James Franco s’invite chez les Coen

Posté par vincy, le 15 juillet 2017

James Franco As I Lay Dying

James Franco alterne films indépendants, réalisations undergrounds et comédies populaires moyennes depuis quelques années. Pas de quoi surfer sur le carton de Oz (2013) et du premier opus de La Planète des singes (2011). A bientôt 40 ans, l'acteur n'a pas signé de succès important depuis quatre ans.

A force de se disperser, de préférer un petit rôle chez les copains ou une commande dans un film médiocre, l'étoile de la star a un peu pâlit. D'autant que son petit frère, Dave, lui a porté un petit coup de vieux.  Mais avec le nombre de films qu'il vient de tourner et le nombre de projets en cours, l'acteur semble vouloir rebondir. Le projet le plus excitant est sans aucun doute The Ballad of Buster Scruggs, le western en six épisodes des frères Coen, aux côtés de son ami Tim Blake Nelson. Il jouerait dans le deuxième épisode de cette mini-série écrite et réalisé par les frères Coen, produite par Annapurna Television. Chaque épisode raconterait une histoire différente. Un film pourrait être envisagé.

Franco, comme de nombreuses stars aujourd'hui, mise sur le petit écran. On le verra aussi dans la série HBO The Deuce, où il incarnera deux frères jumeaux.

Planning chargé

Au cinéma, il a récolté un succès critique au South by Southwest Festival avec son film The Disaster Artist. Le film sortira en décembre afin de viser les palmarès de fin d'année. Don't Come Back from the Moon de Bruce Thierry Cheung vient d'être présenté au Festival de Los Angeles.

Sinon il a terminé, en tant que cinéaste, Zéroville, avec Megan Gox, Will Ferrell et Dave Franco. Il a deux autres réalisations en cours de production. Comme acteur, on le verra dans Blood Heist de Jenna Cavelle, prévu en avant-première à Fantasia à Montréal et dans le thriller The Vault de Dan Bush. Avec Bruce Thierry Cheung, il a aussi tourné un film SF avec Milla Jovovich, Lucy Liu et Snoop Dogg, Future World. On attend toujours, du même cinéaste, son Kill the Czar, annoncé depuis deux ans.

Les ressorties de l’été 2016 (4) : Fargo des frères Coen

Posté par MpM, le 19 juillet 2016

Fargo 2

L'été cinéphile se poursuit avec la ressortie cette semaine de Fargo des frères Coen, proposé par Ciné Sorbonne. Après le film culte Macadam à deux voies de Monte Hellman, le précurseur Silent running de Douglas Trumbull et l'inédit La panthère noire de Ian Merrick, c'est au tour du polar rural le plus décapant des années 90 de faire son retour sur grand écran.

On ne présente plus ce film noir et drôle à la fois, inspiré d'un fait divers "remanié" par le célèbre duo de réalisateurs, qui raconte l'histoire d'une vraie fausse prise d'otages qui tourne mal, en raison à la fois de la bêtise des criminels, et de la pugnacité d'une inspectrice de police. Récompensé par un prix de la Mise en scène à Cannes en 1996, puis par deux Oscars (meilleur actrice pour Frances Mc Dormand et meilleur scénario original pour Joel et Ethan Coen), il a depuis donné lieu à une série éponyme coproduite par les cinéastes.

S'inscrivant dans la lignée de ce que l'on a appelé le "neo-noir" (version contemporaine du film noir de la première moitié du 20e siècle, dont il reprend les codes, parfois pour mieux les détourner), le film présente une galerie de portraits à la fois cocasses et édifiants de criminels bas du front et d'Américains moyens veules et lâches. Entre le mari qui élabore l'improbable plan originel d'enlèvement avec grosse rançon à la clef, les preneurs d'otage à la gâchette facile qui accumulent les bourdes, le beau-père autoritaire et imbu de lui-même qui croit pouvoir maîtriser toutes les situations, juste parce qu'il est riche... il n'y a pas un personnage pour remonter le niveau.

Jeu de massacre

Pas un, non, mais une, car c'est la formidable Frances Mc Dormand, en policière enceinte astucieuse, qui apporte la touche d'humanité et d'intelligence nécessaire pour sauver ce monde de brutes (masculines) de l'horreur la plus complète. Avec son accent prononcé, sa physionomie joviale, sa simplicité un peu rude, elle apporte un contrepoint salutaire à la société jusque-là décrite par le film, celle d'une poignée d'individus prêts à tout (et surtout au pire) pour assouvir leurs plus bas instincts. Son air d’incompréhension totale à l'idée qu'on puisse tuer juste pour de l'argent est à la fois le climax et la clef (discrète) du film.

Au-delà de la caricature savoureuse d'une certaine Amérique, qui tourne presque systématiquement au jeu de massacre, les frères Coen se sont également amusés à illustrer avec une gourmandise cruelle (mais ô combien cinématographique) l'adage voulant que lorsqu'une chose peut mal tourner, elle tourne vraiment mal, c'est-à-dire au carnage. La surenchère de hasards, coups de malchance et erreurs grossières qui constituent les principaux rebondissements de l'intrigue font alors alterner le film entre farce grotesque, thriller glaçant et étude de mœurs décourageante.

Jubilatoire et virtuose, méchant et intense, Fargo enthousiasme ainsi toujours autant vingt ans après sa sortie initiale. Le revoir cet été sur grand écran, et dans une copie numérique restaurée projetée en haute définition 4K dans les salles équipées, est un plaisir dont il serait dommage, si ce n'est coupable, de se priver.

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Fargo des frères Coen
Sortie le 20 juillet en version numérique restaurée
Distribué par Ciné Sorbonne

Les frères Coen s’attaquent à Black money de Ross MacDonald

Posté par MpM, le 10 août 2015

frères coenJoel et Ethan Coen devraient écrire à quatre mains l'adaptation du polar Black Money de Ross MacDonald qui met en scène le détective privé Lew Archer (héros récurrent de l'oeuvre de MacDonald) découvrant une mystérieuse conspiration liée au milieu sordide des jeux d'argent.

Même si rien n'a été confirmé, il est probable qu'ils tourneront eux-même cette adaptation du best-seller publié en 1966.

Les deux frères auront eu une très belle année puis qu'ils ont été les premiers frères à présider le jury du festival de Cannes en mai dernier. Ils ont également co-écrit avec Matt Charman Le pont des espions, le nouveau film de Steven Spielberg qui sort le 2 décembre, et réalisé Hail, Caesar !, prévu pour le 17 février 2016.

Cette comédie sur le monde des studios hollywoodiens dans les années 50 réunit plusieurs acteurs habitués de leur filmographie comme leur acteur fétiche George Clooney (O'Brother), Tilda Swinton (Burn After Reading), Josh Brolin (No Country for Old Men) et Scarlett Johansson (The Barber, l'homme qui n'était pas là) mais également Channing Tatum, nouveau venu dans leur univers.

Les deux prochains Spielberg sortiront en 2015 et 2016

Posté par vincy, le 17 juin 2014

steven spielbergLes deux prochains films de Steven Spielberg sont confirmés : DreamWorks a même annoncé leurs dates de sorties.

Le thriller d'espionnage sur fond de guerre froide, toujours sans titre, avec Tom Hanks en vedette, sortira le 16 octobre 2015. Le Bon Gros géant (The BFG), adaptation du livre jeunesse de Roald Dahl, occupera les écrans le week-end très convoité du 1er juillet 2016.

Pour l'instant, Spielberg a mis de côté les quatre autres films sur lesquels il travaillait : The Kidnapping of Edgardo Mortara, Robopocalypse, le remake des Raisins de la colère et Montezuma.

Le film avec Tom Hanks est adapté de l'histoire vraie de James Donovan, avocat qui s'est retrouvé au coeur d'une mission de la CIA pour libérer un pilote américain. Les frères Coen ont mis la touche finale au scénario écrit par Matt Charman. Pour l'instant, il n'est en concurrence qu'avec le film d'horreur de Guillermo del Toro, Crimson Peak.

Le scénario du Bon Gros Géant, conte fantastique qui narre l'histoire d'amitié entre une jeune orpheline et un géant, est écrit par Melisa Mathison, à qui l'on doit E.T. Pour l'instant, le week-end est assez encombré : Angry Birds, Independence Day 2 et le Tarzan de Warner sont déjà prévus à cette date là. L'été 2016 est chargé en films familiaux avec Alice au Pays des merveilles 2, Sausage Party, Finding Dory, Dragons 3 et L'âge de glace 5.

Angelina Jolie a trouvé son Lou Zamperini

Posté par vincy, le 13 juillet 2013

jack o'connellÇa devrait être un des films les plus attendus de l'année prochaine. Le biopic sur Lou Zamperini, Unbroken, sera réalisé par Angelina Jolie (voir tous les détails de l'histoire dans notre actualité du 20 décembre 2012). Au scénario se sont succédés William Nicholson (Gladiator, Les Misérables, Elizabeth - L'âge d'or), Richard LaGravenese (L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, De l'eau pour les éléphants, Ma vie avec Liberace), et les frères Coen pour une touche finale.

Le film a désormais son acteur principal avec Jack O'Connell dans le rôle de Zamperini. Il a emporté le contrat face à Aaron Taylor-Johnson et Joseph Gordon-Levitt, notamment parce que son cachet était moins élevé. Mais le studio comme la réalisatrice souhaitaient aussi un nouveau visage, préférant ainsi révéler un jeune talent.

Le britannique O'Connell, 23 ans, tourne depuis 8 ans. On l'a aperçu dans This is England, Eden Lake, Harry Brown et la série Skins. Il sera à l'affiche de 300 : Rise of an Empire.

Universal Pictures, qui a acquis les droits de l'histoire vraie de Zamperini en 1957 (!) et ceux du livre de Laura Hillenbrand (à qui l'on doit aussi l'histoire de Seabiscuit) il y a 3 ans, a prévu de sortir le film le 25 décembre 2014. Autant dire que le studio mise sur les Oscars 2015.

Le tournage devrait commencer en septembre.

Cannes 2013 : Qui est Oscar Isaac ?

Posté par MpM, le 20 mai 2013

Oscar Isaac

Oscar Isaac fait partie de ces acteurs dont on retient le visage presque malgré soi, à force de le croiser au détour de films et de rôles variés. Habitué aux rôles secondaires, mais de plus en plus importants, il a prouvé ces cinq dernières années qu'il est à l'aise avec tous les registres.

Le jeune acteur d'origine sud-américaine (père cubain, mère guatémaltèque), qui a grandi à Miami, se destinait pourtant à l'origine à une carrière musicale. Il a notamment chanté dans le groupe The Blinking Underdogs avant de partir tenter sa chance à New York pour devenir comédien.

En 2005, il sort de la prestigieuse Juilliard School et obtient l'un des rôles principaux de la Nativité de Catherine Hardwicke, celui de Joseph, aux côtés de Keisha Castle-Hughes (la jeune comédienne nommée à l'Oscar pour Paï (Whale Rider)). Il enchaîne alors les petits rôles dans des productions d'envergure internationale comme PU-239 aux côtés de Paddy Considine (2006), Mensonges d'état de Ridley Scott (2008) ou Che : 1e partie de Steven Soderbergh (2008), présenté en compétition à Cannes.

En 2009, c'est le début de la reconnaissance avec le rôle d'Oreste, préfet d'Alexandrie, dans Agora d'Alejandro Amenábar, hors compétition à Cannes cette fois-ci. Rival de Max Minghella (l'affranchi Davus, devenu chef de file des chrétiens) et soupirant de Rachel Weisz (l'astronome Hypatie), il joue la carte de la diplomatie et de la retenue.

Mais il rompt presque immédiatement avec cette image positive en enchaînant deux rôles brutaux et antipathiques. Il est d'abord le roi félon Jean sans Terre dans le Robin des bois de Ridley Scott (2010), qui ouvre le Festival cette année-là ; puis Blue Jones, le responsable cruel et inhumain d'un asile psychiatrique terrifiant imaginé par Zack Snyder pour Sucker Punch (2011).

L'année suivante, il prend part à l'aventure Drive de Nicolas Winding Refn où il incarne le mari ex-taulard de Carey Mulligan. Tout le monde ne retiendra que la prestation de Ryan Gosling et la mise en scène (méritoirement primée à Cannes), mais Oscar Isaac impose en quelques scènes son style de jeu ambivalent et nuancé. Sa performance, entre intimidation et émotion, apporte un relief supplémentaire au film en faisant de son personnage de malfrat un homme révolté pris en otage de son propre passé.

La stratégie est payante : non seulement les réalisateurs n’en finissent plus de lui offrir des rôles, mais surtout ils l’imaginent tous dans des personnages radicalement différents les uns des autres. Ainsi, il est un immigré russe qui s'éprend d’une New-yorkaise malheureuse en ménage (W.E. de Madonna), puis une machine à tuer froide et insensible (Jason Bourne : L'Héritage de Tony Gilroy), un amant meurtier (Thérèse Raquin de Charlie Stratton) et même un homme qui enquête sur la mort suspecte d’un chien (Revenge for Jolly ! de Chadd Harbold) !

Puisqu’il peut tout jouer avec la même aisance, rien d’étonnant à ce que les frères Coen lui aient finalement donné le rôle titre de leur nouveau film, Inside Llewyn Davis, qui évoque le quartier new-yorkais de Greenwich village à travers la vie d’un chanteur de folk en galère. Le film est l'un des films les plus attendus de la compétition cannoise. Une occasion en or de constater que ce comédien multitâche n’a pas fini de nous surprendre et de lui offrir, enfin, la reconnaissance qu’il mérite. Sous forme d’un prix d’interprétation ?

True grit : un roman de Charles Portis, deux films signés Coen et Hathaway

Posté par MpM, le 23 février 2011

true gritA l'origine, True grit est un roman de Charles Portis publié  en 1968 et rapidement devenu culte. Écrit à la première personne, il raconte comment, peu après la fin de la guerre de Sécession, la jeune Mattie Ross remue ciel et terre pour venger la mort de son père, embarquant dans une aventure périlleuse un shérif fédéral porté sur la boisson et un Texas Ranger aux airs de boyscout.Plus que l'histoire elle-même, c'est l'ambiance décrite, et surtout le ton employé, qui font tout le sel du livre.

En effet, la jeune fille porte sur ses compagnons un regard si teinté de puritanisme, de candeur et d'absence totale de second degré que c'en est savoureusement décalé, voire franchement drôle. Ce qui n'empêche pas le roman de dépeindre un monde hostile et violent, où chacun doit se battre pour se faire une place. D'où la personnalité forte, mais aride, de Mattie, qui ayant endossé très jeune les responsabilités et les soucis, doit être capable d'y faire face. Les autres personnages sont eux aussi de forts caractères, purs produits de leur époque, et notamment de la guerre civile encore toute fraîche. Ils nous entraînent dans une aventure à la fois romanesque et très épurée, puisque les relations entre les trois protagonistes l'emportent très largement sur l'action.

Il existe deux adaptation cinématographiques de True grit. La première, plus connue sous le titre  Cent dollars pour un shérif, est signée Henri Hathaway (1969) et valut à John Wayne son unique Oscar du meilleur acteur. La deuxième, réalisée par les frères Coen, vient tout juste de sortir en France. Les deux films sont relativement fidèles au roman de Charles Portis, mais chacun à sa manière.

Ainsi, Cent dollars pour un shérif a respecté au plus près le texte, et notamment les détails fournis par Mattie sur sa propre vie. On y retrouve par exemple des allusions au fait qu'elle appartient à une branche spécifique de Presbytériens, ou une séquence mettant longuement en scène sa famille. Comme si Henri Hathaway avait essayé de ttraduire sa moindre pensée en dialogue plus ou moins signifiants.

En revanche, le film semble aujourd'hui assez daté, bien que cela ne soit pas le cas du roman. Il s'inscrit sans aucun doute dans la lignée des grands westerns, avec image Technicolor, grands espaces et passages obligés comme les chevauchées sur la plaine ou le bivouac improvisé. Les violons, les bons sentiments et le happy end de circonstance ne sont pas très loin...

Côté acteurs, la jeune actrice est assez niaise et John Wayne lui-même paraît un peu fade. Les personnalités sont aussi moins tranchées, comme marquées au sceau d'un certain classicisme, voire conservatisme : impossible de montrer la jeune Mattie se fondre totalement dans un costume et un rôle d'homme, par exemple.

Chez les Coen, c'est presque l'inverse. Sur certains points purement narratifs, ce sont eux qui ont pris le plus de liberté avec le roman, inventant des personnages, supprimant des séquences, et forçant certaines situations. Ainsi, l'opposition entre Rooster Cogburn et LaBoeuf tient moins de l' affrontement viril de deux systèmes de valeurs que d'une chamaillerie puérile entre deux insupportables garnements. Quant à la chasse à l'homme, déjà accessoire dans le roman,  elle sert carrément de prétexte à des dialogues enlevés et un portrait au vitriol de l'époque et de ses règles.

Mais en déconstruisant les codes du western et en s'appropriant si complètement le roman de Portis, les deux réalisateurs restent fidèles à son ton inimitable. D'ailleurs, on voit bien ce qui a pu les séduire dans cette histoire rocambolesque de vengeance mais aussi de découverte et d'initiation, tant les deux personnages masculins ont ce petit quelque chose que l'on retrouve à des degrés divers dans la plupart de leurs films : ce sont des êtres solitaires et presque marginaux, mi losers magnifiques, mi farfelus irrécupérables. Ainsi, leur version décalée, à la fois pessimiste et légère, s'avère une relecture moderne de l'œuvre originale dont elle respecte les fulgurances, l'auto-dérision et le rythme.

S'il fallait choisir entre les deux adaptations, celles des Coen semblent donc plus adaptée aux goûts du jour. Mais quoi qu'il en soit, l'essentiel est de ne pas passer à côté du roman de Charles Portis, de l'intransigeante Mattie Ross et du terrible Rooster Cogburn.

Jeu concours True Grit : des livres et des DVD à gagner

Posté par MpM, le 18 février 2011

true gritLes frères Coen reviennent sur nos écrans le 23 février prochain avec leur film le plus populaire à ce jour, True grit, adapté du roman culte de Charles Portis. Le film, qui réunit Jeff Brigdes, Matt Damon, Josh Brolin et la révélation Hailee Steinfeld, est nommé dix fois aux Oscar, notamment dans la catégorie meilleur film, meilleurs réalisateurs et meilleure adaptation.

Il raconte comment la jeune Mattie Ross remue ciel et terre pour venger la mort de son père, embarquant dans une aventure périlleuse un shérif fédéral porté sur la boisson et un Texas Ranger aux airs de boyscout. Sous la caméra de Joel et Ethan Coen, cela donne un western sombre et ironique au rythme et aux dialogues enlevés.

Une vraie réussite cinématographique qui reflète intelligemment la finesse et true gritl'humour du roman original. Ce livre, publié en 1968, est vite devenu un classique de la littérature américaine, si populaire qu'il est étudié dans les écoles. Dès 1969, Henry Hathaway en réalisait une adaptation en technicolor, avec John Wayne dans le rôle du shérif borgne, rôle qui lui valut son seul et unique Oscar du meilleur acteur.

A l'occasion de la sortie du film des frères Coen, Ecran Noir met en jeu 10 exemplaires du roman de Charles Portis et 5 DVD du film d'Henry Hathaway.

Pour participer au tirage au sort, il suffit de répondre à la question suivante :

True Grit se déroule sur l'ultime frontière de l'Ouest américain, dans l'état d'origine de Charles Portis. Quel est le nom de cet état ?

Votre réponse et vos coordonnées postales sont à envoyer par courriel avant le 27 février 2011.

Besoin d'un indice ? Rendez-vous sur le site officiel du film et trouvez la réponse ! Vous pouvez aussi rejoindre la page facebook du film ou télécharger gratuitement le "dime novel" True grit, une sale affaire.

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True grit de Joel et Ethan Coen
Avec Jeff Brigdes, Matt Damon, Josh Brolin, Hailee Steinfeld...
Sortie le 23 février 2011

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Berlin 2011 : la sélection officielle

Posté par MpM, le 18 janvier 2011

Berlin 11La sélection officielle de cette 61e Berlinale est désormais complète, à l'exception du film de clôture. Fidèle à ses habitudes, le grand festival allemand a choisi de privilégier son rôle de découvreur de talent en sélectionnant pas moins de six premiers films (dont 4 en compétition) , et peu d'auteurs "majeurs". Hormis les frères Coen qui ouvrent le festival (hors compétition),  ce sont donc surtout des réalisateurs ayant fait leurs preuves en festivals mais peu connus du grand public qui ont cette année les honneurs de la course à l'Ours d'or.

On retrouve ainsi Bela Tarr, le plus intrigant des cinéastes hongrois, sélectionné à Cannes à plusieurs reprises ; Joshua Marston, dont on avait remarqué Maria Full of grace (Ours d'argent de la meilleure actrice en 2004 et Prix-Alfred Bauer) ; Asghar Farhadi qui avait remporté l'Ours d'argent du meilleur réalisateur en 2009 avec A propos d'Elly ; Wolfgang Murnberger à qui l'on doit Bienvenue à Cadavres-les-bains ; Rodrigo Moreno, Prix-Alfred Bauer avec Le garde du corps en 2006 ou encore Miranda July qui avait fait sensation à Cannes en 2005 avec Moi, toi et tout les autres (Caméra d'or et Prix de la Semaine de la Critique).

La France est superbement représentée avec le nouveau film d'animation en 3D (ce qui monte à trois le nombre de films en relief dans le programme officiel) de Michel Ocelot, Les contes de la nuit, et bénéficie d'une deuxième sélection, hors compétition celle-là, avec Les femmes du 6ème étage de Philippe le Guay.

A noter également les débuts de Ralf Fiennes derrière la caméra avec Coriolanus, la première mondiale du très attendu Pina de Wim Wenders (hors compétition) et une séance spéciale consacrée à Jafar Panahi (Offside, ours d'argent en 2006) qui s'inscrit dans une action plus large du Festival en faveur du cinéaste emprisonné.

Ouverture

True Grit
des frères Coen (USA)

En compétition

Our Grand Despair
de Seyfi Teoman (Turquie)

Coriolanus
de Ralph Fiennes (Grande Bretagne) true Grit

Lipstikka
de Jonathan Sagall (Israël)

If not us, who ?
d'Andres Veiel (Allemagne)

Yelling To The Sky
de Victoria Mahoney (USA)

The Future
de Miranda July (USA)

The Turin Horse
de Béla Tarr (Hongrie)

The Prize
de Paula Markovitch (Mexique)

Nader And Simin, A Separation
d'Asghar Farhadi (Iran)

Les contes de la nuit
de Michel Ocelot (France)

Margin Call
de JC Chandor ( USA)

Come Rain Come Shine
de Lee Yoon-ki (Corée du Sud) Pina

Sleeping Sickness
d'Ulrich Köhler (Allemagne)

The Forgiveness Of Blood
de Joshua Marston (USA)

A Mysterious World
de Rodrigo Moreno (Argentine)

Innocent Saturday
d'Alexander Mindadze (Russie)

Hors compétition
Pina
de Wim Wenders (Allemagne)

Almanya - Willkommen in Deutschland
de Yasemin Samdereli (Allemagne)

Les femmes du 6ème étage
de Philippe Le Guay (France)

My Best Enemy
de Wolfgang Murnberger (Autriche)

Unknown
de Jaume Collet-Serra (Allemagne)

Séances spéciales

Cave Of Forgotten Dreams
de Werner Herzog (USA)

Hors jeu
de Jafar Panahi (Iran)

Berlin 2011 : les frères Coen en ouverture et Jafar Panahi au jury

Posté par MpM, le 8 décembre 2010


Faut-il y voir un retour vers une édition plus glamour ? Alors que lors de son 60e anniversaire en 2010, le festival de Berlin s'était tourné vers un film chinois (Apart together de Wang Quan'an) pour sa prestigieuse soirée d'ouverture, en 2011, ce sera le très attendu western des frères américains Joel et Ethan Coen qui lancera la 61e édition de la Berlinale.

Un western hollywoodien en ouverture

Or True grit est le remake du classique Cent dollars pour un shérif de  Henry Hathaway (1969), qui valut un Oscar à John Wayne. Présenté en première internationale, il est sélectionné hors compétition, et pourrait amener à Berlin Jeff Bridges, Matt Damon et Josh Brolin qui se partagent les rôles principaux auprès de la jeune actrice Hailee Steinfeld.

Le directeur du festival, Dieter Kosslick, a rappelé que les frères Coen "sont représentatifs du cinéma américain indépendant de qualité. Ils ont toujours enthousiasmé le public grâce à leur penchant pour l'ironie, les personnages et les histoires décalés."  Les deux réalisateurs ont déjà à leur actif une Palme d'or à Cannes (Barton fink), quelques prix de la mise en scène (Fargo, The barber) et plusieurs Oscars (Fargo, No country for old men).

Panahi pourra-t-il répondre à son invitation?

Les pronostics vont désormais bon train pour deviner les films qui tiendront compagnie à True grit sur le tapis rouge de la Potzdamer Platz du 10 au 20 février prochains (les rumeurs sont persistantes concernant le dernier Terrence Malick, arlésienne des festivals 2010) ainsi que les personnalités qui composeront le jury présidé par Isabella Rossellini (voir actualité du 30 août).

Globalement, peu d'informations ont pour le moment filtré, si ce n'est que Jafar Panahi est officiellement invité à faire partie des jurés, mais on ignore s'il sera cette fois en mesure de se déplacer. Le réalisateur iranien, emprisonné durant plusieurs mois cette année, aurait en effet déjà dû être à Berlin lors de l'édition 2010. Il en avait été empêché par le gouvernement de son pays, de même que lorsqu'il avait voulu se rendre dans plusieurs festivals internationaux comme Vesoul (où il devait recevoir un Cyclo d'honneur), Cannes (où il était membre du jury)  et Venise (où a été présenté son dernier court métrage).

Une nouvelle maison pour remplacer les jeunes cinéphiles

En revanche, une chose est sûre concernant cette 61e Berlinale, c'est qu'elle s'offre un nouveau lieu de projection avec la Maison des cultures du monde (Haus der Kulturen der Welt) qui accueillera désormais les séances officielles des deux sections Generation Kplus et 14plus (pour les jeunes et les enfants), ce qui permettra par ailleurs de les réunir sous le même toit. Le Zoo Palast étant en travaux jusqu'en 2012, la section "Panorama special"  se partagera quant à elle entre le très beau cinéma Friedrichstadtpalast et le Kino International.

L'occasion pour les festivaliers de s'aventurer hors de la Potzdamer Platz, lieu traditionnel de la Berlinale, et de découvrir d'autres quartiers de la fabuleuse capitale allemande. En espérant que le temps sera plus clément qu'en 2010, et permettra cette fois aux spectateurs d'emprunter les trottoirs berlinois sans risquer de se casser une jambe...