Samedi 12 juin, le Festival international du film d’animation d'Annecy tirait le rideau de sa 34ème édition. Le Festival – longtemps biennal – fêtait cette année ses 50 ans. Pour l’occasion, 213 films étaient présentés dont 39 courts-métrages, 38 séries télévisées et sept longs venus de Suède, de Chine, du Japon, des Etats-Unis ou de France.
Ce festival est aussi l’occasion de parler d'animation, un type de cinéma qui ravit de plus en plus les Français. Une étude du Centre national de la cinématographie et de l’image animée (CNC) indique d’ailleurs que le genre a enregistré sa plus forte fréquentation en 2009 en France depuis dix ans, avec 28,53 millions d'entrées. Les recettes générées ont augmenté de 79%, grâce à la 3D et aux billets plus onéreux. 2009, année prolifique : les neuf films d'animation français sortis l'an dernier ont totalisé 5,12 millions d'entrées, soit une part de marché de 17, 9%. La production de programmes audiovisuels d'animation, quant à elle, a augmenté de 35, 5 %, s'établissant à 351 heures, pour un total de 211, 1 millions d'euros. A l'export, l'animation représente près du tiers des ventes de programmes audiovisuels français à l'étranger. Enfin, en 2009, 35 films inédits d'animation sont sortis en salles, soit le niveau le plus élevé de la décennie.
Annecy, c'est aussi l'occasion de sacrer un film d'animation sorti en salles durant l'année écoulée. Le Cristal du long métrage a été décerné à Fantastic Mister Fox du grand cinéaste américain Wes Anderson. (A bord du Darjeeling Limited, La vie aquatique, La famille Tenenbaum...) Ce long-métrage se distingue par sa technique du « stop –motion » (l’animation image par image) ainsi que par l’expressivité des marionnettes, le soin apporté aux décors et aux costumes et une bande-son pop particulièrement soignée. Le film est l’adaptation du livre Fantastique Maître Renard, best-seller de la littérature enfantine, écrit par le britannique Roald Dahl, célèbre auteur de Charlie et la Chocolaterie. Fantastic Mister Fox ou l’histoire de Mister Fox justement, un malicieux voleur de poules reconverti en bon père de famille par amour pour sa femme Felicity et leur fils Ash. Un jour, la nostalgie de son ancienne vie est la plus forte et Mr Fox renoue avec ses anciens démons. Il doit alors affronter trois fermiers qui font main basse sur toutes les terres de la région : le gros Boggis, Bunce le petit et Bean le maigre. Le film a également remporté le Prix du public.Le Cristal du court métrage a quant à lui été décerné à The lost thing d'Andrew Ruhemann et Shaun Tan (Australie, Grande-Bretagne) tandis que Angry man (Sinna man) de la Norvégienne Anita Killy se payait le Prix Spécial du Jury, le Prix du public et le Prix Unicef, non-officiel mais tout aussi prestigieux. Le Prix Jean Luc Xiberras de la première oeuvre a distingué Jean-François du tandem français Tom Haugomat et Bruno Mangyoku.
Voici les autres principaux prix du palmarès :
- Films de télévision:
Cristal pour une production télévisée : Der Kleine und das Biest (Le petit garçon et le monstre) de Johannes Weiland et Uwe Heidschötter (Alemagne)
Prix spécial pour une série télévisée : Dragons et Princesses, Le garçon qui ne mentait jamais de Michel Ocelot (France)
Prix pour un spécial télévisée : The gruffalo de Jakob Schuh et Max Lang (Grande-Bretagne)
- Films de commande:
Prix du film éducatif, scientifique ou d'entreprise : Giallo a Milano de Sergio Basso (Italie)
Prix du film publicitaire ou promotionnel : Harmonix, The Beatles : rock band de Pete Candeland (Grande-Bretagne, Etats-Unis)
- Films de fin d'études :
Prix du meilleur film de fin d'études: The lighthouse keeper de David François, Rony Hotin, Jérémie Moreau, Baptiste Rogron, Gaëlle Thierry, Maïlys Vallade (France)
Prix spécial du jury : Sauvage de Paul Cabon (France)
Mention spéciale : Lebensader d'Angela Steffen (Allemagne)