Adieu Bacri (1951-2021)

Posté par vincy, le 18 janvier 2021

bacri

Il avait le goût des autres. Un certain sens de la fête. Un air de famille. Il faisait partie dans l'inconscient collectif de nos meilleurs copains, ceux avec qui on aurait aimé passer l'été en pente douce. Jean-Pierre Bacri est mort des suites d'un cancer à l'âge de 69 ans. Et ça nous rend triste.

Pour beaucoup, il restera un peu ce grincheux permanent, ce loser à l'humour grinçant, ce charmeur aux répliques acides, celui qui jouait le drôle comme un drame. Durant près de 40 ans, il a été l'incarnation d'un Français "moyen" mais humaniste, humble mais flamboyant, sentimental et attachant. Il est révélé par Alexandre Arcady (Le grand pardon et Le Grand carnaval). Il éclate dans Coup de foudre de Diane Kurys. Il empoche sa première nomination aux Césars avec Subway de Luc Besson. Il peut être sombre dans la comédie et lumineux dans le noir. Il attirait le personnage à son tempérament, quitte à faire oublier toutes les subtilités de son jeu, beaucoup plus riche qu'en apparence.

Jaoui

Avant de devenir l'un des premiers rôles (et râleurs) les plus aimés du cinéma français, il avait débuté au théâtre avec Lorenzaccio, Ruy Blas, Don Juan (en Sganarelle) puis Ribes / Topor , Pinter et Brecht. C'est d'ailleurs la scène qui va le rendre incontournable. Observateur des mœurs, conscient des luttes sociales, engagé, il écrit ses premières pièces des ses débuts à la fin des années 1970. Mais c'est sa rencontre avec Agnès Jaoui, en 1987 sur le plateau de L'anniversaire, qui deviendra sa compagne durant un quart de siècle, et qui va sceller un destin d'écriture à quatre mains hors du commun. Elle-même l'a confié au Monde ce week-end: "Je ne serais pas arrivée là, bien sûr, si je n’avais pas rencontré Jean-Pierre Bacri. Voilà quelqu’un qui exprimait ce que je ressentais sans même me l’être formulé ; qui avait des réflexions qui me percutaient, me soulageaient, témoignaient de valeurs communes, d’un rapport au bien et au mal que je partageais, avec une conviction qui m’émerveillait car elle était si singulière !"

Les "Jabac" - surnom donné par Resnais - se lancent dans Cuisine et dépendances en 1991 puis Un air de famille en 1996, devenus des classiques sans cesse repris, en plus d'avoir été des succès populaires et cultes au cinéma. Il fera un dernier tour sur les planches avec Les Femmes savantes, mis en scène par Catherine Hiegel.  Il est couronné par un Molière du comédien, 25 ans après avec partagé celui de l'auteur avec sa compagne d'alors pour Cuisine et Dépendances.

Sur le grand écran, il passe par la sensibilité de L'été en pente douce, le délire des Saisons du plaisirs, la mélancolie de La Baule-Les-Pins, l'authenticité de Mes meilleurs copains... Il est un second-rôle idéal, celui qui met du relief aux dialogues et qui renvoi si bien la lumière sur l'ensemble du groupe. Populaire, il n'avait jamais transigé. Employé de banque, venu par hasard au théâtre, le méditerranéen était beau gosse (avec des cheveux) avant de se métamorphoser parisien plein d'esprit et dont les prises de paroles faisaient du bien. Il menait une vie peinarde. Discret, avec ses habitudes, sans trop de contraintes.

Chabat

Comme pour Jaoui, c'est l'adaptation de leur propre pièce, Cuisine et dépendances, qui révèle sa nature comme son don pour les personnages un brin cynique ou désillusionné. Un air de famille le rend alors populaire, sans qu'il ne fasse de compromis. Il enchaîne avec trois films très différents qui le positionne parmi les comédiens les plus bankables: Didier d'Alain Chabat, poussant vers l'humour absurde, On connaît la chanson d'Alain Resnais, déclinant son personnage d'angoissé, et Place Vendôme de Nicole Garcia, protecteur de Catherine Deneuve. Cette fois-ci, il est au premier plan, incisif, hilarant ou séducteur.  Avec Alain Chabat, c'est l'histoire d'une fidélité: projectionniste tué dans La Cité de la peur, invité de "Les Nuls l'émission" ou de "Burger Quiz", scénariste invité dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (en plus d'en être le narrateur), participation dans Santa & Cie...

Jean-Pierre Bacri tourne peu, mais sûrement. Il réfute les clichés et préfère chercher l'humanité, l'empathie, la profondeur d'un personnage, peu importe qu'il soit chef d'entreprise proche du burn-out, barman sifflotant un générique de jeu TV, proxénète, éditeur égocentrique, ou vendeur de brosses à dents. "Je ne joue pas toujours des personnages râleurs !" rappelait-il en 2015 l’AFP. Certes, il n'aimait pas l'irréel des héros, la triche du surjeu, le mensonge du bonheur total. Il préférait "traquer le vécu, la sobriété, la pudeur", même si le rôle est abject. C'était une gueule. On lui reprochait de toujours faire la gueule. A tort. Lançons un (Ba)cri du coeur, il souriait, riait même, et savait montrer sa générosité et sa chaleur. Car, on l'oublie, il aimait aimer. Ses personnages courait après l'amour, ceux fanés, inaccessibles ou maladroits. L'amour au centre de tout: se fichant d'être aimé, il faisait quand même tout pour que son personnage le plus antipathique ne soit pas détestable. "Je joue des gens qui ont des problèmes, placés face à des contradictions, c'est ce qui m'amuse le plus" précisait-il, préférant jouer "vraiment le contraire" de ce qu'il pensait être.

Lauriers

Il est évidemment formidable dans Le Goût des autres d'Agnès Jaoui, leur meilleure satire, mais il sait aussi transcender les scènes chez Noémie Lvovsky (Les sentiments) ou Pascal Bonitzer (Tout de suite maintenant) ou dans Une femme de ménage de Claude Berri. Pourtant, ce sont dans des films plus décalés qu'il brille et qui démontre son goût très sûr pour les bons scénarios, les grands personnages, souvent seuls dans des univers singuliers, et les cinéastes au ton si personnel (Adieu Gary de Nassim Amaouche, Kennedy et moi de l'ami Sam Kermann, La vie très privée de Monsieur Sim de Michel Leclerc...).

Choisir Bacri dans un film c'est lui donner une tonalité particulière, où l'on ne voit plus que ce faux misanthrope, ce bougon faussement détaché ou ce solitaire malgré lui. Et à chaque fois, aucune fausse note. Un naturel confondant au point de le confondre avec ses rôles. "Je fais en sorte qu'on ne voie pas les coutures, qu'on ait l'impression que je suis en train de vivre la situation. Je crois qu'un acteur doit avoir une certaine empathie pour les gens, pour les comprendre et donc pour les jouer, ressentir leurs émotions" disait-il dans Le Figaro il y a trois ans. Le sens de la fête en 2017, d'Olivier Nakache et Eric Toledano, représente à ce titre l'acmé de son jeu dans une troupe où il sait être à sa place: centrale mais collective. Ce sera la dernière de ses sept nominations aux César (celui-là, il le méritait pourtant), César qu'il aura eu en tant qu'acteur pour un second-rôle (1998) mais quatre fois comme scénariste avec Jaoui (en plus d'un prix du scénario à Cannes et deux European Awards).

On ne le dira jamais: auteur génial, il était aussi un grand acteur. Sans aucune nostalgie pour l'enfance, il s'était épanoui avec la maturité, comme un grand vin. Il avait conquis sa liberté, son indépendance. "Je ne veux plus des dimanches soir mortels d’ennui de mon enfance, des levers à l’aube pour aller travailler à l’école, au lycée, à la banque. J’ai trop vécu alors de petit spleen en petit spleen" clamait-il dans Télérama. Il lui restait de sa jeunesse "Une certaine futilité, un goût stupide de l’amusement, des plaisirs gamins... Une paresse de cancre aussi".

Dans l'hebdomadaire, il affirmait: "Je ne regrette aucun des films où j’ai joué, je n’en mythifie aucun non plus. Une vie d’acteur est nourrie de l’accumulation d’expériences, quelles qu’elles soient. Je ne sacralise pas ce métier." Nous, on aurait quand même bien envie de le sacriliser tant il a offert des barres de rire, de grands moments d'émotion et une vision de l'humain à contre-courant des comédies populaires et du diktat artificiel du bonheur imposé par la télévision. Il y avait quelque chose en nous de Bacri.

La Carioca à Cannes?

Posté par vincy, le 12 mars 2019

Sens critique a lancé une pétition déjà signée par plus de 5000 personnes [update: 13000 le mercredi 13 mars, ndlr]. La défense d'un cinéaste opprimé? Le scandale d'un film censuré? Que nenni. La pétition demande qu'Alain Chabat et Gérard Darmon montent sur la scène du Palais des festivals de Cannes pour danser la Carioca.

Point vintage. Il y a 25 ans, les Nuls (Alain Chabat, Chantal Lauby et Dominique Farrugia) arrivaient sur les grands écrans français avec un film délirant (et culte), La Cité de la peur. 2,2 millions de spectateurs ont suivi cette enquête foutraque pour retrouver le tueur de projectionnistes, en plein festival de Cannes. Chabat, garde du corps, et Darmon, super flic, dansent cette Carioca sur la scène du Palais des festivals pour faire diversion.

Pas sûr que le clin d'oeil, si la Carioca était dansée le jour de la clôture de Cannes, soit comprise des téléspectateurs et des invités étrangers. La pétition, adressée à Thierry Frémaux et à Pierre Lescure, rencontre cependant un vif succès. Et, après tout, Canal +, où sont nés les Nuls et que Lescure a dirigé aussi, est le diffuseur de la soirée.

Dans un tweet énigmatique posté en milieu d'après-midi, le compte officiel du festival de Cannes a posté un gif de cette fameuse Carioca avec ce commentaire : "Patience...".

Alain Chabat en Corée du sud

Posté par vincy, le 3 octobre 2018

Le tournage du nouveau film d'Eric Lartigau a commencé en début de semaine. Annoncé par Le Film Français, #jesuislà sera le 6e long métrage du cinéaste, et son premier depuis La famille Bélier, il y a quatre ans. Le tournage se déroulera en deux temps: cet automne puis au printemps prochain.

Pour ce nouveau film, il retrouve Alain Chabat, sa vedette de Prête-moi ta main (2006). Chabat, qui anime avec succès "Burger King" le mercredi sur TMC, a réalisé et interprété Santa et Cie l'an dernier (un semi-échec). Mais en tant qu'acteur, il n'a pas été tête d'affiche depuis 2014 (Réalité de Quentin Dupieux).

#jesuislà est coécrit par Laritgau et son partenaire de La famille Bélier Thomas Bidegain, scénariste de Jacques Audiard, mais aussi de Joachim Lafosse et Bertrand Bonello. Chabat incarne un homme tranquille, Stéphane, qui a repris le restaurant de son père et une vie normale: une ex-femme, deux fils adultes... Il tombe amoureux d'une sud-coréenne rencontrée sur Instagram. Et décide soudainement de lui rendre visite à Séoul. Encore faut-il la trouver. Et si, finalement, la découverte était ailleurs?

Soo sera interprétée par Doona Bae, comédienne, chanteuse et photographe. On a notamment pu la voir dans Sympathy for Mr. Vengeance de Park Chan-wook (2002), The Host de Bong Joon-Ho (2006), Air Doll de Hirokazu Koreeda (2009), Tunnel de Seong-hun Kim (2016), mais aussi chez les sœurs Wachowski dans leur film Cloud Atlas (2013), et dans leur sérieSense8.<

De retour sur les plateaux, Alain Chabat tourne Santa & Cie (et un teaser en bonus)

Posté par vincy, le 31 mars 2017

Depuis deux mois, Alain Chabat a entamé discrètement le tournage de son cinquième long métrage, cinq ans après Sur la piste du Marsupilami. Malgré sa grande popularité Chabat n'a d'ailleurs rien tourné, même en tant qu'acteur, depuis trois ans. 2017 est donc l'année de son come-back.

Santa & Cie se tournera jusqu'à la fin mai, avec Golshifteh Farahani, Pio Marmaï, la participation d'Audrey Tautou et aussi de trois humoristes : Bruno Sanches (la Liliane de Catherine et Liliane), Grégoire Ludig et David Marsais (tous deux à l'affiche de La folle histoire de Max et Léon).

Gaumont a prévu de sortir le film, budgété à hauteur de 26 millions d'euros, le 6 décembre prochain.

L'histoire se passe durant la période de Noël:  92 000 lutins chargés de fabriquer les cadeaux des enfants tombent tous malades en même temps. Un coup dur pour le Père Noël aka Santa Claus qui va devoir trouver une solution sur Terre et empêcher que la magie de Noël ne disparaisse. Il tombe sur famille parisienne qui va l'aider à distribuer les cadeaux.

Selon Variety, les effets spéciaux seraient assurés par Bryan Jones (Harry Potter et la coupe de feu, Terminator Genisys).

Et puis, avant cela, en juillet, on reverra Chabat à l'écran, pour une participation dans Valerian de Luc Besson.

La France championne de foot… au cinéma. La preuve en 10 films.

Posté par kristofy, le 11 juillet 2016

La finale de l'EURO 2016 est jouée : ce sont les joueurs de l'équipe du Portugal qui sont devenus les nouveaux champions d'Europe de football, et pas ceux de l'équipe de France.

Les médias vont enfin parler d'autre choses que de foot (La loi 'travail'? Les tensions au Soudan Sud? La crise institutionnelle en Europe? Camping 3?), et la télévision va de nouveau diffuser des films à 20h50. Il n'empêche que la victoire des bleus tant espérée par la France n'a pas eu lieu.

C'est l'occasion de s'interroger sur cette puissante et presque universelle force d'attraction qu'est le football, alors qu'après tout ce n'est qu'un sport.  On aime à dire que le football c'est beaucoup de cinéma (dans tout les sens du terme), et dans ce domaine-là oui les français sont devenus des champions (avant comme après 1998 et le titre de champion du monde des bleus), même si le ballon rond a fasciné de nombreux cinéastes (lire notre article sur ce sujet avant l'Euro de 2008). Notre cinéma sait s'interroger sur le football, sur les personnes qui sont dedans, autour, devant... Retour sur une dizaine de films de cinéma (donc on passe sur 3 zéros de Fabien Onteniente ou Les seigneurs de Olivier Dahan, plutôt hors-jeu...) où le football est roi.

10 films français avec du foot à (re)voir :

Coup de tête, 1979, réalisé par Jean-Jacques Annaud : Un joueur de foot qui bouscule l’attaquant vedette de son équipe est en disgrâce et se retrouve exclu, et même en prison pour tentative de viol suite à des faux témoignages. Plus tard l’équipe de foot a besoin de lui pour gagner, et il marque deux buts pour la victoire. Dès lors il va se venger… Avec un Patrick Dewaere enflammé, mais aussi Jean Bouise et Michel Aumont, ce second film de Annaud après avoir reçu un Oscar pour son précédent, a été écrit par Francis Veber qui à l’époque alternait script de comédie et drame policier. Ici le personnage de Patrick Dewaere s’appelle François Perrin comme les personnages de Pierre Richard (qui deviendront François Pignon par la suite…). Le foot c’était déjà magouille et compagnie ?

A mort l’arbitre, 1983, réalisé par Jean-Pierre Mocky : L'un des plus grands succès public et critique de Mocky. Après la défaite de leur équipe, des supporters poursuivent l’arbitre Eddy Mitchell par vengeance pour le lyncher. On y croise également Michel Serrault et Carole Laure. La bêtise de certains supporters-casseurs est ici particulièrement violente… Et, hélas, toujours d'actualité.

Delphine 1 Yvan 0, 1996, réalisé par Dominique Farrugia : Un film d’amour commenté par les commentateurs de foot Thierry Roland et Jean-Michel Larqué avec les différentes étapes d’un couple pendant un an : séduction, s’installer ensemble, rencontrer la famille de l’autre, être témoin des galères de couples des potes, la tentation de l’infidélité… Film culte autant que comédie romantique très drôle avec en vedette Serge Hazanavicius et Julie Gayet (qui devient populaire cette année-là avec plusieurs succès). Il s’agit du premier film de Dominique Farrugia (et premier film en solo d’un membre de Les Nuls) avec la participation évidente d'Alain Chabat et Chantal Lauby, mais aussi celles de Lionel Abelanski, Daniel Russo, Amelie Pick (malheureusement devenue invisible), Olivier Loustau (dont le premier film est produit par Julie Gayet)…  A noter que le film est co-écrit par Farrugia et Michel Hazanavicius (OSS 117, The Artist) qui lui aussi connaît ici son premier succès comme scénariste.

Didier, 1997, réalisé par Alain Chabat : Il a reçu un César du meilleur premier film avec cette idée farfelue d’un chien qui se transforme en être humain, par ailleurs prodige de football, ce qui va arranger les affaire de Jean-Pierre Bacri qui justement avait besoin d’un nouveau talent pour son équipe… La fin montre un match avec l’équipe du PSG dans le stade du Parc des Princes, à l’intérieur le personnage de Farrugia suit le match sur une petite télé portative en déplorant l’absence d’écran géant (après le film, le stade sera équipé de deux écrans géants dans les virages).

Deuxième Vie, 2000, réalisé par Patrick Braoudé : La France est battue en finale, dans cette histoire. Ça arrive déjà en 1982. Suite à un accident de voiture le héros Patrick Braoudé se retrouve après un bon dans le temps seize ans plus tard en 1998 lors d’une autre finale mais autour de lui ses proches ont bien changé et sont devenus du genre qu’il détestait, alors il voudrait revenir en arrière vers sa vie d’avant… On y voit deux versions - avant et après - de personnages joués par Maria de Medeiros, Thierry Lhermitte, Daniel Russo, Isabelle Candelier, Élie Semoun et Gad Elmaleh… On refait le match ?

Grégoire Moulin contre l’humanité, 2001, réalisé par Artus de Penguern : Quand il était enfant, sa famille voulait faire de lui un footballeur mais il détestait ça. Devenu adulte à 35 ans, il est un médiocre agent d’assurances et il déteste toujours le foot. Le soir d’un match de foot de Coupe de France la ville est perturbée par l’évènement et ses supporters tandis que lui va essayer de rejoindre tant bien que mal la femme qu’il aime… Artus de Penguern comédien se met en scène lui-même et surtout démontre un talent d’habile metteur en scène comique (avec d’ailleurs une épatante séquence de soirée costumée) avec ce premier film (le second sera réalisé en 2012 juste avant sa mort). Artus était un numéro 10…

Comme un lion, 2011, réalisé par Samuel Collardey : Deuxième film du réalisateur qui s’attache à montrer autant que possible une forme de narration proche du documentaire ou d’une certaine réalité. Le film commence au Sénégal où un jeune garçon est repéré pour son talent au football. On demande à sa grand-mère de payer et de s’endetter pour l’envoyer en France, mais c’est une manœuvre qui ne le mène à rien puisqu’il va se retrouver abandonné et placé dans un foyer. Avec toujours son rêve de devenir footballeur et le devoir d’envoyer de l’argent au pays pour sa grand-mère, il parvient à intégrer un petit club amateur où Marc Barbé et Anne Coesens vont peu à peu s’attacher à lui pour l’aider… Le foot, ce sport où des enfants déracinés sont victimes de marchandage, de racisme… et toujours une sorte de grand marché où les occidentaux jouent les colonialistes.

Les petits princes, 2013, réalisé par Viannet Lebasque : Le rêve du jeune ado Paul Bartel est de jouer au foot dans une équipe pro et justement il intègre un centre de formation, mais il cache à presque tout le monde qu’il est atteint d’une malformation cardiaque incompatible avec ce sport… Avec aussi Reda Kateb en entraineur, Olivier Rabourdin, Eddy Mitchell, Samu Seghir, et la belle révélation Margot Bancilhon. L’histoire est inspirée de cas réel de sportifs ayant caché leur état à risque de malformation cardiaque, plusieurs sont morts d’un arrêt cardiaque sur le terrain…

Les rayures du zèbre, 2013, réalisé par Benoît Mariage : Le réalisateur belge retrouve une nouvelle fois son acteur fétiche Benoît Poelvoorde. Il y est un agent de footballeurs en quête d’un nouveau prodige qu’il pourrait acheter et revendre (le point de vue opposé à Comme un lion). En Côte d’Ivoire il découvre le jeune Marc Zinga qu’il parvient à ramener avec lui en Europe, mais ensuite rien ne se passe pas comme prévu… Le duo Mariage/ Poelvoorde s’éloigne cette fois de la comédie pour évoquer le drame du commerce d’enfants d’Afrique en vue de spéculer sur leur côte de star potentielle… Le foot complice d’une nouvelle forme d’esclavage ?

Goal of the Dead, 2014, réalisé par Benjamin Rocher & Thierry Poiraud : Autant film de foot que film de zombies (d’enragés plutôt), en fait une œuvre de 2h20 en deux parties et deux films avec Goal of the dead :première mi-temps de Rocher et Goal of the dead :seconde mi-temps de Poiraud. A la fois amusant, féroce, inventif, sensationnel, original, la bonne surprise est totale et aussi de tout les instants : Goal of the Dead est un des meilleurs films de 2014. Le foot est un sport collectif, pas la survie ?

La Préhistoire au cinéma: 12 films où personne ne mange son père

Posté par redaction, le 7 avril 2015

Cette semaine, on remonte le temps du côté des Néandertaliens et autres Cro-Magnons. En salles, Jamel Debbouze remonte aux Simiens et à la découverte du feu avec Pourquoi j'ai pas mangé mon père, qui sort dans les cinémas français demain. Vendredi, le président de la République inaugurera la Caverne du Pont d'Arc, réplique de la Grotte Chauvet Pont d'Arc. Inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis juin dernier, la Grotte (36000 ans avant notre ère) est la plus ancienne trace d'art pariétal de l'Histoire, avec notamment des dessins d'animaux qui donnent l'impression d'être en mouvements si l'on joue avec la lumière (le cinéma avant l'heure). La réplique ouvre le 25 avril au public (voir le site officiel).

Le cinéma, étrangement, s'est relativement peu intéressé à nos ancêtres. Il y a de nombreux films sur les dinosaures, des fantaisies où ces mêmes dinos croisent l'homo sapiens (hérésie historique) et quelques délires (science-fiction, comédies, aventures) où l'homme des cavernes se retrouvent propulser à l'époque moderne.

Nous avons choisi une variété de 12 films, classés par ordre chronologique, qui s'intéressent à ces temps immémoriaux où l'homme commençait à jouer avec le feu, à peindre des parois de grotte et ne pensait pas (encore) à construire des maisons.

1914. His Préhistorical Past (Charlot nudiste), de Charlie Chaplin. Court métrage d'une vingtaine de minutes. Charlot rêve qu'il est revenu à l'âge de pierre, qui ressemble davantage à la vision d'une île de "sauvages". Un Roi entretient un harem. Et le personnage de Chaplin tombe amoureux de la favorite du souverain. La guerre va commencer. Quand le Roi tombe d'une falaise, Charlot se proclame Roi (rien ne change finalement). Malheureusement, le Roi n'est pas mort... Evidemment, ce n'est qu'un rêve. On peut voire le film sur Internet Archive.

1923. Three Ages (Les trois âges), d'Eddie Cline et Buster Keaton. Un film d'une heure, muet, en noir et blanc. La préhistoire du cinéma pour ainsi dire. Buster Keaton y décrit une rivalité amoureuse autour d'une femme à travers trois grandes périodes de l'Histoire, l'âge de pierre, la Rome antique et l'ère moderne. De quoi prouver que l'amour a toujours existé et suscité les mêmes réactions chez l'Homme. C'est le premier long métrage que Keaton écrit, dirige, produit et interprète. MK2 l'a intégré dans un coffret paru en 2004, dans une version restaurée mise en musique par Jeff Mills. On peut voir le film sur Internet Archive.

1958. Pre-Hysterical Hare, de Robert McKimson. Un Bugs Bunny chez les Cro-Magnons, avec Elmer pour faire mauvaise figure. Le célèbre lapin découvre un documentaire "Un film documentaire micronésien en Cro-Magnoscope. Couleur par Neanderthal Color". Un vestige du passé qui va nous plonger 10000 avant J.C., où déjà les lapins (aux dents plus longues) cherchaient à échapper aux chasseurs (cette phrase est à dire avec des billes dans la bouche). En 12000 ans, les choses évoluent peu... C'est l'une des rares incursions des Looney Tunes dans la préhistoire, dinosaures compris. A voir sur YouTube.

1981. La Guerre du feu, de Jean-Jacques Annaud. Le film emblématique par excellence. Avec son souci d'authenticité (langage créé par Anthony Burgess, nudité, aucun effets visuels, mais des heures de maquillages...), ce film, adapté du roman de J.H. Rosny Sr., se déroule 80000 ans avant notre ère, en pleine époque paléolithique. La guerre de deux tribus (dont ces pauvres Néandertaliens dont on ignorait le destin tragique au moment du tournage) sert de trame dramatique. Il fut l'un des films événements de l'année 1981 (très préhistorique puisque L'homme des cavernes et La folle histoire du monde de Mel Brooks sont sortis cette année-là). Oscar des meilleurs maquillages, César du meilleur film et du meilleur réalisateur, La guerre du feu a traversé le temps et servi de référence (sans compter les clins d'oeil) par la suite. Le film a attiré près de 5 millions de spectateurs en France. Enfin, notons que c'est la première fois que Ron Perlman apparaît à l'écran.

1981. Caveman (L'homme des cavernes), de Carl Gottlieb. Ringo Starr (Les Beatles) et Dennis Quaid dans un film qui ressemble plus à RRRrrrr!!! qu'à La guerre du feu. Avec son propre vocabulaire (on distribuait même un tract avec les traductions avant l'entrée en salles), ce pur navet (avec malgré tout des dinosaures, ce qui aurait du l'exclure de notre liste) a quand même dominé le box office nord-américain deux week-ends de suite, rapportant 15M$ à l'époque (près de 50M$ aujourd'hui). Et surtout, il vient tout juste de sortir en Blu-ray aux Etats-Unis.

1986. The Clan of the Cave Bear (Le clan de la caverne des ours), de Michael Chapman. Une jeune femme Cro-magnon (Darryl Hannah tout de même) se fait élevée par des Néandertaliens. L'histoire n'est pas si étrange que cela: c'est même sans doute arrivé, tant les deux espèces se sont chassés-croisés au fil des siècles (le Cro-magnon aura le dessus). Le scénario de John Sayles est adapté du roman de Jean M. Auel et le film a reçu une nomination aux Oscars (maquillages). Le film était sous-titré pour cause d'usage de langage des signes. Sans doute une des raisons de son énorme fiasco financier. La suite, qui était prévue, n'a jamais été tournée.

1994. The Flintstones (La famille Pierrafeu), de Brian Levant. Adaptation d'une série animée cultissime des années 60 de Hanna-Barbera, cette comédie plus parodique qu'historique a attiré dans son casting John Goodman, Elizabeth Perkins, Rick Moranis, Rosie O'Donnell, Kyle MacLachlan, Halle Berry et Elizabeth Taylor. Malgré ses deux Razzie Awards, le film a quand même quelques qualités (notamment le clip des B 52's qui en est issu). Entre acteurs pieds nus et effets spéciaux (le premier personnage en image de synthèse du cinéma), le film a été N°1 au box office en Allemagne, N)5 aux Etats-Unis cette année-là. Au total il a récolté plus de 340M$ dans le monde. En France, avec 656000 spectateurs, ce fut un flop. Une suite a été tournée. Sorti en 2000, Les Pierrafeu à Rock Vegas a été un échec.

2004. RRRrrrr!!!, d'Alain Chabat. La troupe des Robins des bois par un ex-Nul, avec Depardieu et Rochefort en bonus. Ça aurait du faire des étincelles. Ce fut un relatif succès populaire (1,7 million d'entrées) mais un four critique. Situé 37000 ans avant J.C., il s'agit de la confrontation entre les Cheveux propres, qui possèdent le Shampoing, et les Cheveux sales, qui aimerait avoir le secret de ce produit qui nettoie les poils de la tête. C'est aussi la première enquête criminelle de l'Histoire. Le film n'a pas marqué les esprits. Trop décalé sans doute.

2008. 10,000 BC (10 000), de Roland Emmerich. Pas de stars dans cette histoire épique qui suit un jeune chasseur de mammouth, contraint, pour assurer l'avenir de sa tribu, de s'aventurer dans un territoire inconnu. Historiquement, il prend quelques aises. Malgré son coût astronomique (plus de 100M$), le film rapporte quand même 280M$ dans le monde. Cette "fantaisie" tournée dans plusieurs pays en Afrique, Asie et Océanie a préféré mélangé des langues existantes plutôt que d'utiliser des langages primitifs. Bref du spectacle à la Emmerich.

2010. Ao, le dernier Néandertal, de Jacques Malaterre. Adapté du roman de Marc Klapczynski et réalisé par l'auteur des docu-fictions L'Odyssée de l'espèce, Homo sapiens et Le Sacre de l'homme, le film (un échec au box office avec 235 000 entrées) raconte la fin des Néandertaliens, sur la base de récentes découvertes à l'époque. Le clan d'Ao ayant été anéanti par des Homo sapiens, il commence à errer, et se fait capturer par une tribu d’Homo sapiens hostiles où il fait la connaissance d’Aki, une femme Homo sapiens prisonnière. Comme dans La Guerre du feu, les personnages utilisent des langages imaginés pour le film et sans sous-titres. Des voix off traduisent leur pensée.

2013. The Croods (Les Croods), de Kirk DeMicco et Chris Sanders. Nominé à l'Oscar du meilleur film d'animation, sélectionné à Berlin, ce gros hit de DreamWorks (590M$ dans le monde) devait, à l'origine, être un film en stop motion signé Aardman Animations. Finalement en images de synthèse, le film d'animation signé des créateurs de Lilo & Stitch, fait sortir une famille de sa caverne pour qu'elle explore le monde qui l'entoure. Cave sweet Cave... La suite est programmée pour 2017.

2015. Pourquoi j'ai pas mangé mon père, de Jamel Debbouze. Le roman de Roy Lewis a été librement adapté. Du livre, Jamel Debbouze n'a gardé que deux personnages et le ton humoristique. Pour son premier film, la star a préféré utilisé un langa emodernepour accentuer la métaphore avec notre époque. Il s'agit du premier film tourné en Europe utilisant intégralement la performance-capture, qui permet de faire revivre Louis de Funès. Édouard, fils aîné du roi des Simiens, considéré à sa naissance comme trop malingre, est rejeté par sa tribu. Il grandit loin d’eux, auprès de son ami Ian,. Incroyablement ingénieux, il découvre le feu, la chasse, l’habitat moderne, l’amour et l’espoir. En voulant tout partager, il révolutionne l’ordre établi. Ainsi naît la véritable humanité, celle où on ne mange pas son père. Bref le monde moderne.

Les acteurs français les plus populaires ne sont pas les mieux payés

Posté par cynthia, le 7 mai 2014

josé garcia

De José Garcia à Kev Adams, il n'y a que quelques entrées de différence. Et comme tous les ans, le classement de L'internaute des célébrités françaises ayant attiré le plus de spectateurs est plein de surprise cette année. Si on retrouve en tête José Garcia qui en 2013 était à l'affiche de trois films dont le lumineux Insaisissables, le curieux Fonzy et l'ennuyeux Vive la France, ce sont des acteurs peu apparus sur nos écrans qui suivent l'acteur et ancien comparse d'Antoine De Caunes dans ce classement.

C'est ainsi que l'on peut retrouver les acteurs François Morel, Christian Clavier, PEF et Kev Adams (tous trois dans Les profs) dominent Jean Dujardin, Alain Chabat, Daniel Auteuil ou encore le sur-récompensé aux Césars Guillaume Gallienne pourtant à l'affiche d'un seul film en 2013.

Où sont les femmes??

Les actrices sont présentes dans le classement et confirme que la femme est l'égale de l'homme, contrairement à leurs salaires! Isabelle Nanty apparaît seconde du classement, toujours grâce aux Profs, suivie par Stéfi Celma et la récemment césarisée Sandrine Kiberlain. On retrouve quelques chiffres plus loin Marie Bunel mais aussi Camille Japy et Marina Foïs.

Au total 24 acteurs ont attiré plus de 2 millions de spectateurs. Sur les 50 comédiens les plus populaires, 19 sont des femmes.

Côté salaires, pourtant, aucun des comédiens cités, excepté Chabat et Garcia, n'est dans le top 10 où l'on retrouve dans l'ordre Dany Boon, Gérard Depardieu, Catherine Frot, Gad Elmaleh, Alain Chabat, Patrick Bruel, Marion Cotillard, José Garcia, Jamel Debbouze et Mathilde Seigner. En cela les acteurs les plus populaires sont aussi les plus rentables.

Les Arcs 2011 : Gael Garcia Bernal et Marina Foïs dans un projet du Village des coproductions

Posté par vincy, le 9 décembre 2011

Suzanne la pleureuse fait partie des 22 projets sélectionnés pour le Village des coproductions au Festival du cinéma européen des Arcs.

Ce premier film de Cyril Cohen, au budget de 2,8 millions d'euros, réunira l'acteur mexicain Gael Garcia Bernal, la comédienne française Marina Foïs et l'actrice israélienne Hanna Laslo. Un casting qui devrait allécher les professionnels présents dans la station de ski.

Ce drame plein de dérision, qui se déroule à Tel Aviv, est l'adaptation d'un roman d'Alona Jimhi, paru chez Gallimard en 2001. C'est l'histoire de Suzanne Rabin, la trentaine, qui vit chez sa mère, et passe son temps à expliquer qu'elle n'est pas de la famille de l'ancien premier ministre israélien Yitzhak Rabin, assassiné en 1995. C'est aussi une fille qui n'arrête pas de pleurer. L'arrivée d'un lointain cousin d'Amérique marquera son passage à la vie d'adulte.

Le projet recherche encore quelques coproducteurs. La société israélienne Lama Films est en cours de négociation avec les deux producteurs, Barbecue Films, créé par le réalisateur et son associé Emmanuel Murat, et Thelma Films. Aux Arcs, ils espèrent trouver un coproducteur européen et une société en charge des ventes internationales.

Cyril Cohen a réalisé trois courts métrages (Il n'y a qu'un seul Dieu, Big Family, 10 euros). Sa première pièce de théâtre, "Biyouna "!, se jouera au théâtre Marigny à partir du 24 janvier prochain. Il s'est fait connaître en réalisant de nombreux making of (RRRrrrr !!!, Mr Batignole, Vidocq) et surtout le clip parodique Flou de toi, avec Alain Chabat (voir la vidéo).

Le Marsupilami avance. Houba Houba!

Posté par vincy, le 31 août 2010

Alain Chabat est à quelques jours du début du tournage du Marsupilami, qui devrait commencer le 20 septembre (en Belgique et au Mexique). Projet en gestation depuis six ans, le cinéaste, qui n'a rien tourné depuis RRRrrrr !, a trouvé son animal, et aussi ses acteurs.

On devrait ainsi croiser Jamel Debbouze, Lambert Wilson, Chabat lui-même, et, dans un petit rôle, Gérard Depardieu.

Rappelons que le Marsupilami est un animal (imaginaire) découvert dans les jungles de Palombie par Spirou et Fantasio, sous le trait dessiné de Franquin. Chabat clame depuis quelques mois qu'il a trouvé LE bon Marsupilami, qui ne serait donc pas une créature animée (l'ex-Nul refuse les images de synthèse).

Chabat utilisera une caméra stéréoscopique et le film sortira en 3D, fin 2011 ou début 2012.

Conférence de presse de Shrek 4 : le Chat Potté pourrait être le héros d’un prochain film!

Posté par Morgane, le 8 juin 2010

alain chabat jeffrey katzenberg shrek 410 ans après le premier volet des aventures de l’ogre vert le plus célèbre au monde, alias Shrek, messieurs Mike Mitchell (réalisateur), Alain Chabat (voix française de Shrek), Jeffrey Katzenberg (directeur de DreamWorks Animation) et Walt Dohrn (directeur de l’écriture et voix originale de Tracassin) étaient présents hier à Paris pour répondre aux questions de la presse.

…il était une fin?! 

«?Il y a eu dès le départ cette idée de faire quatre ou cinq chapitres et finalement, le seul pilier que l’on n’a pas abordé, c’est la mort… mais ça, ce n’est pas pour les enfants?» (Jeffrey Katzenberg).

La première question fut WHY?? et oui, pourquoi tuer la poule aux oeufs d’or?? Tout simplement parce-que la boucle a été bouclée. Dans le premier, Shrek apprend à s’aimer. Dans le deuxième, il apprend à aimer quelqu’un d’autre avec qui il fonde une famille dans le troisième. Puis, dans le dernier opus, Shrek réalise combien sa vie est belle et comme selon Alain Chabat «?les gens heureux n’ont pas d’histoires?», il était donc temps de laisser Shrek tranquille.

Y’a-t-il une vie après la fin??

C’est donc certain, Shrek 4 sera bel et bien l’utime aventure ogresque de la saga. Mais Shrek et tous ses amis se dirigeraient-ils vers un nouvel avenir??

Le générique final fait réapparaître tous (ou presque) les personnages de la grande aventure laissant présager de nombreux spin-off ou laissant penser que leur retour dans le 4 fut envisagé mais «?l’essentiel de ce film étant le point de vue de Shrek lui-même, il a donc fallu laisser de côté d’autres personnages?» (Walt Dohrn).

Quant au personnage de Shrek, Jeffrey Katzenberg rappelle que sa vie continue via une comédie musicale qui se joue actuellement à Broadway et qui partira très prochainement en tournée (et sera peut-être en Europe l’année prochaine) et des projets pour la télévision (Noël, Halloween…).

Concernant d’éventuels spin-off, le plus attendu est celui du Chat Potté. Jeffrey Katzenberg annonce alors que celui-ci se penchera sur les origines du Chat Potté et lèvera le voile sur les raisons pour lesquelles il est devenu ce tueur à gages sanguinaire que l’on rencontre pour la première fois dans Shrek 2. «?Ça va beaucoup ressembler à un film de Sergio Leone?». Ça promet?!

Liens acteurs/personnages

10 ans, quatre volets, cela crée forcément des liens et pour Alain Chabat, qui avoue que la scène la plus dure à doubler a été de donner la même énergie au terme «?l’âne?» que le mot «?donkey?» en a en anglais, «?ce fut un voyage incroyable?».

Une journaliste laisse même échapper qu’au fil des épisodes les personnages ressemblent de plus en plus aux acteurs. Reste à savoir si Alain Chabat doit le prendre bien ou mal et, comme à son habitude il le prend surtout à la rigolade. Et Jeffrey Katzenberg d’ajouter qu’il connait Alain Chabat depuis maintenant 12 ans et que pour ce dernier opus il a découvert un nouvel aspect de lui, ses jambes. Ils auraient donc donner les jambes de Chabat à Shrek?! Une rumeur court même selon laquelle ils auraient fait un scan de ses jambes grâce à un laser… Reste plus qu’à démêler le vrai du faux.

Les inspirations de la fin

Dans ce dernier volet des aventures shrekiennes, on découvre de nouveaux personnages dont notamment le Nain Tracassin et son armée de sorcières. Et tout cela n’est pas sans nous rappeler différents contes de fée.

En effet, Tracassin est la figure du diable des contes qui se fait prendre à son propre piège. Mike Mitchell avoue d’ailleurs?: «?le meilleur méchant est le diable et on s’en est inspiré?». Quant à l’armée de sorcières qui l’accompagnent et qui peuvent être tuer avec de l’eau, l’idée vient effectivement du Magicien d’Oz.

Une histoire technique

Shrek 4 est le premier (et donc le dernier) de la série a être réalisé entièrement en 3D. C’est également le premier film en 3D pour le réalisateur Mike Mitchell qui avoue être devenu «?a 3D snob?». N’y connaissant pas grand chose à la 3D au départ, il a pu poser de nombreuses questions à James Cameron ainsi qu’aux différentes personnes avec qui il travaillait. Et il a alors réalisé que «?la 3D n’est pas juste bonne pour les scènes type motagnes russes mais également pour les scènes d’émotion?».

Pour Jeffrey Katzenberg, «?la 3D est le début d’une nouvelle création artistique. On en est juste au début et ce n’est pas une tendance?». Et Mike Mitchell d’ajouter que «?la 3D c’est comme le dolby surround. Il faut apprendre à l’utiliser correctement pour plonger complètement le spectateur au cœur du film?». Reste que lorsqu’on aborde les projets gonflés pour la 3D, Jeffrey Katzenberg do th Grrrrrr car il considère qu’il faut avant tout «?respecter le public?».

Et pour Shrek 4 alors, quels ont donc été les plus gros défis en terme d’animation 3D?? Le premier fut la transformation de Fiona en véritable guerrière et qui pour la première fois lâche ses cheveux. Jeffrey Katzenberg nous annonce alors qu’il a fallu pas moins de 20 à 30 artistes juste pour animer la chevelure de Fiona.

Le deuxième défi fut la transformation du Chat Potté en Chat Potelé. «?Comme Robert De Niro dans Raging Bull, le chat prend de nombreux kilos. Et c’est également la première fois de la saga que ce dernier marche à quatre pattes?».

Après quatre volets l’ogre et ses amis nous manqueront peut-être un peu mais il est souvent plus sage de s’arrêter à temps et de repartir sur de nouveaux projets… Bye bye Shrek…