Glenn Close amène le musical Sunset Boulevard au cinéma

Posté par vincy, le 5 mars 2019

Perdante pour la 7e fois (détenant ainsi le record de l'actrice la plus nommée sans avoir jamais remporté de statuette), Glenn Close veut profiter du good buzz autour d'elle, à bientôt 72 ans. Elle a d'abord exprimé son souhait de voir un remake de Liaison Fatale (Fatal Attraction) (1987), l'un de ses plus grands succès (avec les Gardiens de la Galaxie et Air Force One), avec le point de vue de la maîtresse (qu'elle incarnait) et non pas celle du mari (trompeur), en essayant de comprendre pourquoi elle est si dérangée mentalement. Elle concède qu'elle n'a plus l'âge pour jouer le rôle, mais elle confie aussi qu'elle pourrait écrire le scénario.

Un autre de ses personnages mythiques devrait voir le jour plus rapidement sur les écrans. L'actrice de The Wife (actuellement en e-cinema) veut être de nouveau Norma Desmond.

Elle avait interprété l'actrice (fictive) du cinéma muet cherchant à revenir désespérément sur le devant de la scène dans le musical de Broadway inspiré du film culte de Billy Wilder, Sunset Boulevard (1950). Sur les planches, elle avait été Norma à Broadway en 1993 (remportant un Tony Award en 1995) et dans le revival exceptionnel en 2017 à Londres et à New York.

Le tournage devrait être lancé cet automne à Londres, et le film - produit par le musicien du livret Andrew Lloyd Webber (Le Fantôme de l'opéra), qui détient les droits du musical - sera réalisé par le chorégraphe Tony Ashford.

Sunset Boulevard, aka Boulevard du Crépuscule, est un film noir qui mettait en scène Gloria Swanson, William Holden et Erich von Stroheim. Il avait récolté 3 Oscars (direction artistique, musique et scénario) et avait été nommé dans 8 autres catégories (dont meilleur film).

Un petit film amateur dans un sac plastique révèle des images inédites de Marilyn Monroe

Posté par vincy, le 21 janvier 2017

Vous n'avez peut-être pas vu le film mais vous connaissez la séquence: elle est iconique. Dans Sept ans de Réflexion, Marilyn Monroe porte une robe de soirée blanche qui s'envole au-dessus d'une aération du métro new yorkais. Les cuisses se dévoilent et la candeur jouée par l'actrice en font un moment inoubliable et troublant.

Le tournage a eu lieu le 15 septembre 1954. Ce n'était pas une journée comme les autres: les journalistes, les curieux et même le mari de l'époque de la star, Joe DiMaggio étaient dans les parages. Il y avait en fait trop de monde sur ce trottoir new yorkais. Cette foule en surnombre a conduit le réalisateur Billy Wilder à retourner la scène dans le studio de la Fox.

Dans la foule, un homme, Jules Schulback, qui tourne avec sa caméra amateur. Il suit Monroe, la filme. Cela donne un film de 3 minutes et 17 secondes dont 12 secondes ont été extraites pour le public: un montage d'images en couleurs inédites de Marilyn Monroe, que le New York Times a mis en ligne.

Ce montage a été découvert par la petit fille de Jules Schulback dans un sac en plastique où trainaient des vidéos familiales. Jusqu'à la découverte, les enfants du cinéaste amateur ne croyaient jamais leur père quand il disait avoir approché Norma Jean Baker aka Marilyn Monroe. Or, à la vue du montage, il était même très près de la star. C'est ce qui est le plus frappant: cette succession de plans rapprochés, volés, avec le consentement l'actrice.

Pour ses 10 ans, Carlotta Films s’occupe des cadeaux

Posté par MpM, le 4 octobre 2008

carlotta-10-ans.jpgQu’ont en commun Blue velvet de David Lynch, La société du spectacle de Guy Debord et  Les enchaînés d’Alfred Hitchcock ? Tous trois figurent au catalogue de Carlotta Films et célèbrent les 10 ans de la fameuse maison lors d’une rétrospective fastueuse au Champollion, en plein cœur du Quartier latin.

En plus du polar vénéneux de Lynch et du plus long baiser interrompu du monde, on pourra revoir jusqu’au 28 octobre une trentaine d’autres titres distribués par Carlotta, parmi lesquels un nombre incalculable de chefs d’œuvre signés Ozu, Fassbinder, Wilder, Fellini, Peckinpah ou Pasolini.

En complément, Fenêtre sur Cour, autre film signé Sir Alfred, bénéficiera d’une ressortie en salles et en copies neuves (le 22 octobre, Ecran Noir y reviendra), tandis que différentes offres DVD devraient se succéder, du coffret de luxe et en série limitée à quelques titres Blue-ray, en passant par des éditions collector à bas-prix.

De quoi séduire aussi bien les cinéphiles de salles obscures que ceux d'appartement, parisiens ou non... et de présager pour le mieux des dix prochaines années !

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A consulter : le programme sur le site du Champollion
Pour en savoir plus sur les offres DVD tout au long du mois d'octobre : le site de Carlotta

La Cinémathèque fait sa rentrée avec Mitchell Leisen

Posté par MpM, le 25 août 2008

Mitchell LeisenPour sa réouverture le 27 août, la Cinémathèque française propose un hommage au réalisateur américain Mitchell Leisen qui fit les beaux jours d’Hollywood dans les années 30 et 40, et que l’on a aujourd’hui malheureusement presque complètement oublié. Parce qu’il fut costumier pour Cecil B. De Mille et Ernst Lubitsch, et qu’il mit en scène plusieurs scénarios de Preston Surges ou Billy Wilder, il n’est devenu guère plus qu’une note de bas de pages dans la biographie de ces auteurs réputés. Lesquels ne l’appréciaient pas tellement de leur vivant, comme le veut la légende qui prétend que Wilder et Sturges passèrent eux-mêmes derrière la caméra pour éviter que leurs scénarios continuent d’être massacrés par des gens comme lui…

On doit pourtant à Leisen quantité de films (principalement des comédies romantiques et des mélodrames) qui passent pour être de petits bijoux, tels que Jeux de mains, La baronne de minuit ou encore L’aventure vient de la mer. On loue notamment sa subtilité, son sens esthétique et sa direction d’acteurs. Il travailla en effet avec toutes les grandes stars de l’époque, de Charles Boyer à Claudette Colbert en passant par Gene Tierney ou Barbara Stanwyick, à qui il offrit souvent des rôles éminemment plus étoffés que ce qu’on leur proposait ailleurs.

Prototype du cinéaste de studio (en l’occurrence la Paramount), il profita pendant deux décennies de cet accès privilégié aux meilleurs techniciens et comédiens du moment, puis, comme beaucoup d’autres, connut le déclin en même temps qu’Hollywood à la fin des années 40. Heureusement, la télévision était là pour prendre le relais, et jusqu’à sa mort en 1972, c’est pour le petit écran qu’il tourna la majorité de ses œuvres.

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Programme complet sur le site de la Cinémathèque.
A noter : le Festival de Deauville propose lui aussi une rétrospective Mitchell Leisen en 5 films du 5 au 14 septembre prochains.

AFI (10). Drames judiciaires : quatre grands films en tête

Posté par vincy, le 7 juillet 2008

mockingbird.jpgLe tribunal de justice méritait bien son genre tant de films s’y passent. De Preminger (Autopsie d'un meurtre, 7e) à Wilder (Témoin à charge, 6e), tous les grands cinéastes s’y sont collés. Notamment Sidney Lumet qui place Douze hommes en colère (2e) et 25 ans plus tard The Verdict (4e). Idem pour les écrivains : amis dans la vie, Harper Lee et Truman Capote se croisent aussi dans ce top 10, avec, respectivement, Du silence et des ombres (1e) et De sang froid (8e). Et même les plus grandes actrices y trouvent quelques-uns de leurs plus grands films. Meryl Streep (Kramer vs Kramer, A Cry in the Dark) et Marlene Dietrich (Témoin à charge, Jugement à Nuremberg) classent deux films chacune dans cette liste. C’est un Top 10 très stars avec Gregory Peck, Henry Fonda, Dustin Hoffman, Paul Newman, Tom Cruise, Jack Nicholson, James Stewart, Spencer Tracy, Burt Lancaster… De la peine capitale aux crimes nazis, du divorce à une accusation d’infanticide, du sadisme militaire aux préjugés raciaux, ce classement est bizarrement le plus politique, le plus ancré dans les problèmes de la société.

Notre avis : Difficile de départager les deux premiers tant ils ont installés les bases de ce genre, et ouvert la voie à un cinéma socialement progressiste et politiquement avant-gardiste.

Dernier épisode : les épopées, du péplum à la seconde guerre mondiale