Le Reflet Médicis rend hommage à Bernard Giraudeau

Posté par vincy, le 22 juillet 2010

Le Reflet Médicis (3 rue Champollion, Paris 5e), un cinéma art et essai de 3 salles qui est intégré au réseau Les Écrans de Paris, diffuse durant cette semaine cinq films avec Bernard Giraudeau. cela a commencé hier avec l'envoûtante réalisation du comédien, Les Caprices d'un fleuve. Film épique où le marin, descendant d'esclavagistes, montrait avec empathie cette Afrique qu'il aimait tant. Le film repasse lundi soir prochain.

La petite Lili, de Claude Miller, film lumineux,  sera à l'affiche vendredi.

Une affaire de goût, de feu Bernard Rapp, sera programmé samedi.

Ridicule, de Patrice Leconte (ouverture du festival de Cannes 1996) sera projeté dimanche.

Gouttes d'eau sur pierre brûlantes, son dernier grand rôle, de François Ozon, est diffusé ce jeudi et mardi prochain.

Bernard Giraudeau est décédé samedi 17 juillet à l'âge de 63 ans. Ses funérailles auront lieu demain, vendredi 23 juillet, dans la plus stricte intimité, dans une église parisienne. Une dispersion en mer des cendres ou d'une parties des cendres de l'acteur pourrait avoir lieu au mois de septembre, avec le concours de la Marine nationale, qui en a accepté le principe.

Arthur 3 – la guerre des deux mondes en avant-première le 22 août

Posté par vincy, le 22 juillet 2010

Le 22 août prochain, Arthur 3 - La guerre des deux mondes, qui boucle la trilogie animée de Luc Besson, sera présenté en avant-première dans toute la France. "Le final" comme l'indique l'affiche sortira le 13 octobre dans les salles de cinéma. Après le semi-échec du deuxième épisode (mine de rien, 3,87 millions de spectateurs en France), il avait été envisagé de sortir le film pour la fête du cinéma. Finalement les Minimoys espère bénéficier de la période la Toussaint, l'une des plus fréquentées de l'année.

Vous pourrez voir le film dans presque toutes les régions. Le distributeur a privilégié les zones de vacances, les banlieues mais pour l'instant rien de prévu au Nord ni à l'Est.

- Sud-Est : Agde (Le travelling) ; Antibes (Casino) ; Brignais (Méga CGR) ; Dijon (Olympia) ; Draguignan (Eldorado) ; Echirolles (Pathé) ; Lattes (Mega CGR) ; Le Pontet (Capitole) ; Montpellier (Gaumont) ; Perpignan (Méga Castillet) ; Vaulx-en-Velin (Pathé)

- Sud-Ouest : Blagnac (Méga CGR) ; Brive-la-Gaillarde (Méga CGR) ; Villenave-d'Ornon (Méga CGR)

- Ouest : Basse-Goulaine (Pole Sud) ; Brest (Liberté) ; La Bazoge (Méga CGR) ; Quiberon (Le Ciné) ; Rouen (Pathé Docks) ; Royan (Le Lido) ; Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Cinémarine) ; Saumur (Le Palace)

- Centre : Buxerolles (Méga CGR) ; Chartres (Les enfants du Paradis) ; Tours (Méga CGR)

- Ile-de-France : Créteil (UGC Cité Ciné) ; Evry (Méga CGR) ; Fontainebleau (Ermitage) ; L'Isle Adam (Le Conti) ; La Varenne St Hilaire (Les 4 Deltas)

Les dérapages de Mel Gibson, ou la malchance de Jodie Foster

Posté par vincy, le 19 juillet 2010

mel gibson the beaver15 ans après sa deuxième réalisation, Home for the Holidays, Jodie Foster revenait (enfin) derrière la caméra, avec The Beaver. L'histoire  d'un homme perturbé qui ne communique qu'avec une marionnette de castor. Le rôle est tenu par son ami Mel Gibson, avec qui elle entretient de bons rapports depuis Maverick (1994).  Le film est prêt. La sortie est calée quelque part au deuxième semestre 2010. Aucun festival pour l'instant ne l'a confirmé dans sa programmation. Ni Toronto ni Venise n'ont voulu s'engager sur le film, considérant sans doute les dernières frasques de Gibson comme une provocation évitable.

Mel Gibson est au coeur d'une tempête médiatique à cause de propos racistes qu'il a tenu. Depuis leurs révélations, les médias américains le traitent de pervers sexuels, de paranoïaque,  de bigot hypocrite, à quoi il faut ajouter les accusations passées : alcoolisme, violence conjugale, adultère... ça fait désordre pour un homme qui a souvent fait du prosélytisme avec son catholicisme version pure et dure. Désormais lynché publiquement, l'ex-star est victime de propos tout aussi condamnables et insultants. Son agence a décidé d'interrompre 30 ans de collaboration commune.

Cela ne va pas aider le film de Foster. Produit par Summit Entertainment (Twilight), ce film à budget moyen (20 millions de $) et sans réels enjeux financiers, pourrait être bloqué par les différentes procédures juridiques contre Gibson. Il y a peu de chance qu'il aille en prison (les écoutes qui ont enregistré ses diatribes racistes et obscènes sont illégales, il y a des doutes sur les intentions de son ex-petite amie, Oksana Grigorieva) et il est même probable qu'il soit blanchi au final.

Mais Summit réfléchit à la meilleure stratégie marketing à adopter : attendre que le souffle médiatique retombe ou risquer des dépenses inutiles pour présenter le film dès les festivals de l'automne?  La possibilité que le film ne sorte même pas aux Etats-Unis est évoquée.

Pour Jodie Foster, la déveine continue. Depuis 2004, elle a laissé en plan son projet longuement mûri, Flora Plum. D'abord proposé à Russell Crowe et Claire Danes, le film sur le milieu du cirque est tombé à l'eau en 2000 à cause d'une blessure à l'épaule de la star masculine. USA Films se désengage alors du montage. Puis, la production a repris quand Ewan McGregor et Meryl Streep se sont engagés sur le projet. Nous sommes alors fin 2003. Le film de 24 millions de $ était parvenu à avoir le soutien d'Europacorp. Mais les délais ont été trop longs et aucun des acteurs n'est alors disponibles. Le film est mort une deuxième fois.

Elle enchaîne avec un autre projet, Sugarland, avec Robert de Niro, son partenaire de Taxi Driver. Il ne se fera jamais.

Jodie Foster continue de jouer de malchance. Pourtant, du côté d'Hollywood, on confirme que The Beaver est l'un des meilleurs scripts du moment. Il a d'ailleurs intéressé Jim Carrey et Steve Carrell.

Sean Penn et un film à 22 millions d’euros pour Paolo Sorrentino

Posté par vincy, le 15 juillet 2010

This must be the place. Paolo Sorrentino (Les conséquences de l'amour, Il Divo, tous deux présentés à Cannes) passe à la dimension supérieure pour son cinquième long métrage. Un casting hollywoodien oscarisé - Sean Penn et Frances McDormand - et un budget de 22 millions d'euros en font l'un des films italiens les plus chers et les plus singuliers de ces dernières années. Il a fallut réunir les fonds auprès de deux groupes, la société de production Medusa et la banque Intesa Sao Paolo, avec différents partenaires (dont le français ARP sélection). C'est la première fois que cette banque investit dans le cinéma (2,5 millions d'euros), profitant ainsi de la récente loi sur les crédits d'impôts externes, qui accorde des facilités fiscales aux entreprises non-cinématographiques investissant dans le cinéma.

L'histoire  tourne autour d'une rockstar à la retraite chassant un criminel nazi qui a ordonné la mort de son père dans un camp de concentration. Penn incarne ce traqueur, tandis que McDormand joue sa femme. A noter que la bande originale du film sera composée par David Byrne.

Le tournage débutera à Dublin (Irlande) le 16 août, avant de s'envoler aux Etats-Unis pour sept semaines. Envisageable pour Cannes 2011.

Sorrentino a d'ailleurs rencontré Penn lors du Festival 2008. Sean Penn était Président du jury, Paolo Sorrentino était en compétition pour Il Divo (repartant d'ailleurs avec le prix du jury). L'acteur avait expressément signalé au réalisateur qu'il voulait travailler avec lui. "Contrairement à mes autres films, celui-ci est solaire, ouvert, et tourne autour d'un personnage porteur de joie", annonce le réalisateur. "Le film suivra deux pistes : la comédie échevelée et le portrait intime d'un rapport père-fils à reconstruire sur fond d'holocauste".

Le 29 août, Michael Jackson revient au cinéma

Posté par vincy, le 13 juillet 2010

50 cinémas français programmeront le dimanche 29 août un hommage à Michael Jackson, avec une compilation de ses clips les plus connus. Co-produit par le Festival International des Arts du Clip et CielEcran, les clips seront remasterisés en HD pour le grand écran. Deux heures trente de musique allant de "Man in the Mirror" à "Smooth Criminal", de "Scream" à "Thriller", de "Billy Jean" à "You rock my world".

La liste des salles sera connue le 25 juillet sur le site web de CielEcran. Le tarif du billet devrait être de 12 euros.

Avatar de nouveau en salles… est-ce bien raisonnable?

Posté par vincy, le 12 juillet 2010

Avatar "édition spéciale" (Avatar : Special Edition) ressortira dans les salles en France le 1er septembre. La diffusion se fera durant une période limitée (deux ou trois semaines) et exclusivement en 3D et IMAX 3D. Soit une cinquantaine de salles au maximum. Le film bénéficiera du même traitement ailleurs dans le monde.

La nouvelle version comprendra huit minutes supplémentaires (des scènes sur Pandora, de nouvelles créatures et de l'action inédite). Ça fait cher la minute (si l'on comprend en plus les 3 euros de lunettes).

Par conséquent, dommage pour ceux qui se sont jetés sur le DVD/Blu-ray (leader actuel des ventes) puisqu'une nouvelle galette  devrait être disponible pour les fêtes (en attendant un jour celle en 3D).

Voilà comment récolter un maximum de fric après avoir déjà plumé les fans cet hiver (cinéma) et au printemps (dvd, blu-ray).

Avatar a attiré 14 638 000 spectateurs en France et détient le record de ventes de Blu-ray.

Sortie québécoise reportée pour Le concert

Posté par vincy, le 8 juillet 2010

Mercredi 30 juin, le quotidien la Presse annonçait "Dommage, pas de Concert..." ! Le Concert, film de Radu Mihaileanu, prix du public au Festival Cinemania de Montréal en novembre dernier, devait sortir le 2 juillet au Québec.

Mais les Films Séville, le distributeur local, a été contraint de le retirer des écrans, et de reporter la sortie au mois d'août. En effet, une clause contractuelle oblige les Films Séville à sortir le film après le distributeur nord-américain, en l'occurrence The Weinstein Company.

Du coup, La Presse a sorti le grand jeu patriotique (rappelons que l'auteur de ces lignes est aussi canadien). Marc-André Lussier a signé un édito, "La goutte de trop", vendredi dernier : "Les Américains sont ici chez eux. Bien malin celui qui parviendra, après bientôt 100 ans de régime féodal, à rétablir un rapport de force quelconque avec un seigneur aussi puissant. Pour rien au monde, il ne céderait son petit point de pourcentage de revenus en respectant le caractère spécifique du Québec et de ses distributeurs, lesquels connaissent pourtant autrement mieux qu'eux ce marché. Qu'un distributeur américain impose ses règles pour un film produit aux États-Unis, cela va de soi. Mais quand ce même distributeur impose chez nous sa loi avec arrogance pour des films étrangers – particulièrement les films français –, il ajoute l'insulte à l'injure. C'est la goutte de trop."

Il ajoute que cette affaire "met en relief la marge de manoeuvre désormais quasi inexistante dont disposent les distributeurs d'ici, même avec les productions étrangères (autres qu'américaines, il va sans dire). Voilà qui explique, entre autres choses, les délais inacceptables de «livraison» des films français et internationaux en nos terres."

Le Canada n'est en effet qu'un territoire nord-américain d'un point de vue cinématographique. Toronto est un marché comme Chicago, Calgary comme Seattle. Le box office US est en fait un Box Office nord-américain.

Aux Etats-Unis et dans le Canada anglophone, Le concert sortira le 23 juillet.

Pablo Trapero surfe sur le carton de Carancho et annonce cinq projets

Posté par vincy, le 8 juillet 2010

Pablo Trapero n'a pas fait les choses à moitié. Carancho, présenté à Un certain regard cette année à Cannes, caracole dans le box office argentin. Sept semaines après sa sortie, il n'est toujours pas sortie du Top 10 et cumule 600 000 spectateurs, soit presque autant que Robin des Bois ou Prince of Persia et 2 fois plus que Sex & the City 2. Il faut remonter à Dans ses yeux en 2009 pour trouver un film argentin plus populaire (2,4 millions de spectateurs, un record pour un film local).

Il était assez logique que le cinéaste argentin annonce son prochain film. Il a fait mieux en annonçant plusieurs projets. Trapero produira Tarde, co-écrit par les scénaristes de Carancho (Alejandro Fadel, Martin Mauregui, Santiago Mitre) et le réalisateur Santiago Palavecino. Il s'agit de l'histoire d'un village tranquille bousculé par un accident de voiture. Le film devrait sortir en Argentine au premier trimestre 201.

Il produira aussi Caito, le premier film du comédien Guillermo Pfening. Basé sur un documentaire de format court, c'est le récit de la vie de son petit frère, victime d'une maladie musculaire qui l'empêche de marcher.

Autre production, El punto oscuro, de Gabriel Medina, qui évoque la vie d'un ado gérant ses phobies aux pieds des Andes.

La société de Trapero, Matanza Cine, a aussi passé un accord avec les sociétés brésiliennes Jaguar prods et Videofilms pour produire Musica, filosofia et vinho, un documentaire sur Helio Jaguaribe, homme d'Etat et intellectuel qui a transformé le Brésil en pays moderne.

Enfin le réalisateur prépare son prochain film, qu'il tournera au printemps 2011.

Europacorp accuse des pertes et change de directeur général

Posté par vincy, le 7 juillet 2010

europacorp logoLa société EuropaCorp, fondée par Luc Besson, a publié ses résultats annuels (arrêtés au 31 mars). Le chiffre d'affaires a augmenté de 41,1% (181,3 millions d'euros), grâce notamment au succès des ventes à l'international au second semestre 2009 et aux 18 films sortis au cours de l'exercice (contre dix en 2008-2009). Mais elle subit aussi les contre-performances de  Arthur et la vengeance de Maltazard et From Paris With Love). Après impôts, le résultat net affiche une perte de 9,8 millions d'euros, en recul de 204,3% par rapport à l'exercice précédent.

Europacorp reconnaît avoir sorti trop de films et songe à limiter sa programmation annuelle à 10-12 films par an.  Par ailleurs, la société, qui vient de boucler le financement de la Cité du cinéma de Saint-Denis, ne manque pas de projet, que ce soit dans l'animation (3D) ou pour le petit écran, avec la récente acquisition de Cipango (XIII the Series est en tournage en attendant Transporteur et Arthur).Le catalogue aussi augmenté sa valeur, passant de 100 millions d'euros en 2008 à 128,1 millions d'euros en 2009.

Le directeur général Jean-Julien Baronnet a ainsi présenté pour la dernière fois ces chiffres puisque son départ a été annoncé aujourd'hui 7 juillet. Il est remplacé à par Christophe Lambert, ancien du groupe Publicis France et directeur général délégué de Frontline, le holding de contrôle du groupe de Besson. C'est notamment lui qui a piloté l'opération de la Cité du cinéma, censée voir le jour au premier semestre 2012.

Frontline, qui a des participations aussi dans Digital Factory et Blue Advertainment, a d'ailleurs accueilli en mai dernier Emmanuelle Mignon, ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy (et sa plume durant la campagne 2007). Elle a pris en charge la direction de la stratégie et du développement.

Coup de gueule contre la « défête » du cinéma

Posté par vincy, le 7 juillet 2010

la fete du cinemaBlâmons tout le monde : la Coupe de football, le magnifique temps caniculaire, et même le faible nombre de films grand public exploités récemment. Le chiffre est là : malgré la crise économique et la bonne santé du 7e art, la Fête du cinéma a fait un flop. 3,2 millions de spectateurs, soit -30% par rapport à 2009. Seul Shrek 4, il était une fin a su trouver un large public et battre un record annuel, celui du meilleur premier jour.

Alors certes, les blockbusters américains n'étaient pas flamboyants. Parce que les studios hollywoodiens n'ont pas voulu prendre de risques face à la Coupe du monde, les "bonnes" sorties ont été décalées à juillet. Certes, les distributeurs français n'ont pas  pris de risques, et hormis Fatal et La tête en friche, il n'y avait aucune grosse artillerie. Dans les deux cas, ça a profité à des films comme L'Arnacoeur et Kick-Ass, en salles depuis le printemps...

Mais on peut tout de même s'interroger sur la vocation même de cette opération de "soldes" annuelles. Il est vraisemblable que des petites sorties comme La bocca del Lupo, Puzzle ou  A 5 heures de Paris, vu leur moyenne par copie, aient bénéficié d'un effet légèrement dopant. Très légèrement. A l'inverse, il est incroyable que des films comme Robin des bois, La tête en friche, Les meilleurs amis du monde, Hatchi, Les mains en l'air, Le Plan B, Copie Conforme ou encore Baarià subissent des chutes de fréquentation alors que le prix du billet est plus qu'incitatif.

Certainement, le ballon rond et le grand soleil y sont pour quelque chose. Mais il faudrait aussi remettre en cause la promotion de cette fête, qui privilégient les films à stars au détriment de films, certes plus confidentiels, mais plus intrigants et bien meilleurs. On sait que la curiosité des spectateurs est de plus en plus malmenée par la peur de ne pas en avoir pour son argent, par ignorance cinématographique aussi. On préfère ce sentiment confortable d'aller voir un film déjà très populaire. Cette concentration sur quelques oeuvres trouvent là toute sa limite. Il n'y avait pas moins de films, ni moins de bons films : on ne sait juste plus attirer les spectateurs ni les inciter à prendre de temps en temps le risque d'aller voir un film "étrange", c'est-à-dire "étranger" à cette culture de masse qui assassine la cinéphilie.

Il y a tout une politique de promotion à revoir ; et les critiques se sentent de plus en plus impuissants face aux rouleaux compresseurs décérébrant du marketing des "blockbusters". Si même un billet à trois euros ne suffit plus pour faire découvrir un film...