Pablo Larrain, Lucia Puenzo et Daniela Vega réunis pour une série

Posté par vincy, le 15 octobre 2018

La série, nouvel eldorado des cinéastes? Le chilien Pablo Larrain s'y met à son tour en produisant La Jauria (La meute en français), qui se tournera dès janvier prochain. Producteur d'Une femme fantastique, Oscar du meilleur film en langue étrangère cette année, et Gloria (dont le remake américain sort cette année), le réalisateur est connu pour ses films politiques tels Santiago 73, post mortem, No, El Club, Neruda et Jackie.

Cette série en 8 épisodes mettra en vedette Daniela Vega, l'actrice principale d'Une femme fantastique, et Antonia Zegers, une fidèle des films de Larrain. C'est la cinéaste et écrivain argentine Lucia Puenzo (XXY, qui a reçu le Grand prix de la Semaine de la Critique à Cannes, Le Médecin de famille) qui pilotera l'écriture de ce projet.

Cette série policière en espagnol a pour cadre une école privée catholique où des étudiants en prennent le contrôle en signe de protestation contre l’agression sexuelle présumée d’un etudiant par un enseignant. Celle qui prend le leadership de cette protestation disparaît soudainement. Une vidéo apparaît où on la voit se faire violer par un groupe d'hommes non identifiables. Deux policières de la criminelle se mettent à la recherche de la jeune fille...

Dans la mouvance du phénomène #MeToo (#NiUnaMenos en Amérique latine) lancé l'an dernier, cette série s'inspire aussi d'un fait divers réel qui s'est déroulé en Espagne (l'affaire La Manada où une adolescente de 18 ans a été violée par un "gang" durant le Festival de Pampelune en 2016).

Associés à Fremantle, les frères Larrain assurent que cette série sur la révolution féministe sera majoritairement faite par des femmes.

C'est le premier projet pour Daniela Vega depuis Une femme fantastique. A l'écriture de la série actuellement, Lucia Puenzo, qui devrait filmer quelques épisodes, a récemment écrit et réalisé la série Cromo et scénarisé le film Los ultimos. D'autres épisodes seront réalisés par Marialy Rivas (Prix du scénario à Sundance en 2012) et Sergio Castro San Martin (La Mujer de Barro, sélectionné à Berlin).

Le Festival Lumière souffle ses 10 bougies

Posté par Morgane, le 15 octobre 2018

Le mois d'octobre est arrivé à Lyon et avec lui son désormais traditionnel Festival Lumière qui, pendant 10 jours, dans de très nombreuses salles de Lyon et de la Métropole, va ravir les très nombreux cinéphiles fidèles au rendez-vous.

Car en 10 ans, après seulement trois jours de festival, nous pouvons déjà constater que l'amour que le public lui porte ne s'essouffle pas, bien au contraire: il ne fait que grandir.

Les séances, toujours aussi nombreuses, font quasiment toutes salles combles que ce soit pour l'avant-première du dernier film d'Alfonso Cuaron, Roma (Lion d'Or à Venise), pour un film d' Alfred Hitchcock de 1956, Le faux coupable (projeté en 35mm avec trois ruptures de pellicule en une séance) ou encore le documentaire Hollywood 1982, un été magique au cinéma. La Comédie Odéon affichait également complet pour la rencontre avec Vincent Lindon ce matin et les places pour la masterclass avec Javier Bardem se sont envolées en quelques minutes.

On peut dire qu'un véritable vent de cinéphilie souffle sur Lyon en ce moment, et que cela va durer jusqu'à dimanche prochain!

L'ouverture a donc eu lieu samedi à la Halle Tony Garnier. Comme pour les éditions précédentes 5000 personnes étaient présentes au rendez-vous. Plusieurs noms du 7e Art étaient elles aussi au rendez-vous. Jerry Schatzberg, Elsa Zylberstein, Monica Bellucci, Guillermo Del Toro, Jean Dujardin, Vincent Lindon et bien d'autres... Javier Bardem, invité d'honneur cette année avec Liv Ullmann, a fait son entrée sous un tonnerre d'applaudissements! Claude Lelouch, qui revient pour présenter le film d'ouverture Itinéraire d'un enfant gâté, est accompagné par le duo du film, Richard Anconina et le rare Jean-Paul Belmondo. Celui-ci, à qui le festival avait rendu hommage en 2013, soulève le deuxième tonnerre d'applaudissements de la soirée. C'est toujours très émouvant de voir ce grand nom du Cinéma français ovationné par 5000 personnes faisant son entrée les larmes aux yeux...

Thierry Frémaux et Bertrand Tavernier, respectivement directeur et président de l'Institut Lumière, sont montés sur scène. Le film des 10 ans a été projeté, le film de cette édition également ainsi que les traditionnels films des Frères Lumière. Renzo Piano était également dans l'assistance disant quelques mots sur cette "Cité Lumière" qui permettra de donner un nouveau visage à cette institution qu'est l'Institut Lumière et qui pour le moment en est à la phase de projet.

Après 2h30 de cérémonie, il est désormais temps de laisser place à la magie du Cinéma! Les lumières s'éteignent, le silence se fait et la musique entêtante de Francis Lai joue ses premières notes... Silence, on tourne...

Début de tournage pour le 4e film de Céline Sciamma

Posté par vincy, le 14 octobre 2018

La réalisatrice Céline Sciamma reprend le chemin des plateaux le 15 octobre avec Portrait de la jeune fille en feu, quatre ans après Bandes de filles, projet annoncé à la fin du printemps.

La réalisatrice retrouve Adèle Haenel, 11 ans après Naissance des pieuvres, premier long métrage de la réalisatrice et deuxième de l'actrice. L'actrice césarisée y joue Héloïse, jeune fille bretonne à marier qui doit envoyer un portrait à son futur époux, résidant à Milan en Italie. Noémie Merlant (Les héritiers, Le retour du héros) incarne Marianne, la peintre choisie par la mère d'Héloïse, une comtesse, qui est interprétée par Valeria Golino. A ces trois femmes s'ajoutent Luàna Bajrami, dont c'est le troisième film après L'heure de la sortie et Joyeux anniversaire, et qui endosse le rôle de la servante.

Dans cette fresque des sentiments et du désir, Céline Sciamma veut "raconter le présent d’un amour vécu mais aussi sa longue résonance en nous, qui console de l’avoir perdu".

A lire le récit et à voir le casting, Céline Sciamma semble amorcer un nouveau virage. Un film historique (l'histoire se déroule au XVIIIe siècle), des personnages plus adultes, le thème de la création artistique... Mais on peut aussi remarquer qu'elle s'interroge toujours sur l'identité et sur la féminité.

Le tournage s'achèvera vers le 10 décembre. Pyramide distribuera le film.

Adèle Haenel est toujours à l'affiche d'Un peuple et son roi. En liberté!, de Pierre Salvadori, sera dans les salles le 31 octobre.

Céline Sciamma a réalisé Naissance des pieuvres (Prix Louis-Delluc du premier long métrage), Tomboy (Teddy Award) et Bande de filles, en compétition à Cannes. Elle a aussi été coscénariste de Ma vie de Courgette (César de la meilleure adaptation) et Quand on a 17 ans, en compétition à Berlin.

La websérie « Le visiteur du futur » se prépare pour le cinéma

Posté par vincy, le 13 octobre 2018

Dans une discussion sur Twitter hier, l'auteur François Descraques a annoncé la préparation du long métrage adapté de sa websérie, Le visiteur du futur.

"C’est un projet actuellement en cours de financement produit par Pyramide et c’est avec notre équipe" explique-t-il. Un projet qui se travaille depuis 4 ans. Cette longue gestation se justifie ainsi: "Parce que faire 4 saisons, 45 Millions de vues, des BD, un roman, un jeu de plateau sur le Visiteur du Futur, c’est fort sympathique (instant frime) mais faire un « FILM », c’est une autre histoire qui demande une réflexion globale."

"L’ambition du projet est double : produire un film accessible au grand public ET aussi à destination des nombreux fans de la série. Et il m’a fallu du temps pour réussir à pondre un scénar qui remplit ces deux impératifs. (...) L’intrigue se passe après la série (et donc après le roman La Meute et la trilogie en manga de La Brigade Temporelle). Donc si vous avez tout vu, vous comprendrez toutes les références et vous pourrez frimer auprès de vos amis (ce que j’encourage)" précise-t-il (tout en faisant habilement la promo des autres déclinaisons), ajoutant que le casting de la websérie sera au complet et qu'il y aura de nouveaux personnages.

Le pitch est ainsi dévoilé: "Il vient du futur pour nous rendre visite, c’est le Visiteur du Futur ! Et cette fois, il doit empêcher une catastrophe nucléaire. Et il a un plan ! Mais la Brigade Temporelle est à ses trousses, et elle va tout faire pour l’empêcher de changer le cours du temps."

Le Visiteur du futur, série produite par Ankama depuis 2009, cumule 45 millions de visionnages en 4 saisons. Les deux dernières saisons ont été diffusées sur France 4.

Le tournage devrait se dérouler l'année prochaine.

Black Panther 2 : Ryan Coogler de retour à l’écriture et à la réalisation

Posté par wyzman, le 12 octobre 2018

La nouvelle est tombée il y a quelques heures : Ryan Coogler écrira bien le scénario du deuxième volet de Black Panther. Mais ce n'est pas tout ! L'homme à qui l'on doit Creed sera également chargé de réaliser les prochaines aventures du roi du Wakanda.

Une confirmation attendue

Comment aurait-il pu en être différemment ? Telle est la question que les amoureux de T'Challa se demandent depuis que The Hollywood Reporter a annoncé l'excellente nouvelle. En effet, dire que Black Panther était l'un des événements de ce début (voire de toute cette année) serait un euphémisme. Introduit dans Captain America: Civil War, le personnage campé par Chadwick Boseman a plus que marqué les fans des Marvel en apportant une dimension politique et culturelle unique au MCU.

Produit pour un peu plus de 200 millions de dollars, Black Panther a rapporté pas moins de 700 millions de dollars aux Etats-Unis, devenant le plus gros carton de Marvel sur le sol américain. Du côté du box-office mondial, le troisième long-métrage de Ryan Coogler a amassé plus de 1,3 milliard de dollars, se plaçant à la 4e place du MCU, se plaçant derrière Avengers : Age Of Ultron mais devant Iron Man 3.

Un programme chargé

Si l'on en croit le Hollywood Reporter, à l'inverse des réalisateurs estimés par la firme américaine, c'est bien Ryan Coogler qui a fait ralentir les négociations. Le réalisateur de seulement 32 ans aurait préféré prendre le temps de voir l'impact que le film pouvait avoir dans le paysage cinématographique mondial avant de signer un nouveau contrat. Et il semble qu'il ait eu raison puisque Black Panther est depuis sa sortie en février dernier pressenti pour les Oscars 2019. D'ores et déjà gagnant incontestable de la catégorie meilleur film populaire (si celle-ci avait été gardée pour la prochaine édition), Black Panther pourrait bien rafler des prix qui n'auront rien de technique.

Bien que rien ne soit encore officiel, Ryan Coogler devrait néanmoins débuter l'écriture de la suite de Black Panther début de 2019 et si tout se passe comme prévu, le tournage débuterait en fin d'année. En attendant, il continue de plancher sur son projet de drame Wrong Answer aux côtés de Michael B. Jordan, le héros de Fruitvale Station, Creed et Creed 2 (que Ryan Coogler a produit et qui sort le 9 janvier 2019).

Pour rappel, avant de découvrir Black Panther 2, les fans du MCU pourront profiter dans les salles obscures de Captain Marvel (6 mars 2019), Avengers 4 (24 avril 2019) et Spider-Man : Far From Home (10 juillet 2019).

Sergio Leone en tête d’affiche à la Cinémathèque, en librairie et au Festival Lumière

Posté par vincy, le 11 octobre 2018

"Il était une fois Sergio Leone" est la nouvelle exposition de la Cinémathèque française, débutée mardi et qui fermera ses portes le 27 janvier.  L'occasion de découvrir un maître du cinéma italien, longtemps réduit au "western spaghetti", écrasé par la musique de son ami d'enfance Ennio Morricone, méprisé par une grande partie de la critique.

La grande expo de la rentrée à la Cinémathèque s’offre à « bon conte » ce monstre du cinéma Sergio Leone. Enfant de la balle – au temps du muet, sa mère était comédienne, son père, après voir été acteur, fut cinéaste et même chef du syndicat des réalisateurs – le petit Sergio est tombé dans le cinéma quand il était petit. Et il est resté longtemps le fils de Vincenzo Leone. « Au fond de moi, il y a un enfant, il y aura toujours un enfant » avait-il confié lors de sa Master class en 1986 à la Cinémathèque.

De ses origines à son projet inachevé, Leningrad, en passant par ses influences et ses méthodes de travail, le parcours réhabilite fondamentalement celui qui a inspiré Scorsese ou Tarantino. Ce brouilleur de pistes méritait bien qu'on le suive à la trace.

La Cinémathèque propose plusieurs événements pour compléter cette exposition. D'abord une visite guidée tous les samedis et dimanches à 15h30. Mais l'événement sera bien entendu la Masterclasse d'Ennio Morricone le 22 novembre à 20h, avec une rétrospective des films mis en musique par le compositeur du 22 au 26 novembre.

A cela s'ajouteront des conférences : "Il était une fois en Italie, les westerns de Sergio Leone" par Christopher Frayling le 14 octobre à 14h30, et "Sergio Leone: à la recherche du temps rêvé" par Jean-François Rauger le 18 octobre à 19h.

Il y aura aussi un documentaire sur Arte, Sergio Leone, une Amérique de légende, réalisé par Jean-François Giré et diffusé le 9 décembre (et à la Cinémathèque le 20 octobre), ainsi qu'un mois dédié à Ennio Morricone sur France Musique chaque samedi de novembre à 13h.

Sans oublier le catalogue, sous la forme d'un essai compilant entretiens (Scorsese, Cardinale, Bertolucci, Wallach...), analyses, texte de la masterclasse du réalisateur à la Cinémathèque en 1986, documents et images divers. Le livre, La révolution Sergio Leone, de Gian Luca Farinelli et Christopher Frayling, vient de paraître aux éditions de la Table ronde. Frayling a aussi écrit une biographie, Sergio Leone: quelque chose à voir avec la mort que l'Institut Lumière publie avec Actes Sud fin octobre.

Le Festival Lumière, par ailleurs, projettera la semaine prochaine une nuit Sergio Leone avec Il était une fois dans l'Ouest, Il était une fois... la révolution et Le Bon, la brute et le truand.

Mais l'intégrale de Leone sera à la Cinémathèque, avec une séance bonus: Claudia Cardinale présentera Il était une fois dans l'Ouest le 10 novembre à 20h15. Toous les films, qu'il en soit le réalisateur, le réalisateur non crédité, le réalisateur de la seconde équipe, ou le producteur, seront projetés.

3 bonnes raisons d’aller voir RBG de Betsy West et Julie Cohen

Posté par wyzman, le 10 octobre 2018

A l'heure où l'Amérique se remet à peine de la nomination de Brett Kavanaugh au poste de juge assesseur de la Cour suprême, Betsy West et Julie Cohen dévoilent leur documentaire enflammé sur la désormais légendaire Ruth Bader Ginsburg. Le lien ? A 85 ans, elle siège encore à la Cour suprême !

1. C'est un film nécessaire. Si Ruth Bader Ginsburg est aujourd'hui une figure majeur de la pop culture, cela n'a pas toujours été le cas. Avant de devenir juge à la Cour suprême des Etats-Unis, elle s'est battue pour l'égalité hommes-femmes et toutes formes de discrimination. Véritable force de la nature, Betsy West et Julie Cohen rappellent à travers leur documentaire comment celle que l'on nomme désormais "Notorious RBG" (en référence au rappeur The Notorious B.I.G.) a construit un précieux et incroyable héritage juridique rempli de cas de de jurisprudence. Plus qu'un témoignage sur le passé d'une figure importante de la justice américaine, RBG fait la part belle à l'intelligence et la timidité d'une femme qui s'est battue pour que les femmes puissent accéder à toutes les institutions, soient payées autant que leurs collègues masculins ou encore que les hommes puissent également toucher une pension en cas de décès de leur épouse pour éduquer leur(s) enfant(s). Alors que Cour suprême se fait de plus en plus conservatrice, Ruth Bader Ginsburg est désormais perçue comme "le dernier rempart anti-Trump".

2. C'est extrêmement instructif. Si pour certains Ruth Bader Ginsburg est la "Simone Veil américaine", force est de constater que RBG ne fait pas que se consacrer à l'incroyable destin de cette femme. RBG présente également les changements qui ont touché voire complètement bouleversé le visage de l'Amérique. Comme le rappelle Betsy West, celle qui a été nommée à la Cour suprême par Bill Clinton est souvent comparée à Thurgood Marshall, l'avocat qui a plaidé pour la cause noire dans l'affaire Brown v. Board of Education, qui a notamment permis la déségrégation dans les écoles publiques. Pendant 98 minutes donc, Ruth Bader Ginsburg mais aussi ses proches et ses supporteurs défendent une idée simple : la Constitution doit tous nous défendre. Et si ce n'est pas le cas, c'est qu'il faut la changer ! Des années d'études de la future juge à Cornell, Harvard puis Columbia jusqu'à ses apparitions "surprises" dans quelques opéras, RBG rend hommage au travail des juristes et démontre le manque d'intelligibilité de certaines lois.

3. C'est rempli d'amour. Figure aujourd'hui adorée par des millions d'Américains qui ne manquent pas d'acheter et de partager mugs, t-shirts et carnets à son effigie, le parcours de Ruth Bader Ginsburg aurait été bien différent si elle n'avait pas croisé la route de Martin G. Ginsburg (Marty pour les intimes). Progressiste et féministe à une époque où c'était à la femme de suivre l'homme au gré de ses promotions, Marty a fait passer sa carrière (voire sa vie) après la carrière brillante de son épouse. Voilà sans doute pourquoi Betsy West et Julie Cohen ont tenu à donner un coup de projecteur à leurs plus de 50 ans de mariage. Naissances, déménagements, promotions, ascension, cancers... RBG ne laisse rien de côté et présente les Ginsburg pour ce qu'ils étaient : un #PowerCouple moderne dont l'Amérique elle-même ne savait pas qu'elle avait besoin.

Bonus : c'est extrêmement drôle ! Des petites phrases de Marty au sketchs du Saturday Night Live consacrés à Ruth Bader Ginsburg en passant par les confessions de ses enfants ainsi que de ses anciennes camarades de classe, RBG nous ferait presque oublier le sérieux de son personnage principal ou le fait que cela fasse plus de 25 ans qu'elle siège à la Coup suprême !

Juliette Binoche sur Le quai de Ouistreham

Posté par vincy, le 9 octobre 2018

L'écrivain et cinéaste Emmanuel Carrère va adapter le best-seller de Florence Aubenas, Le quai de Ouistreham. Cet essai paru en 2010, et qui a reçu plusieurs prix littéraires, est un témoignage de la reporter qui s'est faite employer comme femme de ménage, cumulant les contrats précaires, tout en découvrant un univers où le travail et la solidarité sont rares. Le livre s'est vendu à 400000 exemplaires.

Juliette Binoche a confirmé qu'elle incarnerait la journaliste, lors de son passage au Festival de San Sebastian où elle présentait deux films, High Life de Claire Denis et Voyage à Yoshino de Naomi Kawase, qui sortiront tous deux en novembre en France, avant Celle que vous croyez de Safy Nebbou, adaptation du roman de Camille Laurens. Elle s'apprête à tourner La vérité, de Hirokazu Kore-eda, avec Catherine Deneuve. Elle doit également être face à Alain Delon dans le prochain film de Patrice Leconte.

Le tournage du Quai de Ouistreham devrait débuter cet hiver. Pour Emmanuel Carrère, c'est sa troisième fois derrière la caméra après le documentaire Retour à Kotelnitch (2004) et l'adaptation de son roman La moustache (2005). Il avait aussi signé le scénario de L'adversaire, d'après son propre roman éponyme, pour Nicole Garcia, et La classe de neige pour Claude Miller. L'écrivain a reçu au cours de sa carrière le Prix Femina et le prix Renaudot.

Le documentaire sur le Dr Mukwege, Nobel de la paix, dans quelques UGC

Posté par vincy, le 8 octobre 2018

JHR Films est heureux. La société a appris "avec joie et émotion" que le docteur Denis Mukwege était le co-lauréat du Prix Nobel de la Paix, vendredi 5 octobre à Oslo, aux côtés de Nadia Murad.

Le distributeur avait sorti en France le film de Thierry Michel et Colette Braeckman, L'homme qui répare les femmes, en février 2016. A l'occasion du Nobel, dans le cadre d'UGC Doc, plusieurs salles UGC diffuseront le film le 12 octobre à 20h: Les Halles, Paris 19 et Gobelins à Paris, à La Défense, au Confluence à Lyon et à Bordeaux.Le film avait reçu le prix Magritte du meilleur documentaire en Belgique.

La yézidie Nadia Murad et le médecin gynécologue congolais Denis Mukwege ont été "nobélisés" "pour leurs efforts pour mettre fin à l'emploi des violences sexuelles en tant qu'arme de guerre".

Récompensé par plusieurs prix humanitaires, recevant les Chefs d'Etat pour les sensibiliser aux crimes portés contre les femmes en tant qu'armes de guerre (viol comme mutilation), le docteur Mukwege est internationalement connu comme l’homme qui répare ces milliers de femmes, violées durant 20 ans de conflits à l’Est de la République Démocratique du Congo.

La coréalisatrice Colette Braeckman est aussi l'auteure d'un livre réédité il y a deux ans, L'homme qui répare les femmes: le combat du docteur Mukwege.

Cinéma sur scène: Chicago, Peau d’âne, We Will Rock You et… Jean-Paul Gaultier!

Posté par vincy, le 7 octobre 2018

Le cinéma continue d'inspirer le théâtre. On ne compte plus le nombre d'adaptations de films sur les planches chaque année. La particularité pour la saison qui vient de commencer est que les quatre plus importants spectacles musicaux de la rentrée ont tous le cinéma dans le sang.

Chicago est un musical dès son origine. Créée en 1975 par Bob Fosse (Cabaret) et Fred Ebb, avec des paroles de Fred Ebb et une musique de John Kander, le drame musical a été transposé au cinéma en 2002, film oscarisé réalisé par Rob Marshall avec Catherine Zeta-Jones, qui lui valu un Oscar, Renée Zellweger, Richard Gere et Queen Latifah. Le spectacle revient, depuis deux semaines et jusqu'en juin prochain, au Théâtre Mogador, là où se sont déjà joués Le Roi Lion, Grease, Sister Act ou encore Mamma Mia!. Véritable réussite en terme de qualité, porté par une belle distribution, le show déroule cette histoire à l'humour noir où le glam, les égos et le meurtre font bon ménage.

Peau d'âne, à l'origine un conte de Charles Perrault, est devenu un film culte de Jacques Demy en 1970, avec Catherine Deneuve, Delphine Seyrig, Jacques Perrin et Jean Marais. Les musiques de Michel Legrand ont beaucoup contribué à son succès à travers le temps. Du 14 novembre au 17 février prochain, une "féérie musicale" s'installe au Théâtre Marigny, avec la participation de Claire Chazal, mais, surtout, toujours les musiques de Michel Legrand. De quoi chanter de nouveau la Recette pour un cake d'amour et Amour, amour.

C'est la star posthume de la saison: Freddie Mercury. Il sera sur grand écran avec le biopic qui lui est consacré, Bohemian Rhapsody, en salles le 31 octobre, avec Rami Malek dans le rôle du chanteur de The Queen. Mercury est partout puisque, de son côté, We Will Rock You investit les planches: la comédie musicale est produite par Robert De Niro et basée sur les chansons de Queen a été écrite par l'auteur et comédien anglais Ben Elton avec les membres restants du groupe Queen, Brian May et Roger Taylor. Elle tourne depuis 2002 dans le monde entier (28 pays, 16 millions de spectateurs) et arrive enfin en France cette année, au Casino de Paris. Elle s'y joue depuis la fin septembre, adaptée en français. 20 chansons du groupe composent cette histoire futuriste. Le musical pourrait être l'un des prochains à être adapté au cinéma.

Enfin, il y a le Jean-Paul Gaultier Fashion Freak Show aux Folies Bergères, qui semble conquérir la presse intello (Le Monde), séduire un public nombreux, confirmant la popularité internationale du styliste. Ni revue, ni musical, ce spectacle biographique (de son nounours à Madonna en passant les années Sida) et exubérant n'a a priori rien à voir avec le cinéma. Les musiques, les défilés, tout nous renvoie avec bonheur dans les années 1980 et 1990. Pourtant sur scène, le 7e art n'est pas absent avec la présence de Catherine Deneuve, Rossy di Palma, Alex Lutz, Antoine de Caunes, Valérie Lemercier et surtout Micheline Presle. C'est d'ailleurs sa fille, la césarisée Tonie Marshall, qui a mis en scène ce show paillettes et cuir, années Palace et époque Rita Mitsouko. Débuté officiellement cette semaine, cette "extravaganza" se jouera au moins jusqu'à la fin de l'année, et plus si affinités avec le public.