Cannes 70 : et pour la première fois à l’écran… John Cleese

Posté par cannes70, le 11 mars 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années...

Aujourd'hui Jour J – 68

Parmi les personnalités auxquelles nous rendrons hommage dans ce dossier spécial sur les 69 premières années du Festival de Cannes, John Cleese n'est pas la première, et de loin, à laquelle l'on pense lorsque l'on évoque les habitués de la Croisette. Ce qui en aucun cas ne m'empêchera de saluer le plus grand des Monty Python (1,95 m environ). Le prétexte de cet hommage ? Un film présenté en compétition dont la SEULE blague vraiment drôle est ce carton ci-dessus. Ça fait peu, j'en conviens.

Introducing Grandeur et descendance

La comédie «pure», directe, dénuée de profondeur dramatique, reste relativement rare à Cannes, même si le rire s'invite souvent dans les séances du théâtre Lumière (on en reparlera plus en détails, comme par hasard, le 1er avril). La présence de Grandeur et descendance de Robert Young en compétition reste l'une des grandes énigmes de l'histoire du festival. En 1993, cette comédie que l'on peut au mieux qualifier de pas totalement nulle est sélectionnée aux côtés de Adieu ma concubine de Chen Kaige et La Leçon de piano de Jane Campion qui récolteront une Palme d'or ex-aequo mais aussi de Naked de Mike Leigh, Le Maître de marionnettes de Hou Hsiao-hsien ou Raining Stones de Ken Loach.

Même pour les amateurs de comédies à l'anglaise, le résultat est très moyen, avec un manque d'invention flagrant et une écriture paresseuse. Pourtant, ce gag idiot dans son générique m'a fait rire alors et ne cesse de me faire rire depuis, comme ça, pour rien. Introducing John Cleese en 1993 après presque trente années de bons et loyaux services, je tente de résister mais je trouve ça drôle. Je suis faible.

Le récit suit la vengeance de Tommy Butterfly Rainbow Peace Patel (Eric Idle, autre membre des Python et auteur du scénario) spolié de son héritage royal à la suite d'une inversion de bébés par une domestique trop ambitieuse. Adulte, il tente de récupérer le trône en tentant lamentablement d'assassiner le plutôt gentil mais niais Henry, interprété par Rick Moranis (le maître des clefs dans SOS Fantômes) qui a renoncé au cinéma dans ces années-là et n'est jamais revenu depuis.

Les quelques apparitions de John Cleese en avocat guère scrupuleux sauvent ce film de l'anonymat total. Elles nous rappellent, si besoin était, son génie comique. Dans l'ensemble de ses apparitions, il fait preuve d'un sacré tempérament qui passe par son physique qu'il prend plaisir à malmener, une dimension snob dans ses attitudes et sa façon de s'exprimer, les interrogations métaphysiques qui semblent frapper son visage lorsqu'il est décontenancé par un propos de son interlocuteur ou lorsqu'il tente de répliquer péniblement avec éloquence (cela ne marche pas toujours), ses yeux grands ouverts pour exprimer la surprise, un art élaboré de la colère rentrée, une nervosité de tous les instants. Lire le reste de cet article »

Ma vie de Courgette continue sa récolte de prix

Posté par vincy, le 11 mars 2017

Le film d'animation franco-suisse Ma vie de Courgette a reçu deux nouvelles récompenses au Cartoon Movie Tributes. Grand prix et prix du public à Annecy, deux fois césarisé (meilleur film d'animation et meilleure adaptation), primé à Angoulême, San Sebastian, Bratislava, Varsovie, Zurich, aux European film awards, aux prix Lumière, et duo révélations des Trophées du Film Français, le film de Claude Barras continue de récolter les honneurs puisque vendredi 10 mars il a reçu deux prix professionnels au Cartoon Movie, le forum européen du cinéma d'animation, à Bordeaux.

Il a été distingué par le prix du producteur européen de l’année (Rita productions, Blue Spirit Productions et Gebeka Films) et le prix du réalisateur européen de l’année. Et indirectement, même le troisième prix lui a été décerné puisque Angel film, société danoise, a été honoré du prix du distributeur européen de l’année. Le distributeur est spécialisé dans les films d’animation qui sortent dans les pays scandinaves de Ernest et Célestine à... Ma vie de Courgette.

Présenté en avant-première mondiale à la Quinzaine des réalisateurs en mai dernier, le film, nommé aux Oscars, a attiré plus de 770000 spectateurs en France et environ 80000 entrées dans le reste du monde.