Samba sortira aux Etats-Unis

Posté par vincy, le 18 septembre 2014

Samba, le nouveau film d'Eric Toledano et Olivier Nakache (Intouchables) a séduit le distributeur américain Broad Green Pictures, selon les informations d'Indiewire, confirmées sur le mur Facebook de la société.

Avec Omar Sy, Tahar Rahim et Charlotte Gainsbourg en vedettes, Samba est l'un des films très attendus de cet automne en France où il sort le 15 octobre. Il fera la clôture du Festival de San Sebastian qui débute aujourd'hui.

Broad Green Pictures est un nouveau venu dans la distribution américaine. Ils ont également acquis pour 3 millions de $ 99 Homes de Ramin Bahrani, présenté à Venise, Telluride et Toronto, et Learning to Drive, deuxième prix du public à Toronto.

Samba devrait sortir au premier semestre 2015 aux Etats-Unis. Le film sortira également en Amérique latine, au Canada, en Corée du Sud, en Espagne, en Israël (les contrats ont été confirmés au marché du film de Toronto). A Cannes, il avait été vendu au Japon, en Allemagne, en Suisse, en Grèce, en Rouamnie, en Turquie, en Italie, en Belgique et en Russie.

Boyhood, film de l’année pour la critique internationale

Posté par redaction, le 8 septembre 2014

Est-ce vraiment une surprise? Boyhood de Richard Linklater a été reconnu comme meilleur film de l'année par la Fédération internationale de la presse cinématographique (FIPRZESCI). 533 membres de la fédération ont désigné ce film réalisé sur douze ans comme leur favori, loin devant les trois autres finalistes: Ida de Pawel Pawlikowski, Grand Budapest Hotel de Wes Anderson et Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan.

Ours d'argent du meilleur réalisateur au dernier festival de Berlin, et joli succès public international (30 millions de $ au B.O.mondial), le film est encore à l'affiche en France, plus de 6 semaines après sa sortie.

Richard Linklater recevra son prix au Festival du film de San Sebastian, le 19 septembre. Boyhood sera projeté à cette occasion.

Le réalisateur américain succède à Abdelattif Kechiche (La vie d'Adèle). Depuis la création de ce Grand prix en 1999, ont été récompensés Pedro Almodovar (Tout sur ma mère, Volver), Paul Thomas Anderson (Magnolia, There Will Be Blood), Jafar Panahi (Le cercle), Aki Kaurismäki (L'homme sans passé), Nuri Bulge Ceylan (Usak/Loin), Jean-Luc Godard (Notre musique), Kim Ki-duk (Locataires), Cristian Mungiu (4 mois, 3 semaines, 2 jours), Michael Haneke (Le ruban blanc, Amour), Roman Polanski (The Ghost Writer) et Terrence Malick (The Tree of Life).

Maximilian Schell, star mondiale oscarisée et oubliée (1930-2014)

Posté par vincy, le 1 février 2014

maximilian schell en 1970Qui connaît encore Maximilian Schell? Pourtant ce comédien et cinéaste allemand fut l'une des rares stars germaniques à Hollywood. Schell a longtemps été, avec Maurice Chevalier et Marcello Mastroianni, l'un des comédiens européens les plus populaires en Amérique. Accessoirement, il est le parrain d'Angelina Jolie. Il vient de décéder à Innsbruck (Autriche), d'une "maladie grave et soudaine", à l'âge de 83 ans. Maximilian Schell était né le 8 décembre 1930 à Vienne en Autriche.

Un acteur populaire et oscarisé

Oscar du meilleur acteur en 1961 pour son rôle d'avocat d'accusés nazis dans Jugement à Nuremberg (de Stanley Kramer), deux fois nominé (meilleur acteur en 1976 pour The Man in the Glass Booth et meilleur acteur dans un second rôle en 1978 pour Julia), il avait alterné les projets personnels et les productions hollywoodiennes, refusant de se laisser enfermer dans un personnage stéréotypé. Il débute sur le sol américain en 1958 avec Le Bal des Maudits, d'Edward Dmytryk, aux côtés de Marlon Brando.

A Hollywood, il tourne pour les plus grands cinéastes, que ce soit pour le cinéma ou la télévision - George Roy Hill, John Frankenheimer - avant d'être engagé pour Jugement à Nuremberg (11 fois cité aux Oscars). Beau, charismatique, il a tout pour séduire les studios. Un visage anguleux taillé comme une sculpture de bois avec un couteau et un regard profond, qu'un sourire dévastateur pouvait adoucir.

Tête d'affiche aux côtés des plus grandes stars

Sa carrière prend alors son envol : Les Séquestrés d'Altona de Vittorio De Sica, Topkapi de Jules Dassin, The Deadly Affair de Sidney Lumet, La symphonie des héros de Ralph Nelson. Il était ainsi en haut de l'affiche, à égalité avec Sophia Loren, Spencer Tracy, Burt Lancaster, Peter Ustinov, James Mason, Simone Signoret ou encore Charlton Heston.

Au début des années 70, il revient en Europe, tournant avec Michael Anderson (et Liv Ullmann), Alessandro Blasetti (et Francisco Rabal), Jean-Louis Bertuccelli (et Michel Bouquet), et passant lui-même à la réalisation : Erste Liebe (1970), Der Fußgänger (1973), tous deux nominés à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, et Le juge et son bourreau (1975), d'après un scénario de l'écrivain Friedrich Dürenmatt, son meilleur ami.
Il retourne alors aux Etats-Unis. Rencontre son ami Jon Voight (le père d'Angelina Jolie, on y revient) pour Le dossier Odessa. Voight fut aussi la star du Juge et son bourreau. Retrouve Jules Dassin pour The Rehearsal. Incarne médecin, aristocrate, militaire, commerçant... Croise Charles Bronson, Jacqueline Bisset (avec qui il a souvent joué), James Coburn (chez Sam Peckinpah tout de même), mais aussi Sean Connery et Michael Caine (Un pont trop loin de Richard Attenborough). Une filmographie impressionnante pour un non anglophone.

La seconde guerre mondiale, marqueur de sa carrière

Avec Julia de Fred Zinnemann, aux côtés de Jane Fonda, Vanessa Redgrave, Jason Robards et Meryl Streep, il est de nouveau immergé dans une histoire liée au IIIe Reich. Le film obtient 11 nominations aux Oscars.

Ironique que l'Allemagne nazie et la seconde guerre mondiale lui aient procuré autant de grands rôles quant il a du fuir l'Autriche au moment de l'invasion allemande en 1938. Fils de l'écrivain suisse Ferdinand Schell et de la comédienne autrichienne Margarethe Noe von Nordberg, petit frère de l'actrice Maria Shell, elle-même star mondiale, cet helvéto-autrichien refusait de se laisser enfermer dans le simple métier d'acteur. Cinéaste indépendant, il réalisait aussi des documentaires (dont celui sur sa soeur La soeur Maria en 2002 et celui sur Marlene Dietrich, Marlene, en 1984) et mettait en scène des pièces de théâtre ou des opéras (sa passion). Lui-même était bon pianiste.

Il aura tout joué, du père d'Anne Frank à Pierre le Grand, de la série TV Heidi au Fantôme de l'opéra, de Lénine à un Pharaon. Depuis ses premiers pas au théâtre à Bâle en Suisse, en 1953, Schell aura parcouru les planches en Autriche, en Allemagne, à Londres et à New York. Robert Altman le dirigera dans la pièce d'Arthur Miller, en 2006, Resurrection Blues.

Il a continué à être sollicité par Hollywood durant toute sa vie : Premiers pas dans la mafia, avec Marlon Brando et Matthew Broderick, Little Odessa de James Gray, Vampires de John Carpenter, Deep Impact, avec Elijah Wood et Morgan Freeman, ou récemment Une arnaque presque parfaite avec Rachel Weisz, Adrien Brody et Mark Ruffalo.

L'acteur a reçu deux Golden Globes, un "César" allemand (et un prix honorifique), deux fois le prix d'interprétation par les critiques de New York, et deux prix d'interprétation au Festival de San Sebastien en tant que réalisateur.

Festival de San Sébastien : un palmarès très hispanophone

Posté par vincy, le 29 septembre 2013

Pelo Malo Bad Hair

Le 61e Festival International de Cinéma de Saint-Sébastien a couronné un film vénézuélien, Pelo malo, qui critique l'homophobie et l'intolérance, avec pour héros un gamin qui pressent son homosexualité et sa mère. La réalisatrice avait déjà été remarquée avec Postales de Leningrado (2007).

Le palmarès fait la part belle aux productions latino-américaines (Mexique, Brésil, Argentine, ...) et espagnoles. Ainsi La herida, portrait d'une femme au bord du gouffre, a récolté le prix spécial du jury et le prix d'interprétation féminine.

Deux exceptions Jim Broadbent qui reçoit le prix d'interprétation masculine pour Le Week-end, le film favori des critiques présents au Festival. Et le film français Quai d'Orsay, d'après la bande dessinée primée à Angoulême, a été récompensé par le prix du scénario.

Cette année le festival de San Sebastian a manqué de glamour et de stars. La crise espagnole, les coûts de déplacement pour rejoindre la capitale basque et dans une moindre mesure son arrivée tardive dans le calendrier des Festivals n'aident pas la manifestation à retrouver sa croissance d'antan. Le Festival a même de plus en plus de mal à boucler une sélection officielle avec des films inédits, malgré quelques beaux coups comme le dernier film de Jean-Pierre Jeunet en clôture. Reste que la manifestation subit aussi un baisse de ses subventions et doit aller chercher de nouveaux revenus pour les années à venir.

Le déclassement du Festival est plus que jamais dangereux pour le cinéma espagnol, qui ne dispose d'aucune autre vitrine de dimension internationale.

Le palmarès :

- Coquillage d'or du meilleur film : Pelo malo (Bad Hair) de Mariana Rondón (Venezuela-Pérou-Allemagne)

- Prix spécial du jury : La herida (Wounded) de Fernando Franco (Espagne)

- Coquillage d'argent du meilleur réalisateur : Fernando Eimbcke pour Club sándwich (Méxique)

- Coquillage d'argent de la meilleure actrice : Marian Álvarez pour La herida (Espagne)

- Coquillage d'argent du meilleur acteur : Jim Broadbent pour Le Week-end (Royaume-Uni)

- Prix du jury pour le meilleur scénario : Antonin Baudry, Christophe Blain et Bertrand Tavernier pour Quai d'Orsay (France)

- Prix du jury pour la meilleure photographie : Pau Esteve Birba pour Caníbal (Espagne-Roumanie-Russie-France)

- Prix d'honneur Donostia: Carmen Maura (Espagne) et Hugh Jackman (Australie)

- Prix des jeunes réalisateurs : Benedikt Erlingsson pour Of Horses and Men (Islande-Allemagne)

- Prix Horizons Latins : O lobo atrás da porta de Fernando Coimbra (Brésil)

- Prix Cinéma en construction : La Salada de Juan Martín Hsu (Argentine)

- Prix du meilleur projet du Forum de coproduction Europe-Amérique Latine : El acompañante de Pavel Giroud (Cuba)

- Mention spéciale du Forum de coproduction : "La tierra y la sombra" de César Augusto Acevedo (Colombie)

Dans la Maison, de François Ozon, Coquillage d’or à San Sebastian

Posté par vincy, le 30 septembre 2012

Le 60e Festival international du film de San Sebastian (Espagne) a couronné le dernier film de François Ozon, Dans la maison, Coquillage d'or du meilleur film. Le film sort dans les salles françaises le 10 octobre. Il avait déjà reçu le prix de la critique internationale au dernier Festival de Toronto.

Cette adaptation d'une pièce de l' espagnol Juan Mayorga met en scène Fabrice Luchini, professeur de français qui pose un regard désenchanté sur le monde qui l'entoure et qui va renouer avec l'imaginaire grâce à l'un de ses élèves, interprété par Ernst Umhauer. Le casting est également composé de Kristin Scott Thomas, Emmanuelle Seigner et Jean-François Balmer. Ozon revient de la ville basque avec un autre prix, celui du meilleur scénario.

Le cinéma français est reparti avec d'autres récompenses puisque Katie Cosenie a été primée pour son interprétation dans le film de Laurent Cantet, Foxfire. Elle partage son prix avec  Macarena Garcia, également distinguée en tant que meilleure actrice,  dans Blancanieves, film espagnol de Pablo Berger. Ce film a aussi reçu le prix spécial du jury.

Le cinéma espagnol a pu mettre panser ses plaies ouvertes avec quelques Coquillages. Ainsi, Fernando Trueba, avec L'artiste et son modèle - où Jean Rochefort,  sculpteur,  retrouve l'inspiration grâce à une jeune Espagnole, qui fuit le Franquisme, dans une France occupée par les nazis - a remporté le Coquillage d'argent du meilleur réalisateur. Le scénario est signé de Jean-Claude Carrière.

Le comédien ibère José Sacristan a été distingué par le prix du meilleur acteur pour son rôle dans El muerto y ser feliz de Javier Rebollo ; il y incarne un tueur à gages atteint d'un cancer en phase terminale.

La crise touche les festivals de cinéma en Espagne, excepté San Sebastian

Posté par vincy, le 22 septembre 2012

Jeudi soir, le Festival de Saint-Sébastien s'est ouvert dans un contexte particulier. La TVA sur les billets de cinéma est désormais de 21% en Espagne. Les régions, l'Etat et les banques espagnoles sont en faillite. La fréquentation des cinémas est en chute libre depuis trois ans. Autant dire que le plus grand festival cinématographique de la péninisule ibérique n'avait pas forcément le sourire.

Et pourtant.

Le Festival de Saint-Sébastien échappe à la rigueur. Avec un budget confortable de 7,4 millions d'€, il n'a pas subit de coupes budgétaires pour son 60e anniversaire. "Si malgré la crise Saint-Sébastien veut continuer à être l'un des grands festivals, derrière Venise et Berlin qui ont plus du double de notre budget, il doit augmenter ses moyens" explique le directeur du Festival, José Luis Rebordinos. Il s'offre même un forum de coproduction Europe-Amérique Latine en guise de nouveautés. Et même une bonne dose de glamour avec plusieurs vedettes invitées. Seul bémol à la fête : mercredi 26 septembre, une grève générale contre les réformes d'austérité devraient paralyser la manifestation. Presque tous les actes du festival, excepté les projections des films en compétition, seront suspendus ce jour-là.

Tout le monde n'a pas cette chance en Espagne. le Festival international de cinéma de Gijon, qui fête sa 50e édition en novembre, est dans la tourmente. Pedro Almodovar, Atom Egoyan, Todd Solondz, Monte Hellman, Hal Hartley, Victor Erice, Abel Ferrara, Fernando Trueba, Geraldine Chaplin, Harmony Korine, Carlos Reygadas, Lucia Puenzo font partie de 375 personnalités qui avaient annoncé leur intention de boycotter le Festival si Jose Luis Cienfuegos n'était pas réinstallé à son poste de directeur. Cienfuegos, en poste depuis 1995, a été viré en janvier dernier, la mairie (extrême-droite), principal pourvoyeur de fonds du Festival, transformé durant son mandat en grand rendez-vous national et international.

Depuis Gijon a un nouveau directeur. Et Cienfuengos a rejoint, en mai, la direction du Festival du film européen de Séville, qui a subit d'importantes coupes budgétaires ces dernières années (pour atteindre un petit million d'euros). Le Festival se déroulera du 2 au 10 novembre, juste avant celui de Gijon. Il aborde cette 9e édition en position de combat face à l'adversité de la situation économique.

Dustin Hoffman, Ewan McGregor, Tommy Lee Jones, Oliver Stone et John Travolta honorés à San Sebastian

Posté par vincy, le 15 septembre 2012

Pour son 60e anniversaire, et ce malgré la crise économique qui frappe durement l'Espagne, le Festival international de cinéma de Saint-Sébastien (21-29 septembre), l'événement cinématographique le plus important du monde hispanique, remettra une flopée de prix honorifiques.

Dustin Hoffman recevra le prix spécial du 60e anniversaire du festival pour "sa carrière brillante". Deux Oscars, une carrière de réalisateur qui débute cette année avec Quartet (en clôture de l'événement) et quelques uns des rôles les plus marquants du cinéma depuis sa performance dans Le Lauréat en 1967 justifient amplement cet honneur.

Oliver Stone recevra également ce prix spécial anniversaire. Son film Savages y fera son avant-première internationale.

Ils ne seront pas les seuls à recevoir un prix d'honneur pour l'ensemble de leur carrière.

Ainsi John Travolta, Ewan Mc Gregor et Tommy Lee Jones seront récompensés par des Prix Donostia pour leur apport au 7e art.

Ils succèdent, entre autres, à une longue liste de stars occidentales.
Côté nord-américains : Glenn Close (2011), Julia Roberts (2010), Meryl Streep (2008), Richard Gere (2007), Matt Dillon (2006), Willem Dafoe et Ben Gazzara (2005), Annette Bening, Jeff Bridges et Woody Allen (2004), Robert Duvall et Sean Penn (2003), Jessca Lange et Dennis Hopper (2002), Warren Beatty (2001), Robert De Niro (2000), Anjelica Huston (1999), John Malkovich (1998), Michael Douglas (1997), Al Pacino (1996), Lana Turner et Anthony Quinn (1995), Susan Sarandon (1994), Robert Mitchum (1993), Lauren Bacall (1992), Anthony Perkins (1991), Bette Davis (1989), Glenn Ford (1987), Gregory Peck (1986).
Côté européens : Ian McKellen (2009), Antonio Banderas (2008), Liv Ullmann (2007), Max von Sydow (2006), Isabelle Huppert (2003), Bob Hoskins (2002), Julie Andrews et Francisco Rabal (2001), Michael Caine (2000), Fernando Fernan Gomez et Vanessa Redgrave (1999), Jeanne Moreau et Anthony Hopkins (1998), Jeremy Irons (1997), Catherine Deneuve (1994), Claudette Colbert (1990, naturalisée américaine), Vittorio Gassman (1988).

Les derniers films de Fernando Trueba, Costa-Gavras, Laurent Cantet, Bahman Ghobadi, Lasse Hallström, Sergio Castellitto seront en compétition. Argo de Ben Affleck sera présenté hors-compétition. Voir le programme intégral.

European Film Awards 2012 : la sélection de Berlin l’emporte d’un cheveu sur celle de Cannes

Posté par vincy, le 11 septembre 2012

12 films en provenance de la Berlinale, 11 arrivant de la Croisette, 6 de la Mostra de l'an dernier, auxquels il faut ajouter 10 films sélectionnés dans l'un des grands festivals européens (mention spéciale cette année à Karlovy Vary)... Sur les 47 films sélectionnés cette année pour concourir aux European Film Awards, les 3/4 proviennent de ces festivals, véritables pépinières à prix.

Parmi les "listés", notons la présence de Polanski, Haneke, Mungiu et Loach qui ont déjà remporté le prix du meilleur film aux EFA. Avec seulement trois films français en lice, difficile d'imaginer que Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, seul film hexagonal à avoir gagné le prix du meilleur film depuis 1988, aura un successeur tricolore. Intouchables devrait, cependant, assez logiquement, remporté le prix du public.

Géographiquement, l'Europe du sud est à la peine. Si aucun pays ne domine (26 réalisateurs de nationalités différentes sont représentés, 31 pays producteurs), seuls l'Espagne et le Royaume-Uni en placent trois chacun. Le bloc germanophone (5), la Scandinavie (5), l'Europe centrale et de l'Est (12, 14 si on compte la Russie)) dominent largement le reste de l'Europe (la méditerranée dans son ensemble, incluant Israël et la Turquie) résiste un peu avec 10 films). Ainsi des cinématographies comme l'Italie sont quasiment absentes.

On pourra toujours arguer que la moitié des films retenus sont des coproductions européennes. Il est d'ailleurs intéressant de noter que les capitaux français ont financé 15 films sur 47. Mais, le financement allemand est tout aussi rayonnant (ce qui explique également la domination du festival de Berlin cette année dans cette liste) avec, également 15 films.

Pour le prix du public, les internautes européens peuvent voter en ligne pour les films suivants : The Artist, Barbara, Indian Palace, César doit mourir, Hasta la Vista, Headhunters, In Darkness, Intouchables, La dame de fer, La taupe Des Saumons dans le désert et Shame.

Les nominations seront annoncées le 3 novembre à Séville (Espagne). Les prix seront remis le 1er décembre Malte.

Liste complète des films sélectionnés pour les nominations.

Berlin 2012
A Royal Affair de Nikolaj Arcel (Danemark) - Prix du meilleur scénario, prix d'interprétation masculine
Avalon de Axel Petersén (Suède)
Barbara de Christian Petzold (Allemagne) - Prix de la mise en scène
César doit mourir de Paolo et Vittorio Taviani (Italie) - Ours d'or
Diaz : Don't Clean up this Blood de Daniele Vicari (Italie/Roumanie/France)
Juste le vent de Bence Fliegauf (Hongrie/Allemagne/France) - Grand prix du jury
L'enfant d'en haut d'Ursula Meier (Suisse/France) - prix du jury
La parade de Sr?jan Dragojevi? (Serbie) - Prix du public Panorama
La taupe de Tomas Alfredson (France/Royaume-Uni/Allemagne)
Little Bird de Boudewijn Koole (Pays-Bas)
Tabou de Miguel Gomes (Portugal/Allemagne/Brésil/France) - Prix Alfred Bauer
The Woman who Brushed off her Tears de Teona Strugar Mitevska (EYR Macédonie/Belgique/Slovénie/Allemagne)

Cannes 2011
Il était une fois en Anatolie de Nuri Bilge Ceylan (Turquie) - Grand prix du jury

Cannes 2012
A perdre la raison de Joachim Lafosse (Belgique/France/Suisse/Luxembourg) - Prix d'interprétation Un certain regard
Amour de Michael Haneke (Autriche/France/Allemagne) - Palme d'or
Au-delà des collines de Cristian Mungiu (Roumanie/France/Belgique) - Grand prix du jury
Dans la brume de Sergei Loznitsa (Allemagne/Russie/Lettonie/ Pays-Bas/Biélorussie)
De rouille et d'os de Jacques Audiard (France)
Djeca d'Aida Begic (Bosnie Herzégovine/Allemagne/France/Turquie) - Mention spéciale Un certain regard
La chasse de Thomas Vinterberg (Danemark) - Prix d'interprétation masculine
La part des anges de Ken Loach (Royaume-Uni/France/Italie) - Prix du jury
Paradis : Love d'Ulrich Seidl (Autriche/Allemagne/France)
Sueno Y Silencio de Jaime Rosales (Espagne/France)

Karlovy Vary 2012
Come as You Are de Geoffrey Enthoven (Belgique) - Prix du public
Gypsy de Martin Šulík (République Tchèque/Slovaquie) - Prix spécial du jury
Mort d'un home dans les Balkans de Miroslav Mom?ilovi? (Serbie)
Poupata de Zden?k Jiráský (République tchèque)

Locarno 2011
Policeman de Nadav Lapid (Israël)

Moscou 2012
Naked Harbour de Aku Louhimies (Finlande)
Sneakers de Ivan Vladimirov et Valery Yordanov (Bulgarie) - Mention spéciale du jury
The Door de István Szabó (Hongrie/Allemagne)

San Sebastian 2011
Adikos Kosmos de Filippos Tsitos (Grèce) - Prix de la mise en scène, prix d'interprétation masculine
The Sleeping Voice de Benito Zambrano (Espagne) - Prix d'interprétation féminine

Venise 2011
Alps de Yorgos Lanthimos (Grèce) - Prix du meilleur scénario
Carnage de Roman Polanski (France/Allemagne/Pologne/Espagne) - Lionceau d'or
Faust d'Alexander Sokurov (Russie) - Lion d'or
Io Sono Li d'Andrea Segre (Italie)
Shame de Steve McQueen (Royaume-Uni) - Prix d'interprétation masculine
The Exchange d'Eran Kolirin (Israël/Allemagne)

Autres films
Combat Girls de David Wnendt (Allemagne)
Grupo 7 d'Alberto Rodriguez (Espagne)
In Darkness d'Agnieska Holland (Allemagne/Pologne/Canada)
Intouchables d'Olivier Nakache et Eric Tolédano (France)
Iron Sky de Timo Vuorensola (Finlande/Allemagne/Australie)
Once Upon a Time There Lived a Simple Woman de Andrey Smirnov (Russie)
Rose de Wojciech Smarzowski (Pologne)
Une éducation norvégienne de Jens Lien (Norvège)

Amour, Grand prix Fipresci de l’année

Posté par vincy, le 6 septembre 2012

Palme d'or, le film de Michael Haneke Amour a été honoré aujourd'hui par le Grand Prix Fipresci, la fédération internationale des critiques de films. 225 critiques de cinéma du monde entier ont voté.

Choix assez logique. Rappelons que Le Ruban blanc, également Palme d'or, avait également reçu ce prix la même année. Double doublé donc pour Haneke.

Le prix sera remis à l'acteur basque Ramon Agirre, en l'absence du réalisateur, lors de la cérémonie d'ouverture du Festival de San Sebastian, le 21 septembre. Agirre interprète le mari de la concierge de l'immeuble où vit le couple Trintignant/Riva.

Le Grand Prix Fipresci a récompensé les années précédentes Pedro Almodóvar, Paul Thomas Anderson, Jafar Panahi, Kim Ki-duk, Aki Kaurismäki, Nuri Bulge Ceylan, Jean-Luc Godard, Cristian Mungiu, Roman Polanski et Terrence Malick.

La Fipresci remet un prix dans chaque festival où elle peut-être présente. Depuis le début de l'année, 19 prix ont été remis à des films turc, albanais, brésilien, suédois, britannique, kazakh, italien, tchèque, ukrainien, ...

Ben Gazzara (1930-2012) : Closing Night

Posté par vincy, le 4 février 2012

Ben Gazzara est décédé vendredi à 81 ans d'un cancer du pancréas. L'acteur, formé à l'Actor's Studio, avait été révélé en 1956 sur les planches de Broadway dans une mise en scène d'Elia Kazan (La chatte sur un toit brûlant), avant de percer au cinéma face à James Stewart dans Autopsie d'un meurtre (1959) d'Otto Preminger. Dans les années 60, il fut la vedette d'une série télévisée à succès, "Run for your life". Ce sont surtout le théâtre (il joua une dernière fois en en 2006 dans Awake and Sing!) et la télévision qui lui rapportèrent ses nominations dans les différentes cérémonies annuelles : le cinéma l'a souvent snobé.

l'une des raisons est d'avoir construit sa carrière très librement. Notamment en tournant avec Cassavetes dans les années 70. Il était connu pour faire parti de la bande de John Cassavetes, avec Gena Rowlands et Peter Falk (Gazzara a réalisé aussi dans des épisodes de "Columbo"). Acteur fétiche du cinéaste, il avait tourné pour lui Husbands, Capone, Meurtre d'un bookmaker chinois et Opening Night. Lui même s'était mis derrière la caméra pour Beyond the Ocean, en 1990.

Il tourna dans une centaine de film, parmi lesquels Le village des damnés, Jack le Magnifique de Peter Bogdanovich, The Big Lebowski des Frères Coen, Happiness de Todd Solondz, Summer of Sam de Spike Lee, Buffalo '66 de Vincent Gallo,  le remake de L'affaire Thomas Crown de John McTiernan, Dogville de Lars Von Trier, ... Ben Gazzara, par ses origines siciliennes, fut aussi souvent enrôlé dans des films italiens. Son ultime rôle fut dans le film de Samuel Benchetrit, Chez Gino, sorti l'an dernier.

Le Festival de San Sebastien lui avait décerné un prix d'honneur pour l'ensemble de sa carrière en 2005.