Deauville 2015 rend hommage à Orson Welles et Terrence Malick

Posté par MpM, le 7 août 2015

Pour sa 41e édition, le festival de Deauville a décidé de marquer les esprits en rendant hommage à Orson Welles et Terrence Malick, deux "mastodontes" du cinéma américain qui comptent parmi les plus importants de la cinématographie mondiale.

Orson Welles, qui aurait eu cent ans cette année, est considéré comme l'inventeur d'une grammaire cinématographique nouvelle utilisant des innovations techniques comme le recours à la profondeur de champ ou les plongées/contre-plongées. Dans son communiqué, le festival de Deauville mentionne cette citation de Welles, qui pourrait résumer sa vision : "Il ne faut pas être timide avec la caméra. Il faut lui faire violence, la pousser jusque dans ces dernier retranchements, parce qu’elle est une vile mécanique. Ce qui compte, c’est la poésie."

Son film fondateur, Citizen Kane (1941), sera bien évidemment présenté, ainsi que deux de ses films les plus connus : La dame de Shanghai (1948) et La soif du mal (1958). Le documentaire This is Orson Welles de Clara et Julia Kuperberg complétera cette rétrospective pour le moins restreinte.

Terrence Malick, qui demeura pendant plusieurs décennies un cinéaste rare et mystérieux, sera également à l'honneur avec la projection exceptionnelle de ses trois derniers films : Tree of life (palme d'or à Cannes en 2011), A la merveille (2012) et Knight of cups (présenté à Berlin en février dernier et n'ayant pour le moment aucune date de sortie en France).

Là encore, on ne peut que déplorer le choix du festival de ne pas proposer l'intégralité de son oeuvre, ce qui aurait permis au festivaliers de comprendre l'apport de Terrence Malick au cinéma contemporain ainsi que la tournure expérimentale qu'a peu à peu pris sa démarche artistique.

Plus tôt dans la semaine, Deauville avait annoncé ses films d'ouverture et de clôture. On attend désormais de connaître la composition du jury présidé par Benoit Jacquot ainsi que les détails de la sélection.

Melancholia séduit la National Society of Film Critics

Posté par vincy, le 7 janvier 2012

La National Society Film of Critics, composée de 58 critiques de cinéma, aime aller à contre-courant des palmarès ambiants. Elle n' a pas manqué à sa réputation, mais a éprouvé quelques difficultés à départager ses favoris pour cette 46e cérémonie.

Ainsi, Melancholia, de Lars Von Trier, qui emporte le titre de meilleur film et permet à Kirsten Dunst d'obtenir celui de la meilleure actrice, a obtenu 29 votes, contre 28 à Tree of Life (et 20 à Une séparation). Terrence Malick a pu se consoler avec le prix du meilleur réalisateur, avec seulement deux voix de plus que Martin Scorsese.

Tree of Life est également récompensé indirectement avec le prix du milleur acteur (Brad Pitt, primé aussi pour son rôle dans Le stratège) et du meilleur second rôle féminin (Jessica Chastain, distinguée aussi pour ses rôles dans Take Shelter et La couleur des sentiments), en plus du prix de la meilleure photo.

Quant au film iranien d'Asghar Farhadi, Une séparation, il emporte aussi deux prix : meilleur film en langue étrangère et meilleur scénario.

Les autres prix ont été décernés à Albert Brooks (second rôle masculin pour Drive), Werner Herzog (documentaire pour La grotte des rêves perdus), Ken Jacobs (film expérimental avec Seeking the Monkey King).

Bilan 2011 : les films les plus consultés sur Ecran Noir

Posté par redaction, le 1 janvier 2012

Chers lecteurs, vous avez des goûts éclectiques. Des succès du box office, des films d'auteurs, des comédies, une Palme d'or, un Ours d'or et un Lion d'or. Et même le film oscarisé de l'année en tête. Du Québec à l'Iran, les films que vous avez le plus consulté ne sont pas forcément nos choix en tant que critiques. Comme souvent les films sortis au début de l'année, et déjà en DVD/Blu-Ray prennent l'avantage.

1 - Le discours d'un roi. 3 *. Oscar du meilleur film.
2 - Rien à déclarer. 2*. 2e au box office français.
3 - Somewhere. 3*. Lion d'or 2010 à Venise.
4 - Incendies. 4*. Meilleur film canadien.
5 - Black Swan. 4*. Meilleur film indépendant américain.
6 - 127 heures. 4*.
7 - Les femmes du 6e étage. 3*.
8 - Crazy, Stupid, love. 2*.
9 - The Tree of Life. 2*. Palme d'or à Cannes.
10 - Une séparation. 5*. Ours d'or à Berlin.

The Descendants, favori des Critiques de Los Angeles

Posté par vincy, le 12 décembre 2011

C'est la troisième fois qu'Alexander Payne remporte le prix du meilleur film de l'Association des Critiques de Los Angeles. The Descendants succède ainsi à Monsieur Schmidt (2002) et Sideways (2004). Avec ce prix, il cumule sept récompenses de la part de cette association tout au long de sa carrière : un record. Il en avait déjà établi un avec Sideways, cinq fois primé.

A trois jours de  l'annonce des nominations aux Golden Globes, The Descendants rejoint Hugo Cabret et The Artist parmi les favoris pour les Oscars. A noter cependant qu'hormis Démineurs en 2009, aucun gagnant du meilleur film de cette Association n'a obtenu l'Oscar depuis 1993...

De même, Michael Fassbender semble proche de la statuette tant il squatte les palmarès depuis deux semaines mais Clooney et Pitt ont encore leur chance. Christopher Plummer et Albert Brooks se livrent une bataille pour le second rôle masculin. Tilda Swinton part dans les favorites pour l'Oscar de la meilleure actrice. Et Jessica Chastain pourrait faire la course en tête côté second rôle féminin. Une séparation paraît imbattable pour le film en langue étrangère et Rango a quelques longueurs d'avance sur ses rivaux dans la catégorie film d'animation.

Côté réalisateur, en revanche tout reste ouvert : Scorsese et Malick sont difficiles à partager. Et les critiques de Los Angeles l'ont bien compris en récompensant l'un et en citant l'autre comme finaliste. S'ils snobent The Artist, les critiques californiens se singularisent surtout avec une meilleure actrice coréenne (qui succède à une autre coréenne et à Yolande Moreau en 2009), un film chinois deux fois récompensé et un prix honorifique à la grande Doris Day (L'homme qui en savait trop, Confidences sur l'oreiller, Un pyjama pour deux).

Meilleur film : The Descendants / finaliste : The Tree of Life

Meilleur réalisateur : Terrence Malick / finaliste : Martin Scorsese

Meilleur acteur : Michael Fassbender (Shame) / finaliste : Michael Shannon (Take Shelter)

Meilleure actrice : Yun Jung-hee (Poetry) / finaliste : Kirsten Dunst (Melancholia)

Meilleur scénario : Une séparation / finaliste : The Descendants

Meilleur second rôle masculin : Christopher Plummer (Beginners) / finaliste : Patton Oswalt (Young Adult)

Meilleur second rôle féminin : Jessica Chastain (6 films) / finaliste : Janet McTeer (Albert Nobbs)

Meilleure image : The Tree of Life / finaliste : City of Life and Death

Meilleur décor : Hugo Cabret / finaliste : La taupe

Meilleure musique : Hanna par The Chemical Brothers / finaliste : Drive par Cliff Martinez

Meilleur film en langue étrangère : City of Life and Death / finaliste : Une séparation

Meilleur documentaire : La Grotte des rêves perdus/ finaliste : The Arbor

Meilleur film d'animation : Rango / finaliste : Les aventures de Tintin

Prix Douglas E Edwards pour le meilleur film indépendant, expérimental ou vidéo : Spark of Being

Prix pour l'ensemble de sa carrière : Doris Day

Prix Nouvelle génération : Martha Marcy May Marlene

The Artist, meilleur film de l’année pour le Cercle des critiques de New York

Posté par vincy, le 29 novembre 2011

Un favori assuré pour les Oscars? Le film français en noir et blanc, en grande partie muet, et tourné avec des acteurs français et hollywoodiens... The Artist. Depuis sa présentation, le film bénéficie d'un énorme buzz outre-atlantique. Les Frères Weinstein, grands spécialistes des récoltes d'Oscars, l'ont vite flairé. Le film est sorti durant le week-end de Thanksgiving et a rapporté 210 000 $ dans seulement 4 salles, soit la meilleure moyenne par copie du Top 50 du Box Office.

Le Cercle des critiques de New York remet traditionnellement l'un des prix les plus prestigieux de la longue liste de palmarès annuels. Le vainqueur de l'année est presque toujours cité à l'Oscar du meilleur film. La 77e édition a récompensé The Artist avec deux prix : meilleur film de l'année et meilleur réalisateur pour Michel Hazanavicius.

Brad Pitt a été cité comme meilleur acteur (Tree of Life, Le stratège) tandis que Jessica Chastain a été distinguée comme meilleur second rôle féminin (Tree of Life, La couleur des sentiments, Take Shelter). La Palme d'or, Tree of Life, de Terrence Malick, a aussi reçu le prix de la meilleure image. Le stratège a reçu, en plus du prix pour Brad Pitt, celui du meilleur scénario (Steven Zaillian et Aaron Sorkin).

Le prix honorifique sera remis de manière posthume à Raoul Ruiz.

Cette année, le Cercle s'est distingué en ne remettant aucun prix à un film d'animation.

Autres prix

Meilleure actrice : Meryl Streep pour The Iron Lady

Meilleur film en langue étrangère : Une séparation

Meilleur documentaire : La grotte des rêves perdus de Werner Herzog

Meilleur second rôle masculin : Albert Brooks pour Drive.

Meilleur premier film : Margin Call de J.C. Chandor.

Terrence Malick serait-il devenu boulimique ?

Posté par vincy, le 3 novembre 2011

De 1973 à 2011, Terrence Malick, Palme d'or 2011 pour The Tree of Life, n'a réalisé que cinq longs métrages, avec un vide absolu de 1978 à 1998. Un film tous les cinq-six ans en période d'activité... On était donc surpris de le voir enchaîner dès l'an dernier avec un nouveau film, prévu (à mettre avec énormément de conditionnel) pour 2012. Le voici qui se lance dans la pré-production d'un autre film, pour 2013 et qu'il annonce deux nouveaux projets. On aurait presque du mal à le suivre. 5 films en en moins de 5 ans, c'est autant qu'en 28 ans... Et à voir les castings de ses différents films, on constate que le tout-Hollywood se précipite sur ses tournages.

- Projet sans titre (photo), avec Rachel McAdams, Ben Affleck, Rachel Weisz, Michael Scheen, Javier Bardem, Jessica Chastain, Olga Kurylenko, Amanda Peet et Barry Pepper. Une histoire d'amour dont on ne sait pas grand chose. Le film est actuellement en post-production. Sortie hypothétique en 2012.

- Voyage of Time, avec la voix de Brad Pitt. Extension des séquences métaphysiques de The Tree of Life (la naissance et la mort de l'univers). Pré-production en cours pour une sortie possible vers 2013.

- Lawless, avec Ryan Gosling, Christian Bale, Cate Blanchett, Rooney Mara et Haley Bennett.
- Knights of Cup, avec là aussi Christian Bale et Cate Blanchett, ainsi qu'Isabel Lucas.
Ces deux nouveaux projets seront tournés l'un après l'autre l'an prochain, selon Variety. Il s'agit de deux histoires qui n'ont aucun lien.

The Tree of Life vient de sortir en format vidéo. La Palme d'or a attiré 855 000 spectateurs dans les salles françaises. Au total, dans le monde, a rapporté 54 millions de $ (dont 13 millions en Amérique du nord). Son budget de 32 millions de $ a donc été amorti. C'est le plus gros succès en Amérique du nord depuis Fahrenheit 9/11 en 2004. En revanche, en France, le film se situe dans le bas du tableau, entre Rosetta en 1999 et Dancing in the Dark en 2000.

Un accord entre la holding de Luc Besson et EuropaCorp rejeté

Posté par vincy, le 4 octobre 2011

Les actionnaires d'EuropaCorp, fondée par Luc Besson, ont refusé d'approuver les accords régissant les relations entre la société de production et de distribution et Front line, la holding personnelle du réalisateur (par ailleurs Président du conseil d'administration). Pour cette re?solution, les actions de Luc Besson, Front Line et de Christophe Lambert, Directeur général) n’ont pas e?te? prises en compte dans le calcul du quorum et ils n’ont pas participe? au vote. "Seuls 11,6% des actionnaires de la société ont voté contre cette résolution" précise-t-on au groupe. Mais le résultat est cinglant : l'accord a été rejeté à 84,42%.

Front line, qui avec les parts de Luc Besson, détient 62% du capital d'Europacorp, ne pourrait donc plus facturer des services (qui pouvaient atteindre 1,5 million d'euros par an). EuropaCorp verse à Front Line 71% des revenus de la holding, pour re?munérer des prestations classiques, techniques et administratives.

Un communiqué daté du 4 octobre précise cependant que "la convention régissant les relations entre EuropaCorp et Front Line, la holding de Luc Besson, rejetée par l’Assemblée générale des actionnaires le 28 septembre dernier, continue de produire ses effets".

Lors de l'assemblée générale des actionnaires du 28 septembre, le projet d'augmentation du capital, soumis au vote de l’Assemble?e qu’en vertu d’une obligation le?gale, a aussi été rejeté à 92,68% (incluant le vote de Luc Besson).

La crise que traverse le groupe (son chiffre d'affaires au premier trimestre a chuté de 16,5% après une année 2010 décevante) a changé en profondeur les ambitions du groupe depuis quelques mois (voir actualité du 4 mai dernier).

Un multiplexe, Taken 2 et la série The Transporter

Cela ne l'empêche pas de viser de nouveaux projets puisque EuropaCorp a annoncé lors de la même Assemblée générale qu'il allait ouvrir un multiplexe près de l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle en 2013.Le complexe cinématographique sera intégré dans le futur centre de commerces et de services Aéroville et devrait compter 12 salles.

Luc Besson posera la première pierre sera posée le 7 octobre, après-demain.

Europacorp doit malgré tout retrouver la croissance. Au premier trimestre l'exploitation en salles n'a rapporté que 2,1 millions d'euros (principalement grâce aux 800 000 entrées de The Tree of Life), soit une chute de 62,5% par rapport à la période équivalente en 2010. Le chiffre d'affaires en salles n'a représenté que 11,1% du résultat global du groupe, soit moins que les ventes vidéos et l'activité Télévision, dopée par la diffusion pour Les Aventures Extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec.

Le groupe compte sur ses tournages : Taken 2, A l'aveugle, ou encore la série The Transporter.

Voyage dans le temps en IMAX avec Terrence Malick … un jour peut-être

Posté par vincy, le 4 juin 2011

L'IMAX rapporte de plus en plus grâce à des blockbusters diffusés en 3D lors de leur sortie. 528 salles sont désormais équipées de ce système dans le monde (75 devraient voir le jour en Chine prochainement, 8 en Russie). Logique que des films dédiés à ces salles aux écrans grand format soient de plus en plus nombreux. Jean-Jacques Annaud s'était déjà essayé à ce type de films. Voici qu'on nous annonce l'intérêt de Terrence Malick, récent récipiendaire de la Palme d'or du Festival de Cannes pour son long métrage The Tree of Life.

Voyage of Time sera un documentaire narré par Brad Pitt. Il s'agirait d'une version longue de la partie sur la création de l'univers issue de Tree Of Life. Du chaos à la vie. Selon le producteur,  le film sera enrichi d’images de méduses, d’embryons de crocodiles, de nébuleuses, de vues du satellite de Jupiter, Ganymède. Des lettres de témoignage de Francis Ford Coppola, Martin Scorsese et Steven Spielberg s'ajouteront au montage.

A l'origine, Malick voulait sortir ce documentaire simultanément à The Tree of Life. Mais les producteurs et distributeurs s'y sont opposés. Désormais le réalisateur doit trouver le temps de le faire. Aucune date de sortie n'est prévue.

Or Malick finalise actuellement, avec son perfectionnisme légendaire, les préparatifs son nouveau film, avec Rachel MacAdams, Rachel Weisz, Ben Affleck et Javier Bardem. Le tournage devrait débuter d'ici la fin de l'année. Là encore, sans aucune autre précision.

Luc Besson : une palme d’or enviée, un gros déficit à résorber et The Lady à Toronto

Posté par vincy, le 29 mai 2011

Dans un entretien au journal Le Monde daté du dimanche 29 mai, Luc Besson fait des mea culpa. Sa société, EuropaCorp, a enregistré d'importantes pertes financières mais elle a aussi récolté sa première Palme d'or, avec The Tree of Life, acquis pour un prix élevé (2,8 millions d'euros). "Le film devait être présenté à Cannes, en 2010, il a décidé de repartir en salle de montage pour un an. Un jour, il m'envoie un message pour me demander s'il pouvait inclure dans son film deux plans de Home, de Yann Arthus-Bertrand, qu'on a produit. On a dit oui. En trois ans, on m'a montré trois versions successives du film. Elles se réduisaient au fur et à mesure. Je suis juste intervenu quand il a envisagé d'aller à Venise plutôt qu'à Cannes. Et j'ai dû le convaincre de figurer en compétition, parce qu'il ne le voulait pas" confie le producteur-réalisateur-scénariste. Il défend cet investissement au nom de l'envie, de la liberté de créer.

Mais il n'ignore pas aussi que sa société, cotée en bourse, traverse une crise et a du opérer de sérieux changements (voir nos actualités du 4 mai dernier et 7 juillet 2010). Le déficit de l'exercice précédent (30 millions d'euros), le départ de son ami et associé Pierre-Ange Le Pogam, l'échec des suites de Arthur, tout cela a entraîné une crise qui a largement été commentée dans les journaux économiques et professionnel. "Nous avons fait des erreurs. Les deux tiers, pour ne pas dire les trois quarts du trou viennent de la série Arthur. Le premier a bien marché. Mais on a très mal géré la distribution des épisodes 2 et 3, au point de ruiner la sortie aux Etats-Unis. Avec Arthur, on a dérogé à une règle sacrée chez nous : ne pas se lancer tant que le projet n'est pas financé à 80 % par les achats de pays étrangers. Et puis l'épisode 2 a provoqué une grosse frustration chez les spectateurs, car il n'avait pas de fin. Il aurait fallu sortir le 3 dans les quinze jours qui suivaient." Rien sur la médiocrité même des scénarios... Juste "un excès d'optimisme en interne". Le premier épisode a été vu par 6 222 479 français, le deuxième n'a enregistré que 3 871 483 entrées, et le troisième a décliné à 3 127 549 spectateurs.

Il estime cependant qu'aujourd'hui Europacorp est gérée avec "beaucoup plus d'efficacité".

Besson met actuellement en boîte The Lady, biopic sur la Birmane et prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, avec Michelle Yeoh (voir actualité du 9 décembre 2010), et prépare un film de science-fiction à gros budget. Le premier devrait être présenté au festival de Toronto, le second sera l'un des premiers tournages dans sa Cité du cinéma.

Pierre-Ange Le Pogam, a créé la société Stone Angels qui devrait produire et distribuer une dizaine de films par an. Il sera en charge de la distribution française de Cosmopolis, de David Cronenberg, avec Robert Pattinson.

Cannes 2011 : un Palmarès contestable qui ternit une très belle édition

Posté par vincy, le 22 mai 2011

Retrouvez tous les prix du 64e Festival de Cannes.

C'était un magnifique Festival. Des films généreux, variés, souvent bons, et même très bons, rarement complètement ratés. Il y avait un réel plaisir à aller au cinéma trois, autre, cinq fois par jours cette année. On y reviendra dans un bilan par sélection. A la hausse : Un certain regard, à la baisse : la Quinzaine des réalisateurs.

Hélas, le palmarès est très loin de nos attentes. Les plus beaux films, les plus grandes interprétations ont été oubliées. Alain Cavalier, Aki Kaurismäki, Sean Penn, Tilda Swinton et Pedro Almodovar sont les grands absents de cette liste de primés. C'est d'autant plus étonnant pour Le Havre, de Kaurismäki, qu'il était l'un des trois grands favoris des festivaliers, ayant même reçu le prix de la critique internationale.

Ce jury a préféré un certain cinéma : plutôt confus dans sa narration, rarement maîtrisé de bout en bout, écrasé par une esthétique impressionnante. La Palme d'or en est le symbole parfait. The Tree of Life fut une déception tant le message manichéen est broyé par une complaisance du cinéastes à se noyer dans de belles images au message qui nous laisse perplexe. Ainsi, le Lars Von Trier est cent fois plus beau et émouvant. D'ailleurs Melancholia, tout comme The Artist, méritaient un prix, ce n'était pas forcément pour leur interprétation. Le énième prix pour les Dardenne et leur Gamin au vélo, avec une oeuvre plus lumineuse mais si prévisible, répétant déjà tout ce qu'ils ont déjà dit, valorise un film certes bien fait mais qui n'a rien d'exceptionnel. Quant à l'autre Grand prix, Il était une fois en Anatolie, qui est aussi vénéré que détesté, c'est une caricature de film d'auteur, hermétique et ennuyeuse.

Nous nous consolerons avec trois prix : le scénario pour l'habile dialogue philosophique (et ludique) de Footnote, le prix du jury pour l'imparfait mais attachant Polisse et surtout le prix de la mise en scène à Nicolas Winding Refn pour Drive : logique, évident, incontestable.

Le palmarès ne doit donc pas gâcher cette belle fête que fut Cannes cette année, malgré l'actualité extérieure, les polémiques intérieures. Le plus important est d'avoir aimé les films, et désormais de vous faire partager nos coups de coeur quand ils sortiront en salles. La meilleure façon de conjurer ce palmarès, c'est que le public aille voir ceux qui ont été appréciés dans les les salles mais boudés par le jury.