Posté par vincy, le 14 mai 2019
Valérian aura finalement eu la peau du studio de Luc Besson. Son budget de près de 200M€ a plombé depuis deux ans sa société EuropaCorp, autrefois modèle d'un cinéma européen exportable jusqu'aux Etats-Unis avec des thrillers d'action en langue anglaise. Un jugement du Tribunal de commerce de Bobigny, lundi 13 mai, a ouvert une procédure de sauvegarde à l’égard d’EuropaCorp SA pour une durée initiale de six mois.
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Ce n'est pas la faillite mais on n'en est pas loin. Pour EuropaCorp, il s'agit d'avoir le temps d'assainir la situation financière en restructurant sa dette et son capital, tout en poursuivant son activité.
Avec de lourdes pertes et un chiffre d'affaires en forte baisse, le groupe ne parvient plus à réduire son déficit. Sa cotation à la bourse de Paris a été suspendue durant une semaine.
Triste anniversaire pour cette société créée il y a 20 ans. Depuis le désastre financier de Valérian et les mille planètes, réalisé par Luc Besson, le groupe a cédé plusieurs de ses bijoux: les multiplexes (vendus à Gaumont-Pathé), le pôle audiovisuel (acquis par Mediawan), puis le catalogue de Roissy films (repris par Gaumont en mars dernier). Sans oublier sa Cité du cinéma (et les studios qui vont avec) en difficulté: l'école de cinéma a d'ailleurs fermé à la rentrée dernière.
Si EuropaCorp peut se targuer d'avoir produit 8 des 20 plus gros succès au box office mondial depuis 2000, avec en tête Lucy, de Luc Besson, et la trilogie Taken, le semi-succès international de Taxi 5 et l'échec de Kursk n'ont pas permis au producteur-distributeur de se renflouer. Au point d'arrêter la distribution, désormais confiée au partenaire Pathé comme c'est le cas de Nous ne finirons pas ensemble de Guillaume Canet, qui a attiré 2 millions de spectateurs en deux semaines ou du prochain film de Luc Besson, Anna, prévu dans les salles le 10 juillet prochain. Aucun autre film n'est confirmé parmi les projets du côté de la production.
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Posté par redaction, le 2 février 2017
Il est clair que l'actualité n'est pas focalisée sur le cinéma ces temps-ci. Les feuilletons palpitants sont ailleurs, du côté de la Maison-Blanche où un milliardaire joue les Dr Folamour, de la course présidentielle française où on assiste à une sorte de télé-réalité éliminant presque tous les quinze jours tel ou tel candidat, ou encore sur les terrains de handball ou de tennis où des vétérans réalisent des exploits spectaculaires comme dans un bon feel-good movie qui fait triompher les outsiders.
Il est clair aussi que le cinéma d'auteur retrouve de la vigueur en cet hiver tempêtueux et capricieux. Les fans de blockbusters devront un peu patienter. Entre comédies françaises et films d'animation tous publics, les cartons critiques sont aussi des succès publics. La valeur Oscar a encore la cote. La La Land, qui a fait sombrer certains dans l'ennui (on l'avait dit, le scénario est le talon d'Achille de ce gracieux drame musical) et enchanter les autres, est un triomphe en salles. Manchester by the Sea continue de drainer suffisamment de spectateurs sur la longueur pour espérer atteindre les 500000 entrées en France, malgré un sujet - le deuil - pas franchement joyeux. Cette semaine, le cinéma américain nous offre deux œuvres plus que marquantes. D'abord un film puissant et prégnant, Moonlight. Ce portrait de l'autre Amérique, celle des minorités, qui commence comme un Spike Lee pour s'achever, bouleversant sur un film à la Ang Lee (qui sort cette semaine Billy Lynn, nous y reviendrons ce week-end), est bouleversant par sa pudeur et sa justesse. Un film audacieux qui n'aura pas l'Oscar. On ne compte plus le nombre de films excellents, récompensés un peu partout, qui n'ont pas eu la statuette simplement parce qu'il s'agissait d'une histoire d'amour entre deux personnes du même sexe. Moonlight a davantage d'intensité dramatique que La La Land, mais Hollywood préfèrera la glorification de son miroir. Another Day in the Sun.
Entre ombres et lumières, l'autre film de la semaine est Jackie. Filmé par un cinéaste chilien, d'ores et déjà dans la cour des grands, ce portrait de femme-épouse-mère-veuve-first lady n'est pas vraiment américain même si son sujet l'est, même si son financement l'est aussi en partie. Outre le style singulier de ce non-biopic, il s'agit d'une véritable réflexion entre le réel et la représentation, ce que l'on vit et ce que l'on montre. Jackie est incarné par une israélo-américaine, réalisé par un sud-américain, coproduit par des sociétés françaises (Wild Bunch et Why Not), et tourné aux deux tiers en France, dans la Cité du cinéma de Luc Besson.
Car il est tout aussi clair que la réforme du crédit d'impôt international a multiplié les tournages en France, rapportant 152M€ l'an dernier (trois fois plus qu'en 2015) et bénéficiant à 36 projets (au lieu de 22 en 2015). Christopher Nolan, Bollywood, les studios illumination, Cinquante nuances..., et peut-être le sixième Mission:Impossible: la France devient sexy pour tourner. Il était moins cher de reconstituer la Maison-Blanche de l'époque JFK à Saint-Denis qu'à Londres, Prague, Los Angeles ou Montréal.
En cette période un peu chaotique et assombrie, ce genre de nouvelles apporte un rayon de lune salvateur.
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Posté par vincy, le 7 janvier 2016
C'est parti pour la plus ambitieuse production actuellement en tournage en France. Mardi 5 janvier janvier, Luc Besson a officiellement démarré dans sa Cité du cinéma le tournage de Valerian et La Cité des Mille Planètes (Valerian and the City of a Thousand Planets), adaptation de la bande dessinée de science-fiction de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières, Valerian et Laureline (Dargaud). Le film sortira le 21 juillet 2017 dans le monde entier.
Grâce à son lobbying et sa force de persuasion, Luc Besson a fait plié les politiques et obtenu un crédit d'impôt désormais appliqué aux productions françaises tournées dans une autre langue. Le tournage n'a donc pas été délocalisé, comme ça a faillit être le cas. 170 millions d'euros pour 2740 scènes à filmer durant 115 jours de tournage grâce à 420 personnes employées: c'est du jamais vu sur le sol français.
L'actrice principale Cara Delevingne a instagrammé la première image du plateau, lundi 4 janvier, où l'on voit le réalisateur-scénariste-producteur parler à un groupe. Elle sera Laureline tandis que Dane DeHaan incarnera Valerian. Au casting, on retrouve aussi Clive Owen, Rihanna (54,4 millions d'abonnés sur son compte Twitter), Ethan Hawke, Herbie Hancock et Kris Wu. De quoi faire le buzz et séduire toutes les cibles de la Chine aux ados).
Valérian et Laureline sont des agents spatiaux-temporels au service du Pouvoir Central des territoires humanoïdes, chargés de maintenir l’ordre dans l’univers. Ils embarquent pour une mission sur l’incroyable cité intergalactique Alpha, une mégalopole en perpétuelle expansion constituée de milliers d’espèces différentes, issues des quatre coins de l’univers. Malheureusement, sur Alpha tout le monde ne poursuit pas les mêmes objectifs et, en réalité, des forces invisibles sont à l’œuvre et menacent notre espèce.
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Posté par vincy, le 20 juillet 2012
Luc Besson a bouclé le casting américain de son prochain film, prévu dans les salles en 2013. Malavita réunira Robert de Niro, Michelle Pfeiffer, Tommy Lee Jones, le jeune John D'Leo et Dianna Agron (Numéro 4, Glee).
Le scénario rédigé par le cinéaste est adapté du livre Malavita de Tonino Benacquista, écrit en 2004 et auquel il a donné une suite en 2008.
Le tournage débute cet été dans les nouveaux studios de La Cité du Cinéma, près de Paris, dont Besson est l'initiateur.
Malavita raconte l'histoire d'une famille de mafieux, les Manzonis (la famille Blake dans le livre), qui déménagent en Normandie dans le cadre du programme de protection des témoins. Elle espère se fondre dans la population locale, mais le même jour, une famille américaine s'installe dans la villa d'en face. Il s'agit en fait d'une équipe du FBI, car dans la région, personne n'ignore qui ils sont. Leur adaptation ne va pas se faire sans dégâts...
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Posté par vincy, le 29 mai 2011
Dans un entretien au journal Le Monde daté du dimanche 29 mai, Luc Besson fait des mea culpa. Sa société, EuropaCorp, a enregistré d'importantes pertes financières mais elle a aussi récolté sa première Palme d'or, avec The Tree of Life, acquis pour un prix élevé (2,8 millions d'euros). "Le film devait être présenté à Cannes, en 2010, il a décidé de repartir en salle de montage pour un an. Un jour, il m'envoie un message pour me demander s'il pouvait inclure dans son film deux plans de Home, de Yann Arthus-Bertrand, qu'on a produit. On a dit oui. En trois ans, on m'a montré trois versions successives du film. Elles se réduisaient au fur et à mesure. Je suis juste intervenu quand il a envisagé d'aller à Venise plutôt qu'à Cannes. Et j'ai dû le convaincre de figurer en compétition, parce qu'il ne le voulait pas" confie le producteur-réalisateur-scénariste. Il défend cet investissement au nom de l'envie, de la liberté de créer.
Mais il n'ignore pas aussi que sa société, cotée en bourse, traverse une crise et a du opérer de sérieux changements (voir nos actualités du 4 mai dernier et 7 juillet 2010). Le déficit de l'exercice précédent (30 millions d'euros), le départ de son ami et associé Pierre-Ange Le Pogam, l'échec des suites de Arthur, tout cela a entraîné une crise qui a largement été commentée dans les journaux économiques et professionnel. "Nous avons fait des erreurs. Les deux tiers, pour ne pas dire les trois quarts du trou viennent de la série Arthur. Le premier a bien marché. Mais on a très mal géré la distribution des épisodes 2 et 3, au point de ruiner la sortie aux Etats-Unis. Avec Arthur, on a dérogé à une règle sacrée chez nous : ne pas se lancer tant que le projet n'est pas financé à 80 % par les achats de pays étrangers. Et puis l'épisode 2 a provoqué une grosse frustration chez les spectateurs, car il n'avait pas de fin. Il aurait fallu sortir le 3 dans les quinze jours qui suivaient." Rien sur la médiocrité même des scénarios... Juste "un excès d'optimisme en interne". Le premier épisode a été vu par 6 222 479 français, le deuxième n'a enregistré que 3 871 483 entrées, et le troisième a décliné à 3 127 549 spectateurs.
Il estime cependant qu'aujourd'hui Europacorp est gérée avec "beaucoup plus d'efficacité".
Besson met actuellement en boîte The Lady, biopic sur la Birmane et prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, avec Michelle Yeoh (voir actualité du 9 décembre 2010), et prépare un film de science-fiction à gros budget. Le premier devrait être présenté au festival de Toronto, le second sera l'un des premiers tournages dans sa Cité du cinéma.
Pierre-Ange Le Pogam, a créé la société Stone Angels qui devrait produire et distribuer une dizaine de films par an. Il sera en charge de la distribution française de Cosmopolis, de David Cronenberg, avec Robert Pattinson.
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