Harley Quinn, Catwoman et Poison Ivy dans un même film?

Posté par cynthia, le 17 décembre 2016

Il ne faut pas se leurrer, le personnage qui a sauvé le Suicide Squad de David Ayer est celui incarné par Margot Robbie: Harley Quinn. Chérie du Joker, sexy et légèrement tarée sur les bords, Harley Quinn est devenue le personnage le plus repris dans les soirées costumées (ne niez pas, vous vous êtes imaginés ainsi pour le dernier Halloween avant de vous retrouver dans un costume fantôme pas cher) et le plus admiré par les fans. Il n'est pas étonnant que David Ayer soit décidé de faire d'Harley l'héroïne de son prochain blockbuster DC: Gotham City Sirens.

Pour vous donne encore plus l'eau à la bouche, le film, coproduit par Margot Robbie, sera l'adaptation du comic de 2009 qui met en scène les méchantes de l'univers DC à savoir Catwoman et surtout Poison Ivy qui pourrait vivre une histoire amoureuse avec Harley Quinn (leur relation a toujours été ambiguë dans le comic et/ou l'animé). Geneva Robertson-Dworet, a qui on doit le scénario de Sherlock Holmes 3 et celui du remake de Tomb Raider (avec Alicia Vikander) doit écrire l'histoire de Gotham City Sirens.

Alors que le film n'est encore qu'une ébauche, la toile s'enflamme déjà en imaginant Megan Fox dans la peau de Poison Ivy. Ce personnage avait été incarné par Uma Thurman dans Batman & Robin en 1997. Quant à Catwoman, elle a pris les traits de Lee Meriwether, Michelle Pfeiffer, Halle Berry et Anne Hathaway. Une réponse féministe à Marvel qui a toujours été incapable de faire un film autour de Black Widow (Scarlett Johansson).

En attendant une chose est sûre, après avoir encaissé 745 millions de dollars de recette avec Suicide Squad, l'univers DC n'en a pas fini avec ces méchants. Warner est bien décidé à prendre des parts de marché à Disney/Marvel. Avec Batman v Superman et Suicide Squad, Warner a encaissé 1,62 milliard de dollars de recettes. Disney a récolté 1,8 milliard de $ (Captain America 3, Doctor Strange) et la Fox 1,33 milliard de $ (Deadpool, X-Men Apocalypse). Ces six adaptations de comics forment la moitié des douze plus grosses recettes mondiales.

Le remake de Scarface entre les mains de Terence Winter (Les Soprano)

Posté par vincy, le 30 septembre 2016

Scarface va connaître une troisième vie cinématographique, après les versions de 1932 et 1983. Antoine Fuqua (Training Day, Equalizer, Les Sept Mercenaires, actuellement en salles) devrait réaliser le film, qui se déroulera à Los Angeles avec en toile de fond l'immigration mexicaine, pour le compte de Universal.

Seul souci: le scénario. Après des premiers essais avec Paul Attansio (Donnie Brasco, La somme de toutes les peurs) et David Ayer (Training Day, Fury, Suicide Squad), un script rendu ensuite par Jonathan Herman (Straight Outta Compton, Ghost in the Shell), les producteurs ont finalement engagé Terence Winter, connu pour avoir écrit et produit Les Soprano. Il doit enrichir et améliorer la version de Herman.

Terence Winter a à son actif les scénarios de séries comme Boardwalk Empire et Vinyl. Il a également été nommé à l'Oscar de la meilleure adaptation pour Le Loup de Wall Street. Avant de plancher sur Scarface, il doit finir le scénario du biopic sur Andy Warhol, avec Jared Leto dans le rôle de l'artiste.

Le premier Scarface (1932), aujourd'hui un classique, a été réalisé par Howard Hawks avec Paul Muni dans le rôle principal. 51 ans plus tard, Al Pacino donnait la réplique à Michelle Pfeiffer dans le remake de Brian de Palma, scénarisé par Oliver Stone.

Scarface, à l'origine un polar d'Armitage Trail paru en 1930, est inspiré de la vie d'Al Capone.

Jared Leto, Will Smith et Tom Hardy dans la Suicide Squad

Posté par vincy, le 3 décembre 2014

Le casting de Suicide Squad, la réponse de Warner aux Avengers de Disney, est officialisé. Le film sera réalisé par David Ayer (Fury) et tourné à partir d'avril à Toronto au Canada. Il sera en salles début août 2016.

Jared Leto – The Joker
Will Smith – Deadshot
Tom Hardy – Rick Flag
Margot Robbie (Le Loup de Wall Street, Tarzan) – Harley Quinn
Jai Courtney (Terminator, Invincible) – Boomerang
Cara Delevingne (Pan) – Enchantress

Il ne reste plus qu'à finaliser le contrat avec Jesse Eisenberg pour reprendre son personnage de Lex Luthor qu'il tient dans le prochain Batman (Batman v Superman: Dawn of Justice) et à trouver l'actrice qui incarnera Amanda Waller (la superviseuse de l'équipe). Parmi les comédiennes envisagées: Viola Davis, Octavia Spencer et Oprah Winfrey selon les informations de Variety.

Pour la Warner, il s'agit de redéfinir la conception de héros et de vilains, mais surtout le projet est vu comme un Ocean's Eleven des comicbooks. La BD de DC Comics réunit les grands méchants des aventures de ses super-héros. Le gouvernement leur donne une seconde chance mais la mission qu'on leur donne pourrait tous les tuer.

Shia LaBeouf ne renonce finalement pas aux blockbusters hollywoodiens

Posté par vincy, le 6 mai 2013

Après quelques détours dans le clip-vidéo (à poil chez les Sugar Ros), le cinéma indépendant (The Necessary Death of Charlie Countryman en compétition au dernier festival de Berlin) et même étranger (Nymphomaniac de Lars Von Trier, qui pourrait être sélectionné à Venise en septembre), Shia LaBeouf pourrait revenir à Hollywood. L'acteur, qui sera à l'affiche de Sous surveillance mercredi dans les salles françaises, avait prévenu qu'il en avait assez des blockbusters insipides hollywoodiens et qu'il voulait donner du sens à son métier en choisissant des films explorant de nouvelles formes narratives ou en travaillant avec des cinéastes plus artistes que faiseurs.

Mais comment résister à l'appel de Sony? Shia LaBeouf est en pourparlers avancés pour faire équipe avec Brad Pitt dans Fury, un film écrit et réalisé par David Ayer. Ayer a scénarisé S.W.A.T. unité d'élite, Dark Blue, Training Day, Fast and Furious et U-571. Il s'est surtout fait remarqué avec la réalisation d'End of Watch, immersion dans la vie de flics des quartiers chauds de L.A.. Son prochain film, Ten, avec Arnold Schwarzenegger, Sam Worthington et Terrence Howard, est programmé pour une sortie début 2014.

Fury est l'histoire du commandant d'un tank et de ses cinq hommes, durant la seconde guerre mondiale. Ils sont envoyés en mission, périlleuse, au-delà des lignes ennemies en avril 1945, quand le régime nazi s'effondre.

Le tournage doit débuter en septembre, et le film est déjà programmé dans les salles pour une sortie en novembre 2014.

Au bout de la nuit : sombre perdition

Posté par geoffroy, le 24 juin 2008

streetkings_keanureeves.jpgSynopsis: Tom Ludlow est le meilleur détective de l'Ad Vice, unité spécialisée de la Police de Los Angeles. Son supérieur, le capitaine Wander, ferme les yeux sur ses procédés souvent "hors normes" et le protège lors de l'enquête interne menée par le capitaine Biggs. Accusé à tort du meurtre d'un collègue, Ludlow doit lutter seul contre le système corrompu pour prouver son innocence.

Notre avis: La caution d’un grand nom au scénario – James Ellroy en l’occurrence – n’est pas toujours synonyme de qualité et encore moins de réussite. Référence avouée à la situation des flics de Los Angeles peu après les émeutes de 1992 qui firent 32 morts, Au bout de la nuit actualise une réalité sociale toujours aussi tendue et tente vainement d’investir des thématiques fortes comme la corruption policière, le fonctionnement du LAPD (Los Angeles Police Departement) et ses unités d’élite, le maintien de l’ordre et les tensions entre flics. Louable dans l’intention, inexistant à l’image.

Le réalisateur David Ayer (antérieurement scénariste de polars cyniques) est incapable de structurer un polar subtil faisant l’état des lieux d’une police à bout de souffle dépassée par des évènements extérieurs de plus en plus violents. Pire, il ne creuse pour ainsi dire jamais dans cette quête jusqu’au-boutiste d’un flic, Tom Ludlow (Keanu Reeves, plutôt bon), détruit aux méthodes expéditives. Polar noir gonflé à la mauvaise testostérone, Street Kings – titre anglais bien plus révélateur – survole tous ses enjeux pour devenir une vulgaire démonstration de force où l’épate se veut le fondement cinématographique d’une narration poussive. En clair, David Ayer en met plein la vue mais oublie en cours de route d’ancrer ses personnages dans une fonction et une psychologie qui auraient apporté ce brin de substance qui fait cruellement défaut au film. C’est un peu comme s’il suffisait de flinguer, de corrompre, de boire ou sniffer pour réaliser un film tendu et fort sur les violences urbaines, la corruption des institutions et les différentes formes de dépendances. Un peu plus de sinuosité n’aurait pas fait de mal à cet archétype mal dégrossi de film noir trop linéaire dans son traitement et son regard critique.

Cette direction scénaristique enferme l’immersion de Tom Ludlow dans la caricature et lisse jusqu’à l’os des axes de lecture pourtant pertinents. Rapports hiérarchiques, relation à la rue, démêlé avec les "bœufs carottes" made in USA ne sont ni magnifiés, ni développés, ni en interaction. Le film ne nous apprend rien sur l’institution que l’on ne sache déjà, tout en verrouillant son récit sur le mode esbroufe et révélations sans consistance. Il suffit de voir la psychologie du personnage interprété par Forest Whitaker pour en être assuré. L’emphase est telle qu’il frise à chaque plan le ridicule. A force de persévérance, il fini par le trouver à la fin du métrage dans un climax aussi absurde que grossier. Ne parlons pas de ce dernier plan saugrenu digne d’un film de super héros à la "Spider-Man" (sic).

David Ayer accouche sans nul doute d’un film basique assez bien photographié où le anti-héros devient un peu vengeur, un peu sauveur, un peu manipulé, mais seule réponse aux problèmes de corruption et de violences urbaines. La déraison l’emporte sur la cohérence et la violence engendrant la violence, la police de Los Angeles se voit dans l’obligation d’y répondre par la violence. Le monde est ainsi fait et Keanu Reeves étant Keanu Reeves, il aura le dernier mot et l’honneur sauf. Un conseil. Si vous voulez voir – ou revoir – un vrai grand film sur la corruption policière, faites un détour chez Mister Serpico.