Cannes 2014 : le discours de Xavier Dolan, Palme du coeur

Posté par vincy, le 31 mai 2014

xavier dolan prix cannes 2014Il restera dans les mémoires de festivalier cannois ce discours. Xavier Dolan, à fleur de peau, proche des larmes, l'émotion palpable, a volé la vedette à tous les primés samedi dernier. Prix du jury ex-aequo avec Godard, le benjamin de la compétition du 67e festival de Cannes a livré un discours parfait, touchant, sincère... et viral : la Toile s'est enflammée. Mommy a largement battu Winter Sleep côté twitter. La Palme du coeur plutôt que la Palme d'or.

Voici le "speech" du jeune québécois.

"Je suis désolé je suis très nerveux et ému, donc je vais dire ceci au mieux de ma capacité. L'émotion qui me gagne en contemplant cette salle mythique est bouleversante. Je suis éperdu de gratitude devant la reconnaissance de votre jury, la quantité d’amour aussi qu’on a reçu au cours de la dernière semaine me fait réaliser que c'est vrai : on fait ce métier pour aimer et être aimé en retour. C’est la revanche de nos amours imaginaires. Je vais aller très rapidement. Je voudrais remercier Nancy Grant, ma productrice, Patrick Roy, les Karmitz, les gens chez Diaphana, tout le monde chez E One.
Quel bonheur de travailler avec vous, de me sentir compris malgré mes défauts et mes doutes.

Merci à Thierry Frémaux d’avoir cru en mes films, et surtout d'avoir cru en moi de m'avoir porté de m'avoir confronté, de m'avoir protégé. Merci à Christian Jeune pour son amitié et sa complicité.

Merci à Anne Dorval, à Suzanne Clément, et Antoine-Olivier Pilon, vous êtes des acteurs, mais surtout des créateurs, je vous admire je vous aime.

Je voudrais remercier ma famille mes amis pour leur écoute leur amour. Je suis sûr que j'oublie tellement d'alliés. Je veux profiter de cette tribune pour m’adresser à ma génération et à Jane Campion. En anglais. Le français c'est ma langue première, la plus belle langue au monde pour moi, c'est vrai. Mais je veux que tout le monde m’entende.

Tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n'abandonne jamais.

D'aussi loin que je me souvienne, La leçon de piano est le premier film que j’ai pu voir quand j'ai demandé à ma belle-mère "Quel film puis-je voir ?". Elle m'a dit La Leçon de piano. C'est un film qui a défini ma vie, ma carrière. Peu de films m'ont autant déterminé que La leçon de piano. Et me retrouvez face à vous, sur une scène... Vous avez écrit des rôles pour des femmes magnifiques, avec de la volonté et une âme... Je n'ai pas terminé...  Des femmes avec une âme, de la volonté et de la force. Pas des victimes, pas des objets. Et je serai très bref. Il me reste quelques noms.

Une note pour les gens de mon âge, les jeunes de ma génération. Ce sont les notes des dernières années dans ce monde de fous. Malgré les gens qui s'attachent à leurs gouts et n'aiment pas ce que vous faites, mais restez fidèles à ce que vous êtes.

Accrochons nous à nos rêves, car nous pouvons changer le monde par nos rêves, nous pouvons faire rire les gens, les faire pleurer. Nous pouvons changer leurs idées, leurs esprits. Et en changeant leurs esprits nous pouvons changer le monde.

Ce ne sont pas que les hommes politiques et les scientifiques qui peuvent changer le monde, mais aussi les artistes. Ils le font depuis toujours. Il n'y a pas de limite à notre ambition à part celles que nous nous donnons et celles que les autres nous donnent. En bref, je pense que tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n'abandonne jamais. Et puisse ce prix en être la preuve la plus rayonnante".

Le discours en vidéo

Cannes 2014 : Qui est Antoine-Olivier Pilon ?

Posté par emeline, le 22 mai 2014

antoine olivier pilon

COLLEGE BOY

« Jeune acteur qui tente de réussir son secondaire 5 ! ». Voici la biographie d'Antoine-Olivier Pilon sur son compte Twitter. A bientôt 17 ans, ce jeune prodige du cinéma québécois peut se vanter d'enchaîner des projets aussi divers qu'ambitieux. Né d'un père avocat et d'une mère graphiste, il déménage à Montréal à l'âge de 10 ans et passe une audition avec sa sœur, Ariane Elizabeth, pour entrer dans l'Agence Artistique Héléna. Après avoir tourné une publicité en 2009, il décroche, parmi 1500 candidats, le rôle-titre du film de Richard Roy, Frisson des collines, où il incarne un jeune garçon voulant que son père l'amène au festival de Woodstock. Sa prestation lui vaut la mention spéciale « Graine d'acteur » au 13e Festival International de Cinéma du Grain à Démoudre, et surtout le très prestigieux prix du meilleur acteur dans un film étranger aux Young Artist Awards. Hollywood lui tendrait presque les bras...

C'est néanmoins au Québec que l'ado profite de sa notoriété. En 2012 et 2013, ce petit homme (1m65) tient le premier rôle dans plusieurs séries dont Tactik, Les Argonautes, Mémoires Vives ou plus récemment Subito Texto. Sur grand écran, en 2012, il enfile ses patins pour le film d’Éric Tessier, Les Pee-Wee : l'hiver qui a changé ma vie, qui sera un succès au box-office québécois. Mais c'est en 2011 que sa carrière prend un nouveau tournant : il joue un second-rôle dans Laurence Anyways, qui marque sa première collaboration avec Xavier Dolan. Le jeune cinéaste doué de la Belle Province fait de nouveau appel à lui : sa gueule d'ange est passée à tabac dans College Boy, clip du groupe Indochine réalisé par Dolan, qui à sa sortie en mai 2013, a fait polémique à cause de son contenu violent.

Le jeune homme reste dans l'univers musical en tournant la même année dans le clip Blow my mind du chanteur et danseur canadien Jacob Guay. Sportif, apprenti magicien, danseur, circacien (trapèze, fil de fer, sol, diabolos), il semble pouvoir tout faire...

Après avoir été martyrisé dans College Boy, il joue les enfants turbulents dans le nouveau film de Xavier Dolan,Mommy, sélectionné en compétition officielle au 67ème Festival de Cannes. Cette fois-ci, il a pris de l'épaisseur (y compris musculaire) et son rôle est plus important. Il incarne un adolescent profondément turbulent. C'est l'opportunité pour Antoine-Olivier Pilon, blond faussement candide, de conquérir le public français. Mais avant de tutoyer les étoiles, il lui faudra d'abord décrocher son diplôme d'études secondaires (l'équivalent du bac au Québec).

Les Prix Écrans canadiens partagés entre un cinéma hollywoodien et des films d’auteurs québécois

Posté par vincy, le 10 mars 2014

rebelle, enemy denis villeneuve jake gyllenhaal5 prix pour Enemy de Denis Villeneuve, qui retrouve Jake Gyllenhaal quelques mois après Prisoners. 5 récompenses également pour Mortal Instruments. Mais c'est Gabrielle qui repart avec le prix du meilleur film canadien. Le grand perdant n'est autre que Xavier Dolan (8 nominations pour Tom à la ferme, zéro au compteur final).

Les Prix Ecrans canadiens, qui fusionnent les prix Génie et Gemini, ont été créés l'an dernier. Pour leur deuxième édition, ils ont fait le partage entre films anglophones hollywoodiens et productions d'auteurs québécois. Parmi les nominés, on retrouvait le remake anglophone du hit québécois La grande séduction (2003). Quelques stars étaient également nominées comme Gabriel Yared (musique), Jake Gyllenhaal, Daniel Radcliffe et Brendan Gleeson (acteur) ou encore Marc Labrèche (second rôle masculin),

PRIX HONORIFIQUE : David Cronenberg
MEILLEUR FILM : Gabrielle - Louise Archambault - Production micro_scope
PRIX CLAUDE JUTRA DU MEILLEUR PREMIER FILM : Emmanuel Hoss-Desmarais - Whitewash
MEILLEURE RÉALISATION : Denis Villeneuve - Enemy
MEILLEUR SCÉNARIO : Shannon Masters - Empire of Dirt
MEILLEURE ADAPTATION : Elan Mastai - The F-Word
MEILLEURE INTERPRÉTATION MASCULINE, PREMIER RÔLE : Gabriel Arcand - Le démantèlement
MEILLEURE INTERPRÉTATION FÉMININE, PREMIER RÔLE : Gabrielle Marion-Rivard - Gabrielle
MEILLEURE INTERPRÉTATION MASCULINE, RÔLE DE SOUTIEN : Gordon Pinsent - The Grand Seduction
MEILLEURE INTERPRÉTATION FÉMININE, RÔLE DE SOUTIEN : Sarah Gadon - Enemy
MEILLEURE DIRECTION PHOTO : Nicolas Bolduc - Enemy
MEILLEURE DIRECTION ARTISTIQUE : Michel Proulx - Louis Cyr, l'homme le plus fort du monde
MEILLEURE MUSIQUE : Danny Vensi, Saunder Jurriaans - Enemy
MEILLEURE CHANSON : Jimmy Harry, Serena Ryder pour "It's no mistake"The Right Kind of Wrong
BOBINE D'OR CINEPLEX - MEILLEUR BOX OFFICE : Harald Zwart -The Mortal Instruments : City of Bones

Festival du Film francophone d’Angoulême : un programme salivant

Posté par vincy, le 11 juillet 2013

festival du film francophone d'angoulême 2013 affiche posterDepuis le triomphe d'Intouchables, le Festival du Film francophone d’Angoulême (23-27 août) est devenu le tremplin du cinéma français, testant ainsi auprès du public, à travers de prestigieuses avant-premières, les films les plus attendus de l'automne.

Pour ce 6e Festival, le programme des avant-premières est également relevé (et varié) :

Le Festival de Dominique Besnehard sera lancé avec Casse-Tête chinois de Cédric Klapish, et s'achèvera avec Quai d'Orsay de Bertrand Tavernier.

S'y ajoutent :
- Eyjafjallajôkull d’Alexandre Coffr
- En solitaire de Christophe Offenstein
- 100% Cachemire de Valérie Lemercier
- Grand départ de Nicolas Mercier
- Je fais le mort de Jean-Paul Salomé
- Au bonheur des ogres de Nicolas Bary
- Belle et Sébastien de Nicolas Vanier
- Gibraltar de Julien Leclercq
- 9 mois ferme d’Albert Dupontel

Avec le Québec en pays francophone à l'honneur, le FFA a sélectionné Gabrielle de Louise Archambault et Vic+Flo ont vu un ours de Denis Côté (prix Alfred Bauer à Berlin) en compétition, qui s'ajoutent à 6 autres films :
Attila Marcel de Sylvain Chomet (France)
Une place sur terre de Fabienne Godet (Belgique)
La vie domestique d’Isabelle Czajka (France)
Moi Zaphira d’Apolline traoré (Burkina Faso)
Les garçons et Guillaume à table ! de Guillaume Gallienne (France), gros succès de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes
Suzanne de Katell Quillévéré, ouverture de la Semaine de la Critique à Cannes

Le jury sera présidé par Catherine Frot. Il est composé de Benjamin Biolay, Pierre Schoeller, Joachim Lafosse, Franck Weber, Janis Thiltges, Khaled Benaïssa, Eric Bruneau et Pierre Murat.

Parmi les autres événements prévus, notons un hommage à Régis Wargnier et une rétrospective dédiée au distributeur Diaphana.

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site internet du festival

Le Jour le plus court sera aussi québécois (et canadien) le 21 décembre 2013

Posté par vincy, le 14 juin 2013

Le jour le plus Court fêtera sa troisième édition le 21 décembre prochain. Chaque année, l'édition initiée par le CNC s'internationalise un peu plus. avec douze pays participants en décembre 2012. En 2013, il faudra ajouter le Québec et même le Canada dans son ensemble.

La SODEC, l'ONF, Téléfilm Canada vont s'associer pour l'occasion.

"Des programmes variés de courts métrages réalisés par des cinéastes du Québec, du Canada et de France seront offerts pour une diffusion gratuite à l'échelle du pays" explique le communiqué.

Déjà, cinq salles de projection québécoises ont accepté de participer à l'aventure : Ciné-Centre de Baie-Comeau, Ciné-Centre de Sept-Îles, Cinéma Paramount Rouyn-Noranda, La Maison du cinéma de Sherbrooke et le Cinéma Le Tapis rouge de Trois-Rivières.

Les Nombrils : 2 films pour 3 drôles de filles

Posté par vincy, le 8 juin 2013

les nombrils BD
On n'en a pas finit avec les BD au cinéma. Boule & Bill avait été le succès de l'hiver du cinéma français; puis Les Profs ont débarqué pendant les vacances de Pacques et sont devenu le carton de l'année du cinéma français. N'oublions pas Le chat du rabbin, L'élève Ducobu, Le Marsupilami, Le Petit Nicolas (dont la suite arrive dans un an) et bientôt Benoît Brisefer...

En attendant, l'éditeur Dupuis, à travers sa filiale Dupuis Audiovisuel, a décidé de lancer deux films adaptés de la série BD québécoise Les Nombrils. Un carton en librairie avec des centaines de milliers d'albums vendus (le 6e tome est attendu début octobre) ne pouvait pas laisser indifférent le 7e art.

La série, qui n'a que 8 ans d'âge, cible les pré-adolescentes et adolescentes avec des gags autour de trois lycéennes (une timide, une gourde et une prétentieuse).

Un film en prises de vue réelles est prévu pour 2015, produit par Médiabiz. Un deuxième projet, sous la forme d'un film d'animation, est prévu pour 2016, produit par Echo Media. Pour ce projet, l'intérêt est ailleurs puisque le scénario sera coécrit par l'une des auteurs de la BD, Maryse Dubuc, et l'autre auteur, Delaf, en sera le coréalisateur.

Les deux films diffèrent par leur intrigue pour ne pas se parasiter assure-t-on chez l'éditeur.

Arte France s’engage sur le nouveau film de Xavier Dolan

Posté par vincy, le 2 octobre 2012

Xavier Dolan avait confirmé en mai que Tom à la ferme serait son prochain film. Cette adaptation de la pièce de théâtre contemporaine de Michel Marc Bouchard, co-scénarisé par le jeune réalisateur canadien et le dramaturge, sera une production MK2 (comme pour Laurence Anyways). Arte France Cinéma vient de confirmer que la chaîne s'engageait dans la coproduction du film, qui se tournera du 15 octobre au 15 novembre, et visera, comme d'habitude, une sélection au prochain Festival de Cannes.

L'histoire de la pièce est la suivante : Tom, un jeune publicitaire, moderne et urbain, qui se rend en province aux funérailles de son amant décédé dans un accident de la route. C’est sur une ferme laitière et isolée qu’il rencontre pour la première fois la mère du défunt. Elle n’a aucune idée de qui il est ni de ce qu’il a vécu avec son fils. Tom découvre alors l’autre réalité fabriquée par celui qui n’est plus là : celle d’un homme amoureux d’une femme nommée Ellen. Pour ne pas décevoir sa mère, le frère du défunt contraint Tom, par la menace et les coups, à participer à la supercherie. Tom en quête d’exorcisme de son deuil devient étrangement fasciné par ce que lui fait subir Francis.

Au casting, on retrouvera Evelyne Brochu, qui avait son rôle sur les planches. La pièce avait reçu le Prix de la dramaturgie francophone de France, remis par la SACD.

Cinéma du Québec à Paris : Y-a-t-il un Starbuck dans la salle?

Posté par vincy, le 19 septembre 2012

16e clap pour le Festival Cinéma du Québec à Paris cet automne, du 6 au 11 novembre au Forum des images à paris, mais aussi à Cannes du 2 au 5 novembre.

Sous la présidence d'honneur de Carole Laure, et en pleine romance avec le public cinéphile français (Starbuck, Laurence Anyways, Monsieur Lazhar), le cinéma de la Belle-Province sera représenté par 15 longs métrages. Mais l'année 2012 n'est pour l'instant pas excessivement positive pour le cinéma local. Hormis Omertà (270 000 spectateurs à date), aucun film québécois n'a dépassé les 50 000 entrées. Parmi les rares films ayant séduit plus de 20 000 spectateurs on retrouve Laurence Anyways et Rebelle.

Et justement Rebelle de Kim Nguyen sera projeté en ouverture ; en clôture, le programme prévoit Camion de Rafaël Ouellet. Sinon, le public pourra découvrir L'affaire Dumont de Daniel Grou (dit Podz), Bestiaire de Denis Côté, Catimini de Nathalie Saint-Pierre, Ésimesac de Luc Picard, Inch'Allah d'Anaïs Barbeau-Lavalette, Karakara de Claude Gagnon, Liverpool de Manon Briand, Omertà de Luc Dionne, Le torrent de Simon Lavoie, Tout ce que tu possèdes de Bernard Émond.

On pourra aussi voir la la version longue de Kamouraska, le classique de Claude Jutra.

Deux documentaires s'ajoutent à la programmation : Anne des vingt jours de Michel Langlois et Over My Dead Body de Brigitte Poupart.

Une Leçon de musique aura lieu avec Martin Léon, compositeur de Monsieur Lazhar. Un atelier d'adaptation littéraire sera également initié.

Philippe Falardeau évoque ses différents projets

Posté par vincy, le 6 septembre 2012

Monsieur Lazhar à peine sorti en France (9 400 spectateurs en France pour son premier jour), Philippe Falardeau se consacre, entre deux promos, à ces projets. Dans un entretien à Ecran Noir, le cinéaste québécois en évoque deux. Le premier est américain, "autour de réfugiés soudanais." Une histoire avec "des enfants de 10 ans qui perdent leurs parents. Ils doivent marcher 1500 kilomètres pour se rendre jusqu’au nord du Kenya. Et 10 ans plus tard, ils vont émigrer aux USA."

Il en lit d'autres, "dont l’un émanant de la société de production de George Clooney."

S'il est prêt à accepter un scénario qui n'est pas de lui, c'est parce que le sein n'est pas prêt. Souverain est "une comédie politique qui me pose beaucoup de problèmes." Mais "je me rends compte que je suis pris dans une dimension trop « locale », trop québécoise" nous explique-t-il. "J’essaie donc de réécrire ce scénario pour que ce soit intéressant pour quiconque vit dans une démocratie. Comme j’ai beaucoup voyagé, je n’arrive pas à réaliser une comédie juste pour le marché québécois. Il faut que ce soit accessible pour d’autres publics."

Il trouve aussi le budget prévisionnel trop élevé dans un contexte de crise : le cinéma québécois après deux belles années, a connu un premier semestre désastreux.

Enfin il a acquis les droits de la nouvelle de Ryszard Kapuscinski, La Guerre du foot et autres guerres et aventures (1978), qui retrace un conflit entre le Salvador et l'Honduras (5 000 morts) en 1969.

Le « printemps érable » québécois s’invite aussi à Cannes… modestement

Posté par vincy, le 23 mai 2012

On croit toujours que Cannes est coupé du monde mais parfois le monde se rappelle à Cannes. Entre 150 000 et 250 000 Québécois se sont rassemblées hier à Montréal pour marquer le 100ème jour du conflit étudiant au Québec et dénoncer la loi spéciale restreignant le droit de manifester, qui a été adoptée honteusement vendredi dernier par un gouvernement aux abois.

Lundi, le "Printemps érable" s'est invité, modestement, sur la Croisette. Plus d'une vingtaine de cinéastes et de professionnels du cinéma québécois, déployant un immense carré rouge, ont arpenté le trottoir, sous la pluie, devant le Palais, pour montrer leur soutien à la cause des étudiants en grève. Peut-être trop discrète (il aurait sans doute fallu mieux communiquer en amont), cela n'a pas fait beaucoup de bruit dans le brouhaha général médiatique. Cependant, hier encore, une banderole rouge a été accrochée au stand de la SODEC (Société de développement des entreprises culturelles) pour la réception du Festival du nouveau cinéma.

Déjà vendredi, lors de la présentation de Laurence Anyways, film du québécois Xavier Dolan, l'équipe du film avait monté les marches de la salle Debussy, avec un bout de tissu rouge (photo). Dolan a récidivé dimanche soir en allant voir Amour. Thierry Frémaux, mardi soir, en présentant les artistes venus voir A perdre la raison, du belge Joachim Lafosse, a souligné la présence de Dolan, "jeune homme révolté comme le Québec l'est aujourd'hui".

Une pétition en ligne réclame l'annulation de la loi. Elle a rapidement été signée par plus de 150 000 internautes, selon les associations d’étudiants qui l’ont mise en ligne.