Cannes 2017: les trois lauréats de la Cinéfondation

Posté par vincy, le 26 mai 2017

Le Jury de la Cinéfondation et des courts métrages présidé par Cristian Mungiu et composé de Clotilde Hesme, Athina Rachel Tsangari, Barry Jenkins et Eric Khoo, a décerné les prix de la Cinéfondation lors d’une cérémonie salle Buñuel ce vendredi 26 mai. Les films primés ont été projetés à la suite de la cérémonie.

Des 16 films d'étudiants en course (choisis parmi 2 600 candidats en provenance de 626 écoles de cinéma dans le monde), il n'en reste donc que trois. Le premier prix reçoit 15 000 €, le deuxième 11 250 € et le troisième 7 500 €.

Le lauréat du premier prix a aussi l’assurance que son premier long métrage sera présenté au Festival de Cannes. Ce sera donc une cinéaste belge qui aura ce privilège puisque le Premier prix a distingué Valentina Maurel, étudiante à l'Insas, pour son film Paul est là, l'histoire de Jeanne dont le quotidien est bouleversé par l'omniprésence agaçante de Paul.

Le Deuxième prix récompense Heyvan (AniMal) des iraniens Bahram & Bahman Ark. Enfin Deux égarés sont morts du Français Tommaso Usberti, étudiant à la Fémis, a reçu le Troisième prix.

Les femmes dans le cinéma français: ça progresse…

Posté par vincy, le 25 février 2017

Le CNC a publié le jour des César une étude sur "la place des femmes dans l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel". En voyant le palmarès des César hier, on notera qu'il y a du mieux: le meilleur premier film, le prix ex-aequo du court métrage, la meilleure adaptation ont couronné quatre femmes - réalisatrices, qui ont d'ailleurs toute souligné leur appartenance à une France ouverte, diverse, fragile et minoritaire. Alice Diop (Vers la tendresse) a même rêvé tout haut de "faire tomber les murs". En tout cas le plafond de verre craque. C'est une bonne nouvelle.

Comme le souligne Frédérique Bredin, Présidente du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), "Depuis près de 10 ans est apparu une nouvelle génération de réalisatrices d’une très grande créativité. Leur talent, leur audace, ont donné un souffle nouveau au cinéma français avec, aujourd’hui, des premiers films reconnus dans le monde entier, comme Mustang ou Divines."

La France, championne d'Europe

L'étude montre qu'il y a une présence plus forte de réalisatrices que dans d’autres pays européens. En effet, 22 % des films français sortis en salle entre 2011 et 2015 sont réalisés ou coréalisés par des femmes, contre 19 % des films allemands, 11 % des films britanniques, 10 % des films italiens et 11 % des films espagnols. En cinq ans, 282 films français sortis en salles en France sont réalisés par des femmes et au cours des cinq dernières années, la France enregistre à elle seule 45 % de l’ensemble des films nationaux réalisés par des femmes en Europe.

En 10 ans le nombre de réalisatrices a augmenté de 71 % avec 567 films produits au total. Mais, car il y a toujours un mais, si il y a progression, le cinéma français ne parvient pas à briser cette "frontière" invisible des 22% de films réalisés chaque année par des femmes depuis 2011.

2 femmes sur 5 dans la profession

Dans le même laps de temps, le nombre de femmes employées dans la production de films a progressé de 20 % contre 5 % pour les hommes. Aujourd'hui 43,7% des emplois dans la fiction sont féminins, tous métiers confondus. La bonne nouvelle est qu'elles sont jeunes (moins de 30 ans). On constate aussi qu'il y a des métiers très "genrés". Les femmes sont sur-représentées dans les scriptes, les costumes, les coiffeurs-maquilleurs, la comptabilité, le juridique et la communication. Elles sont inexistantes dans les postes de chauffeur, d'électricien, de machiniste, de rippeur et de mixeur.

Un sacré problème : l'écart salarial

Cependant tout n'est pas rose ou bleu. On constate malgré tout que les femmes ont des rémunérations généralement inférieures à celles des hommes. "Dans une très grande majorité des professions, les salaires horaires moyens des femmes apparaissent inférieurs à ceux des hommes notamment pour la réalisation (- 42%), la production (- 38 %). Pour quelques métiers, cet écart est cependant en faveur des femmes comme scripte (+9 %) ou cascadeuse car elles sont peu représentées (+ 4 %)" rappelle l'étude. On est stupéfait de voir qu'une actrice est payée en moyenne 9% de moins qu'un acteur.

Elles disposent aussi d'un budget moyen inférieur à celui des films réalisés par des hommes. "En 2015, le devis moyen d’un film d’une réalisatrice est de 3,50 M€, contre 4,70 M€ pour un homme. Sur la période 2006-2015, le budget moyen des films réalisés par des femmes est 1,6 fois moins élevé que celui réalisé par des hommes" précise le document, qui reconnaît que "cet écart a tendance à diminuer". De façon marginale, pourrait-on ajouter: l'écart est structurellement ancré dans les mœurs.

Un renouvellement salutaire

Le document livre pourtant un rappel salvateur: 17 films réalisés par des femmes, en dix ans, ont attiré plus d'un million de spectateurs. Preuve que le sexe n'a plus beaucoup d'importance pour gagner la confiance des financiers et des diffuseurs. Ainsi, toujours sur la période 2006-2015, la part des premiers films est plus importante parmi les films réalisés par des femmes (42 %) que parmi ceux réalisés par des hommes (32 %) et les troisièmes films ou plus réalisés par des femmes passent de 20 % en 2006 à 47 % en 2015, "confirmant la consolidation des carrières des réalisatrices après leur première percée."

Une nouvelle génération de producteurs/productrices a donc facilité l'émergence de réalisatrices respectées, récompensées, et même populaires. L'avenir semble plus féminin (sur les dix dernières promos de la Fémis, il y a la moitié des années où les étudiants étaient majoritairement des étudiantes). La part des femmes parmi les réalisateurs de courts métrages augmente pour la cinquième année consécutive pour atteindre 38%.

De quoi se dire que le cinéma français sera moins sexiste. A condition que l'égalité salariale soit aussi au rendez-vous.

Tout en haut du monde reçoit le Prix Jean Renoir des lycéens

Posté par vincy, le 26 mai 2016

tout en haut du mondeLe Prix Jean Renoir des lycéens 2016 a été attribué au film d'animation Tout en haut du monde de Rémi Chayé, qui recevra son prix ce soir lors d'une cérémonie à la Fémis à Paris. Il succède à Rêves d’or de Diego Quemada-Diez en 2014 et Une belle fin de Uberto Pasolini en 2015.

Le Prix Jean Renoir des lycéens est attribué par un jury de lycéens composé de deux délégués par classe, qui se sont réunis les 25 et 26 mai 2016. Après avoir rencontré les réalisateurs des films en lice," ils ont choisi le  film lauréat à l’issue de plusieurs sessions de délibérations privilégiant la discussion et l’échange" selon le communiqué. Pour cette cinquième édition, 54 établissements, dont 13 lycées professionnels, ont participé au jury.

Les films sélectionnés pour 2016 étaient : Vers l’autre rive, Kiyoshi Kurosawa ; Fatima, Philippe Faucon ; Le bouton de nacre, Patricio Guzman ; Mia madre, Nanni Moretti ; Tout en haut du monde, Rémi Chayé ; Good luck Algeria, Farid Bentoumi ; Tempête, Samuel Collardey; et Rosalie Blum, Julien Rappeneau

Un prix de la critique a également été décerné, récompensant les meilleures des mille critiques de films publiées sur le site du Prix par les lycéens participants. Le jury était composé de critiques professionnels : N.T. Binh (Positif) et Thierry Méranger (Les Cahiers du cinéma). Cette année, le prix de la critique a été décerné à Anaïs Perry, Thomas Van Kerckhove, Sarah Barthélémy, Sidonie Gomont, et une classe du lycée professionnel André Malraux de Béthune.

Il est organisé par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, en partenariat avec le Centre National du Cinéma et de l’Image Animée (CNC), la Fédération nationale des cinémas français, la Fondation Auchan pour la jeunesse, le groupe Orange, les CEMÉA, Réseau Canopé, les Cahiers du cinéma, la revue Positif et le journal Phosphore.

Cannes 2015: Création du Prix France Culture Cinéma des étudiants

Posté par redaction, le 24 avril 2015

France Culture ajoute un nouveau prix au palmarès cannois. Le Prix France Culture Cinéma des étudiants sera choisi par 1000 étudiants de toute la France, inscrits dans 27 universités * et écoles ** souvent spécialisées en cinéma et audiovisuel.

La présélection de 5 films a été révélée, choisie parmi les 40 dont la radio est partenaires sortis entre septembre 2014 et mars 2015.

Chante ton bac d'abord de David André

Of men and war de Laurent Bécue-Renard

Mange tes morts de Jean-Charles Hue

Hope de Boris Lojkine

Les Merveilles de Alice Rohrwacher

Les 5 films présélectionnés sont proposés en visionnage aux étudiants via un lien vidéo protégé à partir du 15 avril 2015.

Le Prix France Culture Cinéma des étudiants sera remis au réalisateur du film primé le samedi 16 mai à 11h, au Pavillon Unifrance Films – Village International – Pantiero à Cannes.

Il s'ajoutera au Prix France Culture Cinéma Consécration, décerné par le jury de France Culture, et au Prix France Culture Cinéma Révélation.

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* 17 Universités

Paris Ouest Nanterre la Défense - Panthéon Assas - Sorbonne Nouvelle - Paris-Sorbonne - Paris 8 Vincennes- Saint-Denis

Université de Lorraine - Paris Diderot - Paris 13 Est Marne la Vallée

Université de Strasbourg -Université Montpellier 3 - Université Rennes 2 - Université Lille 3 - Université de Nice Sophia Antipolis - Université d'Avignon - Université d'Aix Marseille - Université de Bordeaux 3 - Université Lumière Lyon 2

** 10 Ecoles

La Fémis - Le Fresnoy - Louis Lumière - Ecole Supérieure d'Audio Visuel de Toulouse - Ecole Supérieure de réalisation audiovisuelle - Ecole Supérieure d'études cinématographiques - Conservatoire libre du Cinéma Français - L'Ecole des métiers de l'audiovisuel et du cinéma - L'Institut International de l'image et du son - Ecole de la Cité du Cinéma

Cannes 2014 : Qui sont Marie Amachoukeli et Claire Burger ?

Posté par vincy, le 14 mai 2014

Marie Amachoukeli et Claire Burger EN PASSANT PAR LA LORRAINE

Elles ouvrent Un certain regard. Marie Amachoukeli et Claire Burger grimpent les échelons cannois un par un. Le binôme de la Fémis est en fait un trouple puisque Samuel Theis, ami d'enfance de Claire Burger, est également co-réalisateur du film Party Girl, présenté cette année à Cannes. Si Claire et Samuel sont de la même région, Marie Amachoukeli, d'un père géorgien et d'une mère française, a un itinéraire différent, diplômée en histoire.

Party Girl est le premier long métrage des ces trois beaux jeunes talents : l'histoire d'une entraîneuse, Angélique, la soixantaine, mère de quatre enfants qu'elle a choisi de ne pas élever, décide d'épouser un de ses clients. Angélique existe vraiment, et l'un de ses fils n'est autre que Samuel Theis.

Avec un cinéma proche des Dardenne, très réaliste et ancré dans un contexte social souvent dur (la Lorraine des déshérités), le duo, engagé sur des valeurs humanistes, a déjà récolté de beaux lauriers grâce à leurs courts métrages. Forbach (2008), qui s'inspire de la vie de la famille Theis, reçoit le Grand prix du Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand, quelques mois après leur deuxième prix de la Cinéfondation au Festival de Cannes. Le très réussi C'est gratuit pour les filles (2009) est sélectionné à la Semaine de la critique au festival de Cannes avant d'être couronné par le César 2010 du meilleur court-métrage.

Claire Burger a étudié le montage, Marie Amachoukeli, qui manie l'humour parfois absurde, le scénario. Elles ne sont pas de la même promotion de la Fémis et pourtant, elles ont eu le coup de foudre. Il faut une bonne dose de confiance, d'amour, d'amitié pour surmonter les obstacles. Car, malgré Cannes et le César, Marie et Claire ont galéré pour pouvoir financer leur premier long métrage, sans stars. Le réalisme ne souffre d'aucun compromis : les acteurs sont des non professionnels. Cette absence de concessions ne les a pas empêchées d'avoir l'avance sur recettes.

Parallèlement, elles travaillent sur d'autres projets. Claire Burger a fait quelques montages (les courts de Bojina Panayotova) et réalisé Toute ma vie j'ai rêvé en 2009. Marie Amachoukeli a participé à des scénarios de courts métrages, notamment La femme à cordes, de Vladimir Mavounia-Kouka, nommé au César du meilleur film d'animation en 2012, et à l'écriture du premier long métrage de Cyprien Vial, Bébé Tigre qui pourrait être sélectionné à Locarno cet été.

Cannes 2013 : la sélection des courts métrages et de la Cinéfondation

Posté par MpM, le 16 avril 2013

A deux jours de l'annonce de la sélection officielle, le Festival de Cannes a révélé les neuf courts métrages en lice pour la Palme d'or du court métrage et les dix-huit films retenus dans le cadre de la Cinéfondation. Cette année, le jury est présidé par Jane Campion.

Côté courts métrages, le comité de sélection a dû choisir parmi 3500 films représentant 132 pays de production différents. Pour la première fois, un film palestinien participe à la compétition. On note également la présence de deux films français et d'un film venu d’Islande.

- More than two Hours d'Ali Asgari (Iran)
- Condom lead de Mohammed Abou Nasser et Ahmad Abou Nasser (Palestine, Jordanie)
- Whale Valley de Gudmundur Arnar Gudmunsson (Islande, Danemark)
- The Meteorite and Impotence de Sasaki Omoi (Japon)
- Mont blanc de Gilles Coulier (Belgique)
- Olena d'Elzbieta Benkowska (Pologne)
- Ophélia d'Annarita Zambrano (France)
- Safe de Moon Byounggon (Corée du Sud)
- 37°4 S d'Adriano Valerio (France)

Du côté de la cinéfondation, 14 fictions et 4 films d'animation ont été retenus parmi les 1550 présentés cette année par 277 écoles du monde entier. Un tiers des écoles n'avaient jamais été retenues, et le Chili figure pour la première fois dans la sélection. On peut également noter la présence de trois films américains, deux français et deux tchèques.

- The norm of life d'Evgeny Byalo (Russie)
- The magnificient lion boy d'Ana CARO (Royaume Uni)
- O Šunce d'Eliška Chytkovà (République Tchèque)
- Duet de Navid Danesh (Iran)
- Babaga de Gan DE LANGE (Israël)
- Needle d'Anahita Ghazvinizadeh (Etats-Unis)
- En attendant le dégel de Sarah Hirtt (Belgique)
- Contrafàbula de una nina disecada d'Alejandro Iglesias Mendizabal (Mexique)
- Stepsister de Joey Izzo (Etats-Unis)
- Au-delà de l'hiver de Jow Zhi Wei (France)
- În acvariu de Tudor Cristian Jurgiu (Roumanie)
- Seon de Kim Soo-Jin (Corée du Sud)
- Asuncion de Camila Luna Toledo (Chili)
- Going south de Jefferson Moneo (Etats-Unis)
- Danse macabre de Ma?gorzata Rzanek (Pologne)
- Manana todas las cosas de Sebastián Schjaer (Argentine)
- Exil de Vladilen Vierny (France)
- Pandy de Matúš Vizar (République Tchèque)

Cannes 2012 : la sélection des courts métrages et de la Cinéfondation

Posté par vincy, le 17 avril 2012

Le Festival de Cannes a révélé ce matin les dix courts-métrages en lice pour la Palme d'or du court métrage et les quinze films retenus dans le cadre de la Cinéfondation. Le jury est présidé par Jean-Pierre Dardenne.

Côté courts métrages, la Syrie et Puerto Rico font leur entrée dans les cinéphilies sélectionnées sur la Croisette. On notera aussi la présence du rappeur français Hamé (La Rumeur). La durée de ces films est homogène, de 12 à 15 minutes.

- Mi Santa Mirada, d'Alvaro Aponto-Centeno
- Gasp (Souffle), d'Eicke Bettinga
- Ce chemin devant moi, de Mohamed Bourkba dit Hamé
- Falastein, Sandouk Al Intezar Lil Butuqal, de Bassam Chekhes
- The Chair, de Grainger David
- Night Shift, de Zia Mandivwalla
- Chef de meute, de Chloé Robichaud
- Yarbird, de Michael Spiccia
- Cockaigne, d'Emilie Verhamme
- Sessiz-Be Deng (Silencieux), de L. Rezan Yesilbas

Côté Cinéfondation, Cannes a reçu 1 700 films d'étudiants en provenance de 320 écoles de cinéma. Une école libanaise est pour la première fois sélectionnée. Du Japon à l'Argentine, les films retenus ont une durée variable de 6 à 58 minutes.

- Derrière moi les oliviers, de Pascale Abou Jamra (Alba, Liban)
- Riyoushi, de Shoichi Akino (Tokyo University of the Arts, Japon)
- Les ravissements, d'Arthur Cahn (La Fémis, France)
- Slug Invasion, de Morten Helgeland (The Animation Workshop, Danemark)
- Tambylles, de Michal Hogenauer (FAMU, Rép. Tchèque)
- Matteus, de Leni Huygue (Sint-Lukas, Belgique)
- Tabara Din Razaore, de Cristi Iftime (UNATC, Roumanie)
- Doroga Na, de Taisia Igumentseva (VGIK, Russie)
- Terra, de Piero Messina (CSC, Italie)
- Los Anfitriones, de Miguel Angel Moulet (EICTV, Cuba)
- The Ballad of Finn + Yeti, de Meryl O'Connor (UCLA, USA)
- Head Over Heels, de Timothy Reckart (NFTS, Royaume Uni)
- Abigail, de Matthew James Reilly (NYU, USA)
- Resen, d'Eti Tsicko (TAU, Israël)
- Pude Ver un Puma, d'Eduardo Williams (UCINE, Argentine)