Los pasos dobles, Coquillage d’or d’un Festival de San Sebastian en mutation

Posté par vincy, le 24 septembre 2011

Los Pasos Dobles, film espagnol du jeune Isaki Lacuesta (Los Condenados, prix Fipresic à San Sebastian en 2009) a reçu le Coquillage d'or, la récompense la plus importante, du 59 e Festival international de Saint Sébastien (Pays Basque). Ce film qui a été qualifié d'hermétique par la critique, n'avait pas fait l'unanimité. Mais le jury présidé par l'actrice américaine France McDormand en a décidé autrement. Dans ce jury, on note la présence du réalisateur et scénariste mexicain Guillermo Arriaga, du réalisateur et scénariste basque Alex de la Iglesia, du réalisateur et scénariste norvégien Bent Hamer, de la comédienne chinoise Bai Ling, de la directrice de la photographie française Sophie Maintigneux et de la comédienne britannique Sophie Okonedo. Los Pasos Dobles (photo) suit le parcours du peintre Miquel Barcelo à la recherche de l'artiste français François Augiéras (voir sa biographie sur wikipédia).

Le favori des festivaliers, Kiseki, du Japonais Hirokazu Kore-eda, a été récompensé par un prix du scénario. Le film est le premier à évoquer le tsunami qui a entraîné le séisme et la catastrophe nucléaire de Fukushima, survenus en mars dernier.

Julie Delpy et son Skylab, étude de moeurs familiale lors d'un week-end d'été en 1979, a reçu le Prix spécial du jury.

Filippos Tsitos confirme le dynamisme du cinéma grec (même si c'est en Allemagne qu'il a fait l'essentiel de sa carrière) en remportant le prix du meilleur réalisateur avec Adikos kosmos. L'acteur principal, Antonis Kafetzopoulos a été choisi comme meilleur acteur (prix qu'il avait reçu à Locarno pour un autre film de Tsitos, L'académie de Platon, en 2009).

Le prix de la meilleure actrice est revenu quant à lui à la comédienne espagnole Maria Leon (connue surtout par les télépsectateurs espagnols) pour son rôle dans La voz dormida, de Benito Zambrano, où elle incarne une jeune femme aidant sa soeur prisonnière sous l'ère franquiste.

Sans oublier le prix honorifique Donostia pour l'ensemble de sa carrière à la comédienne et productrice Glenn Close.

Le Festival s'est déroulé dans une atmosphère de crise : réductions budgétaires, moins d'invitations, une couverture médiatique plus faible... C'était aussi le premier festival sous la responsabilité de José Luis Rebordinos. Il a déjà amené quelques changements : intégration des commentaires sur Facebook et Twitter sur un grand écran de la principale salle du Festval, dévoilement du palmarès durant la cérémonie de clôture et non pas avant, une nouvelle sélection "La gastronomie et le cinéma".

Ouvert avec Intruders, de Juan Carlos Fresnadillo (avec Clive Owen) et fermé avec Intouchables d'Olivier Nakache et Eric Toledano (avec François Cluzet et Omar Sy), la compétition accueillait Mathieu Dermy, Terence Davies, Arturo Ripstein, Wang Xiaoshuai, Joao Canijo, Sarah Polley ou encore Enrique Urbizu... Un hommage à Jacques Demy avait été rendu au travers d'une rétrospective et de la venue d'Agnès Varda..

San Sebastian s’offre trois cycles : Jacques Demy, le nouveau film noir US et la dernière génération chinoise

Posté par vincy, le 26 mars 2011

Le 59e Festival de San Sebastian programmera 3 cycles lors de sa prochaine édition, du 16 au 24 septembre. Jacques Demy aura le droit à la rétrospective intégrale dédiée à un cinéaste. Le prince du film musical français sera aussi à l'honneur d'un livre coédité par Quim Casas.

Deux autres cycles, thématiques, sont prévus. Le film noir américain de 1990 à 2010, "American Way of Death", permettra de mettre en perspective une quarantaine d'oeuvres signées Quentin Tarantino, Michael Mann, Clint Eastwood, les Frères Coen, Abel Ferrara, Spike Lee, David Lynch, Martin Scorsese, David Fincher, James Gray, John Dahl, ou encore Paul Thomas Anderson.

"Digital Shadows" mettre en avant la dernière génération de cinéastes chinois avec 18 films tournés numériquement dans les années 2000.

San Sebastian couronne Peter Mullan et Raoul Ruiz

Posté par MpM, le 26 septembre 2010

Peter Mullan (Magdalena's sisters) a séduit le jury présidé par le réalisateur serbe Goran Paskaljevic avec Neds, l'histoire d'un jeune garçon de la banlieue de Glasgow qui se débat entre un père violent et un frère devenu membre du gang des "NEDS" (Non Educational Delinquents). Le jeune interprète Conor McCarron a d'ailleurs reçu le prix d'interprétation masculine pour ce rôle.

L'autre récompense prestigieuse, le coquillage d'argent du meilleur réalisateur, est revenue à Raoul Ruiz pour son oeuvre fleuve Les mystères de Lisbonne, adapté d'un roman du XIXe signé Camilo Castelo Branco. Construit en trois parties, il suit les aventures d'une série de personnages tous liés à un jeune orphelin pensionnaire dans un collège religieux de Lisbonne.

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Palmarès

Coquillage d'or du meilleur film

Neds de Peter Mullan

Coquillage d'argent du meilleur réalisateur
Raoul Ruiz pour Les mystères de Lisbonne

Meilleur acteur

Conor McCarron (Neds)

Meilleure actrice

Nora Navas (Pa negre)

Prix spécial du jury
Elisa K de Judith Colell et Jordi Cadena

15 films en compétition à Saint Sébastien

Posté par vincy, le 16 septembre 2010

Ils sont 15 à convoiter le Coquillage d'or (Concha de Oro). Le 58e Festival de Saint Sébastien (San Sebastian), en plein Pays-Basque espagnol, l'un des plus prestigieux d'Europe, s'ouvre le 17 septembre (et remettra ses prix le 25).

Le cinéaste vétéran serbe Goran Paskaljevic (prix spécial du jury dans ce festival avec Songe d'une nuit d'hiver en 2004) présidera le jury de ce festival. Outre le prix d'honneur dédié à Julia Roberts (voir actualité du 19 août), une rétrospective des films de Don Siegel, le maître de Clint Eastwood, fera l'événement.

Mange, prie, aime sera évidemment hors-compétition, avec en invité local et très attendu, Javier Bardem, primé au festival en 1994. On découvrira aussi Bicicleta, cullera, poma, documentaire espagnol de Carles Bosch (Espagne), autrefois nommé à l'Oscar. Et toujours hors-compétition, Elle s'appelait Sarah de Gilles Paquet-Brenne, qui vient d'être présenté à Toronto, et retrace, en partie la rafle du Veld'hiv'.

La compétition, sans aucun film français, mélange grands noms et nouveaux talents, cinémas du monde entier et films espagnols, histoires grand public et formalisme plus expérimental. De John Sayles à Naomi Kawase, de Bent Hamer à Peter Mullan, sans oublier Raoul Ruiz, Saint Sébastien aligne une programmation art et essai assumée.

- Chicogrande, de Felipe Cazals (Mexique)

- Addicted to love, de Liu Hao (Chine)

- Aita, de José Maria de Orbe (Espagne)

- I saw the devil, de Kim Jee-Woon (Corée)

- Amigo, de John Sayles (USA/Philippines)

- Cerro Bayo, de Victoria Galardi (Argentine)

- Elisa K, de Judith Colell et Jordi Cadena (Espagne)

- Genpin, de Naomi Kawase (Japon)

- El gran Vazquez, de Oscar Aibar (Espagne)

- Home for Christmas, de Bent Hamer (Norvège/Suède/Allemagne)

- A Jamaâ/La mosquée, de Daoud Aoulad-Syad (Maroc/France)

- Mistérios de Lisboa, de Raoul Ruiz (Portugal)

- Neds, de Peter Mullan (Royaume-Uni/France/Italie)

- Pa negre, de Agusti Villaronga (Espagne)

- Satte Farben vor Schwarz/Colours in the dark, de Sophie Heldman (Allemagne-Suisse)

Deneuve retrouve Ozon et… Depardieu.

Posté par vincy, le 19 septembre 2009

8 femmes reste leur plus gros succès avec 3,7 millions de spectateurs. Catherine Deneuve et François Ozon se rertouvent pour l'adaptation de la pièce de théâtre Potiche, de Barillet et Grédy (Folle Amanda, Lily et Lily). Casting très classe puisque la star retrouvera aussi son Gérard Depardieu. Ce sera le septième film ensemble. Surtout elle donnera la réplique pour la première fois à Fabrice Luchini. Depardieu et Luchini n'ont jamais tourné avec Ozon, mais on les a vus ensemble dans Uranus et Le Colonel Chabert. Le deal avec Luchini s'est conclu cet été dans la résidence de Pierre Cardin. Autour d'eux graviteront aussi Karin Viard et Jérémie Rénier.

Ozon enchaîne les films. Il a présenté Ricky à Berlin, avec Alexandra Lamy. Hier, il a projeté Le refuge, avec Isabelle Carré, en compétition au Festival de San Sebastian. Et en octobre, il ira tourner chez les belges son douzième long métrage.

Deneuve y incarnera l'épouse d'un grand patron, qu'elle va remplacer suite à un mouvement de grève. Ironique : il s'agit d'une usine de parapluies.

Le rôle avait été créé par Jacqueline Maillan, la papesse du Théâtre de Boulevard, et Danielle Darrieux (la mère de Deneuve dans 8 femmes mais aussi dans Les demoiselles de Rochefort) l'avait aussi interprété en tournée. Maillan l'avait joué durant trois saisons au début des années 80 et la vidéo est d'ailleurs disponible puisqu'une captation avait eu lieu en 1983.