Edito: le déclin du cinéma chez les Américains

Posté par redaction, le 28 juillet 2016

Peu importe si Trump ou Clinton occupera le bureau ovale, maintes fois reconstitué, saccagé ou glorifié par Hollywood. Au cinéma (et à la télévision), il y a déjà eu des Présidents de sexe féminin, et des arrivistes de tous poils. Majoritairement, la profession est favorable à Hillary - de George Clooney à Meryl Streep. Mais sur la côte Ouest, ce n'est pas la présidentielle qui inquiète mais bien le box office. L'été est pourri. Pas mal de films vont causer des pertes financières aux studios. Les plus rentables le sont parce qu'ils n'ont pas coûté très cher, sans qu'ils aient besoin d'être un vrai succès. En fait seulement 3 films sortis depuis mai ont rapporté gros : Le monde de Dory, Captain America 3 et Comme des bêtes, qui sort cette semaine en France. Cela fait cinq pour l'année, avec Le Livre de la jungle et Zootopia, soit 4 films Disney au total. Et 3 dessins animés. A l'inverse, sans l'international, des films comme X-Men Apocalypse, Tarzan, Independence Day : Resurgence seraient d'énormes fiascos. Et même avec l'international, les Tortues Ninjas 2, la suite d'Alice, Warcraft ou Le bon gros géant sont en pertes.

Certes, grâce à un excellent hiver (Star Wars, Deadpool, Zootopia, The Revenant), les recettes sont en hausse de 2% par rapport à l'an dernier. Mais si l'on compare juste l'été 2016 avec l'été 2015 (aux mêmes dates), la chute de la fréquentation est de 10%. Ce qui sauve les recettes, c'est l'augmentation des prix des billets et les suppléments pour les films en 3D ou en Imax.

En fait Hollywood est piégé par sa stratégie: d'un côté, les studios n'offrent plus de "films du milieu" qui peuvent séduire les seniors et les "bobos" des grandes villes; de l'autre le système produit des films toujours plus chers pour draguer les jeunes, qui ne viennent plus au cinéma. Depuis 5 ans, les 18-39 ans désertent de plus en plus les salles.

Système trop industriel

Il y a plusieurs raisons: à trop montrer le même genre de films (super héros & co), le public se lasse. Par ailleurs, le nombre de cinéphiles (ceux qui vont au moins une fois par mois au cinéma) se réduisent. Enfin, il y a la concurrence du petit écran, des contenus sur le web et même de Pokemon Go. Le petit écran est très révélateur de la catastrophe à venir: contenus plus audacieux, personnages moins consensuels, sujets moins conformistes, bref des œuvres moins formatées et en plus, addictives. On a plus parlé de Looking (HBO) sur les réseaux sociaux que de Star Trek Beyond ce week-end.

Aller au cinéma revient cher, et les Américains, pas épargnés par la crise économique, choisissent désormais comment dépenser pour leur divertissement. Le cinéma n'est plus une priorité. Et ce n'est pas en l'industrialisant à outrance que ça s'arrangera. Les spectateurs veulent du neuf, du frais ou de l'événement. Combien de reboots, suites et autres remakes étaient vraiment utiles ces dernières années? Pas étonnant alors qu'en 2015, un quart des billets ont été vendus pour seulement cinq films. La concentration continue: quitte à aller au cinéma, autant aller voir le film que tout le monde va voir.

Baisse de la fréquentation, concurrence des loisirs, curiosité en berne, de moins en moins de stars bankable: il y a de quoi s'inquiéter. Hollywood doit faire sa mue. Dans les années 1960 et 1970, quand la télévision a envahit tous les foyers, les studios ont fait les mêmes erreurs stratégiques avec des films clonés et couteux. Mais c'est aussi à cette période qu'ont émergé Scorsese, Spielberg, Coppola ...

Venise 2016: « Réparer les vivants » de Katell Quillévéré en section Orizzonti

Posté par vincy, le 28 juillet 2016

La 73e édition du Festival de Venise, du 31 août au 10 septembre, a dévoilé sa sélection officielle, soit la compétition, la section hors-compétition, et l'équivalent d'Un Certain regard, la section Orizzonti (Horizons).

Tarde para la ira de Raul Arévalo - premier film espagnol de l'acteur de La Isla Minima
King of the Belgians de Peter Brosens et Jessica Woodworth - Altiplano avait fait sensation en 2009 à la Semaine de la critique à Cannes
Laavor et Hakim de Rama Burshtein - son premier film Le cœur a ses raison avec remporté 9 prix aux César israéliens et le prix d'interprétation féminine à Venise en 2012
Liberami de Federica Di Giacomo - documentaire
Koca Dünya (Big Big World) de Reha Erdem- auteur des films Kosmos et Jîn qui ont fait le tour des festivals.
Gukoroku de Kei Ishikawa - premier film japonais
Maudite Poutine de Karl Lemieux - premier film québécois
Sao Jorge de Marco Martins - 11 ans après son dernier long métrage Alice, trois fois primé au Festival de Mar del Plata
Dawson City : Frozen Time de Bill Morrison - documentaire
Réparer les vivants de Katell Quillévéré - adaptation du best seller de Maylis de Kerangal par la réalisatrice de Un poison violent et Suzanne
White Sun de Deepak Rauniyar - le cinéaste népalais revient quatre ans après Highway, en sélection à Berlin
Malaria de Parviz Shahbazi - Darband en 2013 avait sélectionné au Festival du film asiatique de Deauville
Kékszakàllu de Gaston Solnicki - Papirosen avait été remarqué à Locarno en 2011
Home de Fien Troch - Récompensé par le prix du meilleur film flamand aux Magritte en 2014 avec Kid
Die Einsiedler de Ronny Trocker - premier film allemand
Il piu grande sogno de Michele Vannucci - premier film italien
Boys in the Trees de Nicholas Verso - premier film australien d'un cinéaste réputé dans le cinéma "queer"
Ku qian (Bitter Money) de Bing Wang - le retour du cinéaste des Trois sœurs du Yunnan, en compétition à Venise en 2010 et Grand prix de la section Orizzonti en 2012

Dark Night de Tim Sutton - Hors compétiton (séance spéciale). Son précédent film avait été en sélection à Karlovy Vary.

Venise 2016: Sorrentino, Zlotowski, Falardeau, Jacquot, Loznitsa et Fuqua hors compétition

Posté par vincy, le 28 juillet 2016

La 73e édition du Festival de Venise, du 31 août au 10 septembre, a dévoilé sa sélection officielle, et donc les films hors-compétition et en séances spéciales. Au canadien Villeneuve en compétition, on peut ajouter la présence de son compatriote Philippe Falardeau (actuellement à l'affiche avec Guibord s'en va-t-en guerre), lui aussi avec un film américain, quelques blockbusters hollywoodiens, dont le remake des Sept mercenaires qui fera aussi l'ouverture du Festival de Toronto. Le dernier film de Benoît Jacquot, adaptation d'un roman de Don DeLillo, côtoie, en séances spéciales cette fois Planétarium de Rebecca Zlotowski, boudé par les sélections cannoises. Lily Rose-Depp et Natalie Portman devraient faire sensation. L'Asie reprend quelques couleurs avec un thriller sud-coréen attendu et un manga japonais. le plus surprenant reste l'avant-première de la série TV pour HBO The Young Pope, réalisée par Paolo Sorrentino.

Séances spéciales :

The Young Pope (épisode 1 et 2) de Paolo Sorrentino
Planetarium de Rebecca Zlotowski  Séance spéciale

Fictions :

The Bleeder de Philippe Falardeau
The Magnificent Seven d’Antoine Fuqua
Hacksaw Ridge de Mel Gibson
The Journey de Nick Hamm
A jamais de Benoît Jacquot
Gantz :O de Yasushi Kawamura (Japon) film d’animation
Miljeong (The Age of Shadows) de Jee woon Kim
Monte d’Amir Naderi
Tommaso de Kim Rossi Stuart

Documentaires :

Our War de Bruno Chiaravalloti, Claudio Jampaglia, Benedetta Argentieri
I called him Morgan de Kasper Collin
One more time with feeling (3D) de Nick Cave
Austerlitz de Sergei Loznitsa
Assalto al cielo de Francesco Munzi
Safari d'Ulrich Seidl
American Anrchist de Charlie Siskel

Venise 2016: Kusturica, Ford, Malick, Ozon, Brizé, Larrain, Escalante et Wenders en compétition

Posté par vincy, le 28 juillet 2016

La 73e édition du Festival de Venise, du 31 août au 10 septembre, a dévoilé sa sélection officielle. En compétition, on retrouve pas mal de films pressentis pour Cannes, mais pas forcément prêts ou recalés, et un certain nombre de poids lourds du cinéma mondial. Côté français, on note la présence de François Ozon et de Stéphane Brizé. On peut y ajouter deux coproductions françaises signées Wim Wenders et Christopher Murray. Le cinéma latino-américain est bien représenté par trois films, un an après le Lion d'or pour un film vénézuélien. Le chilien Pablo Larrain est cette fois-ci sélectionné avec un film américain, un biopic qu'on n'attendait pas si tôt. Il aura enchaîné El Club (Grand prix du jury à Berlin en 2015), Neruda (Quinzaine des réalisateurs 2016) et donc Jackie en compétition à Venise. Les Etats-Unis sont en force avec sept productions. En revanche, hormis un film philippin, l'Asie est complètement absente. Notons enfin la présence de deux documentaires, dont celui de Terrence Malick.

The Bad Batch d’Ana Lily Amirpour
Une vie de Stéphane Brizé
La La Land de Damien Chazelle ouverture
The Light between Oceans de Derek Cianfrance
El ciudadano ilustre de Mariano Cohn et Gaston Duprat
Spira Mirabilis de Massimo D’Anolfi et Martina Parenti documentaire
Ang Babaeng Humayo (The Woman who left) de Lav Diaz
La region salvaje d’Amat Escalante
Nocturnal Animals de Tom Ford
Piuma de Roan Johnson
Rai (Paradise) d’Andreï Konchalovsky
Brimstone de Martin Koolhoven
Na mlijecnom putu (On the Milky Road) d’Emir Kusturica
Voyage of time de Terrence Malick documentaire
El cristo ciego de Christopher Murray
Frantz de François Ozon
Questi giorni de Giuseppe Piccioni
Premier contact (Arrival) de Denis Villeneuve
Les beaux jours d’Aranjuez (3D) de Wim Wenders
Jackie de Pablo Larrain

Florence Foresti, Mathieu Kassovitz et Nicole Garcia tournent « De plus belle »

Posté par vincy, le 28 juillet 2016

Anne-Gaëlle Daval (chef costumière de Kaamelott et épouse d'Alexandre Astier) commence aujourd'hui à Lyon le tournage de son premier film, coproduit par Nolita Cinéma et Studiocanal. La comédie romantique De plus belle réunit Florence Foresti, Mathieu Kassovitz, Nicole Garcia, Jonathan Cohen, Olivia Bonamy et Josée Drevon (Ygerne dans Kaamelott).

L'histoire est celle de Lucie, qui a eu un cancer du sein, et qui sort épuisée de son combat contre le crabe. Sa famille la pousse à passer à autre chose. Alors qu’elle fête cette rémission avec des amis, elle fait la connaissance de Clovis, séduit par la fragilité de la jeune femme. Il tente de passer outre son mauvais caractère et lui propose de la revoir. Cette idée déplait à Lucie ; elle panique à l’idée d’imaginer revivre une histoire d’amour
De manière imprévue, une solution va se présenter à elle : ce sera le strip-tease, mené par une experte en danse burlesque. Dalila. En se mettant à nue, Lucie va renouer avec son corps. Ce sera sa thérapie, elle y trouvera l’humour nécessaire pour se déculpabiliser, pour accepter d’avoir un corps imparfait – et s’aimer, telle qu’elle est.
C’est ici que se trouve la clé : il faut que Lucie puisse suffisamment s’aimer pour aimer Clovis en retour.

La sortie est prévue l'année prochaine.

Florence Foresti n'a pas été vue au cinéma depuis Barbecue en 2014. Elle sera à l'affiche de À fond en décembre. Si cela fait aussi deux ans que Mathieu Kassovitz n'est pas sur les grands écrans, on l'a remarqué sur le petit avec Le Bureau des légendes et Guerre et Paix pour la BBC.