Posté par MpM, le 23 septembre 2010
Pour allier vie de tous les jours et passion cinéphile, voici l'agenda 2011 "films cultes" qui permet à la fois de s'organiser (une page par semaine) et de rêver devant les photos des plus grands films du monde (un film par semaine, accompagné de trois courtes phrases rappelant le nom du réalisateur et des acteurs principaux).
Au gré des mois, ce calendrier glamour revient notamment sur Titanic de James Cameron, Parle avec elle de Pedro Almodovar, Les lumières de la ville de Charlie Chaplin, Basic instinct de Paul Verhoeven, Monika d'Ingmar Bergman...
A l'occasion de sa sortie en librairie, Ecran Noir vous propose de gagner deux exemplaires par jour entre le 23 et le 29 septembre 2010. Pour participer aux tirages au sort quotidiens, il vous suffit d'identifier les films (cultes) dont sont tirées les images qui suivent et de nous faire parvenir votre réponse ainsi que vos coordonnées postales par courriel .
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Posté par vincy, le 12 avril 2009
Du 16 a 24 mai, la sélection la moins connue du festival de Cannes, tiendra sa 7e édition. Visions sociales est organisé par par le comité d'entreprise CCAS, des entreprises, plus si publiques, que sont EDF et GDF. Le CCAS est partenaire de festivals comme Angers et La Rochelle. A Cannes, Visions sociales va plus loin en projettant des films et en encadrant des débats dans une sélection qui lui est propre.
Dans la frénésie cannoise, les médias, nous compris, oublient parfois cette louable intention cinéphilique, dépourvue d'avant-premières dans un événément qui ne se nourrit que de nouveautés. Cette année, la marraine sera la comédienne, auteure et réalisatrice Yolande Moreau. Actuellement à l'affiche en Reine dans la version animée du Chat botté, elle vient de recevoir un deuxième César de la meilleure actrice pour son rôle de peintre autiste dans Séraphine.
Visions sociales présentera ainsi un de ses films - Louise-Michel - en clôture. Une rencontre avec les réalisateurs est prévue. Un documentaire inédit, Cheminots, ouvrira la programmation, en plus du dessin animé Des idiots et des anges, de Bill Plympton, là aussi, présent pour un débat. Une grande sélection de films latino-américains - La ultima cena, Cyrano fernandez, La zona propriété privée, Le rideau de sucre, Sept jours Sept nuits, Agnus Dei, Haïti chérie - agrémenteront des films plus récents comme Le déjeuner du 15 août, Nulle part terre promise, L'apprenti (prix Louis-Delluc de la première oeuvre) et Z32.
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Posté par vincy, le 29 juin 2008
Le sport le plus populaire du monde, c'est-à-dire le plus joué, le plus regardé à la télévision, générant le plus d’argent, est sans conteste le football, ou soccer aux Etats-Unis. Pas étonnant, qu’il soit aussi très courtisé par le cinéma. Cette année, entre le documentaire (raté) de Kusturica sur Maradona et le (très beau) film de Walter Salles (Linha de Passe) où l’un des frères se rêve footballer dans la patrie du ballon rond, le festival de Cannes introduisait l’Euro de football. Au détour d’une scène ou au cœur du film, un match de foot défie l’imaginaires des cinéastes et nargue les chef op’ : la télévision, avec sa multitude de caméra et sa prise de vue en direct se sait imbattable en matière d’adrénaline.
Aussi le cinéma préfère en faire un prétexte pour des initiations individuelles ou des drames sociaux. De Goal (trilogie raté à la gloire d’une nouvelle star du foot) à des films sur la violence dans les stades, du récent Affaire de famille (avec Grenoble en vice-champion de France !) des comédies (l’absurde Didier, le populo Trois zéros), la fiction explorent tous les recoins de ce sport. On répertorie quelques 200 films sur le sujet, et autant de documentaires (notamment Zidane en France, Libero en Allemagne, Pelé au Brésil). Les cinémas anglais, italien et allemand n’ont pas ménagé leur inspiration autour du sujet. Grandes nations de foot, comme le Brésil, elles aiment glisser un extrait radio, télé ou même une séquence sur la pelouse.
Cependant, on prend rarement son pied avec les films « de foot ». Depuis plus de cent ans, des équipes fictives s’affrontent avec plus ou moins de bonheur. Il faut signaler qu’hormis Loach, peu de grands auteurs ont mis leur crampon. Il faut attendre les années 70 pour voir des films de haute tenue. Jean-Jacques Annaud donne son Coup de tête en 1979, avec un scénario de Francis Veber, et Patrick Dewaere en ailier vedette. Deux ans plus tard, John Huston signe A nous la victoire (avec Caine, Stallone, Von Sydow, Pelé et Carole Laure), où le football est un passe-temps de prisonnier de la seconde guerre mondiale où il faut initier un Américain à jouer au ballon… En 1984, Jean-Piere Mocky, dans sa période faste, clame A mort l’arbitre, avec là encore Carole Laure et surtout le duo Mitchell-Serrault. Véritable critique à charge du milieu, le film est sans doute celui qui révèle les plus bas instincts réveillés par le sport.
Cinq films contemporains méritent les éloges : les britanniques My Name is Joe (équipe amateure de Glasgow) et Looking for Eric par le grand fan Ken Loach et Joue-la comme Bekham (ascension d’une jeune footballeuse sur fond de querelles de tradition, révélant au passage Keira Knightley) ; et les asiatiques Shaolin Soccer (Stephen Chow en super-man du but, délirant) et La coupe (film bhoutanais sur l’obsession de jeunes moines bouddhistes pour voir le match France Brésil de 1998 en direct).
En l’absence d’Hollywood dans la compétition, difficile de faire mieux. Les studios américains ont commencé, cependant, à filmer le foot pour deux raisons : le sport est populaire dans le monde et notamment chez tous les immigrés latino-américains, africains et européens ; il plaît aux mères de familles américaines par son aspect non –dangereux.
On finira sur deux petites perles. Un court métrage signé Tati sur le club de foot de Bastia (Forza Bastia 78) lors d’une finale de coupe d’Europe. Et dans Le petit monde de Don Camillo (1952), le foot divise et unit les frères ennemis Peppone et Don Camillo. Mais aucun chef d’œuvre, comme pour la boxe…
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Posté par vincy, le 6 juin 2008
Un match de tennis a cette vertu cinétique qu’il peut basculer au dernier moment. Une balle de match n’est jamais gagnée d’avance et le plus petit point peut faire basculer le duel. Si les téléspectateurs aime tant ce sport c’est qu’il a tout du Western, avec un face à face, une arme (la raquette) et des balles à tirer. Cela peut durer des heures…
Le cinéma s’est donc logiquement emparé de ce sport, même s’il n’a jamais su traduire l’intensité d’un vrai match, la dramatisation à outrance des enjeux, l’identification à la personnalité fantasque de certains joueurs. Le tennis est devenu une machine à fric, un broyeur à champions, une mécanique à stars. Mais, à l’instar d’un Rocky dans la boxe, la rigueur préparatoire et la vie monacale des joueurs ne feraient tripper aucun scénariste.
Quelques films ont quand même planté leur décor sur un cour. On pense au héros (photo) de Match Point et ses métaphores sur le hasard et la chance. Mais aussi au joli duo romantique entre Paul Bettany et Kirsten Dunst dans Wimbledon. De même l’un des frères dépressifs de La Famille Tenenbaum était un champion qui a tout abandonné lors d’un match important. On retrouve cet amour pour la balle jaune, et notamment l’US Open, dans The Squid and the Whale. Apprendre à taper dans la raquette devient une initiation essentielle dans la vie d’un homme.
Plusieurs autres films utilisent le tennis dans des séquences souvent mémorables. On pense à Bee Movie où notre abeille fait la connaissance des humains par-dessus le filet et en service volée. Woody Allen préfèrera un double mixte métaphorique dans Annie Hall. Le tennis joue les guest-sport dans Le genou de Claire, Chambre avec vue, Les sorcières d’Eastwick, Le dernier empereur, Gigi, Blow-up ou encore le remake de Lolita. Hitchcock l’utilisera dans Rebecca, Strangers on a train, Le crime etéait presque parfait. Mais c’est surtout George Cukor qui s’amusera avec dans une comédie romantique où Katherine Hepburn et Spencer Tracy, alias Pat and Mike, défient leurs sentiments tout autant que leurs talents dans tous les sports…
Reste qu’en France, patrie de Roland Garros et des Mousquetaires, le tennis reste une affaire de petit écran. Petits joueurs les Français?
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Posté par denis, le 3 avril 2008
Partagé entre les films hors compétitions, la compétition européenne, la compétition internationale et les petites productions fauchées décalées et transgressives, la programmation du BIFFF continue a accumuler grosses pochades, films intimistes et futurs classiques.
Petit débriefing sur cette première moitié de semaine avant d’attaquer les plats de résistance ce week-end. Les petites prod’ pour commencer, ancêtres des films d’exploitation qui ne verront probablement jamais le jour en notre beau pays. Ainsi The devil dared to me s’amuse à briser en morceaux des cascadeurs néo-zélandais dans un délire gore où le rire rime avec tripailles. Proches cousins des auteurs de Shaun of the dead, nous avons le droit ici à du rock’n roll à moustaches. Après Black Sheep, les néo-zélandais sont donc toujours aussi barrés, et pour preuve le titer du prochain film des réalisateurs Stapp et Heath : Vaseline Warriors V. Encore un futur classique de la poésie !
Nous retiendrons aussi le furieux remake de The wizard of gore de H.G. Lewis, pape du gore qui semble se ressusciter chaque année (tous ses classiques sont en train de se faire remaker), et qui aujourd’hui est interprété par le non moins furieux Crispin Glover. Acteur devenu culte grâce à ses interprétations fiévreuse et maladives, enter autre Willard ou Simon says, Glover porte le film sur ses épaules et offre un numéro dont lui seul à le secret. The wizard of gore ne passera jamais sur TF1, mais aurait peut être pu trouver sa place dans le regretté Quartier Interdit de Jean-Pierre Dionnet.
Nous passerons en revanche sur le prétentieux Eden log, essai de science-fiction sans queue ni tête où l’on suit Clovis Cornillac barbouillé de terre errer de couloirs obscurs en couloirs obscurs. Répétitif et ennuyeux. Dénué de prétention, le film espagnol Eskalofrio n’en est pas moins lui aussi ennuyeux à force de voir des feuilles et des arbres en plongée, contre-plongée, etc. Abordant le thème de l’enfant sauvage pour approfondir les mécanismes de la peur, le réalisateur Isidro Ortiz se perd dans des plans interminables en pleine nature et ne parvient pas à créer une empathie vis-à-vis de son personnage principal. Sur le même sujet on préférera Nell de Jodie Foster.
Autre film espagnol autrement plus étourdissant, le roublard Cronocrimenes de Nacho Vigalondo joue sur les paradoxes temporels et déstabilise à force de twists qui retombent à chaque fois sur leurs pattes sans jamais sombrer dans la manipulation visuelle. Réalisé avec peu de moyens, Cronocrimenes est l’exemple même de film qui doit sa réussite à une réalisation efficace, avec ses hors champs et ses ellipses maîtrisées. La multiplication des points de vue permet d’aborder l’idéologie d’un temps non linéaire et qu’il appartient à chacun de contrôler, tant est que cela soit possible. Entre un Jour sans fin pour la fracture temporel et Lost Higway pour son personnage qui n’est pas nécessairement celui qu’il pense être, Cronocrimenes est une bonne surprise.
D’identité il sera fortement question dans le très beau et psychologique The Broken de Sean Ellis, réalisateur remarqué de Cashback et qui aborde ici le doppelganger et son immersion dans le réel. Profitant d’une photo magnifique grise et léchée dans un Londres désincarné, Ellis tisse un nœud social autour de son héroïne ne reconnaissant plus son reflet dans un miroir ou s’interrogent sur la véracité de ses pairs. Jouant sur la perception de l’Autre comme possible inconnu, et donc comme menace, Ellis marche sur les traces d’Invasion of the Body Snatchers et développe un climat angoissant où les miroirs recèlent une existence en négatif. Ouvrant de nombreuse pistes, le réalisateur laisse l’ambiguïté planer sur le propos exact de son film. Critique d‘un appauvrissement affectif de l’humain, mise en boite d’un monde en miroir qui ne se reflète que dans sa propre vanité, pensée labyrinthique d’une existence qui se cherche et ne se trouve pas, The Broken distille le sentiment diffus que les choses peuvent nous échapper sans même que l’on s’en rende compte. En cela les doppelgangers en question sont particulièrement effrayant et sont peut être ce que leurs propriétaires originels auraient voulu être. Esthétiquement parfait, la saturation des couleurs et les teintes métalliques de l’image font penser à The Machinist et Crash, remarquablement mis en scène, la caméra filme l’intimité des personnages avec une distanciation trompeuse, The Broken dans ses non-dits et son absence de parti pris intrigue, questionne, et se termine sans rien avoir résolu. A l’époque actuelle où toute image est prémâchée, la démarche d’Ellis est suffisamment audacieuse pour être soulignée.
Et pour les prochains jours qu’est ce qu’il y a au menu ? Des films asiatiques barrés, des pellicules teutonnes esthétisantes ou ennemies du bon goût, une arlésienne, et un trip à la Guy Maddin. On vous tient au courant.
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