Deauville 2016 rend hommage à Chloë Grace-Moretz, Daniel Radcliffe, James Franco, Michael Moore et Stanley Tucci

Posté par cynthia, le 1 septembre 2016

Oyé oyé cinéphiles !  J-1 avant l'ouverture du 42e festival de Deauville. Comme tous les ans, nous serons présents, comme tous les ans nous avons tellement hâte d'y être que nos bagages sont déjà prêts depuis longtemps (peut-être trop longtemps, même...) et comme tous les ans cette grande fête du cinéma américain met à l'honneur une pléiade de stars !

Cette année, ce sont la belle Chloë Grace-Moretz (Kick Ass, La 5e vague...), récemment vue dans le second volet de Nos pires voisins, et l'acteur britannique aux yeux revolver Daniel Radcliffe (que l'on ne présente plus tant il reste pour toujours attaché au personnage d'Harry Potter) qui sont à l'honneur dans la catégorie "Le nouvel Hollywood" (puisque le cinéma c'est comme la garde de la Reine : il faut bien une relève).

Aux côtés de ces deux étoiles loin d'être filantes, le festival rend hommage au réalisateur Michael Moore (Bowling for Columbine, Fahrenheit 9/11) qui présentera Where to invade next, son nouveau film, l'acteur et réalisateur James Franco (127 heures, La planète des singes, Tandis que j'agonise...) et l'acteur et réalisateur Stanley Tucci (Kiss of death, Lovely bones, Hunger games...).

Tout ça met en bouche... il n'y a donc plus qu'à espérer le soleil (bien qu'on s'apprête à passer 20h par jour dans les salles, ce qui nous évitera de tomber dans la polémique du burkini) et en avant pour la nouvelle édition de l'un des plus célèbres festivals de cinéma du monde !

Des remakes de Memento et La Dolce Vita ?

Posté par vincy, le 6 février 2016

Il n'aura pas fallu quinze ans pour que Memento, premier exercice de style épatant de Christopher Nolan, fasse déjà l'objet d'un remake. AMBI Pictures a acquis les droits de ce thriller noir à la narration complexe (des séquences en noir et blanc pour l'aspect chronologique et des scènes en couleurs pour un récit raconté à l'envers). Pour justifier une telle incongruité, AMBI explique que le film est culte, qu'il a été vu plusieurs fois par les fans, qui peuvent le revoir plusieurs fois. Dans ce cas, pourquoi vouloir refaire un bon film? D'autant que ses dirigeants confessent que la barre est mise très haute avec la mise en scène de Nolan...

Dans le genre, la société a aussi annoncé un remake de La Dolce Vita, le chef d'oeuvre de Federico Fellini. Un film "hommage" autorisée par la nièce du cinéaste italien, et dernière ayant-droit vivante, qui, officiellement, s'est laissée convaincre par la vision moderne des producteurs. Sic.

AMBI Pictures, créée il y a un an, a acquis The Exclusive Library en septembre dernier et cherche à exploiter son catalogue de 400 titres, qui comprend également des films cultes comme Cruel Intentions, Donnie Darko, The Mexican et Parkland. Elle a les droits sur tous les films pour en faire des remakes ou des suites, et, en levant 200 millions d'euros, a reçu les moyens financiers d'investir sur 5 budgets moyens et 10 petits budgets dans les deux ou trois prochaines années. Elle a déjà financé le nouveau film de James Franco, In Dubious Battle, avec Selena Gomez, Ed Harris et Robert Duvall, le film d'animation Arctic Justice avec les voix de Heidi Klum, James Franco et Alec Baldwin et Septembers of Shiraz, mélo avec Salma Hayek et Adam Brody.

Bande annonce: Kidman, Pattinson et Franco dans Queen of the Desert

Posté par cynthia, le 18 juin 2015

Robert Pattinson a définitivement rangé ses crocs de vampire mielleux pour les remplacer par un keffieh afin d'incarner Lawrence d'Arabie dans le prochain film de Werner Herzog, Queen of the Desert (lire aussi notre actualité du 20 août 2012). Ce film retrace la vie de Gertrude Bell, une voyageuse, femme de lettres, archéologue, exploratrice, cartographe, espionne et fonctionnaire pour l'Empire Britannique au début du XXème siècle.

Les premières images du trai­ler international sont sortis cette semaine sur la toile. Face à Nicole Kidman qui incarne Gertrude Bell, Robert Pattinson relève le défi de succéder à Peter O'Toole. Aux côtés de Robert Pattinson, James Franco dans le rôle de Henry Cadogan et Damian Lewis dans celui ce Charles Doughty-Wylie.

Le film, présenté en compétition à Berlin en février dernier, doit sortir aux Etats-Unis en septembre, sans doute après une présentation au Festival de Toronto. La sortie en France n'est pour l'instant pas programmée.

Berlin 2015 : retour mitigé pour Wim Wenders

Posté par MpM, le 11 février 2015

L'un des événements de cette 65e édition du Festival de Berlin est l'hommage rendu à l'enfant du pays, le cinéaste Wim Wenders, qui s'apprête à recevoir samedi, au moment de la proclamation du palmarès, un Ours d'or récompensant l'ensemble de sa carrière débutée il y a 45 ans.  Par ailleurs, le réalisateur palmé en 1984 pour Paris, Texas revient à la fiction pour la première fois depuis 2008 avec son nouveau long métrage Every thing will be fine.

Le film, présenté hors compétition, a été tourné en 3D et réunit James Franco, Charlotte Gainsbourg, Rachel McAdams et Marie-Josée Croze dans une histoire assez classique de culpabilité, de travail de deuil et de rédemption.

"Pour moi, le sujet principal de ce film est la guérison, la façon dont on pardonne aux autres et dont on se pardonne à soi-même" a expliqué le réalisateur lors de la conférence de presse. "Il n'y a pas assez de films qui parlent de la guérison (...) La plupart parlent de la blessure."

Il est vrai qu'on peut reconnaître au film une certaine sobriété dans l'exposition des situations les plus mélodramatiques. Cette retenue dans la mise en scène est hélas contrebalancée par  la musique, lyrique et omniprésente, qui semble souligner la moindre petite émotion. Le rythme, lui, peine à s'installer, entre une première partie plus dense et plus profonde et des "sauts dans le temps" qui donnent l'impression d'une dilution de l'intrigue.

Les questions posées (Qu'est-ce que la responsabilité ? Combien de temps dure la culpabilité ? Comment faire son travail de deuil ? etc.) trouvent des réponses évasives et relativement convenues, là où on attendait de l'introspection et de la subtilité. Les atermoiements des personnages peinent alors à nous toucher, voire à nous intéresser, malgré la (trop) forte charge émotionnelle qu'ils véhiculent.

Même l’utilisation de la 3D laisse perplexe. Wenders est un des réalisateurs qui semblait avoir donné ses lettres de noblesse au genre avec son très beau Pina, où le corps des danseurs, perçu en trois dimensions, occupait tout l'écran. Ici, on oublie assez rapidement le procédé, qui n'apporte pas grand chose au récit, si ce n'est quelques effets de changement de focale, et une très belle scène d'ouverture où la caméra parvient à capter les minuscules particules de poussière qui flottent dans l'air.

Après le magnifique Sel de la terre, documentaire sur Sebastião Salgado, les attentes étaient élevées, et la déception est forcément proportionnelle. Il est tout de même curieux que Wenders, qui réalisa une oeuvre de fiction aussi dense que captivante, peine désormais à s'y confronter, alors même qu'il confine au génie dans le documentaire.  Bien sûr, l'expérimentation est à présent au cœur de son travail, ce qui peut être une piste pour expliquer le soin extrême apporté à la réalisation, au détriment du scénario et du récit, mais il n'en demeure pas moins frustrant de voir littéralement gaspillées des propositions de cinéma qui, utilisées à bon escient, seraient plus ambitieuses et excitantes que la majorité de la production contemporaine.

The Interview sortira dans un nombre restreint de salles américaines

Posté par vincy, le 23 décembre 2014

Sony Pictures a finalement décidé aujourd'hui d'autoriser une sortie aux Etats-Unis de The Interview (L’interview qui tue!), sa comédie parodiant le leader nord-coréen. Le film devait sortir le 25 décembre sur une large combinaison avec que des pirates informatiques ne menacent d'attentats terroristes les salles qui le diffuseraient (lire >notre actualité du 18 décembre).

Le film, avec Seth Rogen et James Franco sortira le jour de Noël tel que c'était initialement prévu, mais dans un nombre limité de salles. De quoi compenser un peu la perte financière de 100M$ (budget+ coût de la promotion) que le studio s'apprêtait à inscrire dans ses comptes.

Avec aplomb, et contredisant tous les communiqués et déclarations du studios ces derniers jours, Michael Lynton, directeur général du studio a déclaré: "Nous n'avons jamais abandonné l'idée de distribuer L'interview qui tue! et nous sommes heureux que notre film sorte dans quelques cinémas le jour de Noël".

Il ajoute que Sony continuera ses efforts pour s'assurer "que des plateformes (de distribution via internet) et davantage de salles" projetteront le film "pour qu'il puisse atteindre le public le plus vaste possible".

Seth Rogen s'est aussi félicité sur Twitter de ce revirement: "Le peuple a parlé! La liberté de parole a vaincu! Sony n'a pas abdiqué! L'interview qui tue! sera projeté dans des salles qui le veulent le jour de Noël". James Franco a renchéri sur ses comptes sociaux: "Victoire! Le peuple et le président ont parlé! Sony va sortir L'interview qui tue!+ en salles...".

Obama s'ingère dans le conflit

Il faut dire que la pression était énorme depuis une semaine. Aucun studio n'avait voulu se montrer solidaire de Sony. La plupart des artistes et décideurs d'Hollywood étaient consternés par la décision de salles de cinéma et du distributeur de céder à des pirates informatiques. Cette capitulation donnait un goût de victoire au terrorisme, créant un dangereux précédent, et portait atteinte à la sacro-sainte liberté d'expression.

Et si Franco remercie le Président, c'est que Barack Obama a mis tout son poids dans la balance. Tout d'abord il a reproché à Sony de ne pas l'avoir contacté avant de prendre cette décision, qui a soulevé l'indignation de nombreux parlementaires. Obama a parlé d'une "erreur" de la part du groupe. "Non, je ne pense pas que cela ait été un acte de guerre. Je pense que c'était un acte de cyber-vandalisme qui a été très coûteux", a déclaré le président américain. "Si nous établissons un précédent où un dictateur peut perturber en la piratant la chaîne de distribution d'une compagnie et ses produits, nous commençons à nous censurer nous-mêmes et c'est un problème", a ajouté le président.

Obama a donc salué la décision de Sony de projeter le film par l'intermédiaire de son porte-parole Eric Schultz: "Comme le président l'a clairement dit, notre pays croit dans la liberté d'expression et dans le droit à la libre expression artistique. La décision de Sony (...) va permettre au public de se faire sa propre opinion sur le film et nous saluons celà."

La sortie de la comédie est toujours prévue dans les autres pays au cours de cet hiver. C'est l'effet boomerang: les pirates auront créé un incroyable buzz autour du film.

C’est la fin pour The Interview, déprogrammé des salles américaines

Posté par vincy, le 18 décembre 2014

Sony Pictures a décidé d'annuler la sortie de la comédie The Interview, réalisée par Evan Goldberg et Seth Rogen, et interprétée par Seth Rogen et James Franco (le duo de C'est la fin). Prévu pour les fêtes, et promis pour dépasser les 100M$ au box office, le film, qui suit la trace de deux agents de la CIA ayant pour mission d'assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, ne sera pas montré ni dans les cinémas ni en dvd ou vidéo à la demande.

Les Hackers qui ont piraté les serveurs de Sony en novembre ont donc gagné. Cet immense acte de piratage a révélé les cachets des artistes, les salaires des dirigeants, les courriers internes (dont certains très peu sympathiques pour des stars voire très politiquement incorrects), des pitchs de films à venir, des négociations sur les budgets de productions comme le prochain James Bond. mais c'est bien The Interview qui était visé.

Mardi dernier, les Hackers ont publié un message menaçant d'attaques terroristes les salles de cinéma qui diffuseraient le film. Très rapidement, les plus grosses chaînes ont annoncé qu'elles ne projetteraient pas le film. L'avant-première est annulée. Puis hier soir, Sony retire purement et simplement la comédie du calendrier des sorties.

Une première dans l'histoire d'Hollywood. Alors que le climat se réchauffe entre les Etats-Unis et Cuba, la tension monte d'un cran à Hollywood. Rapidement, les artistes tweetent et se désolent d'un tel précédent. Stephen King écrit de manière sarcastique : "La décision de Sony de déprogrammer The Interview est inquiétante de plusieurs manières. Heureusement qu'ils n'ont pas publié les Versets sataniques [le livre de Salamn Rushdie qui a valu à son auteur une fatwa, toujours en cours]". Pour Sony l'affaire est désastreuse: son lien de confiance avec les stars et les cinéastes est abimé.

La plupart reproche surtout une dangereuse atteinte à la liberté d'expression. Plier devant la Corée du nord n'est en effet pas le meilleur message médiatique. La Corée du nord et ses sempiternelles menaces effraie ainsi beaucoup plus qu'un pays de l'Union européenne avec ses lois fiscales. L'enquête sur l'origine du piratage est en cours et des membres de l'administration américaine ont confessé hier qu'ils étaient convaincus que le régime de Pyongyang - qui a officiellement démenti toute implications mais qui a tout aussi officiellement affirmé que ce film était une offense pour son dirigeant - était à l'origine de tout ce désastre.

Pour l'instant, The Interview est toujours prévu le 18 février 2015 dans les salles françaises. Mais ne soyons pas dupe: il y aura bien quelqu'un pour le mettre sur les réseaux et le propager de manière illégale, clandestinement, sous le manteau. La cyberattaque la plus importante subie par une multinationale va en tout cas donner des idées: cette capitulation, cette censure subie ouvre les vannes à un terrorisme nouveau, où la culture est prise en otage.

James Franco et la Peste de Chuck Palahniuk

Posté par vincy, le 13 septembre 2014

james franco chuck palahniuk

Tout a commencé avec un tweet, nouveau mode de communication officiel pour annoncer un projet cinématographique. L'écrivain Chuck Palahniuk (@chuckpalahniuk) confirme que James Franco et Pamela Ramonowsky ont bien acquis les droits de son roman Peste (Rant).

Ce roman d'anticipation se déroule dans un territoire partagé entre les Diurnes et les Nocturnes, faute d'espace vital. Deux cultures s'ignorent ou s'affrontent autour d'un personnage, mythique et mort, Buster Casey, qui sera incarné par James Franco.
L'histoire se passe dans un village, Middleton, et se focalise autour de Casey, surnommé Rant, diurne devenu nocturne, aux étranges obsessions. Le livre est composé de récits d'amis, de voisins, de détracteurs et d'admirateurs qui évoquent sa figure fascinante ou répugnante, alors qu'il aurait répandu une épidémie de rage ravageuse à travers le pays, devenant l'un des plus grands tueurs en série de tous les temps.

Le roman est paru en 2008 en France.

Palahniuk, à qui l'on doit Fight Club (et qui en prépare une suite pour l'année prochaine) et Choke, déjà transposés au cinéma, n'a pas caché son enthousiasme : "Après avoir eu l'opportunité de travailler avec Brad Pitt, Edward Norton et Sam Rockwell, je ne pouvais pas imaginer un acteur aussi excitant que Franco."

James Franco, "social network maniac", a réagit sur son compte Instagram : "ME AND CHUCK PALAHNIUK!!!!!!!!!!!!! and my homegirl,… "

L'acteur-scénariste-producteur-réalisateur présente actuellement Le bruit et la fureur dans les festivals (Venise, Toronto), adaptation du roman de William Faulkner. Il a achevé le tournage de Bukowski (réalisateur, co-scénariste) et va commencer le tournage de Zeroville (acteur, réalisateur), adaptation du roman de Steve Erickson. En tant que comédien, il tourne The Adderall Diaries, réalisé par sa productrice associée Pamela Romanowsky, d'après les mémoires de Stephen Elliott. Ces derniers mois il a joué dans 8 films, y compris des films d'animation comme Le petit Prince et The Interview avec Seth Rogen, qui sortira à Noël.

James Franco, Zachary Quinto et Emma Roberts dans un drame gay et homophobe

Posté par vincy, le 15 juillet 2014

james franco zachary quinto emma roberts chris zylkaZachary Quinto et Emma Roberts ont rejoint James Franco au casting de Michael, un drame autour d'un pasteur homophobe qui a lui-même été homosexuel dans son passé.

Selon Variety, Franco incarnera le pasteur, Quinto son ancien petit ami et Emma Roberts sa fiancée. Roberts et Franco partagent actuellement l'affiche de Palo Alto. Chris Zylka interprétera un autre ancien amour du pasteur.

Michael est adapté d'un article du New York Times Magazine, "My Ex-Gay Friend", rédigé par Benoit Denizet-Lewis. Le journaliste s'est intéressé à Michael Glatze, pasteur chrétien du Wyoming depuis 2007. Avant de renoncer son homosexualité en 2004, suite à une frayeur sanitaire, l'homme d'église était si impliqué dans la culture gay qu'il avait créé un magazine pour les jeunes homos, Young Gay America. Il a ensuite violemment rejeté l'homosexualité, qu'il a dans un premier temps qualifié de "pornographique", puis dans une semaine plus tard, dans un article, il a avoué être "répugné à l'idée de penser à l'homosexualité", affirmant qu'il allait "faire ce qu'il faut pour la combattre".

Le projet, annoncé en avril, sera réalisé par Justin Kelly et produit par James Franco et Gus van Sant, entre autres.

Les stars et leurs « selfies » : narcissisme ou marketing?

Posté par cynthia, le 10 mai 2014

le selfie de james franco en boxer dans sa salle de bainSigne d'un narcissisme surdimensionné? Outil de communication du moment? Instrument de pouvoir? Les selfies ou autoportraits sont omniprésents sur la Toile. Et ce n'est pas depuis celui réalisé par Ellen Degeneres à la 86ème cérémonie des Oscars qui va changer la donne, bien au contraire. On imagine à Cannes ce que va donner le phénomène en bas ou en haut des marches.

Élu mot de l’année en 2013 par le dictionnaire Oxford, le selfie (autoportrait en français, tout simplement), témoigne d’une nouvelle pratique photographique très liée aux réseaux sociaux. On se capte dans un moment, en mode autoportrait avec un bras allongé coupé par le cadrage, et on diffuse l'image aux autres dans l'espoir d'avoir des j'aime et des commentaires. Le selfie est un art photographique en expansion grâce aux smartphones.

Ça ne date pas d'hier

Pourtant ça ne date pas d'hier. Non le selfie n'est pas apparu lorsque Scarlett Johanssson a posé nu dans sa salle de bain, il n'est pas apparu non plus lors de la dernière cérémonie des César avec Kev Adams (HEUREUSEMENT!). Le selfie ou autoportrait est aussi vieux que la photographie elle-même, si ce n'est plus. Déjà au temps de la Renaissance, les autoportraits régnaient en maître sur l'art. Bien évidemment Rembrandt ne posait pas la bouche en cul de poule devant son miroir, mais son autoportrait, aussi simple fut-il (et loin d'être futile), était tout de même déjà un selfie. La Bibliothèque du Congrès a déclaré récemment que la première de toutes les photographies "selfies" de l'histoire a été prise en 1839.

Si le selfie ne date pas d'aujourd'hui, sa folie ainsi que sa reconnaissance comme une pratique en soi, est tout à fait dans l’air du temps car elle y est très conjointe aux réseaux sociaux (mais si repensez à la photo de l'une de vos contacts Facebook qui se prend devant un miroir en petite robe noire et l'abhorre fièrement en photo de profil). On peut le définir comme étant: « une photographie que l'on a prise de soi, généralement avec un smartphone ou une webcam et postée sur un réseau social » si l'on en croit le dico Oxford. Mais si le selfie existait depuis tout ce temps, pourquoi, nous en parle-t-on en boucle depuis quelques mois? Et bien le selfie c'est un peu comme la tendance de se raser la tête, de porter la barbe, d'être slip ou caleçon, de conduire un 4x4 hybride ou de manger bio: le stars sont passées par là. La communauté du show-biz ne jure désormais que par ce procédé viral pour consolider sa base de fans, et démultiplier sa popularité.

Mais parmi le nombre de stars accro au selfie, une célérité surpasse tout le monde : James Franco.

James Franco, le roi du selfie

Avoir James Franco sur Twitter, Facebook ou Instagram (le tout est relié, si vous avez les trois, vous risquez la saturation), c'est être prêt à supporter un martèlement photographique toutes les dix minutes. James Franco est aussi fier qu'un paon et l'acteur au sourire enjôleur multiplie les selfies sur son compte Instagram JamesFrancoTV au grand bonheur de ses fans. James Franco se révéille, James France se lève, James Franco va à la douche (on ne bave pas sur l'ordinateur voyons), James Franco va aux WC pour vivre quelques minutes d'humanité, James Franco marche jusqu'à sa porte, James Franco mange une pomme, James Franco lit... L'acteur s'aime et surtout aime le selfie. Il en a d'ailleurs défendu l'utilité le 26 décembre 2013 dans un interview au magazine New York Times. « Instagram fonctionne comme l'industrie du film » déclare l'acteur. « Vous devez alterner une photo pour le public et une pour vous-même. En d'autres termes, pour chaque photo de livre, de peinture ou de poème, vous devez poster un selfie ». À présent on comprend mieux le harcèlement visuel.

Pourtant, là où votre voisin ou ami vous aurait gavé jusqu'à le retirer de vos listes de contacts, James Franco récolte plus d'un million de followers sur Instagram, 7,2 millions dur Facebook et 1,4 million sur Twitter. Forcément, on lui pardonne c'est une star. Et c'est parfois drôle. Ou pas. Un récent cliché où il semblait allumer une (trop) jeune fille, avec un commentaire douteux a contraint le comédien à se justifier et s'excuser.

Le cliché où il est la main dans le boxer, baissé? "Pour moi, c'est juste quelque chose d'amusant. Je n'y réfléchi pas vraiment. Mais ça attire l'attention, j'ai de nombreux abonnés sur Instagram", a-t-il d'abord expliqué. "Mon compte Instagram est pour mes fans, mais aujourd'hui, de nombreux blogueurs me suivent. Donc ils prennent les images et les utilisent comme bon leur semble", a-t-il poursuivi. "Mais je ne vous ai pas demandé de regarder ces photos ! C'est juste ce que les gens veulent".

Jared Leto, récemment oscarisé pour son rôle dans Dallas Buyers Club, semble se rapprocher dangereusement du cas Franco. Friand de selfie en tout genre, l'acteur partage tout avec ses followers en particulier lorsqu'il est en tournée avec son groupe de rock les Thirty second to Mars. Le selfie serait-il donc la marque de fabrique des stars, leur source de pouvoir?

Les réseaux sociaux, instruments de pouvoir

Contrairement aux idées reçues, James Franco ne trouve pas ridicule le fait de se photographier soi-même: "Les selfies sont des outils de communication plus que des marques de vanité". En tant qu'acteur, il y voit l'opportunité d'accroître son pouvoir: "Une jolie collection de selfies semble attirer l'attention. Et l'attention semble être le maître-mot quand il s'agit d'être présent sur les réseaux sociaux." Lorsque l'on est célébre, le selfie offrirait selon lui "quelque chose de très puissant". Et ce n'est pas le selfie des Oscars dernier qui contredira l'idée de l'acteur. Cette photo est devenu le tweet le plus retweeté de l'histoire de Twitter, dépassant même celui d'Obama lors de sa réélection. Et elle est devenue également la photo la plus parodiée à travers le monde que ce soit par les célérités elle-même (la meilleure parodie reste celle des Simpsons) ou par le public (à vos smartphones).

Le selfie, serait-il le nouveau passage obligé des célébrités? Nous sommes tenté de dire oui. Un acteur qui a un grand nombre d'abonnés sur son compte vaut davantage pour un studio, qui sait l'importance du marketing viral lors du lancement d'un film. Pire, les médias, du JDD qui reproduit des tweets chaque dimanche à Voici ou aux magazines féminins qui n'hésitent plus à imprimer des selfies et des tweets pour meubler leurs pages, se nourrissent chaque semaine de cette information facile, directement livrée par le fournisseur : la star. Pas de risque de procès. Par conséquent, même les timides s'y mettent.

De nature réservé et discret, Leonardo Dicaprio s'amuse à se prendre en photo tout seul sur le tapis rouge des avant-premières de ses films quitte à faire rire la toile (voir le photo montage du selfie des Oscars). Adèle Exarchopoulos enflamme la fashion week parisienne aux côtés de Léa Seydoux et Lupita Nyong'o avec son smartphone. Même la reine d'Angleterre s'y est laissée prendre en faisant un selfie avec sa royale famille. Après les réseaux sociaux et les stars, à quand un cours de selfie dans les écoles avec James Franco en prof!?

5 bonnes raisons de voir Veronica Mars le film en VOD

Posté par cynthia, le 14 mars 2014

kristen bell veronica mars film«Voilà une dernière enquête pour la route... ma tournée d'adieu si on veux».

Veronica Mars fait partie de ses héroïnes qui ont fait vibrer les lycéennes. Avouez-le : vous vous imaginiez tâter du téléobjectif, mener l'enquête et vivre un amour impossible avec un riche et mystérieux jeune homme comme ce bon vieux Logan Echolls.

Veronica Mars était un peu la relève de Buffy (le surnaturel en moins) et lorsque la série s'est arrêtée, on a tous et toutes pas mal déprimés dans les couloirs de nos universités après nos joyeuses années lycées. On tentait d'apercevoir la moue ironique et sexy de Kristen Bell mais on devait se contenter de quelques apparitions dans la série Heroes et de sa voix dans Gossip Girl. Puis, au moment où on s'y attendait le moins, la nouvelle tomba: un film!

10 ans après la création de la série Veronica Mars sort dans les cinémas américains ce week-end grâce à la participation financière des fans (lire notre actualité du 18 mars 2013) et toujours sous la direction de Rob Thomas. En France, il sera uniquement disponible en Vidéo à la Demande en France (aujourd'hui), voici les cinq bonnes raisons de voir le film (chez soi).

1. Un générique nostalgique

D'emblée, on est dans le bain avec un générique haut en couleurs où toute la série est diffusée sous forme de photos, illustré par la voix de Veronica (alias Kristen Bell la Reine des neiges). Nous revoyons le doux visage d'Amanda Seyfried ensanglantée (oui c'est elle qui incarnait la meilleure amie de notre détective en herbe), le violent Logan et tous les habitants de la ville de Neptune. On retrouve ensuite la tête blonde de Veronica (ça y est, on vient de se prendre 10 ans en pleine face) à New York dans un cabinet d'avocat loin de l'ambiance de Neptune et des enquêtes. Mais voilà qu'à cause (ou grâce) de l'appelle au secours de Logan, elle est contrainte de retourner dans sa ville natale. Et là c'est la déferlante de souvenirs: son papa, Wallace, Dick, Gia, etc... ils sont tous là. Revoir tous ces personnages procurent le même sentiment que lorsque l'on revoit nos "copains d'avant"  à une réunion des anciens.

2. 50 nuances de Logan et Veronica

Vont-ils enfin finir ensemble? Voilà la question que l'on se pose durant les 1h40 de film. Et ce n'est pas la forte tension sexuelle présente dans l'air qui va nous tranquilliser. Les retrouvailles (Veronica en tailleur et Logan - a.k.a. Jason Dohring - en tenue de l'armée de mer) sont quelques peu annonciatrices de l'inévitable:
«- Ah le soleil.. .tu n'es pas fatigué de ce merveilleux temps?
- Okay Veronica et maintenant on se met à parler de la pluie et du beau temps?»

Ajoutez à ça les silences à répétitions et les regards gênés et vous aurez un cocktail riche en érotisme latent.

3. Une affaire Pistorius comme intrigue

Si Veronica retourne à Neptune ce n'est pas pour y faire du shopping mais pour aider Logan, accusé du meurtre de sa chanteuse de petite amie. Toutes les preuves sont là pour l'accabler: sa dispute avec la victime la veille de sa mort, sa présence sur le lieu du crime et bien évidemment ses antécédents de violence. Tout ça à l'air trop gros... bien trop gros pour que Veronica n'y met pas son nez.

4. L'omniprésent James Franco parmi les guests

Dès les 10 premières minutes on aperçoit Jamie Lee Curtis puis Jerry O'Connell. Du beau monde qui fait plaisir à voir. Mais le plus grand plaisir est bien la présence (loufoque) de James Franco, qui, une nouvelle fois, joue de sa personne (il faut croire que ça ne lui a pas suffit avec son film This is the end). On retrouve James, l'un des acteurs les plus narcissiques d'Hollywood se dandiner comme un phoque en enfilant un jean slim et faire des rimes un chouïa bizarres avec le mot orange. Bref, c'est toujours un plaisir de voir ce pro pratiquer l'auto-dérision.

5. Un film coopératif et peut-être une suite

Veronica Mars le film est le fruit de l'association de 91000 fans qui ont cassé leur tirelire afin de revoir leur héroïne à l'écran. Le projet a récolté 5,7 millions de $. Depuis avril 2013, ils surveillent le tournage du film comme de vrais producteurs hollywoodiens. Il s'agit du premier film financé par des spectateurs et ce projet donnera sans doute des idées pour d'autres séries tristement arrêtées. Et Kristen Bell vient d'annoncer qu'une suite était possible. “Cela faisait 7 ans que je voulais faire ce film avec Rob et finalement on a trouvé les moyens de le faire. Et on a évoqué ensemble une suite avant même que ce film soit terminé."

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