William Friedkin passera l’hiver avec Frankie Machine

Posté par cynthia, le 10 août 2015

william friedkin

Trois ans après Killer Joe, le réalisateur William Friedkin (L'exorciste, Sorcerer) revient avec un nouveau projet cinématographique : l'adaptation de L'hiver de Frankie Machine. Ce polar écrit par Don Winslow, et sorti en 2007, voit décidément défiler les plus grands réalisateurs.

En effet, Martin Scorsese puis Michael Mann furent tour à tour attachés (en vain) au projet. C'est finalement le réalisateur oscarisé pour son légendaire French Connection qui le reprend, cette fois-ci pour de bon on l'espère !

L'écrivain lui-même se chargera d'écrire le scénario aux côtés de Wiliam Friedkin. Nous découvrirons l'histoire de Frank Machianno, un ancien tueur à gages devenu gérant d'une boutique spécialisée dans la pêche et dont la vie va basculer lorsqu'il accepte d’intervenir dans un conflit entre mafieux, se retrouvant pris au piège d'une machination afin de provoquer sa propre mort.

Si Robert De Niro a longtemps été pressenti pour le rôle titre, sa participation au projet n'est plus qu'une histoire ancienne. Aucun acteur n'est confirmé pour le moment même si le célèbre réalisateur a deux noms qui lui trottent dans la tête : Walton Goggins (Justified et prochainement Hateful Eight de Quentin Tarantino) et Matthew McConaughey qu'il avait dirigé dans Killer Joe.

De la patience est donc requise avant de découvrir le résultat sur grand écran...

Jeu concours : gagnez des places et un livre pour La peur de Damien Odoul

Posté par MpM, le 30 juillet 2015

la peur de damien odoul

La peur de Damien Odoul, lauréat du prix Jean Vigo 2015, sort sur les écrans le 12 août prochain. Il est une libre adaptation du roman éponyme de Gabriel Chevallier avec le jeune Nino Rocher dans le rôle principal.

Gabriel, jeune conscrit rejoint le front en 1914. Il va vivre l’enfer des tranchées, et connaitre la peur qui ravage tous les soldats. Sorti vivant de cette terrible expérience, pleine de fureur et de sang, il va découvrir sa propre humanité.

Le pacte vous fait gagner 5X2 places pour le film, ainsi qu'un exemplaire du livre de Gabriel Chevallier. Il suffit de répondre par courriel à la question suivante (en mentionnant votre nom et vos coordonnées postales) :  pour La peur, Damien Odoul voulait des acteurs qui n'aient encore jamais joué au cinéma. Au contraire, en 2003, il avait fait appel à Pierre Richard et Anna Mouglalis pour un long métrage sélectionné à Cannes dans la section "Quinzaine des réalisateurs". Comment s'appelait le film ?

Attention, aucune réponse postée dans les commentaires du site ne sera prise en compte.

Bale et Boyle croquent la pomme de Steve Jobs

Posté par vincy, le 24 octobre 2014

Danny Boyle réalisera un nouveau biopic sur Steve Jobs, créateur d'Apple et investisseur d'origine de Pixar. C'est Christian Bale qui incarnera le défunt patron de la firme à la pomme. Le scénario de Jobs est l'adaptation d'eune biographie rédigée par Walter Isaacson en 2011 et sera écrit par Aaron Sorkin (The Social Network).

"Le rôle est extrêmement difficile, il a plus de texte à dire dans ce film que la plupart des gens dans trois films réunis", a indiqué Aaron Sorkin. "Il n'y a pas une scène où il ne soit pas présent à l'écran, c'est un rôle très difficile et il va être formidable", a-t-il ajouté.

Le scénariste avait déjà annoncé que le film à venir ne serait pas une film biographique linéaire.

Deux comédiens ont déjà incarné Steve Jobs au cinéma : Ashton Kutcher dans jOBS de Joshua Michael Stern (2013) et Justin Long dans iSteve de Ryan Perez (2013).

Danny Boyle (Slumdog Millionaire) n'a jamais réalisé de véritable biopic jusqu'ici. Son dernier film, Trance, est sorti l'a dernier. Il avait par ailleurs annoncé vouloir réaliser Porno, la suite littéraire de Trainspotting écrite par Irvine Welsh (lire notre actualité du 12 mars 2013).

Parker, l’adaptation tragiquement inutile

Posté par geoffroy, le 17 avril 2013

parkerL'histoire : Parker est le plus audacieux et le plus redoutable des cambrioleurs. Spécialiste des casses réputés impossibles, il exige de ses partenaires une loyauté absolue et le respect scrupuleux du plan. Alors qu’une opération vient de mal tourner à cause d’une négligence, Parker décide qu’il ne travaillera plus jamais pour Melander et son gang. Mais le caïd n’accepte pas l’affront et ses hommes laissent Parker pour mort.


Bien décidé à se venger, Parker remonte la piste du gang jusqu’à Palm Beach. Se faisant passer pour un riche Texan à la recherche d’une luxueuse propriété, il rencontre la séduisante Leslie, un agent immobilier qui connaît les moindres recoins de l’île. Avec l’aide de la jeune femme, Parker découvre que le gang projette de rafler 50 millions de dollars de bijoux. Il monte alors un plan pour s’en emparer. C’est le début d’une opération dont Parker n’avait prévu ni l’ampleur, ni les conséquences…

Notre avis: Quitte à découvrir sur grand écran les aventures de Parker, célèbre cambrioleur professionnel créé sous la plume de feu Donald E. Westlake (pour l’occasion il signait sous le pseudo Richard Stark), mieux vaut se (re)faire Le Point de non-retour de John Boorman avec Lee Marvin (1967) ou Mise à sac d’Alain Cavalier avec Michel Constantin (1967).

Car le tout  nouveau Parker, premier du nom au cinéma depuis qu’Hollywood en a récupéré les droits, ne vaut pas tripette, même sous les traits du sympathique et athlétique Jason Statham. Tout ou presque ronronne dans une bien mauvaise mécanique. Atone, soporifique ou par moments inepte, le film est surtout facile. Pour ne pas dire carrément fainéant. Pour preuve, il déroule un scénario ultra-balisé axé sur la vengeance et uniquement la vengeance.

Du coup, le réalisateur qui ne s’arrête jamais sur la spécificité du personnage dans sa dimension de monte-en-l’air, plombe le seul intérêt d’un projet cinématographique plutôt inoffensif. Comble de l’ironie, Parker laisse ses « anciens petits copains » d’un casse qui a mal tourné, faire le boulot. Lui, il attend. Et nous, on s’emmerde.

Si la belle Jennifer Lopez ose, à 43 ans, un petit dénudé affriolant en petite culotte, son rôle ne sert de toute façon à rien. D'où le dénudé, peut-être. Comme cette scène de baston – super bien branlée au demeurant – en plein milieu du film. A ce stade, on se demande à quoi bon. Et puis on laisse tomber puisque le film ne propose rien sur la psychologie d’un homme visiblement fatigué de mener cette vie. Statham fait alors du Statham. À la lettre. Sans sourciller ni chercher à proposer autre chose que les sempiternelles « actionners » qu’il affectionne visiblement.  Nous avons connu Taylor Hackford légèrement plus inspiré (Contre toute attente, Dolores Claiborne, Ray...).

Gatsby le magnifique, la première bande annonce

Posté par cynthia, le 2 juin 2012

Après la diffusion de quelques photos du tournage, c'est au tour de la bande annonce de Gatsby, le magnifique, le prochain film de Baz Luhrmann, d'avoir été révélée il y a quelques jours sur internet.

Aux côtés de Tobey Maguire et Carey Mulligan, Leonardo Dicaprio incarne Gatsby et, 15 ans après Romeo + Juliet, retrouve le réalisateur australien pour cette nouvelle adaptation du célèbre roman de Francis Scott Fitzgerald. Le livre a en effet déjà été adapté à plusieurs reprises par le passé : trois fois au cinéma dans les années 20, 40 et 70, en opéra en 1999, puis par la télévision en 2000.

Il s'agit de l'histoire de Gatsby, jeune millionnaire new-yorkais devenu légendaire par sa fortune, sa luxueuse maison et ses multiples soirées. On ne sait pas trop d’où il vient, ni ce qu'il fait. En effet, les rumeurs courent sur le protagoniste qui reste un mystère pour tous, même pour ses proches. C'est lors de l'une de ses soirées qu'il va faire la rencontre de Nick, agent de change à la demeure modeste ainsi que de sa femme, la douce et séduisante Daisy, ancrée dans la routine maritale.

En visionnant la bande annonce, on ne peut que se souvenir de la version loufoque de Romeo + Juliet qui avait révélé Leonardo Dicaprio au grand public, ou des couleurs chaudes presque sexuelles qu’arborait le film Moulin Rouge avec Ewan Mcgregor et Nicole Kidman. Sensuelles, émouvantes, ces premières images font l'effet d'une chanson que l'on vient de découvrir et dont on ne peut déjà plus se passer. Baz Luhrmann nous promet encore une fois de nous couper le souffle, mais, pour cela, il faudra attendre Noël 2012.

Jeu concours : des places et des goodies pour Sur la route

Posté par MpM, le 9 mai 2012

Sur la route de Walter Salles sera l'un des grands événements du 65e Festival de Cannes. Le film, qui concourt pour la Palme d'or, est l'adaptation du roman culte de Jack Kerouac, véritable manifeste de la beat generation.

Il réunit à l'écran une pléiade de stars, parmi lesquelles Garrett Hedlund, Sam Riley, Kristen Stewart, Viggo Mortensen, Amy Adams et Kirsten Dunst.

Synopsis : Au lendemain de la mort de son père, Sal Paradise, apprenti écrivain new-yorkais, rencontre Dean Moriarty, jeune ex-taulard au charme ravageur, marié à la très libre et très séduisante Marylou.  Entre Sal et Dean, l’entente est immédiate et fusionnelle.

Décidés à ne pas se laisser enfermer dans une vie trop étriquée, les deux amis rompent leurs attaches et prennent la route avec Marylou.  Assoiffés de liberté, les trois jeunes gens partent à la rencontre du monde, des autres et d’eux-mêmes.

A l'occasion de la sortie du film en salles le 23 mai 2012, Ecran Noir vous fait gagner 4 places gratuires, 2 Hors-Série Trois Couleur Sur la Route et 2 affiches du film. Pour participer au tirage au sort et remporter l'un des lots mis en jeu, il suffit de répondre à la question suivante :

Le cinéaste brésilien Walter Salles n'a pas peur des défis cinématographiques. En 2003, il s'attaquait en effet déjà à un mythe en mettant en scène le jeune Che Guevara dans un long métrage sélectionné à Cannes. C'est d'ailleurs suite à ce projet qu'il s'est lancé dans l'aventure de Sur la route. De quel film s'agit-il ?

Votre réponse et vos coordonnées postales sont à envoyer par courriel avant le 23 mai 2012. Aucune réponse postée dans les commentaires du site ne sera prise en compte.

Emir Kusturica reconstitue le village en pierre du « Pont sur la Drina »

Posté par MpM, le 17 mars 2011

Pour les besoins de son prochain film, Emir Kusturica a élaboré le projet de construction d'un ancien village en pierres d'une cinquantaine de maisons. Le réalisateur serbe deux fois palmé à Cannes a en effet décidé d'adapter Le pont sur la Drina de l'écrivain yougoslave Ivo Andric (prix Nobel de littérature en 1961), un roman retraçant l'histoire de la Bosnie et de ses communautés qui se croisent et se déchirent.

"Nous construirons une ville qui sera comme si elle était édifiée il y a 400 ans", a déclaré le cinéaste. "Dans les rues de cette ville, sur ses places, sur les façades, les remparts, les toits et les pavés, on lira l'histoire qui s'est évaporée comme l'eau salée au soleil et qui a laissé derrière elle le scintillement des cristaux." Le projet bénéficie du soutien des dirigeants de la Republika Srpska, l'entité des Serbes de Bosnie où sera construit le village.

Les travaux de construction devraient commencer en juin à proximité du célèbre pont ottoman du XVIe, sur quelque 14 000 m2. Ils coûteront plus de dix millions d'euros, en partie financés par la Republika Srpska et le gouvernement de Serbie. Après le tournage, "Kamengrad", ou  "La ville d'Andric" comme on appelle également le projet, devrait se transformer en attraction touristique.

True grit : un roman de Charles Portis, deux films signés Coen et Hathaway

Posté par MpM, le 23 février 2011

true gritA l'origine, True grit est un roman de Charles Portis publié  en 1968 et rapidement devenu culte. Écrit à la première personne, il raconte comment, peu après la fin de la guerre de Sécession, la jeune Mattie Ross remue ciel et terre pour venger la mort de son père, embarquant dans une aventure périlleuse un shérif fédéral porté sur la boisson et un Texas Ranger aux airs de boyscout.Plus que l'histoire elle-même, c'est l'ambiance décrite, et surtout le ton employé, qui font tout le sel du livre.

En effet, la jeune fille porte sur ses compagnons un regard si teinté de puritanisme, de candeur et d'absence totale de second degré que c'en est savoureusement décalé, voire franchement drôle. Ce qui n'empêche pas le roman de dépeindre un monde hostile et violent, où chacun doit se battre pour se faire une place. D'où la personnalité forte, mais aride, de Mattie, qui ayant endossé très jeune les responsabilités et les soucis, doit être capable d'y faire face. Les autres personnages sont eux aussi de forts caractères, purs produits de leur époque, et notamment de la guerre civile encore toute fraîche. Ils nous entraînent dans une aventure à la fois romanesque et très épurée, puisque les relations entre les trois protagonistes l'emportent très largement sur l'action.

Il existe deux adaptation cinématographiques de True grit. La première, plus connue sous le titre  Cent dollars pour un shérif, est signée Henri Hathaway (1969) et valut à John Wayne son unique Oscar du meilleur acteur. La deuxième, réalisée par les frères Coen, vient tout juste de sortir en France. Les deux films sont relativement fidèles au roman de Charles Portis, mais chacun à sa manière.

Ainsi, Cent dollars pour un shérif a respecté au plus près le texte, et notamment les détails fournis par Mattie sur sa propre vie. On y retrouve par exemple des allusions au fait qu'elle appartient à une branche spécifique de Presbytériens, ou une séquence mettant longuement en scène sa famille. Comme si Henri Hathaway avait essayé de ttraduire sa moindre pensée en dialogue plus ou moins signifiants.

En revanche, le film semble aujourd'hui assez daté, bien que cela ne soit pas le cas du roman. Il s'inscrit sans aucun doute dans la lignée des grands westerns, avec image Technicolor, grands espaces et passages obligés comme les chevauchées sur la plaine ou le bivouac improvisé. Les violons, les bons sentiments et le happy end de circonstance ne sont pas très loin...

Côté acteurs, la jeune actrice est assez niaise et John Wayne lui-même paraît un peu fade. Les personnalités sont aussi moins tranchées, comme marquées au sceau d'un certain classicisme, voire conservatisme : impossible de montrer la jeune Mattie se fondre totalement dans un costume et un rôle d'homme, par exemple.

Chez les Coen, c'est presque l'inverse. Sur certains points purement narratifs, ce sont eux qui ont pris le plus de liberté avec le roman, inventant des personnages, supprimant des séquences, et forçant certaines situations. Ainsi, l'opposition entre Rooster Cogburn et LaBoeuf tient moins de l' affrontement viril de deux systèmes de valeurs que d'une chamaillerie puérile entre deux insupportables garnements. Quant à la chasse à l'homme, déjà accessoire dans le roman,  elle sert carrément de prétexte à des dialogues enlevés et un portrait au vitriol de l'époque et de ses règles.

Mais en déconstruisant les codes du western et en s'appropriant si complètement le roman de Portis, les deux réalisateurs restent fidèles à son ton inimitable. D'ailleurs, on voit bien ce qui a pu les séduire dans cette histoire rocambolesque de vengeance mais aussi de découverte et d'initiation, tant les deux personnages masculins ont ce petit quelque chose que l'on retrouve à des degrés divers dans la plupart de leurs films : ce sont des êtres solitaires et presque marginaux, mi losers magnifiques, mi farfelus irrécupérables. Ainsi, leur version décalée, à la fois pessimiste et légère, s'avère une relecture moderne de l'œuvre originale dont elle respecte les fulgurances, l'auto-dérision et le rythme.

S'il fallait choisir entre les deux adaptations, celles des Coen semblent donc plus adaptée aux goûts du jour. Mais quoi qu'il en soit, l'essentiel est de ne pas passer à côté du roman de Charles Portis, de l'intransigeante Mattie Ross et du terrible Rooster Cogburn.

Jeu concours Les chemins de la liberté (au cinéma le 26 janvier) : des places et des livres à gagner

Posté par MpM, le 14 janvier 2011

les chemins de la libertéLibrement adapté du livre À marche forcée écrit par Slavomir Rawicz, un ancien soldat polonais envoyé aux goulags sous le régime stalinien, Les chemins de la liberté raconte comment, en 1940, une petite troupe de prisonniers s’évade d’un camp de travail sibérien et se lance dans un périple de plus de 10 000 kilomètres pour rallier l'Inde, alors sous contrôle anglais. Une épopée humaine telle que les affectionne Peter Weir !

Le réalisateur, à qui l'on doit entre autres Le cercle des poètes disparus, The truman show ou encore Master & commander, considère d'ailleurs Les chemins de la liberté comme une expérience unique dans sa carrière. "Le tournage de ce film fut une aventure en soi. J’ai l’impression que tout ce que j’ai pu faire avant n’a fait que me préparer à cette histoire et à cette fresque humaine inspirée d’une histoire vraie", déclare-t-il.

Dans cette véritable aventure qui l'a conduit de la Bulgarie au Maroc, il s'est entouré de trois acteurs qu'on ne présente plus : Ed Harris, qu'il avait dirigé dans The truman show, Colin Farrell (Alexandre, Le nouveau monde) et Jim Sturgess (Las Vegas 21, Accross the universe).

A l'occasion de la sortie du film le 26 janvier prochain, Ecran Noir vous propose de gagner dix places de cinéma valables pour deux personnes ainsi que dix exemplaires du livre qui a inspiré le film (aux éditions Phébus). Pour participer au tirage au sort, il suffit de répondre à la question suivante :

Quelle chaîne de montagnes abritant les plus hauts sommets du monde les fugitifs doivent-ils franchir pour rallier l'Inde ?

Votre réponse et vos coordonnées postales sont à envoyer par courriel avant le 26 janvier 2011.

Besoin d'un indice ? Découvrez la bande annonce du film et trouvez la réponse !

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Les chemins de la liberté de Peter Weir
Avec Ed Harris, Jim Sturgess, Saoirse Ronan, Colin Farrell...
Sortie le 26 janvier 2011
Découvrez le site officiel du film

Cracks : pas de quoi craquer…

Posté par MpM, le 22 décembre 2009

Cracks"La chose la plus importante dans la vie, c'est le désir."

L'Histoire : Miss G, professeur d'éducation physique dans un pensionnat pour jeunes filles isolé du monde, est la coqueluche de ses élèves, des adolescentes fantasques qu'elle charme par des récits de voyages exotiques et des propos modernistes. Mais l'arrivée d'une nouvelle étudiante, une aristocrate espagnole en disgrâce, bouleverse la vie de la petite communauté.

Notre avis : Adaptation sans éclat du roman éponyme de Sheila Kohler, Cracks fait penser dans un premier temps à une version féminine du Cercle des poètes disparus, où Miss G tenterait d'élever l'esprit de ses étudiantes et de les libérer du carcan social rigoriste de l'époque. Rapidement, malgré tout, on s'aperçoit que la belle enseignante cherche plus à leur dire ce qu'il faut penser qu'à leur apprendre comment faire. L'intrigue prend alors un autre chemin, largement plus ambigu, mais qui n'en est hélas pas moins prévisible.

Rivalités adolescentes, opposition entre sentiments troubles et noblesse du cœur, potacheries à la limite de la cruauté... les situations et les rebondissements ne parviennent pas vraiment à surprendre. Pire, le manque de rythme et de personnalité de la mise en scène (pour son premier film, Jordan Scott ne semble pas encore avoir hérité du savoir-faire de son père Ridley) rendent certains passages franchement indigestes.

Pourtant, on comprend ce qui a pu séduire Eva Green dans le projet. Avec Miss G, elle aborde un personnage extrêmement ambigu et aux nombreuses zones d'ombre, qui lui permet d'être à la fois dans le domaine de la séduction, de la manipulation et de la folie. Plus torturée que venimeuse, sa composition est au fond à l'unisson de celle des autres actrices : un peu en deçà du potentiel du rôle, mais efficace et sans réelle fausse note. Pas de quoi rendre le film inoubliable, mais suffisant pour l'élever au-delà du téléfilm passe-partout.