La censure au cinéma : vaste programme à l’Ecran de Saint-Denis

Posté par vincy, le 2 février 2016

Du 3 au 9 février 2016, au cinéma L’Écran de Saint-Denis, les 16èmes Journées cinématographiques dionysiennes auront pour thèmes "Le cinéma, témoin et miroir de notre société".

Toujours engagées, ces journées mélangent débats de réflexions et projections de films, avec, cette année une programmation axée sur les films censurés, autocensurés et interdits. "Que ce soit en Russie, aux États-Unis, en Iran, en Chine ou en France, hier comme aujourd’hui, les actes de censures nous parlent toujours du maintien de l’ordre public, de la sauvegarde des intérêts de l’Etat, de la conformité aux normes admises de comportement, de la protection de la jeunesse…" explique l'organisation.

80 films classiques ou inédits seront présentés, accompagnés de rencontres avec des cinéastes tels Pascal Aubier, Malek Bensmaïl,Jean-Claude Brisseau, Marielle Issartel, Alejandro Jodorowsy, Lionel Soukaz, etc. Parmi les films diffusés, remarquons L'Âge d'or de Luis Bunuel, La Chair et le sang de Paul Verhoeven, L'émigré de Youssef Chahine, Freaks de Tod Browning, La jeune fille de Souleymane Cissé, Le juge Fayard dit le Sheriff d'Yves Boisset, Nuit et Brouillard d'Alain Resnais, Platform de Jia Zhangke, Le port de la drogue de Samuel Fuller, Le petit Soldat de Jean-Luc Godard, La Religieuse de feu Jacques Rivette, Redacted de Brian de Palma, Un tramway nommé désir d'Elia Kazan, La vie de Brian des Monty Python, Tueurs nés d'Oliver Stone ou Zéro de Conduite de Jean Vigo.

Un focus sur le cinéma d'Iran (avec Sepideh Farsi et Bahman Ghobadi), un autre sur le cinéma de l'Europe de l'Est (avec Otar Iosseliani), un hommage à René Vautier, une masterclass d'Yves Boisset et une Nuit des films X censurés (pour s'échauffer un peu) complètent le programme.

Arras 2014 : 5 bonnes raisons de ne pas rater la 15e édition

Posté par MpM, le 8 novembre 2014

Jusqu'au 16 novembre, Arras vit au rythme du cinéma français et international. Invités, débats, découvertes, avants-premières, afters musicaux... Les raisons de participer à cette 15e édition du Festival ne manquent pas, on vous en liste cinq forcément un peu subjectives.

* La compétition européenne. Chaque année, c'est l'événement phare du festival. On a envie d'écrire : quels que soient les films. Qu'ils soient bons ou mauvais, ils donnent en effet un aperçu précieux de l'offre cinématographique européenne de l'année. Et souvent, ils permettent de véritables surprises, voire des coups de cœur, à l'image de The girl from the wardrobe de Bodo Kox en 2013, Teddy bear de Mads Matthiesen en 2012, A trip de Nejc Gazvoda en 2011, etc.

* La présence de Stephen Frears et Asia Argento, qui animeront tous deux des leçons de cinéma, et à qui des rétrospectives sont consacrées. Quel bonheur de revoir sur écran Prick up your ears, Les arnaqueurs, My beautiful laundrette... ! Et belle surprise également que de découvrir avant tout lemonde L'incomprise, étonnant film (que l'on devine autobiographique) de la réalisatrice italienne, qui sort en salles le 26 novembre.

* Deux sections thématiques qui font la part belle au films du patrimoine. Pour "la grande guerre", Abel Gance, Bertrand Tavernier,  Stanley Kubrick, Joseph Losey... sont convoqués. Côté "ItalianAmerican", les festivaliers pourront de régaler avec Le parrain, La fièvre du samedi soir ou encore Mean streets et Les affranchis.

* Un focus sur l'Europe de l'Est. L'occasion de découvrir qu'à l'est, il ne cesse d'y avoir du nouveau, avec des films venus de Slovénie, Géorgie, Bulgarie, République tchèque... dont on se souviendra un jour qu'on les avait découverts à Arras.

* La mise en lumière du prix Lux. Pour la première année, le festival propose au public de découvrir les trois films qui concourent pour le prix décerné chaque année par le Parlement européen. Au programme, Ida de Pavel Pawlikowski, Bande de filles de Celine Sciamma et L'ennemi de la classe de Rok Bicek. Les spectateurs sont même amenés à participer au vote.

Sans oublier qu'à toutes ces excellentes raisons s'ajoute un argument de poids : l'Arras Film Festival propose des rencontres et des échanges dans une ambiance à la fois conviviale, détendue et joyeuse. Parce qu'il n'est pas nécessaire de prendre un ton docte pour parler de cinéma d'auteur et qu'il n'y a rien non plus de honteux à proposer un cinéma populaire, toutes les visions du cinéma se complètent et se réconcilient à Arras le temps d'une communion générale autour des films. Le tout grâce à la magie toujours renouvelée du grand écran.

Cannes 2014 : Danis Tanovic, prix Media de l’Union européenne

Posté par MpM, le 12 mai 2014

danis tanovicAprès Asghar Farhadi et Thomas Vinterberg, c'est le réalisateur bosniaque Danis Tanovic qui recevra le Prix MEDIA de l'Union européenne le 17 mai prochain, lors du 67e Festival de Cannes. Ce prix récompense un scénariste et son producteur pour un "projet de qualité à fort potentiel européen, ayant bénéficié de l’aide au développement de MEDIA".

L'an passé, Thomas Vinterberg, son co-auteur Tobias Lindholm et sa productrice Sisse Graum (Zentropa) avaient été choisis pour leur film Kollektivet (The Commune). Danis Tanovic, lui, partagera son prix avec son co-auteur Predrag Kojovic et sa productrice Amra Baksic Camo pour le projet What are you looking at ?. Une histoire qu’il décrit comme celle "d’une ville dans une période indéfiniment prolongée d’après-guerre, sans héros et avec des valeurs détournées par la corruption et le crime".

Le cinéaste bosniaque récemment récompensé par un double prix au Festival de Berlin 2013 pour son dernier long métrage La femme du ferrailleur (Grand prix du jury et Ours d'argent du meilleur acteur), avait été révélé à Cannes en 2001 avec son premier film No man's land, couronné par un Prix du scénario puis par un Oscar du meilleur film étranger. Ses trois longs métrages suivants, L'enfer, Eyes of War et Cirkus Columbia, avaient été montrés en avant-première à Toronto.

"En Bosnie Herzegovine, un pays de peu mais cependant de bons films, il est presque impossible de produire un film sans avoir accès à des initiatives et des fonds européens", a déclaré Danis Tanovic en réaction à l'annonce du Prix. "Etre membre d’« Europe créative » et son sous-programme MEDIA est essentiel pour notre industrie cinématographique."

De son côté, Androulla Vassiliou, la commissaire européenne à l’éducation et à la culture, qui remettra personnellement le prix au lauréat, a déclaré : "Danis Tanovic est l’un des meilleur réalisateur de sa génération. Son dernier projet de film est exceptionnel, avec un scénario captivant qui dégage une puissante et dynamique identité culturelle". Ce qui en fait logiquement un candidat sérieux pour une prochaine édition du Festival de Cannes.

Karlovy Vary prime le Danois Henrik Ruben Genz

Posté par vincy, le 13 juillet 2008

Le plus grand festival de cinéma d’Europe de l’Est, Karlovy Vary, en République Tchèque, a récompensé le film danois Terriblement heureux, de Henrik Ruben Genz. Il a par ailleurs reçu le prix de la critique et le prix du jury oecuménique. Ce dernier a déjà été nommé à l’Oscar du meilleur court métrage en 2000. Ces précédents longs métrages ont souvent été primés dans différents festivals. A surveiller, donc.
Autres « prix cristal » : Le photographe (Nan Trivenu Achnas, Indonésie), prix spécial du jury ; Aleksei Uchitel (Captif, Russie), meilleur réalisateur ; Jiri Madl et Martha Issova (Chouettes nocturnes, République Tchèque), prix d’interprétations ; 12 (Nikita Mikhalkov, Russie), prix du public.
Cette 43e édition a réuni près de 145 000 spectateurs.