Cabourg 2012 se poursuit tout au long de l’été

Posté par kristofy, le 21 juin 2012

Le 26e Festival de Cabourg, qui s’est tenu du 13 au 17 juin, a été l’occasion de découvrir en avant-première certains des films qui vont rythmer l’été à venir. Des films qui vont circuler de manière plus confidentielle ont pu trouver ici leurs premiers spectateurs pour un futur bouche à oreille. Si Cabourg est le festival le plus romantique, c’est aussi celui qui fait se rapprocher les stars et le public : Christophe Lambert y prend le temps de signer des autographes pour tout le monde, Patrick Bruel et Alice Taglioni improvisent un duo au piano, il y a des débats avec l’équipe du film après les projections…

Le réalisateur belge Vincent Lannoo confie d'ailleurs qu'il adore présenter ses films à Cabourg. Cette année, il est venu montrer Little glory, l'histoire d'un adolescent paumé qui après la disparition de ses parents voudrait avoir la responsabilité d’élever sa petite sœur... surtout pour toucher l’argent d’une assurance. On y retrouve le jeune Cameron Bright (qui a bien grandi après avoir joué gamin face à Robert De Niro ou Nicole Kidman) et Hannah Murray (de la série Skins). On espère que ce film dont l’histoire se passe aux Etats-Unis connaîtra une diffusion en France plus large que pour ses films précédents. Cabourg avait eu le bon goût de présenter ses deux premiers films Strass et Ordinary man (resté inédit en France), par la suite Vampires qui était sorti discrètement en salles connaît en ce moment une seconde jeunesse avec le dvd qui vient de paraître (séance de rattrapage conseillée donc).

En revanche, pour découvrir tout au long de l'été les belles surprises de cette édition 2012 du festival du film romantique, c'est dans les salles que ça se passe !

La comédie romantique de l’été arrivera ainsi sur les écrans dès le 27 juin. Le réalisateur James Huth a réussi à faire se rencontrer son goût pour les gags visuels avec l’émotion d’une romanche à priori impossible. Dans Un bonheur n’arrive jamais seul, il fait se croiser Gad Elmaleh en artiste qui se laisse vivre au jour le jour et Sophie Marceau en bourgeoise attachée à son travail et ses enfants. "On était un couple libre : j’étais couple, il était libre", avec le schéma classique de deux personnages qui n’ont rien à faire ensemble et sont donc faits l’un pour l’autre. Leurs disputes et leurs réconciliations en font un film très rythmé. Gad Elmaleh est gaffeur avec les enfants et Sophie Marceau fait des chutes mémorables, Un bonheur n’arrive jamais seul leur offre un rôle en or pour une bonne humeur communicative (photo ci-dessus).

Quinze jours plus tard, le 11 juillet sera particulièrement encombré avec presque une vingtaine de nouveaux films à sortir en même temps. Nul doute que vous verrez à ce moment là des films sélectionnés à Cabourg : la comédie musicale Rock forever avec Tom Cruise ; Au cas où je n’aurais pas la palme d’or de Renaud Cohen et avec Frédéric Pierrot ; Je me suis fait tout petit de Cécilia Rouaud avec Vanessa Paradis, Denis Ménochet et Léa Drucker ;  Ma bonne étoile d'Anne Fassio, avec Christophe Lambert et Fleur Lise qui a reçu le Prix du Public de Cabourg (photo ci-dessus).

Le Grand Prix de Cabourg et le Prix de la Jeunesse ont été reçus par Melvil Poupaud pour Xavier Dolan et son film Laurence Anyways (qui avait déjà eu un prix d’interprétation féminine et la queer palm à Cannes). Ca sera le film le plus attendu en salles le 18 juillet, avec la comédie Paris-Manhattan que sont venus présenter Alice Taglioni (photo de gauche) et Patrick Bruel.

Puis ce sera au tour d'une nouvelle adaptation de Jane Eyre avec Michael Fassbender et Mia Wasikowska (sortie le 25 juillet) et d'A cœur ouvert avec Juliette Binoche et Edgar Ramirez (sortie le 8 août).

En revanche, il faudra attendre la rentrée pour découvrir l'un des films de la compétition les plus appréciés du public de Cabourg : A royal affair avec Mads Mikkelsen (prix d’interprétation à Cannes pour La Chasse) qui rencontre d’ailleurs un grand succès en ce moment au Danemark. On y voit un médecin entrer à la cour danoise entre 1766 et 1772. Il va y gagner à la fois la confiance du roi ainsi que le cœur de la reine. Ses idées progressistes vont alors essayer de changer la politique du pays. A royal affair, inspiré de faits historiques et très romanesques, avait déjà séduit le jury berlinois qui lui avait décerné l'Ours d'argent du meilleur scénario et celui du meilleur acteur pour Mikkel Boe Folsgaard. Ce sera probablement l'une des belles surprises de l'automne.

Crédit photos : Christophe Maulavé

Cabourg 2012 : Swann d’Or pour Laurence Anyways de Xavier Dolan

Posté par kristofy, le 17 juin 2012

Le 26ème Festival du Film de Cabourg a doublement récompensé le film Laurence Anyways de Xavier Dolan avec le Grand Prix du Jury et aussi le Prix de la Jeunesse ; un Swann d’or d’honneur a aussi été remis à Vanessa Paradis.

Voici le palmarès des Swann d'Or du Festival du Film de Cabourg 2012 :

- Grand Prix du Festival de Cabourg 2012: Laurence Anyways de Xavier Dolan

- Prix de la Jeunesse: Laurence Anyways de Xavier Dolan

- Prix du public: Ma bonne étoile de Anne Fassio

- Swann d’Or d’honneur : Vanessa Paradis

- Swann d’Or de la meilleure actrice: Léa Seydoux dans Les adieux à la reine de Benoît Jacquot et dans L’enfant d’en haut de Ursula Meier

- Swann d’Or du meilleur acteur: Jérémie Rénier dans Cloclo de Florent Emilio Siri

- Swann d’Or du meilleur réalisateur: Robert Guédiguian pour Les neiges du Kilimandjaro

- Swann d’Or du meilleur film : De rouille et d’os de Jacques Audiard (avec Thomas Bidegain pour le scénario)

- Swann d’Or de la Révélation féminine : Soko dans Bye bye Blondie de Virginie Despentes

- Swann d’Or de la Révélation masculine : Pierre Niney dans J’aime regarder les filles de Frédéric Louf

- Swann Coup de cœur : Corinne Masiero pour Louise Wimmer de Cyril Menneguin

- Swann d’Or du meilleur compositeur : Alex Beaupain

-Meilleur court-métrage : Les navets blancs empêchent de dormir de Rachel Lang

-Meilleure actrice court-métrage : Sophia Leboutte pour A new old story d'Antoine Cuypers

-Meilleur acteur court-métrage : Sébastien Houbani pour La tête froide de Nicolas Mesdom

Par ailleurs les Prix Premiers Rendez-Vous qui récompense les débuts à l’écran d’une actrice et d’un acteur dans un  premier grand rôle ont été donné à Abraham Belaga dans Une bouteille à la mer de Thierry Binisti et à Fleur Lise dans Ma bonne étoile de Anne Fassio.

Cabourg 2012 : Alex Beaupain met des mots sur ses musiques

Posté par kristofy, le 16 juin 2012

Le 26e festival du film romantique de Cabourg s’est enrichi d’une nouvelle sélection, "Par amour de la musique", à travers aussi bien des longs métrages que des courts. Dans ce cadre, une séance spéciale du film Les chansons d’amour de Christophe Honoré a eu lieu suivi d’une rencontre avec le compositeur et interprète Alex Beaupain, son complice musical de longue date depuis 17 fois Cécile Cassard.

Alex Beaupain s’est livré longuement, commentant à la fois sa collaboration avec Honoré et son travail de chanteur. Petit condensé de cette rencontre pleine de chaleur et d'humour.

Sur sa complicité avec Christophe Honoré

"Pour le film Les bien-aimés, Christophe Honoré voulait d’abord 5 chansons pour 5 époques. Après deux mois de travail, il y a eu 14 chansons, le film est devenu plus musical que ce qu’il avait prévu au départ. Plus ça va et plus c’est compliqué de travailler avec un ami. Christophe Honoré est peu diplomate et quand quelque chose ne lui plaît pas, il ne se gêne pas pour le dire ! Son plus beau compliment, ça doit être ‘ça fonctionne’... Il devient de plus en plus exigeant. En fait c’est un peu paralysant d’avoir fait tant de choses ensemble. La gageure est d’essayer de faire des choses différentes."

Sur la meilleure manière d'introduire une chanson dans un film

"Souvent quand une chanson commence dans un film ça devient un numéro musical, un peu comme un clip. Christophe Honoré préfère faire croire aux spectateurs que ses personnages se mettent à chanter de manière plus réaliste, c’est pourquoi au mixage on entend aussi pendant la chanson le bruit de la rue ou des voitures par exemple, le monde extérieur est toujours là comme lors de leur dialogue d’avant."

Sur la musique de film en général

"Il y a une phrase qui court dans le métier qui est : "la meilleure musique de film est celle qu’on n'entend pas". Je trouve que c’est plutôt une connerie, et je pense tout le contraire. Ceux qui disent ça ne doivent pas savoir comment faire de la musique de film. Bien sûr, il ne faut pas non plus que la musique phagocyte le film. Je trouve important de savoir dire en tant que compositeur qu'à tel endroit, il faut enlever la musique. Certains réalisateurs ont peur que la musique les dépossède un peu de leur œuvre car c’est une partie signée par quelqu’un d’autre."

Sur la musique additionnelle

"Dans les films Ma mère ou Homme au bain, il n’y a pas de musique originale, Christophe Honoré a choisi d’incorporer de la musique additionnelle, comme par exemple une chanson d'Antony and the Johnsons. En fait le métier de superviseur musical est un peu un métier d’escroc, la personne suggère juste des chansons qu’elle connaît et après la production en négocie les droits pour les utiliser. Ce genre de chose ne devrait être fait que par le réalisateur lui-même, l’exemple le plus connu étant Quentin Tarantino."

Sur son actualité

"Les gens me connaissent plus pour mes compositions pour le film Les chansons d’amour que pour mes disques, bien que le film soit inspiré des chansons de mon disque Garçon d'honneur. Dans mes concerts, il y a donc certains de ces morceaux que je m’interdis de ne pas chanter. En ce moment, je travaille sur mon quatrième album à venir. Je prépare aussi un petit concert-spectacle pour La Cité de la Musique avec des reprises de chansons qu’on entend dans le cinéma français comme La boum. C’est pour le début de l’année prochaine."

Crédit photo : Christophe Maulavé

L’instant Court : Le crocodile de Dniepr réalisé par Nicolas Engel avec Lou Doillon

Posté par kristofy, le 15 juin 2012

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le clip Petite fille avec Marion Cotillard, voici l’instant Court n° 81.

Une jolie sélection de courts-métrages est à voir en ce moment au 26ème festival du film de Cabourg, avec des courts en compétition (comme La règle de trois réalisé par Louis Garrel) et aussi des séances spéciales dans le cadre de la thématique de l’amour de la musique. Le réalisateur Nicolas Engel est ainsi venu présenter son court-métrage Les peudonymes avec les musiciens du groupe Your happy end et la comédienne Dominique Frot.

Nicolas Engel résume son travail ainsi : "Mes quatre courts métrages ont tous une partie chantée, la forme comédie musicale est emmenée dans différentes directions, à chaque fois avec des musiciens qui n’avait pas écrit pour le cinéma auparavant, c’est une sorte de laboratoire d’expérimentations, c’est intéressant comment la musique peut colorer un film de plusieurs manières."

Deux des courts-métrages de Nicolas Engel ont été produits et réalisés dans le cadre de l’appel à projets lancé chaque année par Canal+ dans le cadre de leur collection Ecrire pour…, comme écrire pour un chanteur. Cette année le nouveau thème est écrire pour deux personnalités de la même famille (comme Antoine De Caunes et Emma De Caunes), les dossiers sont à envoyer avant le 8 août, voir le détail des modalités ici.

Voici donc le court-métrage Le crocodile de Dniepr réalisé par Nicolas Engel avec l’actrice Lou Doillon. Il a été tourné en Ukraine, où Nicolas Engel espère revenir pour son futur premier long-métrage en préparation Le géant d’Odessa. Le hasard fait que Lou Doillon débute justement dans la chanson avec un EP de quatre titres qui vient de sortir et qui sera suivi, à la rentrée, d'un premier album intitulé Places.

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Le crocodile de Dniepr.

Cabourg 2011 : rencontre avec Fiona Gordon et Dominique Abel pour La Fée

Posté par kristofy, le 26 juin 2011

La Fée est la nouvelle fantaisie de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy, une histoire d'amour contrariée entre une fée et un veilleur de nuit qui a fait l'ouverture de La Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en mai dernier. Le trio travaille ensemble à l’écriture du scénario ainsi qu'à la réalisation du film dans lequel ils sont aussi acteurs.

Ils étaient déjà venus au Festival de Cabourg pour Rumba, et ils étaient de retour cette année pour présenter La Fée. L’occasion de rencontrer le couple Fiona Gordon (la fée) et Dominique Abel (le veilleur de nuit) pour quelques questions :

Après L’Iceberg et Rumba, La Fée est une évolution vers un cinéma à la fois plus choral et plus social…

-Fiona Gordon : C’est naturel de chercher une autre facette qu’on n'a jamais montrée et de surprendre le public, mais on fait ça à chaque fois.

-Dominique Abel : On a de nouvelles envies en fonction des frustrations sur les films précédents mais aussi des idées du moment, c’est plus amusant de changer, on n’a pas envie de faire toujours la même chose.

-FG : En même temps, c’est toujours un peu la même chose parce qu’on garde la même direction : pour nous c’est un peu la beauté de l’inconformité, c’est la poésie qui existe dans la différence entre chacun.

Est-ce que tout le monde pourrait être une fée ?

-DA : La fée du film c’est quand même un personnage humaniste avant tout, évidemment il y a une complicité avec les spectateurs. Tout le monde sait bien que c’est une fée foireuse même si elle réalise quelques petits trucs un peu étonnants, ça fait partie de notre humour. Le personnage c’est une humaniste active, c’est quelqu’un qui enfreint un peu les interdits pour aller offrir à ceux qu’elle aime ce dont ils ont besoin. Et dans le monde actuel il y a pas mal de besoins…

-FG : Elle a un côté très casse-gueule cette fée, justement ce n’est pas une humaniste qui réussit tout, car ça foire des fois, ça faisait partie du plaisir. Elle veut faire du bien mais elle fait parfois plus de mal car elle met un caillou dans les rouages.

Cette fois le burlesque côtoie encore plus le social avec trois clandestins dans une voiture abandonnée qui espèrent traverser la mer…

-FG : Dans notre quotidien, on habite à Bruxelles, tous les jours on croise des clandestins qui cherchent quelque chose, ils cherchent aussi un endroit où habiter, c’est très commun comme problème, on connaît tous ça. Il y a beaucoup de gens qui en parlent, ça fait partie de notre existence. Mais on n’a pas une vocation de cinéma engagé, c’est un don de faire du cinéma engagé pour parler de ça sans taper sur la tête des spectateurs avec un marteau. Nous, on n’a pas spécialement ce don-là, mais souvent ça revient par petites touches dans nos histoires. Ces clandestins sont là comme ils sont dans la vie, un peu à la périphérie.

-DA : D’ailleurs, on les a traités comme tout les personnages de notre film, ce sont des gens qui sont un peu à  l’écart de la société ou au bord d’être marginal. La fée est internée en hôpital psychiatrique, le veilleur de nuit est un peu solitaire et malchanceux, le voyageur aussi solitaire perd son chien, le patron du bar myope s’est fait retirer son permis… On a choisi ces personnages parce qu’ils expriment bien la fragilité humaine. Il y a un côté clownesque de l’humain : c'est-à-dire qu’ils sont peut-être en marge mais ils veulent faire partie, c’est des gens qui tombent et qui se relèvent pour essayer d’y arriver. On partage sûrement ce côté-là avec les autres clowns du burlesque, c’est parler de ce côté comique et tragique de l’être humain. Dans un monde ou il faut être performant ou efficace les clowns sont là pour dire ‘moi je ne suis pas comme ça, ce n’est pas possible, je ne vais jamais y arriver’. Je pense que la grande majorité des êtres humains ressentent ça.

Lire la suite de l'interview

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La Fée de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy
Sortie le 14 septembre 2011

Cabourg 2011 : le palmarès récompense Valérie Donzelli, Patrice Leconte, Sylvie Vartan…

Posté par kristofy, le 19 juin 2011

La cérémonie des Swann d’Or du 25ème Festival du Film de Cabourg a consacré le film Voir la mer avec deux prix (meilleur réalisateur pour Patrice Leconte et révélation féminine pour Pauline Lefèvre) et aussi La Guerre est déclarée de Valérie Donzelli (grand prix du jury), un prix coup de coeur a aussi été attribué à Sylvie Vartan (qui y a présenté le film L'ange Noir avec le réalisateur Jean-Claude Brisseau).

Le jury était présidé par Radu Mihaileanu avec Sylvie Vartan, entourés de Astrid Bergès Frisbey, Audrey Dana, Tomer Sisley, Emmanuel Mouret, Saïd Taghmaoui, Virginie Despentes et du producteur Frédéric Niedermayer pour les films en compétition. Pour le jury jeunesse il y avait six lycéens encadrés par Lola Naymark, Ivan Calberac et Frédéric de Nixon.

Voici le palmarès des Swann d'Or du Festival du Film de Cabourg 2011 :

- Grand Prix du Festival de Cabourg 2011: La Guerre est déclarée de Valérie Donzelli

- Mention spéciale du jury: Happy, Happy de Anne Sewitsky

- Prix de la Jeunesse: Le Monde de Barney de Richard J. Lewis

- Prix du public: Et maintenant on va où? de Nadine Labaki

- Coup de foudre: Si tu meurs je te tue de Hiner Saleem

- Swann d’Or de la meilleure actrice: Isabelle Carré, dans Les Émotifs anonymes de Jean-Pierre Améris (photo ci-contre)

- Swann d’Or du meilleur acteur: Jean Dujardin (ci-dessous avec Alexandra Lamy), dans Un Balcon sur la mer de Nicole Garcia

- Swann d’Or du meilleur réalisateur: Patrice Leconte pour Voir la mer

- Swann d’Or du film romantique: Les yeux de sa mère de Thierry Klifa

- Swann d’Or de la Révélation féminine : Pauline Lefèvre, dans Voir la mer de Patrice Leconte

- Swann d’Or de la Révélation masculine : Raphaël Personnaz, dans La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier (ci-dessous avec Mélanie Thierry)

- Coup de cœur: Sylvie Vartan, pour ses 50 ans de carrière romantique

Le jury des courts-métrages était présidé par Gustave Kervern, il était accompagné de Déborah François, Vénus Khoury-Ghata, Heremoana Maamaatuaiahutapu et de représentants de différents partenaires (comme l'adami). Leur palmarès pour les films courts est :

-Meilleur film: J’aurais pu être une pute de Baya Kasmi

-Mention spéciale: Prochainement sur vos écrans de Fabrice Maruca

-Meilleure Actrice: Vimala Pons pour J’aurais pu être une pute de Baya Kasmi

-Meilleur Acteur : Franc Bruneau pour Cheveu de Julien Hallard

Par ailleurs les Prix Premiers Rendez-Vous qui récompense les débuts à l’écran d’une actrice et d’un acteur ont été donné à Ana Girardot (pour Simon Werner a disparu de Fabrice Gobert) et à Jérémie Duvall (pour Le Fils à Jo de Philippe Guillard et Mon père est femme de ménage de Safia Azzedine).

La cérémonie des Swann d’Or s'est poursuivie en musique avec le groupe de Nicolas Ullmann qui invitait les convives à chanter en karaoké. Alexandra Lamy a entamé un 'happy birthday' repris en choeur à destination de Jean Dujardin dont c'était l'anniversaire.

Les voix et les déhanchés de Pauline Lefèvre, Tomer Sisley, Ana Girardot, Nicole Garcia ont précédé le duo Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm qui ont ensuite entrainé Sylvie Vartan (ci-contre) dans un mini concert improvisé, durant lequel elle a interprété une poignée de ses plus grands tubes, pour le plus grand plaisir de tous.

Le Festival de Cabourg fête son 25e anniversaire

Posté par kristofy, le 17 juin 2011

L’histoire du Festival de Cabourg est liée à ce sentiment de coïncidence parfaite entre fiction et réalité qui surgit dès que l’on se promène à Cabourg : magie d’un lieu, d’un rivage, d’une architecture, d’un décor… Voila pour l’écho des quelques mots de bienvenue des organisateurs des Journées Romantiques dont c’est le 25e anniversaire. Du 15 au 19 juin, le Festival du film de Cabourg propose en effet de nombreux films français et internationaux en avant-première, une belle sélection de courts-métrages, quelques films jeunesse et d’autres venant du Pacifique.

On relève notamment la présence de plusieurs films cannois (La guerre est déclarée de Valérie Donzelli, Et maintenant on va où de Nadine Labaki, La fée de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy...), l'un des coups de cœur de Berlin (The future de Miranda July) et pas mal de sorties de l'été (Mes meilleures amies, L'art de séduire, La prima cosa bella...)

Une nouvelle fois la ville chère au cœur de Proust propose donc de jolies rencontres de cinéma dans une ambiance très conviviale. Cette année, le jury des longs-métrages a deux co-présidents qui sont Radu Mihaileanu et Sylvie Vartan, et les jurés comme Tomer Sisley et Audrey Dana (notre photo) se prêtent volontiers aux dédicaces. Ici, les rencontres avec le public font partie du jeu, et les festivaliers attendent d’ailleurs les venues de plusieurs personnalités parmi lesquelles Isabelle Carré et Jean Dujardin, tout auréolé de son prix d'interprétation à Cannes. So romantic.

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25e festival du film de Cabourg
Jusqu'au 19 juin
Informations et programme sur le site de la manifestation

Retour sur Cabourg : les films de l’été s’invitent avec un peu d’avance

Posté par kristofy, le 18 juin 2010

Sara ForestierAprès la frénésie de Cannes, les quelques jours de Cabourg représentent pour certains professionnels l’occasion idéale de se retrouver une dernière fois avant les vacances d’été. La convivialité de ce festival romantique est propice aux rencontres et à la détente. Ainsi, Frédérique Bel en plus d’être une jurée vraiment cinéphile (elle a défendue le film Air Doll de Kore-Eda Hirokazu) n’hésite pas à danser la samba ou à pousser la chansonnette, tandis qu'au piano-bar de l’hôtel Julie Ferrier se souvient qu’elle a été danseuse pour improviser une chorégraphie autour de Virginie Elfira qui chante mieux qu’une nouvelle star.

Les acteurs débattent également en toute décontraction avec le public ravi de les rencontrer à l'occasion de ces avant-premières prestigieuses pour certaines tout droit venues de Cannes :  Lio était là pour soutenir Un poison violent (4 août), Sara Forestier Le nom des gens (notre photo), Ludivine Sagnier Pieds nus sur les limaces. Mais aussi Vahina Giocante avec le réalisateur Manuel Pradal pour la première projection publique de La blonde aux seins nus (21 juillet) ou encore le film italien Encore un baiser de Gabriele Muccino (la suite du succès Juste un baiser avec Stefano Accorsi), d'ailleurs l'un des préférés des festivaliers.

Le public de Cabourg représente alors une sorte de baromètre de l’accueil que recevra un film au moment de sa sortie. Par exemple le réalisateur Gabriel Le Bomin est venu équipeavec l’acteur Marc-André Grondin pour Insoupçonnable (4 août), un film de suspense ambitieux avec au générique également Laura Smet, Charles Berling et Grégori Derangère. Or la salle n’est pas vraiment conquise : "ça fait comme un mauvais Chabrol", entend-on. Au contraire, la comédie pour ado Je vous aime très beaucoup avec Firmine Richard (notre photo) a été vraiment appréciée pour sa bonne humeur communicative. Peut-être un succès potentiel à partir du 7 juillet ?

Mais le vrai coup de cœur a été pour D’amour et d’eau fraîche de la réalisatrice Isabelle Czajka venue avec Anaïs Demoustier (qu’elle retrouve après L’année suivante) et Pio Marmaï. Après la projection, le trio est resté un long moment pour les réactions du public, qu’il s’agisse de détails ou des questions soulevées par l’histoire.

Isabelle Czajka : "la jeune fille prend le temps de tomber amoureuse et de faire un écart de jeunesse. Ces moments en dehors de la loi c’est peut-être ça la vraie jeunesse, quel que soit l’âge qu’on a d’ailleurs".

Pio Marmaï : "je suis pour ce côté hors la loi, ce qui m’a intéressé dans le scénario c’est des jeunes qui prennent le contre-pied d’une sorte de chemin tracé obligé. Cette tentative d’un autre type de vie c’est peut-être un peu désespéré, mais on peut en parler dans le cinéma".

La discussion a été un vrai partage : l’équipe s’est rendu compte que le film a bien été compris et a fait forte impression auprès de ses premiers spectateurs. Cette fois, l’actrice Anaïs Demoustier devient plus qu’une révélation (et Pio Marmaï a été sollicité par toutes les dames pour une photo). Rendez-vous en salles pour vérifier la tendance le 18 août.

Crédit photo : Christophe Maulavé

Futurs talents romantiques à Cabourg

Posté par kristofy, le 22 juin 2009

C’est court mais c'est bon, et même parfois très bon. Le Festival de Cabourg fait une place importante aux courts-métrages avec plusieurs séances et une sélection de courts de haute volée en compétition. Robin Renucci présidait le jury, entouré de Cécile Cassel, François Vincentelli, Nick Rollinger, Bouraouïa Marzouk, Jeanne Cherhal (la chanteuse était ici l’année dernière en faisant l'actrice dans La copie de Coralie) et de cinéphiles.

Phone Story de Binevsa Berivan raconte une envie d’histoire d’amour d’un immigré kurde dans un Bruxelles en noir et blanc.

Clément Michel qui découvre la paternité dans Bébé (avec Marie Denarnaud) est certainement le plus drôle de tous.

C’est gratuit pour les filles déjà découvert à Cannes dans lequel on voit les dégâts que provoque une vidéo compromettante mise sur internet est une bouffée de fraîcheur. Vingt minutes après, on voudrait voir le long métrage...

Le réalisateur Nicolas Miard avait déjà eu son premier court remarqué à Cabourg avec le prix d’interprétation pour Adrien De Van, l’acteur est encore le personnage principal de son nouveau court Le chant des sirènes (avec aussi Pauline Acquart). C’est d’ailleurs un peu le point de départ d’une histoire que Nicolas Miard compte bien réaliser en long-métrage.

Nous aurions bien élu meilleur acteur le belge Thomas Roland pour La balançoire où il joue un père divorcé qui voudrait rester le plus longtemps possibles avec son fils avant que sa femme ne le récupère. La meilleure actrice aurait été Camille Claris pour En douce où elle est une adolescente qui fantasme sur son voisin.

Et j'aurai décerné le prix du meilleur court pour Les moineaux de Runar Runarsson où deux jeunes à peine ados vont basculer de manière dramatique dans le monde des adultes.

Autant de courts-métrages où l’originalité est une bonne surprise. Le Festival de Cabourg veut soutenir les jeunes talents du cinéma avec le Prix du Premier Rendez-vous qui récompense la première apparition à l’écran d’un acteur et d’une actrice.  Ce prix a été remis à Firat Ayverdi. Il a crevé l’écran en jeune clandestin dans Welcome de Philippe Lioret. C’est d'ailleurs son partenaire Vincent Lindon qui lui a donné son trophée : "ce prix est un encouragement à continuer mais pas n’importe comment."

Sandrine Bonnaire a même insisté : "pour continuer ce métier ce qui est important c’est aussi avec qui on commence." Elle a transmios le prix féminin à l’actrice Astrid Berges-Frisbey découverte dans Un barrage contre le Pacifique de Rithy Pan.

Djamel Bensalah se moque de Neuilly

Posté par kristofy, le 17 juin 2009

neuillysamere1.jpgDjamel Bensalah continue de s’intéresser aux jeunes lui aussi. Après son western en culottes courtes, Big City, un lourd échec, il revient avec Neuilly Sa Mère, présenté au festival du film romantique de Cabourg, qui va remettre au goût du jour l’idée d’un garçon de 14 ans de banlieue qui se retrouve dans une famille bourgeoise. La vie n’est pas un long fleuve tranquille. 

Evidemment certains clichés ne manqueront pas d’être égratignés… Sami vivait dans une cité de Chalons-Sur-Saône dans le 7-1 là où "dans mon quartier les blondes c’est aussi rares que le pétrole", et il doit habiter chez la famille de sa tante à Neuilly-Sur-Seine dans le 9-2 où dans sa nouvelle école huppée il "ressemble à l’autre baltringue des choristes".
Une rencontre a eu lieu à l’issue d’une projection avec les producteurs Isaac Shary et Djamel Bensalah, le réalisateur Gabriel Julien-Laferrière, les actrices Rachida Brakni et la jeune Joséphine Japy et avec le jeune héros Samy Seghir (Michou d’Auber c’était déjà lui).

Question : Djamel Bensalah, pourquoi n’avoir pas réaliser ce film vous-même ?

DB : " Je suis très fier de "Big City" mais il n’a pas assez rencontrer son public et comme c’était un gros budget c’est un peu un échec. Durant le tournage j’avais commencé à écrire une histoire avec deux des enfants, qui sont donc les deux héros de "Neuilly Sa Mère". Je venais déjà de réaliser un film avec des enfants alors j’ai demandé à mon talentueux assistant (avant il a même été assistant de Léos Carax) de le réaliser lui-même. Je suis devenu producteur sur "Neuilly Sa Mère", c’est travailler plus pour gagner plus… ou perdre beaucoup plus."

Question : La ville de Neuilly-Sur-Seine vous a aidé ?

DB :  "Au début la ville ne voulait pas vraiment qu’on tourne chez eux, mais on a filmé quand même. On leur a présenté le projet avec comme titre ‘Les Petits Princes’ en fait."

Question : Il y a beaucoup d’acteurs connus qui ont un petits rôles (Valérie Lemercier, Josiane Balasko, Ramzy, Olivier Baroux, François Xavier-Demaison, Elie Semoun…, ndlr) en plus de Rachida Brakni et Denis Podalydès, comment vous les avez tous réunis ?

DB : "En fait que j’allais les voir je disais que j’avais l’accord de untel et de untel même si c’était pas encore vrai. Et puis le fait d’avoir Denis Podalydès et Rachida Brakni ça fait sérieux vu qu’ils viennent de la Comédie française, évidement  certains sont venus par amitié. On voulait aussi avoir Will Smith, mais bon on a Zinedine Zidane en photo aussi."