moins les plus assidus d'entre nous ont découvert Wonderland, un film d'anticipation écrit par non pas une ou deux personnes mais bien dix réalisateurs ! Présent pour l'occasion, Lionel Rupp (certainement le plus talentueux d'entre eux) a répondu aux questions des festivaliers avec un enthousiasme certain. Prix du jeune public au festival international du film de Locarno, Wonderland et sa tempête du siècle n'ont laissé personne indifférent. A l'inverse de Journal d'un photographe de mariage. Seul moyen métrage dans une sélection de longs, le film de Nadav Lapid a engendré de vrais questionnements sur l'impact du cadre et de la chronologie dans la réussite d'un film.

Dans l'après-midi, l'équipe de Willy 1er a pris le relais. Sélectionné par l'ACID lors du dernier festival de Cannes, ce premier long-métrage a plus que plu aux spectateurs présents puisqu'ils n'ont pas manqué d'aller les féliciter à la fin de la projection. Photos, dédicaces, conseils, Marielle Gautier, Ludovic et Zoran Boukherma et Hugo P. Thomas ont déjà tout de pros. Et pendant que Marie-Anne Chazel présentait Le Père Noël est une ordure, une interview s'imposait. L'occasion rêvée d'évoquer sans détour Xavier Dolan, Zaz et Jane Campion !

Enfin, comme une journée de festival n'est vraiment remplie qu'à partir de quatre films, impossible de ne pas évoquer Toni Erdmann de Maren Ade. D'une durée impressionnante de 2h42, ce drame allemand suit les péripéties d'un père paumé mais surtout facétieux qui s'incruste dans la vie de sa fille, fraîchement installée à Bucarest. Entre choc, gêne et euphorie, festivaliers, invités et jurés ont eu énormément de mal à se contenir !

Venise 2016: Ryan Gosling et Emma Stone vont enchanter le Lido avec La La Land

Posté par vincy, le 17 juin 2016

Sam Mendes, président du jury de la 73e Mostra de Venise, aura à prendre en compte le film d'ouverture du Festival puisque celui-ci est en compétition. Le 31 août prochain, La La Land de Damien Chazelle lancera les festivités, avec sur le tapis rouge Emma Stone, Ryan Gosling, John Legend et JK Simmons, oscarisé pour Whiplash, précédent film du réalisateur qui avait été présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes.

La La Land est un "surprenant hommage à l'âge d'or des comédies musicales américaines" comme Un Américain à Paris selon le directeur artistique du festival Alberto Barbera. Film musical et chanté, donc, où le duo de Crazy, Stupid, Love, Emma Stone et Ryan Gosling vont sans doute enchanter le Lido. Barbera est déjà conquis: "C’est un film qui, en plus de réinventer le genre, lui donne un vrai nouveau souffle. Si Whiplash était la révélation d’un nouveau réalisateur, La La Land est définitivement, bien que précocement, sa consécration parmi les grands réalisateurs du nouveau paysage hollywoodien."

L’histoire est celle de Mia, une aspirante actrice qui sert des cafés aux stars du cinéma entre deux auditions, et de Sebastian, jazzman dédié à la musique qui se fait un peu d’argent en jouant dans des pianos bar. Alors que le succès arrive, le couple va devoir faire face à des décisions qui vont mettre en danger leur romance.

Le film sortira en France le 30 novembre sous pavillon SND et le 16 décembre aux Etats-Unis pour parier sur les Oscars.

Dinard 2016: Mister Claude Lelouch, président du jury

Posté par cynthia, le 17 juin 2016

Le Festival du film britannique de Dinard prépare sa 27ème édition qui fera venir sur sa côte le meilleur du cinéma so british. Pour la sélection des films en compétition le jury a connu de prestigieux présidents et présidentes : Catherine Deneuve, Eric Cantona, Nathalie Baye, Etienne Chatillez, Jean-Paul Rappeneau, Lambert Wilson, Régis Wargnier, Emily Watson, Jane Birkin, Kristin Scott-Thomas, Charlotte Rampling, Ben Kingsley et l'année dernière un certain Jean Rochefort.

Pour assurer la cuvée 2016, c'est Claude Lelouch qui sera de la partie en tant que président du jury. Claude Lelouch, c'est celui qui n’a eu de cesse de s’interroger sur ce qu'il considère comme le grand sujet de l'Humanité: l'Amour (grand thème de ses œuvres).

En plus de 50 ans de carrière (Un homme et une femme fête ses 50 ans cette année) et plus de  40 films. Il s'agit aussi de celui qui a reçu de nombreuses distinctions - parmi lesquelles une Palme d’Or, deux Oscars et deux Golden Globes (rien que ça!). Après deux éditions présidées par des acteurs - Catherine Deneuve en 2014 et Jean Rochefort en 2015 — le Festival du Film Britannique de Dinard confie donc les rênes cette année à l'un des réalisateurs les plus populaires du cinéma français. "Quand on est président d'un jury, on se doit surtout de récompenser le public, qui ne va au cinéma que pour de bonnes raisons. Le cinéma britannique m’a rarement déçu. Il est souvent l’aristocratie de cet art. J’attends donc la sélection de ce 27e Festival du film britannique de Dinard avec impatience" a déclaré Claude Lelouch aussi excité que nous à l'idée de (re)poser ses valises dans la ville bretonne.

Du mercredi 28 septembre au dimanche 2 octobre, Dinard, ville emblématique de la Côte d’Emeraude, se transformera en véritable enclave britannique et proposera à ses 30 000 spectateurs une programmation riche et éclectique: films en compétitions, avant-premières, hommages en présence des personnalités, leçons de cinéma, ciné-concerts et autres rendez-vous à destination d’un public fidèle et toujours plus nombreux.

A l’heure où le dynamisme et la vitalité du cinéma britannique n’est plus à démontrer (la Palme d’or du Festival de Cannes a été décernée cette année au réalisateur Ken Loach pour Moi, Daniel Blake), le Festival du Film Britannique de Dinard s’apprête à présenter une trentaine de films dont une sélection de films en compétition. Nul doute que Claude Lelouch saura partager son talent, sa longue expérience, son oeil aiguisé, sa ténacité et sa passion du septième art avec son jury (actuellement en cours de composition) afin de dénicher la pépite cinématographique qui succédera à Couple in a hole de Tom Geens, Hitchcock d’Or 2015.

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27e édition du Festival du film britannique de Dinard. Du 28 Septembre au 2 Octobre 2016.

Infos sur le site de la manifestation

Festival International du Film Culte : Belleville et Pont-Aven s’invitent à Trouville

Posté par wyzman, le 17 juin 2016

Sans surprise, la première journée du Festival International du Film Culte a été une franche réussite. Nous pourrions évoquer le soleil et la plage de Trouville-sur-Mer mais s'en tenir au cinéma, c'est déjà pas mal ! Entre films anciens et adorés et avant-premières très attendues, le FIFC a d'ores et déjà trouvé son créneau. Et comme le dit si bien son fondateur, Karl Zéro : "Aujourd'hui est un jour dont on se souviendra dans 40 ans. Parce que dans 40 ans, nous fêterons notre 40ème anniversaire !" Et l'animateur télé a de quoi être fier et optimiste : on a rarement vu les invités aussi contents de faire un déplacement et un public autant au rendez-vous.

Pour le premier film projeté, Les Triplettes de Belleville de Sylvain Chomet à 10h30, il y avait déjà foule. Face à Album de famille de Mehmet Can Mertoglu, les spectateurs sont parvenus à retenir quelques soupirs. La Nuit américaine de François Truffaut a fait le boulot. Le vernissage de l'exposition Harcourt s'est fait comme sur des roulettes. Les Galettes de Pont-Aven de Joël Série a été ovationné. Et même pour Les Clefs de Bagnole en séance de minuit, les festivaliers ont gardé les yeux grands ouverts. On vous le dit, cette première journée était franchement réussie.

Tandis que les réalisateurs des films en compétition continuent à arriver, on nous souffle dans l'oreillette qu'une partie des séances serait déjà complète. Élan festif ou programmation au top, les raisons d'un succès programmé sont diverses mais toujours bienvenues. Mais en attendant de savoir quel film culte est le plus culte de tous les films, on retourne profiter de la plage !

Edito : Par Toutatis et Marketingsanrix

Posté par redaction, le 16 juin 2016

Annecy bat son plein. Le 40e Festival du film d'animation célèbre le cinéma français, Disney, la création hispanophone, les séries télévisées, les projets d'auteurs, les blockbusters. Ma vie de courgette, exquis, Le monde de Dory, délirant, La tortue rouge, poétique, sont parmi les films qui font l'événement au milieu d'une année faste: les films animés rapportent beaucoup, même si certaines productions restent fragiles malgré leurs qualités.

Parallèlement, Anne Goscinny, fille du dessinateur René Goscinny, scénariste de génie des premiers Astérix mais aussi de Lucky Luke, entre autres, a annoncé la mise en route d'un nouveau film d'animation avec Astérix. Alexandre Astier (Kaamelott, dont un film est en préparation) et Louis Clichy, déjà auteurs du précédent, Le domaine des Dieux (de loin le meilleur de la série en animation), vont s'atteler au projet, en partant d'une idée complètement originale, et non pas d'un album déjà publié.

L'héritière a aussi révélé qu'il y aurait un cinquième film en prises de vues réelles. Et là, ça devient très intéressant. L'envie n'a rien d'artistique. Tout est calibré comme pour lancer un nouveau produit dans un supermarché: "Pour ce prochain Astérix, il faut remettre à 100% les compteurs à zéro. Il faut le plonger dans le XXIe siècle et qu'il plaise de la Pagode à Rosny-sous-Bois. Le dernier film avec Guillaume Gallienne et Valérie Lemercier était trop cérébral, il n'a pas traversé le périphérique. Dans le 93, on ne rigolait pas du film, mais de l'affiche. Repartir à zéro, c'est ce que M6 a su faire avec Le domaine des dieux. On croit que c'est le premier, alors qu'il a été précédé par huit autres dessins animés."

Autrement dit, il faut un réalisateur qui a l'esprit de Goscinny (comme Chabat, qui reste la référence) et les références d'un public de multiplexe de périphérie. C'est assez méprisant pour les bobos urbains comme pour les banlieusards, renvoyés à leurs stéréotypes.

Côté cinéaste, elle évoque Michel Hazanavicius ou Franck Gastambide. OSS versus Pattaya, la dérision subtile contre la vanne sexy. Côté casting, on jette à la poubelle les Gérard Depardieu, on oublie Edouard Baer, on ne veut plus de Jamel. Au rebus également les comédiens des théâtres parisiens de type Gallienne ou Lemercier. Il faut du djeunz viral (obsession partagée par Vincent Bolloré pour Les Guignols l'an dernier, avec le succès que l'on sait), et donc des youtubeurs, du Kev Adams, bref ceux qui sont bons vendeurs sur les plateaux télé, de Cyril Hanounah à Laurent Ruquier. Après l'échec des Visiteurs : La révolution, on sent bien qu'il faut passer à une autre génération. Alors soyons fous: Stéphane Plaza pourrait y avoir sa place, à côté de Norman, Cyprien et Squeezie. On pourrait engager Nekfeu et Stromae au passage. Omar Sy, star préférée des jeunes, serait un formidable Numide. Et pourquoi pas donner le rôle d'Astérix à Jean Dujardin (il a prouvé qu'il pouvait être à la hauteur une fois rapetissé par les effets spéciaux).

Trève de plaisanterie. A trop concevoir un produit en fonction d'une cible, on oublie que la cible, si elle est déçue se détournera du produit tandis que ceux qui ne sont pas ciblés iront voir ailleurs. Un casting ne fait pas tout. Anne Goscinny, en tant que fille de scénariste, devrait le savoir: ce qui manque à Astérix au cinéma, c'est un bon scénario. C'est là où l'animation est souvent bien plus perfectionniste, car exigeante, que les autres films. L'histoire s'adresse à tous les publics, se lit à plusieurs degrés et le récit est souvent très maîtrisé. Le marketing sans risque ça n'existe pas. Un succès est aussi une affaire de potion magique, avec une alchimie d'ingrédients où l'imprévisible s'en mêle. C'est d'un scribe dont la franchise a besoin. Pas de "héros" gaulois qui ne résisteront pas à l'appel des sesterces.

Intégrale Jean-Marie Straub et Danièle Huillet au Centre Pompidou

Posté par MpM, le 16 juin 2016

Straub et HuilletJusqu'au 3 juillet, le Centre Pompidou propose une rétrospective intégrale de l'oeuvre foisonnante de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, figures majeures du cinéma contemporain à qui l'on doit plus d'une quarantaine de films (Chronique d’Anna Magdalena Bach, De la nuée à la résistanceLothringen !, Amerika - Rapports de classe...) depuis leurs débuts dans les années 50. Les films réalisés par Jean-Marie Straub depuis le décès de Danièle Huillet en 2006 (Corneille-Brecht, Kommunisten...) sont également présentés, dont certains sous forme d'installation.

Les adjectifs qui reviennent le plus souvent pour qualifier l'oeuvre de ce véritable couple de cinéma sont "engagée", "libre" ou encore "exigeante", soulignant les caractéristiques de leur "méthode" consistant en une "mise en espace sonore et visuelle d’œuvres littéraires (Brecht, Corneille, Barrès, Pavese) et musicales (Schönberg)". "La recherche essentielle de la forme s’opère sous nos yeux et se joue dans la découpe scrupuleuse des plans, le cisèlement de la langue, l’opacité des silences et des tunnels « au noir », à l’intérieur desquels la conscience politique semble toujours se régénérer. Faire vibrer la langue est l’essence même du projet. Le texte, déclamé par des « récitants », se connecte aux éléments, flotte dans l’air et imprègne les sens" écrit également la critique Sandrine Marques dans le catalogue.

De son côté, le philosophe Jacques Rancière donne quasiment une méthode pour regarder, appréhender et apprécier les films de Straub et Huillet : "Regarder un film, c'est quelque chose qui vient au bout d'un certain temps, il n'y a aucune évidence sensible ou visible là-dedans. La vision « normale » d'un film zappe 80% des éléments - l'histoire, le sens, tout est tellement médiatisé qu'on n'a pas besoin de regarder partout -, alors que les films des Straub supposent qu'on doive pratiquement intégrer tous les éléments de chaque plan. En un sens, on peut qualifier ce cinéma d'exemplaire car tout y est sensible, mais c'est précisément ce qui est déroutant."

Pour l'occasion, deux films signés par le couple rejoignent la collection du centre Pompidou : Introduction à la « Musique d’accompagnement pour une scène de film » d’Arnold Schoenberg (1972) et Toute révolution est un coup de dés (1977) et deux films inédits, Pour Renato (2015) et Où en êtes-vous, Jean-Marie Straub ? (2016), sont  également projetés en avant-première.

Une table ronde est par ailleurs organisée ce samedi 18 juin en présence de Jean-Marie Straub et des plus fins connaisseurs du travail de Danièle Huillet et Jean-Marie Straub qui donneront à revoir et à entendre sa puissance et son importance dans l’histoire de la création contemporaine. La rencontre sera suivie d'une séance de signature du livre collectif L’Internationale straubienne (Éditions de l’Œil, en coédition avec le Centre Pompidou) qui réunit les réponses de critiques, collaborateurs, artistes ou amis "des Straub-Huillet" à la question : "Quel est votre Straub/Huillet de chevet ?".

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Rétrospective intégrale Straub et Huillet au Centre Pompidou
Jusqu'au 3 juillet
Infos et programme

Champs-Elysées Film Festival 2016: 5 choses que l’on n’oubliera pas

Posté par cynthia, le 16 juin 2016

Après une semaine remplie de films, la cinquième édition du Champs-Elysées Film Festival s'est achevée sur les sacres de Weiner et From Nowhere. Cela mérite bien un petit top sur cette semaine riche en émotion.

1) Les films qui tombaient à la même heure

Pour assister comme il se devait à la 5e édition du Champs-Elysées Film Festival, soit il fallait être en bande, soit il fallait posséder le "retourneur" de temps d'Hermione Granger dans Harry Potter 3. En effet, plusieurs films et/ou événements tombaient à la même heure. Partir draguer le sexy Brady Corbet durant sa masterclass (il est marié mais on s'en fout) ou voir La Couleur de la Victoire, mater le joli minois de Gaspard Ulliel ou regarder un film de la compétition. Même si Hermione Granger c'est notre copine à nous, il a bien fallu jouer à plouf plouf durant la semaine...comme c'est dommage!

2) Les pop-corn salés offerts à la remise des dossiers presse

Des pop-corn salés...salés...SALÉS!!!!!!!

3) L'organisation made in Bagdad

Maurice Blanchot disait dans son ouvrage L'Attente, l'oubli que "l'attente commence quand il n'y a plus rien à attendre, ni même la fin de l'attente. L'attente ignore et détruit ce qu'elle attend. L'attente n'attend rien." Nous avons eu l'opportunité de comprendre cette citation lors des nombreuses queues que nous faisions sous la flotte et pour rien (nous avions les billets, le film devait débuter alors que nous attendions). Plus on attendait plus les films démarraient tard et cela décalait notre emploi du temps qui était déjà bien chargé et bancal!

4) De belles rencontres

Nous adorons retourner sur les Champs chaque année et c'est toujours un réel plaisir de retrouver la plus belle avenue du monde pour célébrer le septième art plutôt que de faire du magasinage chez Adidas, Nike, la boutique du PSG ou autres Ladurée. Qui plus est, cela permet toujours de faire des belles rencontres. C'est ainsi que nous avons pu prendre une jolie photo avec Brady Corbet (est-ce que j'ai eu son 555? Je ne vous le dirais pas!), que l'on a croisé Virginie Efira belle comme le jour, que l'on a atteint l'orgasme devant le documentaire Weiner, que l'on a fui la salle devant The Witch, ou encore que l'on a aperçu MONSIEUR Abel Ferrara.

5) Une sélection originale et riche

Le Champs-Elysées Film Festival c'est un peu les préliminaires excitants avant le coït (très) attendu de Deauville: les films américains sont mis à l'honneur avec ferveur, mais attention... Ici il n'y a pas de films coups de poing ou de super-héros mais plutôt une sélection de film d'auteurs. Une belle mise en bouche qui promeut une variété de films souvent ignorés par les grands circuits. Une manière de photographier l'Amérique avec des regards singuliers. Mais c'est aussi l'occasion de découvrir des films français, provenant souvent de Cannes. Passerelle entre des nouveaux talents des deux côtés de l'Atlantique, le CEFF a réussi incontestablement à être un festival parisien original et riche, loin de ce que proposait jusqu'ici la Capitale (de Paris Cinéma, incompréhensible et fourre-tout, en plus d'être dispersé  au Festival du Film de Paris, désuet et bling-bling).

Ballon rond et pluie

Bien que placée sous le signe de la bonne humeur, cette édition n'a pas été de tout repos pour les organisateurs et les festivaliers. Bien évidemment, il y a eu la concurrence de l'Euro 2016 qui, on le suppose, est responsable d'une partie de la baisse de la fréquentation. Puis, il y a eu le mauvais temps et cette pluie incessante et franchement dérangeante. En particulier au moment des queues ! Et malheureusement, il y en a eu des queues. C'était comme à Cannes! Festivaliers et invités ont souvent attendu devant les salles pendant plusieurs dizaines de minutes. On pense notamment à cette avant-première de La Couleur de la victoire au Gaumont Ambassade ou à la cérémonie de clôture au Publicis Cinémas. La rançon du succès, qui nécessitera sans doute quelques réglages. Accès aux lieux sympas compliqués, bénévoles surmenés, stars souriantes mais constamment accaparées… Le festival subit une crise de croissance. Comme Paris Cinéma n'existe plus, les parisiens n'ont plus que le CEFF pour vivre l'expérience d'un vrai festival, qui va devoir gérer l'intérêt qu'il suscite. Mais par chance, il restera dans nos mémoires cette sélection et ce palmarès qui nous a remplit de joie. Car, soyons positifs, une fois dans les salles, ce fut un bonheur. Pour sa 5e édition, le CEFF est parvenu à être un véritable événement dans le calendrier chargé des manifestations cinématographiques. Rien qu'à Paris il y en a une trentaine chaque année.

Cynthia / Wyzman

Karl Zéro lance son Festival International du Film Culte

Posté par wyzman, le 15 juin 2016

Parce qu'il n'y a pas que le festival de Cannes dans la vie, coup de projecteur sur la première édition du Festival International du Film Culte. Créé par Karl Zéro, l'animateur veut y célébrer "le trait d'union entre le populaire et le visionnaire" propre aux films culte. Sponsorisée par Harcourt, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, l'INA et France Bleu, cette première édition qui débute aujourd'hui et  jusqu'au dimanche 19 juin à Trouville-sur-Mer accueillera compétition, rétrospective, jury, expositions, concerts et soirées. Bref, tout un programme !

Parmi les films culte, il sera possible de revoir Les Triplettes de Belleville de Sylvain Chomet, La Nuit américaine de François Truffaut, Le Père Noël est une ordure de Jean-Marie Poiré ou encore Les Tontons flingueurs de Georges Lautner. Et du côté de la compétition, sept films tenteront d'emporter le Grand Prix du Film Culte ou à défaut le Prix "Aldo Maccione" du Meilleur réalisateur. Parmi ces films, on retient déjà Toni Erdmann de Maren Ade, Album de famille de Mehmet Can Mértoglu et Willy 1er de Marielle Gautier, Zoran et Ludovic Boukherma et Hugo P. Thomas.

Vous noterez également les séances de minuit présentées par Arielle Dombasle et Laurent Baffie, les expositions Harcourt et Mademoiselle Barbie ainsi que le concert culte du Quatuor Playmobil. Enfin, nous avons gardé le meilleur pour la fin : le jury. Présidé par Jean-Pierre Marielle, il comporte Arielle Dombasle, Joey Starr, Laurent Baffie, Sylvain Chomet, Olivier Van Hoosfadt et Jacques Séguéla. Pour plus d'informations, n'hésitez pas à vous rendre sur les comptes Facebook, Twitter, Instagram et YouTube du FIFC ou sur le site web de l'événement.

Différent 9 : Ricardo Darin, José Maria Prado et le meilleur de l’autre cinéma espagnol

Posté par MpM, le 15 juin 2016

Différent 9Le festival Différent !, rendez-vous désormais bien ancré dans l'agenda des cinéphiles parisiens et franciliens, est de retour pour sa 9e édition avec comme toujours une programmation qui fait la part belle aux surprises et découvertes du cinéma espagnol. Cette année, ce sont quinze films inédits mêlant cinéastes à suivre et à découvrir qui attendent les festivaliers.

"Il y en a pour tous les goûts, âges et usages ! Des comédies et du drame, des histoires en ville et à la campagne, du cinéma citoyen, du thriller… Des fictions mais aussi du documentaire et de l’animation. Des films parlés en espagnol, en catalan, en basque, en galicien et même en arabe marocain, et oui !", soulignent malicieusement les organisateurs.

Ce sont donc tous les cinémas espagnols qui se bousculeront au Majestic Passy d'ici le 21 juin prochain. On notera notamment les deux films d'ouverture : Los Comensales de Sergio Villanueva (prix du public à Malaga) et La novia de Paula Ortiz (Prix du public à Créteil) ainsi que l'énorme succès du cinéma espagnol 2015, Truman de Cesc Gay (sortie en France le 6 juillet), le film d'animation Psiconautas d'Alberto Vazquez et Pedro Rivero ou encore Mi gran noche d'Alex de la Iglesia.

Un hommage sera également rendu en leur présence à l'acteur argentin Ricardo Darin (Les neuf reines, Dans ses yeux, Carancho...) et à José Maria Prado, directeur de la Filmoteca Española pendant les 26 dernières années.

Pour compléter cette belle programmation, Différent ! propose par ailleurs une réflexion autour du thème "Cinémas en résistance", une soirée spéciale "Fête de la musique" et des rencontres festives avec les invités présents.

Une 9e édition forcément incontournable pour les amoureux du cinéma espagnol en général, et tous les curieux et/ou cinéphiles en particulier.

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Différent, 9e édition

Du 15 au 21 juin
Cinéma Majestic Passy

Horaires et programme